La montagne accouche d'une souris, ce triste sire sorti tout droit d'un mauvais roman de calèche du 19 ème siècle s'accroche encore à la renommée de son fameux discours à l'ONU en 2003 alors qu'il n'avait fait qu'alimenter l'espoir du dictateur sanguinaire Saddam Hussein dans un véto français.
Il gigote, parlote, vocifère, mais qu'apporterait-il de plus qu'un Nicolas Sarkozy entérinant la traditionnelle politique étatico-élitiste française avec son instrumentalisation du marché public qui sert encore de moteur clientéliste avant que la mondialisation bénéficiant de plus en plus à la Chine finisse par ne plus payer ? Nous sommes en plein roman d'Alphonse Daudet à Tarascon, de Villepin c'est Tartarin.
Il est incroyable que la classe politique et intellectuelle rapetisse ainsi à vue d"oeil. Prenez un Alain Minc, devenu inaudible en jetant en pâture les soins donnés à son pauvre père comme exemple ; songez à un Jacques Attali, lui qui avait bloqué les magnétoscopes japonais à Poitiers dans les années 80, qui a conseillé Mitterrand de jouer le câble plutôt que la fibre, résultat les japonais ont aujourd'hui un débit de 100 méga alors que la moyenne française tourne toujours autour de 10 mg. Que nous conseille-t-il sinon de mourir même pas guéri de son inconséquence d'expert plastique ? Prenez un BHL qui s'acharne à défendre l'image de paix d'un islam imaginaire alors que l'Iran affirme haut et fort que ses savants ont bel et bien lu l'islam. Il est d'ailleurs curieux que personne n'ose douter du caractère musulman des dirigeants khomeynistes alors que les mêmes s'empressent de le faire pour Ben Laden. Ils ont bien entendu faux sur les deux tableaux. Prenez un Alain Duhamel qui prétend que les générations actuelles d'immigrés issus d'Afrique du Nord et d'Afrique s'intégreront comme l'ont fait les polonais espagnols portugais italiens alors que la réalité montre que si en effet la seconde génération s'est intégrée il n'en est plus de même pour la troisième et la quatrième qui se désintègrent dans les quartiers dits difficiles et ce, concédons-le, non pas seulement à cause de "la" crise, de la xénophobie, mais surtout de la culture scissioniste et du décalage grandissant en matière de formation dans une société post aristocratique qui méprise le métier manuel.
La classe politique et intellectuelle française se meurt, il ne sert à rien de lui demander de partir comme le fait si hypocritement Mélanchon (car dans ce cas il devra partir lui aussi) puisqu'elle n'existe plus, ce sont des hologrammes, de la virtualité endimanchée pérorant sur les taux les tas les hauts et les bas ; pas étonnant que Berlusconi devienne dingue : devant le vide sidéral que faire sinon le remplir par de la gouaille de corps de garde en attendant Bonnot ?... Aux USA, en Hollande, en Suède, des voix nouvelles émergent, peut-être qu'il n'est pas trop tard après tout...