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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 07:05

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Yéochoua 2

 

 

Reconnaître n'est pas aimer

Par Yéochoua SULTAN

Pour Aschkel.info et Lessakele

On a tort de penser que la non-reconnaissance d'Israël va de pair avec la haine d'Israël, et que le fait de le reconnaître veuille forcément dire qu'on l'aime, c'est un piège grotesque.

Plusieurs illustres personnalités ont reconnu à Israël la dimension d'un peuple. Au contraire, ceux qui refusent de l'admettre, bien que sensibles à son existence, se limitent à considérer ses membres comme les adeptes d'une religion. Si reconnaître en Israël un peuple ne fait pas toujours l'unanimité, cette faculté reste souvent le privilège d'illustres personnages, monarques ou présidents.

Nos Sages nous l'ont dit: «C'est une règle de vie, Esaü hait Jacob». Pourtant, alors qu'Esaü n'était qu'Esaü, et nous pas les nations qu'il représente métonymiquement ou allégoriquement, il approuva les bénédictions que lui avait données leur père, Isaac. « Puisses-tu obtenir ce qui te revient ». Dans l'avant-dernière section de la Torah, le texte se fait explicite, et Jacob est appelé nation (Deutéronome XXXII, 9, 36, 43). Esaü reconnait donc le statut de nation de Jacob, Israël, qui n'est pas un individu perdu dans la foule, mais un peuple qui héritera de la terre de Canaan.

L'émissaire commandité par le roi de Moab, Bil'am, qualifie Israël de peuple qui ne pourra que siéger seul sans se soucier des autres nations.

Pendant la période l'esclavage, c'est au tour du roi d'Egypte de parler à nouveau des enfants d'Israël en leur faisant l'honneur de l'appellation contrôlée de « peuple ».

Cette reconnaissance n'est pas une preuve d'affection, il ne faut pas s'y tromper, bien que l'on puisse y déceler une certaine marque de respect. Les rois, les chefs d'Etat ou leurs représentants ne parlent pas d'Israël en le gratifiant de peuple par sympathie. Au contraire, ils le font en montrant un certain malaise, jusqu'à conférer à ce qualificatif une connotation péjorative et dédaigneuse.

Le Pharaon, puis Balak, le roi de Moav, n'aiment pas ce peuple et voient en lui une menace. Le Juif a pourtant largement perdu son statut de peuple pendant toute la durée de son exil. Il a lui-même douté de cette qualité. Il s'est même pris pour d'autres nations, celles-ci se ramifiant entre plusieurs religions. Même l'Etat d'Israël n'a été souvent considéré que comme un refuge, permettant à des coreligionnaires de se retrouver dans un cadre où ils échapperaient aux persécutions.

La personne qui a redonné aux Juifs dispersés ses lettres d'or, mais qui n'a pas cherché en cela à leur faire plaisir, c'est bien le général De Gaulle:   « … et certains, même, redoutaient que les Juifs, jusqu'alors dispersés, et qui étaient restés ce qu'ils  avaient été de tout temps, c'est-à-dire un peuple d'élite, sûr de lui-même, et dominateur ».

A  première vue, le Juif, dont les droits nationaux qu'il ne revendiquait plus depuis bien longtemps avaient cessé d'être reconnus, et qui était effectivement en exil sur des terres lointaines, écrasé, inquiet et dominé, aurait dû applaudir et embrasser le président français sur le front pour cette retentissante reconnaissance, émanent du premier citoyen d'une nation montante, qui savait dire non aux Américains et affirmer, du haut de sa puissance nucléaire toute neuve, son indépendance.

Cette reconnaissance éclatante n'a pas été accompagnée d'un soutien quelconque de la France pour Israël, à la veille de la guerre des six jours. Au contraire, De Gaulle a tenté d'intimider l'Etat d'Israël en le mettant en garde de ne pas attaquer ses agresseurs qui avaient fermé le détroit de Tyran, sans oublier l'embargo malhonnête décrété par ce même général, animateur-radio à Londres pendant la seconde guerre mondiale, deux ans après la guerre, y compris pour des vedettes déjà payées et fabriquées sur le chantier naval de Cherbourg des Constructions mécaniques de Normandie.

Mais on aurait pu faire la part des choses, se fâcher de son attitude politique et le féliciter pour la reconnaissance de ce peuple et de sa grandeur.

« Un peuple d'élite », est-ce à dire que le général nourrissait secrètement une admiration pour les Juifs, admiration qu'il avait cachée jusqu'à ce fameux discours ?    

Il n'est pas interdit cependant de penser qu'il abhorrait la domination, puisqu'il céda l'Algérie et força les millions de citoyens français qui vivaient dans ce « territoire d'outre-mer » à tout abandonner, et a quitter ce grenier à blé qu'ils avaient créé par leur travail.

Mais au lieu de se référer à la domination française, qui a conduit à l'exode des « pieds noirs », pourquoi ne nous référions-nous pas plutôt à la domination américaine, admirée mondialement, et que personne n'oserait contester aujourd'hui. Si les citoyens britanniques ne s'étaient pas dégagés du joug de leur pays de départ, et s'ils n'avaient pas fondé cette confédération, avec la participation de La Fayette, ils auraient peut-être dû repartir pour leur île, et leur domination déchue eût été la risée de la pensée moderne.

Réciproquement, si les Français d'Algérie avaient réussi à se dégager du pouvoir de Paris, ils auraient pu fonder un Etat aussi fort que les Etats-Unis, car ce ne sont pas les ressources qui manquent dans cette vaste région.

La domination n'en eût pas été une notion péjorative dans le microcosme français, et la nouvelle puissance en eût été respectée.

Donc, au lieu de toujours faire un lien entre la relation de la France aux Dom Tom, essayons, puisqu'il a été dit qu'il faut toujours une référence extrinsèque comparative, de penser à l'Amérique et non pas à la France. Ceci permettra d'autant plus de rendre ses lettres d'or à Israël que le pays d'origine n'est autre que celui d'arrivée. 

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