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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 00:00

 
Merci à Victor pour l'envoi de ce texte
 

Bon sang ne saurait mentir ?

 

Avindov Béguin était encore un prénom inconnu pour le grand public israélien jusqu’à ce que le journal à grand tirage, le Yediot Aharonot, lui ouvre ses colonnes sur six pages dans un de ses magazines du week-end. Ce dernier ayant écrit un livre intitulé « Fin de la discorde », le quotidien a décidé de lui demander un entretien exclusif, son premier. Il vaut le détour au vu du patronyme célèbre qu’il porte.

 

« Je ne suis pas Juif » ; « Je ne suis pas sioniste » ; « Je ne me lève pas pour l’hymne national. Cela n’a aucune valeur à mes yeux » ; « J’ai voulu appeler mon fils Wouagi, du nom de mon ami palestinien dont son fils a été blessé par une balle de Tsahal » ; « J’aurais souhaité qu’ils démontent la barrière de séparation et que Wouagi puisse enfin travailler sa terre. En conséquence je manifeste à Billin » ; « Mon grand-père n’a rien changé dans les rapports entre Israël et l’Egypte. Il n’y a pas de paix, c’est une illusion » ; «  Il y a entre moi et mon père un désaccord complet » ; « Cela m’indiffère si mon fils intègre Tsahal. Pour moi, il peut tout aussi bien intégrer l’armée du Costa-Rica ».

 

Voici, rapidement résumé, une liste non exhaustive de ce que l’on peut retenir d’essentiel dans cette interview. Comme on peut le constater, Avindov tient un discours post-sioniste, que les antisiomites dignes de ce nom s’empresseront de récupérer afin d’en faire ‘’bon usage’’. D’autant plus lorsqu’ils s’apercevront du lien de parenté entre cet ‘’auteur’’ et son grand-père, feu Menahem Béguin (z’l) (qui fut, entre autres faits, recherché par la puissance occupante, l’un des pères fondateurs de l’état d’Israël et signataire du traité de paix avec l’Egypte), mais aussi son pèreBenny Béguin, ministre sans portefeuille dans le gouvernement actuel. Un discours qui est une véritable publicité pour le succès de son livre à travers le monde.

 

Cependant, si Avindov Bégin tient un tel langage, ce n’est pas tant par antisionisme, mais plutôt par idéalisme d’un monde nouveau où l’homme, quel qu’il soit, serait maître de lui-même, propriétaire de la terre qu’il occupe, sans religion et bien sûr sans drapeau. Un monde où le nationalisme serait tabou, les frontières supprimées, et les guerres devenues inutiles.

 

Un monde sublimé, idéalisé mais utopique à l’heure actuel et qui permet à tout un chacun de qualifier le petit-fils de Béguin (z’l) de ‘’doux rêveur’’ et ses propos de risibles si l’on a à cœur, dans le monde présent, la survie du seul refuge du peuple juif qui fut pendant près de 2.000 années loin de tout nationalisme, apatride forcé et supplicié au gré des théocraties, monarchies et autres dictatures qu’il traversait.

 

Si le peuple juif fut, à travers le temps, un vecteur de valeurs universelles, il ne sera pas cette fois-ci, sauf à se suicider, un  précurseur de celles espérées par le petit-fils d’un ancien Premier ministre. Tenir de telles paroles dans un  environnement où la haine du juif augmente pour cause qu’il se défend et ne courbe plus l’échine est preuve, s’il en fallait une, que le patronyme n’est pas gage systématique de sérieux et de réflexion.

 

Victor PEREZ ©

 

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 18:31

Le temps russe contre l’OTAN

Par le Pr Naftali Weiss-Livori 

Traduit de l'hébreu par Aschkel 

 Pour aschkel.info et lessakele


Découvrez les documents déclassifiés de l'Otan ICI

 

Je remercie le Pr N.Weiss-Livori pour cette analyse

En Russie le temps semble s’écouler avec lenteur, quand il ne recule pas comme vient de l’afficher la nouvelle doctrine militaire du pays approuvée par le président Medvedev ce vendredi 5 février.

Si cette doctrine, élaborée pour les 10 années à venir, prend certes  en compte les nouveaux risques qui sont la lutte pour les ressources énergétiques, le terrorisme international,  la prolifération nucléaire, elle identifie aussi l’OTAN comme principale menace.

 

En voici le chapitre 8 :

8. Les principales menaces extérieures de guerre :

a) la volonté de développement du potentiel militaire de l'Organisation du Traité Atlantique Nord (OTAN) et de ses fonctions globales mises en œuvre en violation du droit international, pour augmenter l'infrastructure militaire des pays membres de l'OTAN vers les frontières de la Russie, notamment par le développement du bloc ;

b) les tentatives de déstabiliser la situation dans ces différents Etats et régions en sapant la stabilité stratégique ;

c) le déploiement de contingents militaires des États étrangers sur les territoires voisins de la Russie et ses Etats alliés voisins, ainsi que dans les eaux  adjacentes ;

d) l'élaboration et le déploiement de systèmes de missiles de défense stratégique qui sapent la stabilité mondiale et  violent l'équilibre des forces dans le domaine nucléaire, ainsi que la militarisation de l'espace extra-atmosphérique, le déploiement de systèmes nucléaires non stratégiques, des armes de précision ;

e) les revendications territoriales envers la Russie et ses alliés, l'ingérence dans leurs affaires intérieures ;

f) la prolifération des armes de destruction massive, de missiles et des technologies, qui augmentent le nombre d'états possédant des armes nucléaires;

g) une violation par un Etat d'accords internationaux, et le non respect des traités internationaux déjà signés sur la limitation et la réduction des   armements ;

h) l'utilisation de la force militaire dans les territoires des Etats voisins de la Russie en violation de la Charte des Nations Unies et d'autres normes du droit international ;

i) l'existence (émergence) des centres et l'escalade des conflits armés sur les territoires voisins de la Russie et ses Etats alliés ;

j) la propagation du terrorisme international ;

k) l'apparition de foyers de ethniques (sectaires), de tensions,  d’activités des groupes radicaux armés internationaux dans les zones adjacentes aux frontières nationales Russie et les limites de ses alliés, ainsi que la présence de conflits territoriaux, la croissance du séparatisme et de la violence (religieuse) extrémiste dans certaines parties du monde.

 

L’OTAN placé comme principale menace, retour à la guerre froide donc, le temps russe régresse.

 

Notons qu’au même instant l’Alliance révise son concept stratégique qui sera approuvé lors de la rencontre de Lisbonne en décembre 2010. Ce concept prône un rapprochement avec la Russie et « coïncidence » de dates,  du 9 au 12 février le groupe d’experts sur le nouveau Concept stratégique de l’Otan s’est rendu à Moscou pour discuter de ce rapprochement.

Extrait de l’allocution du 11 février de Madeleine Albright, directrice du groupe d’experts, à l’Institut d’Etat des relations internationales de Moscou :

 

 

… Parce que le Groupe d'experts est toujours dans le processus de collecte d'idées, nous sommes ici, à Moscou, à l'écoute (et non pour présenter des conclusions) et donc le point de vue je vais exprimer aujourd'hui est tout fait le mien….

… Dans son discours d'ici même en décembre, le Secrétaire général de l’OTAN Rasmussen a clairement indiqué que les divergences entre l'Alliance et le Kremlin n’ont pas lieu d’être et devraient être gérées de manière délibérée et systématique.

«L'OTAN n’attaquera jamais la Russie » a-t-il dit, « jamais. Et nous ne pensons pas que la Russie va attaquer l'OTAN. Nous avons cessé de nous préoccuper de cette question et la Russie devrait cesser de s’en préoccuper aussi ».

M. Rasmussen a poursuivi en disant que « Si nous pouvons bâtir une réelle confiance et la confiance dans les relations entre la Russie et l'OTAN, la Russie peut cesser de s'inquiéter sur une menace de l'Occident qui n'existe tout simplement pas. »

 

(M. Albright) « La vérité est que les membres de l'OTAN se sentent menacés par un grand nombre des mêmes forces sans foi ni loi qui menacent la Russie, y compris le terrorisme, l'extrémisme violent, la prolifération des armes nucléaires, le trafic de drogue et le crime.

C'est pourquoi l'Alliance invite la Russie à coopérer pour affronter et vaincre ces dangers - et c'est pourquoi je pense que nous devons regarder vers l'avenir non comme des rivaux, mais comme des partenaires ».

 

La Russie appartient au groupe des 22 pays partenaires de l’Otan siégeant au Conseil de partenariat euro-atlantique (CPEA), elle a participé en tant qu’invitée à de nombreuses manœuvres aéronavales de l’Alliance, que craint-elle donc ?

Des frictions aux frontières baltes, le développement de systèmes de défense antimissile en Roumanie et en Moldavie, voire un assaut japonais vers îles Kouriles (au moment où l’OTAN développe un partenariat dans le Pacifique avec le Japon, l’Australie, la Corée du Sud et la Nouvelle Zélande) ?

Ceci est sans fondement et ridicule.

La Russie subit trois menaces ; celle de l’islam, celle, concurrentielle, de la Chine puis, enfin, la menace démographique intérieure.

La menace de l’islam : elle est parfaitement identifiée dans le versant nord du Caucase et son piémont. Dans les années futures lesquelles des sept républiques locales (Adyghésie, Karatchaevo-Tcherkessie, Kabardino-Balkarie, Ossétie du Nord-Alania, Ingouchie, Tchétchénie et Daghestan) tenteront de glisser définitivement vers le monde moyen-oriental ? La montée religieuse et la démographie galopante des peuples musulmans par rapport aux russophones sont les leviers de ce glissement. Combien de guerres devra mener la Russie pour laquelle perdre une once d’empire est sacrilège ?

La menace de l’islam est moins portée en avant dans les républiques d’Asie centrales, mais tout aussi redoutable à terme pour la Russie. Si l’islam n’est pas par nature fondamentaliste dans cette région, son renouveau sur la scène mondiale et le soutien russe porté à des pouvoirs locaux corrompus font que, dans un avenir proche des mouvements violents tenteront de libérer le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan de l’espace d’influence de Moscou. Combien de guerres là aussi ?

La menace concurrentielle chinoise : la concurrence est triple ; démographique, économique et énergétique.

Démographique : la Sibérie orientale se vide de ses Russes qui émigrent en masse vers la Russie occidentale plus clémente et plus développée, cette population est remplacée par des ouvriers chinois, en d’autres termes, cette Sibérie se sinifie et, au regard des richesses de son sous-sol, il n’est pas certain qu’à terme, la Sibérie du Sud-est ne soit pas revendiquée par la Chine. 

Economique : alors que la Chine est devenue le premier exportateur mondial en 2009, l’économie russe ne décolle pas. Si la Russie n’avait ni gaz ni pétrole elle serait encore au XIXème siècle économique, la tradition collectiviste, la non gestion de la qualité, la bureaucratie écrasante, le taux de corruption la contraignent et l’empêchent d’être à un niveau économique correspondant à sa place et sa superficie (elle n’a encore jamais atteint le top ten des pays exportateurs malgré le secteur de l’énergie et celui de l’armement). Les voies maritimes du Pacifique se sont ouvertes depuis la Chine et non la Russie, sur ce point la guerre est déjà perdue pour les russes.

Energétique : dans l’avenir vers quel pays sera expédié le pétrole kazakh, le gaz ouzbek ou turkmène. Bien que très présente au Kazakhstan, la Russie n’évitera pas le projet de pipe-line en direction de la Chine d’être mis en œuvre, des pré-conventions assurent déjà la future exportation du gaz ouzbek et turkmène vers le Chine (et l’Inde). De plus, la Chine développe depuis des années une stratégie dite du « collier de perles », ouvrant des comptoirs et des bases en chaîne sur la côte de l’Océan indien (Pakistan, Birmanie …)  afin de solidifier son approvisionnement énergétique depuis le sud de l’Asie centrale (Iran- Caspienne) jusqu’à la péninsule arabique.

La menace démographique intérieure : la menace de l’effondrement démographique russe est si intense que la doctrine militaire ferait bien d’y réfléchir un instant, en effet, depuis vingt ans la population vieillit et décline dangereusement (taux de natalité : 8, 4 pour mille, taux de mortalité : 14, 7 pour mille). Ce taux de mortalité s’accroit du fait d’un alcoolisme galopant, un homme sur trois et une femme sur sept sont dépendants à l’alcool … un homme sur deux peut espérer vivre jusqu’à 60 ans pour un rapport de neuf sur dix en Occident.

 

Le problème est que le temps russe s’est stoppé en 1990 et que la globalité des nouvelles menaces lui échappe. La Russie se rangera-t-elle du côté de l’Alliance pour le traitement du risque prédominent actuel, le nucléaire militaire iranien ? Ou versera-t-elle du côté chinois qui, pour des raisons de stratégie énergétique, conservera le statu quo ?

Nous serons à cet instant s’il demeure quelque lucidité aux services secrets russes car ne soyons pas dans l’erreur, le problème russe est bien celui de ses services secrets, quand, en Occident, les services œuvrent pour le pays, en Russie, c’est tout le pays qui œuvre pour les services.

Là se situe l’incomblable écart de doctrine.

 

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 10:56
Discours plagié d'un ouvrage de Bachelard pour classes terminale, absence de méthode et vacuité des sources, en comparaison de celles, étayées, des historiens du Sionisme, art de dire la même chose et son contraire... et, finalement, des conclusions ethnoracialistes, qui ramènent le projet -qui se torpille lui-même- de Shlomo Sand, aux positions les plus ultras des plus radicaux des orthodoxes. N.Weill met à plat le prétendu travail déconstructiviste de l'icône intellectuelle des partisans d'un Etat binational, auquel Sand ne croit pas lui-même. Un ouvrage de poche, totalement creux, sans la moindre épaisseur scientifique, mais dont la visée est purement dictée par des impératifs partisans,  qui se contente de reprendre quelques mythes dont celui, romanesque, suggéré par Arthur Koestler, à propos d'un royaume khazar tout aussi évanoui  dans les sables de Sand, sans traces linguistiques ni archéologiques. L'écrivaillon improvisé "néo-historien" bon marché ne pourra jamais convaincre de nouveaux adeptes que ceux, déjà convaincus, de la secte antisioniste. Pour celle-ci, le seul intérêt de la science consiste à faire du bruit... En attendant, ce piêtre élève des Universités telaviviennes aura donné un piteux exemple de ce que sont capables de produire les auto-proclamés "nouveaux-historiens", grands amateurs de falsifications de bazar...
Gad 
Pour 
lessakele et aschkel.info

Critique
"Comment le peuple juif fut inventé. De la Bible au sionisme", de Shlomo Sand : à fiction, fiction et demie
LE MONDE DES LIVRES | 11.02.10 | 12h34  •  Mis à jour le 11.02.10 | 12h34

lemonde.fr


Par Nicolas Weill

U
n an et demi après sa première parution, voici l'essai-pamphlet de Shlomo Sand, spécialiste dans l'histoire de la Belle Epoque et du cinéma français, en format poche. Depuis lors, la polémique n'a pas faibli. Mais on se demande si cette réception tumultueuse n'est pas d'abord l'effet d'un titre provocateur. Car le contenu de l'ouvrage lui-même, entièrement de seconde main, a de quoi laisser perplexe. Y compris celui qui adhérerait aux partis pris de l'auteur.

Imprégné du jargon d'une sociologie critique apparemment très en vogue à Tel-Aviv, le livre ne fait, malgré son épaisseur, que ressasser une proposition unique : le "peuple juif", loin d'être une réalité dont on peut suivre les pérégrinations, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, n'est qu'une "invention" des historiens juifs du XIXe siècle, en particulier de l'Allemand Heinrich Graetz (1817-1891). La méthodologie de Sand, qui se réclame des penseurs contemporains de la nation comme processus de modernisation (Ernst Gellner) et comme imaginaire organisé (Benedict Anderson) se résume, sous sa plume, à du Bachelard pour classe de terminale : "Rien n'est donné, tout est construit"...


Pour Shlomo Sand, les historiens jouent un rôle décisif dans le processus de création de la nation (en l'occurrence d'une nation juive moderne), en prétendant asseoir sur des bases ethniques, voire raciales, une continuité entre les Hébreux de l'ancien Israël et les juifs d'aujourd'hui. Conséquence : au nom de cette "fiction" érudite, qui a transformé la Bible en roman national et en titre de propriété, un "viol" aurait été commis contre les seuls véritables autochtones, les Palestiniens. Conclusion : Israël doit choisir : soit demeurer une "ethnocratie" juive, soit devenir un Etat vraiment démocratique, celui de tous les Israéliens, quelle que soit leur religion.


Ce qui est problématique dans cette entreprise, c'est moins cette prise de position idéologique que la prétention de l'étayer par l'autorité de la recherche et l'administration de la preuve. Car Sand le reconnaît lui-même : les historiens sionistes ou nationalistes auxquels il s'en prend, tous formés à l'érudition allemande, ont excellé dans leur travail sur les sources. Or dans ce registre-là, c'est peu de dire que son livre à lui déçoit.


Ainsi, radicalisant des hypothèses récentes, Sand veut-t-il montrer que les "Judéens"(la population juive vivant sur le territoire d'Israël) n'ont jamais été "exilés" ni "expulsés" après la destruction de leur Temple par les troupes romaines commandées par Titus en 70 après J.-C. Et donc qu'ils n'ont aucune consanguinité avec la diaspora. A la suite de l'historien Israel Yuval, Sand voit dans ce "mythe" de l'exil une pure et simple intériorisation juive d'une conception chrétienne : l'errance comme punition pour la Crucifixion.


Soit. Mais, dès lors, d'où peuvent bien provenir les juifs d'Europe et d'Afrique du Nord ?Pour Shlomo Sand, essentiellement des conversions résultant d'un prosélytisme juif fort actif dans l'Antiquité - avant le repli imposé par le christianisme triomphant au IVesiècle. Autres réservoirs évoqués : les royaumes berbères, yéménite, etc., passés par le judaïsme à diverses époques. Là où le bât blesse, c'est qu'aucun argument convaincant n'est apporté à l'appui de cette audacieuse théorie censée révoquer en doute le grand récit "sioniste". Il faut attendre la moitié du livre pour obtenir une évaluation - des plus vagues - sur l'ampleur du mouvement de conversion supposé avoir entraîné dans l'Antiquité la formation d'une population "de centaines de milliers voire de millions de juifs sur l'aire sud-orientale du bassin méditerranéen". Pour appuyer cette assertion, pourtant essentielle à son raisonnement, Sand se rabat sur quelques piques d'écrivains romains se plaignant de l'influence juive. Il a pourtant, quelques pages plus tôt, dénoncé la tendance grecque et latine à l'exagération quand il s'agissait de reprocher à Flavius Josèphe d'avoir chiffré à plus d'un million le nombre des juifs jetés sur les routes en 70... 


Mystérieux royaume khazar


Autre exemple : Shlomo Sand reprend à son compte la fameuse thèse défendue parArthur Koestler dans La Treizième Tribu (Calmann-Lévy, 1976), selon laquelle la plus grande partie des juifs ashkénazes descendraient du mystérieux royaume khazar, converti au judaïsme aux alentours du IXe siècle. Mais en l'absence de documents et de traces laissés par ces cavaliers nomadisant entre le Caucase et la Volga, dont on ignore partiellement la langue, aucun indice n'a apporté de l'eau au moulin koestlérien. La contorsion intellectuelle qui consiste à voir dans le yiddish une langue slave par la syntaxe (donc peut-être aussi khazare), alors qu'elle est composée à 80 % de mots d'origine allemande, suggérée par Sand, est plus romanesque que convaincante.


Finalement, la méthode même de l'auteur torpille son projet. N'est-il pas obligé de s'adosser à ce qu'il entend rejeter, l'idée d'une "authenticité juive", pour réfuter celle qu'ont imaginée les historiens "sionistes" ? Pour Sand, une telle identité devrait être fluide et limitée aux valeurs religieuses. A le suivre, il pourrait y avoir des juifs laïques qui se sentent tels en tant qu'individus, mais une collectivité juive séculière, en Israël comme en diaspora, est soit impensable soit nécessairement "ethnoraciste". Sa définition crée donc de l'exclusion et, paradoxalement, rejoint les positions des orthodoxes les plus ultras... Encore un effort, a-t-on envie de lui dire, pour sortir de l'identité !


COMMENT LE PEUPLE JUIF FUT INVENTÉ. DE LA BIBLE AU SIONISME de Shlomo Sand. Traduit de l'hébreu par Sivan Cohen-Wiesenfeld et Levana Frenk. Flammarion, "Champs Essais", 606 p., 12 €.

Nicolas Weill

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 18:19
‘Les Palestiniens sont le seul obstacle à la paix’
By ELIAS LEVY, Reporter   
Thursday, 11 February 2010


Merci à Ragazou du Quebec !

Pour aschkel.info et lessakele


 
“C’est facile de parler d’obstacle à la paix. Mais, aujourd’hui, le véritable obstacle à la paix, c’est l’intransigeance des Palestiniens.

Emmanuel Navon .blogspot.com






LOGO CANADIAN JEWISH PRESS

Chaque fois qu’Israël a fait une proposition de paix aux Palestiniens, ces derniers l’ont vigoureusement rejetée. C’est cette attitude de rejet et de déni d’Israël qui est le vrai obstacle à la paix. La question des implantations n’est qu’un prétexte invoqué par les Palestiniens pour ne pas négocier avec Israël. Force est de rappeler qu’il n’y avait pas de paix avant 1967. Pourtant, à cette époque-là, il n’y avait pas une seule implantation juive en Judée et Samarie! Il ne faut pas éluder cette réalité. Il est temps de remettre les pendules à l’heure! On a souvent l’impression que tous les problèmes ont commencé en 1967. Pourquoi? Avant 1967, Israël et le monde arabe vivaient-ils en paix? Pas du tout. Il n’y avait pas de paix mais un rejet complet d’Israël par toutes les nations arabes. Les implantations sont la conséquence et non la cause du conflit israélo-arabe. Il ne faut pas renverser les faits.”

Le politologue israélien Emmanuel Navon n’y va pas par quatre chemins lorsqu’il étaye ses réflexions sur le conflit israélo-palestinien.

La “politique de rejet systématique” de toutes les propositions de paix formulées par les gouvernements israéliens successifs, “pratiquée par les Palestiniens tous azimuts”, a fini par saper le moindre espoir de réconciliation entre les deux peuples, rappelle-t-il.

“Israël a démantelé toutes ses implantations dans la bande de Gaza et quitté cette enclave. Pourtant, dès que ce retrait territorial fut achevé, les terroristes du Hamas ont continué à lancer sans arrêt des roquettes sur les villes frontalières israéliennes. Un infernal déluge de feu qui, en décembre 2008, a obligé Israël à répondre militairement à ces attaques meurtrières en lançant l’Opération Plomb durci. Les implantations juives en Judée et Samarie, qui ne représentent que 2 à 3% de ce territoire, ne sont pas un obstacle à la paix, comme ne cessent de le claironner les Palestiniens. Israël s’est à plusieurs reprises engagé à démanteler la majorité de ces implantations dès qu’un accord de paix sera conclu. Quand il était Premier ministre, Ehoud Barak a fait cette proposition en 2000 au Sommet de Camp David et, avant de quitter le pouvoir, Ehoud Olmert a fait une proposition similaire. Comment les Palestiniens peuvent-ils avoir le culot de dire que les implantations sont le seul obstacle à la paix! Ils utilisent ce prétexte pour continuer à repousser toute négociation avec Israël. C’est celui-là le véritable obstacle à la paix!”

Né en France en 1971, Emmanuel Navon a fait son Aliya en 1993. Il est diplômé de Sciences-Po Paris et détenteur d’un Doctorat en Relations internationales de l’Université Hébraïque de Jérusalem. Professeur de Sciences politiques à l’Université Bar-Ilan de Ramat-Gan de 2001 à 2004, il enseigne actuellement les Relations internationales à l’Université de Tel-Aviv et est chercheur au Centre Shalem de Jérusalem, un Institut de Recherche et d’Éducation ayant pour vocation de forger et transmettre des idées dans le domaine de la vie publique et intellectuelle du peuple juif.

Emmanuel Navon est aussi président de Business Network for International Cooperation (B.N.I.C.), une organisation basée à Jérusalem dont le principal mandat est de promouvoir l’image de l’État d’Israël dans les milieux d’affaires, financiers et de la haute technologie internationaux.

Cet analyste averti des questions israélo-palestiniennes, membre actif du parti Likoud, émet de sérieuses réserves au sujet du moratoire de dix mois sur les constructions en Cisjordanie accepté récemment par le Premier ministre d’Israël, Benyamin Netanyahou.

“Cela fait seize ans qu’Israël et l’Autorité Palestinienne négocient. Pourtant, pendant ces seize ans de pourparlers, l’Autorité Palestinienne n’a jamais exigé d’Israël, comme condition préalable pour négocier, un gel total des constructions à Jérusalem et en Judée et Samarie. Par ailleurs, les Accords d’Oslo, qui stipulent très clairement que la question des implantations devra être abordée à la fin du processus de négociation, n’exige pas du tout d’Israël l’arrêt complet des constructions au-delà de la ligne verte de 1967. Il s’agit donc d’une nouvelle exigence des Palestiniens. Pourtant, pendant les négociations qui ont eu lieu entre Mahmoud Abbas et Ehoud Olmert entre 2007 et 2008, après la Conférence d’Annapolis, à aucun moment le Président de l’Autorité Palestinienne n’a exigé qu’Israël cesse toute construction au-delà de la ligne verte. Ça ne l’a pas empêché de négocier avec Ehoud Olmert et de rejeter ensuite les propositions que ce dernier lui a faites. Des propositions, faut-il le rappeler, qui allaient plus loin que celles qu’Ehoud Barak a faites aux Palestiniens après la Conférence de Camp David, en 2000.”

Emmanuel Navon n’est pas du tout surpris que Mahmoud Abbas ait de nouveau reporté les élections palestiniennes, qui devaient se tenir en janvier de cette année.

“C’est un autre stratagème de Mahmoud Abbas, qui donne de plus en plus l’impression d’être un loser, un politicien aux abois qui essaye désespérément de rester au pouvoir, mais qui est incapable de prendre des décisions. Mahmoud Abbas ne gère plus la situation. Il menace de démissionner pour essayer de convaincre l’administration Obama d’exercer plus de pression sur Israël. Ce n’est que du théâtre! Il a repoussé la tenue des élections dans les Territoires palestiniens parce qu’il sait très bien que c’est le Hamas, qui a de plus en plus d’influence, pas seulement dans la bande de Gaza mais aussi en Judée et Samarie, qui gagnera haut la main cette joute électorale. Déjà, dans les élections de janvier 2006, il a essuyé un cinglant revers. Mahmoud Abbas dirige aujourd’hui un gouvernement qui n’est pas légitime puisqu’aux élections de 2006, il est passé outre la volonté des électeurs palestiniens. La question qu’il faut aujourd’hui se poser est: pour évincer de nouveau le Hamas, Mahmoud Abbas fomentera-t-il un autre coup d’État, comme celui de 2006, avec le soutien des États-Unis et des pays européens?”

D’après Emmanuel Navon, la politique proche-orientale du président Obama ulcère mais n’inquiète plus outre mesure les Israéliens.

“Au début, les Israéliens étaient très inquiets par la politique proche-orientale de Barack Obama. Ils étaient un peu hypocondriaques! Mais, force est de constater que cette politique incongrue a fini par s’affaisser comme un soufflet. Aujourd’hui, on s’aperçoit qu’Israël n’a pas cédé aux principales exigences formulées par l’administration Obama, notamment à la demande expresse de geler complètement les constructions à Jérusalem. Israël a tenu bon! L’administration Obama a fini par abandonner cette exigence.”

La politique proche-orientale de Barack Obama est “erronée et très peu équilibrée”, insiste Emmanuel Navon.

“Au début de son mandat présidentiel, Barack Obama est parti du principe qu’Israël constituait le véritable obstacle à la paix. Il suffisait donc de faire plus de pression sur le gouvernement Netanyahou pour relancer le processus de négociation avec les Palestiniens. Ce présupposé s’est avéré complètement faux. Le problème, ce n’est pas Israël, mais l’inflexibilité idéologique des Palestiniens, qui refusent toujours de reconnaître la spécificité juive de l’État d’Israël et récusent systématiquement la moindre proposition de paix faite par les Israéliens. C’est une conception totalement erronée de la réalité, qui consiste à voir la partie qui fait des efforts pour arriver à la paix comme l’obstacle à la paix. Au début de son mandat, Barack Obama a reçu à la Maison-Blanche Mahmoud Abbas et ensuite Benyamin Netanyahou. Il a alors exigé d’Israël un gel complet des constructions en Judée et Samarie et à Jérusalem. Par contre, le président américain n’a rien exigé de Mahmoud Abbas. Pourtant, encore aujourd’hui, les médias et les textes scolaires palestiniens sont bourrés d’informations abjectes incitant les Palestiniens à la haine contre Israël.  Cette tactique consistant à demander seulement à Israël des concessions et pas aux Palestiniens est une très mauvaise approche, qui s’est retournée contre l’administration Obama.”


In an interview, Israeli academic and political expert Emmanuel Navon talks about the obstacles to Israeli-Palestinian peace.

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 05:21

MARDI 9 FÉVRIER 2010

Née en Syrie, Wafa Sultan s’est installée aux Etats-Unis en 1989. Agée de 48 ans, cette psychologue est une Américaine musulmane aux idées modérées. Elle est devenue célèbre en février 2006 lors de sa participation à un débat sur Al-Jazeera, traduit et diffusé par MEMRI. Elle y décrivait le clash entre «la civilisation et le retard » du monde musulman. Selon Time Magazine (avril 2006), elle est l’une des 100 personnes les plus influentes, dont «le pouvoir, le talent et l’exemple moral transforment le monde ». Elle nous avait accordé une interview le 13 novembre 2007, à Paris.

Vous êtes née en Syrie. Qu’est-ce qui vous a fait changer ?

Je n’ai pas changé en une nuit. Cela m’a pris beaucoup d’années pour devenir ce que je suis aujourd’hui. Par ma nature, j’aime poser des questions et douter afin d’arriver à une conclusion. Je pose toujours des questions. Je n’accepte pas qu’on m’impose quoi que ce soit. C’est mon caractère, et cela a joué un rôle pour que je devienne ce que je suis maintenant. Etre une femme issue d’un background musulman a joué un rôle. Etre mariée à un homme large d’esprit a joué un rôle. Emigrer d’un pays musulman vers les Etats-Unis et y vivre depuis 17 ans ont joué un rôle.

Qu’entendez-vous par clash entre « la civilisation et le retard », la démocratie et la rationalité, la liberté et l’oppression ?

Le retard signifie vivre au Moyen-âge alors qu’on vit en réalité au XXIe siècle.

Comment expliquez-vous que les gens sont emprisonnés dans cette période ancienne ?

Parce que les gens ont conservé les mentalités du Moyen-âge. Vous ne faites pas cela quand vous vivez au XXIe siècle. Il vous faut changer votre système de croyances, votre pensée et vos idées afin de les adapter à votre époque.

Pour vous, ce retard est constitué de la barbarie, du fait que la femme est traitée comme une bête, de l’ignorance massive parmi le monde musulman… Ce sont des conclusions de deux rapports célèbres du PNUD(Programme des Nations unies pour le développement) en 2002 et 2005. Pourquoi le monde musulman est-il dans cette situation grave ?

Choisissez un pays musulman. N’importe lequel. Qu’y observez-vous ? Rien, si ce n’est ce retard, la pauvreté, la dictature, l’ignorance, la maladie… Pourquoi ? Nos vies dans le monde musulman sont le produit des enseignements islamiques, car nos vies sont ce que sont nos croyances. Vous ne pouvez pas améliorer votre vie tant que vous ne voulez pas améliorer vos croyances. Votre situation résulte de vos comportements qui sont liés à vos croyances. Donc, pour changer votre situation, vous devez changer vos comportements, et donc vos croyances.

C’est difficile de changer ses croyances…

C’est difficile, mais ce n’est pas impossible. C’est ce que je veux dire à l’Occident. Je vis depuis 17 ans aux Etats-Unis. J’y ai appris que rien n’est impossible.

Vous pensez que l’islam est une religion et une idéologie…

Bien sûr.

Vous condamnez le lien entre l’islam et la violence, ou plutôt la manière dont certains utilisent l’islam pour tuer…

Je pense que la religion islamique n’a jamais été mal comprise. Je pense que l’islam est le problème, mais personne n’ose dire cette vérité. Personne ne veut analyser précisément les racines profondes du problème. L’islam n’est pas seulement une religion, mais aussi une idéologie politique. Un musulman qui se veut un vrai musulman doit accepter l’islam à la fois comme religion et comme idéologie politique.

Vous citez certaines phrases du Coran qui comparent les juifs et les chrétiens à des animaux…

Bien sûr. On nous a fait un lavage de cerveaux dès le plus jeune âge pour que nous croyions en cela. L’islam est composé du Coran et des hadîths. Il y a un célèbre hadîth – un hadîth est une parole du prophète Mahomet – qui dit : « Le jour [de la résurrection] les arbres et les rochers crieront : « Un Juif se cache derrière moi, viens et tue-le ! »

Vous dîtes qu’aucun juif n’a tué quiconque dans un restaurant allemand. Des Palestiniens ont tué dans des restaurants israéliens…

Seuls les musulmans défendent leur religion, leur enseignement, en tuant, en détruisant les églises et temples, en brûlant les ambassades. Je n’ai jamais entendu dire qu’un juif s’est fait exploser dans un restaurant allemand.

Que proposez-vous ? Adapter le Coran ? Changer le Coran ?

Je n’ai aucun espoir dans l’islam. Mais j’espère en les musulmans car ce sont des êtres humains comme on en rencontre dans toutes les communautés. Il y a parmi eux des personnes bien ; il y en a de mauvaises. La plupart utilisent leur bon sens. Donc nous pouvons changer leurs mentalités. Je n’ai aucun espoir à l’égard de l’islam car quand une idée est corrompue, on ne peut pas la réformer, mais on peut en changer. Il est possible de changer l’esprit qui croyait en cette idée. On peut remplacer cette idée ou ce système de pensée par un meilleur système de pensée. Vous ne pouvez pas réformer une idée corrompue : elle est corrompue. Jetez-la et remplacez-la par une meilleure idée.

Vous sentez-vous musulmane ou athée ?

Je ne pratique pas l’islam. Je n’y crois plus. Je ne suis aucune religion. Je me considère culturellement comme musulmane. Ce n’est pas mon choix d’être ou non musulmane. Je suis née et j’ai été élevée dans la religion musulmane. C’est dans ma peau. Je ne peux pas enlever ma peau.

Quelle est votre position à l’égard des juifs et de l’Etat juif?

Je crois que les juifs ont le droit de vivre dans leur pays en paix.

Avez-vous rencontré des musulmanes favorables à une réforme de l’islam, Ayaan Hirsi AliIrshad Manji,Taslima Nasreen ?

J’ai rencontré la plupart d’entre elles. Chacune d’entre nous a une approche différente du problème. Le monde doit entendre nos voix, quelles que soient nos approches respectives.

Que pensez-vous de la controverse sur les dessins danois sur Mahomet ?

Je ne suis pas contre eux. Les musulmans ont besoin d’apprendre à écouter les autres, même s’ils n’aiment pas ce qu’on dit d’eux. Il nous faut continuer à critiquer l’islam pour le forcer à être réformé et changé. Je ne sais pas si vous vous souvenez des réactions des musulmans aux propos du pape. Elles étaient moindres que leurs réactions aux dessins. Plus vous agissez, moins les musulmans seront réactifs.

Nous devons être fermes à l’égard des extrémismes, ne pas être lâches, faibles…

Absolument. L’Occident souffre d’un manque de connaissance sur les réalités des mondes arabe et musulman. L’Occident ne pourra jamais gagner cette guerre tant qu’il ne comprendra pas l’esprit, la mentalité musulmane. Vous avez besoin de vous informer sur l’islam, vous forger votre jugement et le confronter à vos questions sur la religion.

Quels sont vos projets ? Allez-vous écrire un livre ?

J’ai écrit un livre qui est entre les mains de l’éditeur. J’espère qu’il paraîtra dans deux à trois mois. Ce n’est pas facile de suivre le processus éditorial. C’est un bon livre. Dans sa première partie, il traite de ma vie personnelle. Dans sa seconde, il présente ce que l’Occident doit savoir sur l’islam. Le lecteur pourra lier ma vie personnelle à ce que je dis sur l’islam.


Wafa Sultan, A God Who Hates: The Courageous Woman Who Inflamed the Muslim World Speaks Out Against the Evils of Islam. Saint Martin's Press Inc., 2009. 256 pages. ISBN-10 : 0312538359 
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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 14:05
10-02-2010

Il existe deux façons de s' attaquer à la mémoire des 6 millions de victimes juives de la Shoah. La première façon est de nier l'absolue évidence de l' extermination des Juifs malgré les innombrables preuves et témoignages historiques. La seconde manière consiste à banaliser le crime le plus monstrueux de l' histoire en comparant la Shoah à tout et n' importe quoi. C' est pourquoi nous pouvons dire que les bêtes et méchants voient des Auschwitz partout sauf à... Auschwitz dont ils nient paradoxalement le caractère paradigmatique de l' horreur... Penser la banalisation de la Shoah avec V. Jankélévitch

Par : Frédéric Sroussi

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 12:21
L'arme nucléaire
L'arme nucléaire
13:36 10/02/2010
© http://www.sciam.ru/
MOSCOU, 10 février - RIA Novosti

Selon un nouveau document régissant la politique de Moscou en matière de dissuasion, la Russie pourrait faire appel à l'arme nucléaire en cas de menace pour sa souveraineté, a déclaré mercredi à RIA Novosti une source au sein du Conseil de sécurité.

Le document intitulé "Bases de la politique de la Fédération de Russie dans le domaine de la dissuasion nucléaire", signé par le président Medvedev le 5 février avec la Doctrine militaire,   détermine la position du pays en matière de dissuasion, son rôle et sa place dans le système de sécurité nationale. 

Selon le document, le caractère et l'ampleur de l'emploi par la Russie de l'arme nucléaire en réponse à une agression dépend en premier lieu de l'efficacité des mesures politiques, diplomatiques, militaires et autres qui précèdent de recours à l'arme nucléaire.

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 06:57
De plus en plus fort, mais à côté de la plaque

Par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international

mardi 9 février 2010


desinfos
 

En allant sur un des (nombreux) sites, qui se présentent comme des soutiens du « peuple palestinien », nous apprenons que Jean Claude Lefort, députe honoraire et président de l’Association France Palestine Solidarité a écrit à la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) pour dénoncer une « double discrimination », touchant en même temps et « à l’origine » et aux « opinions politiques » d’une personne, en l’occurrence le franco palestinien Salah Hamouri, dont serait responsable le « Président de la république, Monsieur Nicolas Sarkozy » (on relèvera, au passage, le grand cas de la « république » française fait par un ancien représentant du peuple).

Mais il est vrai que l’intéressé ignore même jusqu’au contenu de la Constitution, puisqu’il ne sait pas que selon l’article 67 de celle-ci : « Il (le Président de la République) ne peut, durant son mandat et devant aucune juridiction ou autorité administrativefrançaise être requis de témoigner….non plus que faire l’objet d’une action, d’un acte d’information, d’instruction…. » (souligné par nous).

Or, la HALDE est une « autorité administrative indépendante » créée par la loi du 30 décembre 2004.

Mais passons sur cette question d’incompétence manifeste de cette « autorité administrative indépendante », compétente pour connaître de toutes les discriminations, directes ou indirectes, prohibées par la loi ou par un engagement international auquel la France est partie.

Car si, effectivement, la HALDE est compétente pour connaître des discriminations tenant à l’ « origine » et aux « opinions politiques » d’une personne, encore faudrait-il que ce soit le cas de Salah Hamouri, dont nous avons déjà évoqué la situation, à deux reprises, ici même (le 12 décembre 2007 et le 22 octobre 2008).

Mais il ne suffit pas de soutenir que le Président de la République se serait rendu coupable d’une double discrimination du fait qu’à la différence de son attitude face au cas du « caporal Guilad Shalit » il ne demanderait pas la libération pure et simple de ce franco-palestinien et qu’il n’aurait pas reçu la famille de celui-ci.

Encore faudrait-il qu’il y ait des indices précis et concordants étayant cette assertion.

Ce qui n’est pas le cas.

D’abord, il est particulièrement malhonnête de présenter Salah Hamouri comme ayant été condamné pour « délit d’opinion », alors qu’il est patent – et il a, d’ailleurs, plaidé coupable - qu’il l’a été pour avoir été impliqué dans un projet d’assassinat du rabbin Ovadia Yossef, chef spirituel du parti Shass.

Guilad Shalit, lui, membre de Tsahal, a été enlevé, en territoire israélien, par une bande armée, ce qui n’est pas la même chose.

Par ailleurs, il est tout aussi faux de prétendre que les autorités françaises – à tort ou a raison sur le fond – se désintéressent de son sort.

Elles ont fait savoir, à différentes reprises, que le Président de la République avait évoqué le cas d’Hamouri, lors de sa visite en Israël, et que Bernard Kouchner avait demandé qu’il y ait un « geste de clémence » à l’égard de M. Hamouri.

C’est sans doute pour relancer la campagne d’opinion en faveur d’Hamouri, qui a été lancée au moment même de son arrestation, voici près de 5 ans que l’ancien parlementaire communiste a entendu entreprendre sa démarche au moment « où un débat sur l’identité nationale française est engagé dans notre pays ».

Ne cherchez pas le rapport, il n’y en a pas…..

Mais, quand on est dans le grotesque, pourquoi en sortir ?

De plus, on ne se lassera pas, une fois de plus, surtout le jour où en Israël un certain nombre de personnes favorables à la libération de Guilad Shalit ont manifesté en Israël, pendant quelques minutes, au passage de familles de prisonniers palestiniens en route pour leur rendre visite, de souligner la vraie discrimination entre les deux.

Alors que Salah Hamouri n’a pas cessé, comme les autres prisonniers palestiniens, d’être en contact avec sa famille et de bénéficier, sans doute, d’un certain confort en cellule, le malheureux Guilad Shalit n’a jamais reçu aucune visite (ni familiale, ni officielle) depuis plus de 3 ans et demi.

On ignore tout de ses conditions de détention et de son état de santé.

Alors de grâce que l’on nous épargne des comparaisons et/ou des accusations hors de propos.

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 19:45
Holocauste partout ?
08-02-2010

http://legrandvillage.files.wordpress.com/2009/05/shoah.jpgLa journée internationale de l’Holocauste, célébrée le 27 janvier dernier, a été l’occasion de comparaisons nombreuses entre l’Iran d’Ahmadinejad et l’Allemagne nazie. De deux choses l’une : ou l’Holocauste est unique dans la forme et le fond et il ne souffre aucune comparaison avec quelque événement tragique qui soit ; ou bien l’Holocauste est une simple référence s’appliquant, par exemple, aux intentions génocidaires des ayatollahs et alors, il ne faut pas être surpris si certains vont jusqu'à assimiler la Naqba ou les tueries du Darfour a l’holocauste du Peuple Juif. Votre sentiment sur la spécificité de l’Holocauste.

Par : Me William Goldnadel

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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 22:35

« NEGOCIER LA PAIX », UN AUTRE MOYEN DE NE PAS LA FAIRE

Par Bertrand RAMAS-MUHLBACH

pour lessakele et aschkel.info

 

Ce 4 février 2010, le Ministre israélien des Affaires Etrangères Avigdor Lieberman a lancé à l’attention du Président syrien Bachar Al Assad : «Notre message doit être clair : la prochaine guerre non seulement tu la perdras mais tu perdras aussi le pouvoir toi et ta famille. J'espère que ce message sera bien entendu à Damas».Lieberman lui a également reproché de «ne s'intéresser ni aux vies humaines ni aux valeurs humanistes, mais seulement au pouvoir».

Manifestement embarrassé par de telles déclarations, le Premier Ministre Netanyahou a immédiatement invité les ministres du gouvernement à ne plus faire de déclarations publiques concernant les relations entre Israël et la Syrie. Aussi, et pour apaiser les éventuelles tensions créées par de telles déclarations, il s’est dit prêt à se rendre n’importe où pour négocier avec la Syrie sans conditions préalables avec l’aide, le cas échéant, d’une tierce partie impartiale (autrement dit, à reprendre les négociations engagées en 2008 par l’intermédiaire de la Turquie au sujet du plateau du Golan annexé par Israël le 14 décembre 1981).

En réalité, si les déclarations de Lieberman ont pu apparaître pour le moins belliqueuses, elles répondaient aux propos du Ministre de la défense Ehud Barak qui affirmait exactement le contraire le 1er février 2010, et notamment être favorable à une reprise du dialogue avec la Syrie car « en l'absence d'accord de paix avec la Syrie, nous pourrions nous retrouver dans une confrontation militaire qui pourrait mener à une guerre totale». Aussi, et sur un ton moralisateur, Ehud Barak a invitéBachar Al Assad à la table des négociations en ces termes : « Au lieu de passer votre temps à des échanges verbaux agressifs, venez donc vous asseoir à la table des négociations », confirmant : «  Nous nous efforçons de négocier avec la Syrie. Signer un accord avec la Syrie constitue un objectif stratégique pour Israël ».

Il est vrai que de son côté, Bachar Al Assad entretient cette grande cacophonie et feint d’oublier que la guerre entre Israël et la Syrie est terminée depuis 43 ans (c’est-à-dire depuis que la Syrie l’a perdue après l’avoir déclenchée en 1967). Aussi, et pour essayer de s’inviter à la table des négociations avec les palestiniens, le Président syrien a affirmé le 4 février 2010, qu'un traité de paix devrait mettre fin à l'occupation israélienne du Golan et résoudre, dans le même temps, le problème de la présence d'un demi-million de Palestiniens en Syrie, comme si les deux sujets étaient liés.

En fait, non seulement le Golan n’a rien à voir avec les palestiniens mais en outre, la Syrie pourrait faire honneur à la réputation ancestrale de l’hospitalité arabe en offrant la nationalité syrienne aux palestiniens qui sont nés sur son territoire, y vivent depuis plusieurs générations, parlent l’arabe, sont musulmans et font partie de la grande nation arabe.

En fait, les actuels pourparlers communément appelés « négociations de paix » ne sont rien d’autre qu’un prétexte pour ne pas faire la paix un peu comme si personne n‘y avait vraiment intérêt. Certes, depuis quelques semaines, le balai diplomatique repris sous l’impulsion de l’émissaire américain George Mitchell, laisse entendre l’imminence d’une reprise des pourparlers indirects entre israéliens et palestiniens mais en dehors des américains qui tentent, de bonne foi, un rapprochement des parties, personne ne veut concilier.

 

 

S’agissant des Israéliens tout d’abord, ils ne sont pas en mesure de signer un éventuel accord avec les Palestiniens faute de partenaire. Les engagements pris par le Fatah ne seraient pas respectés par le Hamas (et inversement) en raison de leurs profondes divisions sur le sujet. Les deux mouvements se sont encore engagés sur la voie d’une réconciliation le 3 février 2010, lorsque le chef du Hamas, IsmailHaniyeh, en se présentant comme étant la victime, a déclaré : « Je voudrais établir une réconciliation entre tous les Palestiniens, et procéder à des élections justes et libres, et dialoguer avec la communauté internationale ». Le doute reste permis.

Les leaders palestiniens eux même n’entendent pas concilier : jamais il n’est question d’une reconnaissance d’Israël comme étant un Etat juif. Ils cultivent donc leur rêve d’un renversement démographique au sein de l’Etat d’Israël pour reconstituer la Palestine mandataire en se bornant (pour le Fatah), à réclamer un retour aux frontières (imaginaires) de 1967 afin de récupérer Jérusalem dans un premier temps, tout en exigeant le retour de millions de « soi-disant » réfugiés palestiniens à l’intérieur de la ligne verte pour détruire, dans un second temps, ce qui resterait de l’entité sioniste. S’agissant du Hamas, personne n’a officiellement annoncé l’abandon de la doctrine visant à éradiquer l’Etat juif. 

Pour ce qu’il en est de la Syrie, un élargissement des négociations israélo palestiniennes est souhaité mais sûrement pas dans un esprit transactionnel. Aussi, le Président syrien invective-t-il Israël d’un ton menaçant, non pour obtenir la paix puisqu’il n’existe aucune relation de belligérance entre les deux pays, mais juste dans l’espoir de récupérer le Golan. En tout état de cause, il lui serait impossible d’engager une action militaire contre Israël faute d’un soutien populaire. En fait, et c’est une chance pour Israël, les dirigeants arabes ne partagent pas les richesses nationales  (éventuellement engrangées par les victoires) avec leurs populations, ce qui rend fatalement compliqué de motiver les troupes au combat.

Enfin, sur le terrain, les palestiniens définitivement formatés à la destruction d’Israël, poursuivent individuellement leur comportement absurde. Ils critiquent la poursuite de la construction de la clôture de sécurité alors que son édification ne vise qu’à protéger les israéliens de leur violence. Ils se font d’ailleurs régulièrement intercepter en Cisjordanie aux points de contrôle à la sortie des villes palestiniennes, munis de couteaux (comme le 3 février 2010). S’agissant des palestiniens de la bande de Gaza, ils continuent de tirer des roquettes (encore le 3 et le 7 février 2010) même si aucune victime ou dégât n’a été déploré. Les gazaouïs ont même innové cette semaine avec l’envoi de fûts piégés flottant découverts aux abords des plages du sud d'Israël en provenance naturellement de la Bande de Gaza (le 2 février 2010)...

Les négociations de paix ne sont finalement, pour les palestiniens, qu’une étape avant l’élimination d’Israël (si telle est la volonté d’Allah) et donc un autre moyen de poursuivre la guerre. Gageons donc que les responsables politiques israéliens ne tombent pas dans le piège des promesses non tenues et qu’ils se souviennent du projet de loi soumis à la Knesset en décembre 2009, imposant un référendum préalable à tout éventuel retrait de Jérusalem-est, du plateau du Golan, ou encore des territoires disputés.

Il est en effet urgent de poser le principe d’intégrité et d’inaliénabilité de la terre d’Israël, propriété collective du peuple juif, pour qu’elle ne soit plus soumise aux décisions politiques contemporaines.

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