22.12.09
Au moment où les discussions se poursuivent sur un échange de prisonniers pour la libération du soldat Guilad Shalit, des hauts responsables de la défense ont admis qu'une relaxe massive de prisonniers sécuritaires renforcerait considérablement le Hamas et créerait de nombreux défis sécuritaires pour l'Etat d'Israël.
Illustration.
PHOTO: AP , JPOST
Le ministre de la Défense, Ehoud Barak, et le chef d'état-major, Gabi Ashkenazi, ont dans le passé exprimé leur soutien à un accord. Pour sa part, le chef du Shin Bet (sécurité intérieure) Youval Diskin en a fait de même, à condition que les prisonniers ne soient pas relâchés en Judée-Samarie. De son côté, le chef du Mossad, Meir Dagan, s'est opposé à un tel d'accord. Selon lui, le Hamas souhaiterait voir retourner les prisonniers libérés en Judée-Samarie, vraisemblablement pour tenter de rebâtir l'infrastructure terroriste significativement endommagée par les opérations de Tsahal ces dernières années.
Ne pas "renverser la balance"
"Une libération massive en Cisjordanie pourrait renverser la balance", explique un officier de Tsahal qui a noté ces dernières semaines un regain d'activités terroristes dans les territoires palestiniens - notamment des lancers de pierres sporadiques, des tentatives d'attaques à l'arme blanche ou au cocktail Molotov. Bien qu'il n'existe aucune statistique officielle sur le nombre de prisonniers libérés qui reprennent leurs activités terroristes, un rapport publié l'an passé par le Centre de Jérusalem pour les Affaires publiques révèle que, sur les 10 000 prisonniers palestiniens libérés par Israël depuis 1985, plus de 50 % sont redevenus terroristes.
"Des centaines d'Israéliens ont été assassinés et des milliers ont été blessés dans les actes terroristes commis par ces individus, une fois libérés", affirme le rapport, citant notamment l'exemple de l'attentat suicidaire au café Hillel dans la capitale en 2003 ou encore l'explosion d'un autobus à Beersheva, causant la mort de 16 individus.
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