Le 14e sommet de l’Union africaine a clos ses travaux à Addis-Abeba, ce mardi 2 février. Les chefs d'Etat et de gouvernement des 53 Etats membres de l'UA ont affiché une position unanime sur la crise à Madagascar et ont adopté deux textes sur la justice internationale. En désignant à leur tête le président du Malawi pour un an, ils ont aussi fermé la parenthèse Kadhafi et le changement n'a pas tardé à se faire sentir.
Avec l'un de nos envoyés spéciaux à Addis Abeba, Jean-Karim Fall
Le sommet de l’UA a tenu sa séance finale alors que la plupart des chefs d’Etat avaient déjà quitté Addis-Abeba. C’est donc dans une salle à moitié vide que les délégués ont examiné deux projets de résolution importants : l’un sur la Cour pénale internationale, la CPI, et l’autre sur le principe de la compétence universelle.
Des « abus » au nom de la compétence universelle
Par ailleurs, dans un autre document, relatif cette fois à la compétence universelle, l’Union africaine estime que de nombreux abus ont été commis au nom de ce principe et demande l’annulation de toutes les procédures en cours.
Enfin, concernant la situation à Madagascar, une résolution conforte la médiation de l’Afrique australe par le biais de la SADC (Communauté pour le développement d'Afrique australe). Le texte souligne « le rôle leader joué par la SADC dans le processus de négociations ». Cette résolution apporte son soutien à Joachim Chissano, l’ex-président mozambicain, médiateur dans la crise malgache.
Enfin, l’adoption de ce texte conforte les partisans de la fermeté à l’égard de l’homme fort d’Antananarivo, Andry Rajoelina.