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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 17:22
Shavouah tov oumévoura'h vé 'hodech tov







 Bouquet de fleurs : PIMPRENELLE
 
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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 13:09
SHABBAT SHALOM - שבת שלום וחדש טונ

chabbat3.jpeg
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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 13:07
Commentaire de MANITOU

1ère Partie 
2ème Partie 





Vaéra - en bref
Exode 6, 2 - 9, 35

D.ieu se révèle à Moïse. Employant les « quatre expressions de délivrance », Il promet de faire sortir les Enfants d’Israël d’Égypte, de les délivrer de leur servitude, de les rédimer et d’en faire Son peuple élu au Mont Sinaï, suite à quoi Il les conduira à la terre qu’il a promise aux Patriarches en héritage éternel.

Moïse et Aharon se présentent à plusieurs reprises devant Pharaon pour exiger au nom de D.ieu « Laisse partir Mon peuple, afin qu’il puisse Me servir dans le désert », mais Pharaon refuse à chaque fois. Le bâton de Moïse se transforme en serpent et avale les bâtons magiques des sorciers égyptiens. D.ieu envoie ensuite une série de plaies sur les Égyptiens.

Les eaux du Nil se changent en sang, des grenouilles envahissent le pays par millions, une vermine infeste hommes et bêtes. Des hordes d’animaux sauvages envahissent les villes, une maladie mortelle s’abat sur les animaux domestiques, de douloureux furoncles affligent les Égyptiens. Lors de la septième plaie, le feu et la glace se combinent dans des grêlons dévastateurs qui pleuvent du ciel. Toutefois, « le cœur de Pharaon s’endurcit et il ne voulut point laisser partir les enfants d’Israël ; comme D.ieu l’avait dit à Moïse. »

http://www.fr.chabad.org/



SIDRA DE VAERA

La puissante influence de l’entourage
Chemot (7,9) « …Prends ton bâton et jette-le devant Pharaon, qu’il devienne serpent. »
L’influence la plus puissante à laquelle un homme soit soumis est celle de son entourage.
Cela fonctionne dans les deux sens. Le plus mauvais des hommes ne pourra pas rester indifférent à l’influence positive d’un bon entourage, tandis que le plus saint des hommes aura du mal à résister à l’influence négative de gens peu vertueux.
C’est ce que Moché voulait signifier à Pharaon en jetant son bâton à ses pieds. De même que son bâton divin, source de miracles, sur lequel était gravé le nom de D.ieu, se transformait
en serpent lorsqu’il se trouvait en présence d’impies (Pharaon), de même redevenait-
il « le Bâton » d’essence divine lorsqu’il se retrouvait dans les mains de Moché.
Moché voulait signifier par là à Pharaon : quand bien même le peuple juif sera parvenu au degré le plus méprisable qu’un homme puisse atteindre,
souillé dans son âme et dans sa chair jusqu’à perdre toute dignité humaine, il pourra, lorsqu’il sera coupé de l’influence néfaste et négative de l’Egypte, s’élever à des sommets
de spiritualité jusqu’à devenir le peuple saint, le peuple du D.ieu Vivant. (Maharam Chapira de Loublin)
Le ‘Hizkouni apporte une autre signification au bâton de Moché : comme Pharaon était orgueilleux et se faisait appeler «le grand serpent», comme nous le voyons dans le verset : « Pharaon, roi Égypte, grand serpent… » (Yé’hézkiel 29 ; 3), de même D.ieu dit à Moché : « Va dire à Pharaon qu’il est semblable à ce bâton qui se transforme en serpent et avale d’autres bâtons avant de redevenir finalement un morceau de bois sec. Il avale douze bâtons, c’est-à-dire les douze tribus, mais sa fin est semblable à ce bâton, il redevient sec et meurt. »

 http://www.harboun.fr/

 
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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 14:15



SHABBAT SHALOM - שבת שלום





Lumières du Shabbat de Georges Chouraqui
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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 13:57


s
Chémot - 
Exode 1, 1 - 6, 1

Les Enfants d’Israël se multiplient en Égypte. Se sentant menacé par leur nombre croissant, Pharaon les réduit en esclavage et ordonne aux sages-femmes israélites, Chifrah et Pouah, de tuer tous les garçons dès leur naissance. Constatant que celles-ci ne lui ont pas obéi, il ordonne à ses soldats de jeter les bébés des Hébreux dans le Nil.

Un garçon naît à Yo’heved, la fille de Lévi, et son mari Amram, puis est placé dans un panier flottant sur les eaux du fleuve, pendant que sa grande sœur, Myriam, observe de loin. La fille de Pharaon découvre le bébé, l’élève comme son fils et lui donne le nom de Moïse.

Jeune homme, Moïse quitte le palais et découvre les difficultés qu’endurent ses frères hébreux. Il voit un Égyptien qui bat un Hébreu et tue cet Égyptien. Le lendemain, il voit deux Juifs qui se battent. Lorsqu’il les réprimande, ils révèlent son acte de la veille et Moïse est forcé de s’enfuir à Midian. Là-bas, il sauve les filles de Jéthro, épouse l’une d’entre elles – Tsipporah – et devient berger des troupeaux de son beau-père.

D.ieu apparaît à Moïse dans un buisson ardent au pied du Mont Sinaï et lui ordonne de se rendre chez Pharaon et de lui dire en Son nom « Laisse partir Mon peuple pour qu’il puisse Me servir. » Le frère de Moïse, Aharon, est désigné pour lui servir de porte-parole. En Égypte, Moïse et Aharon rassemblent les Anciens d’Israël pour leur annoncer que le moment de leur délivrance est arrivé. Le peuple croit à cette annonce, mais Pharaon refuse de les laisser partir et intensifie même les souffrances d’Israël.

Moïse retourne parler à D.ieu pour protester : « Pourquoi as-Tu fait du mal à ce peuple ? » D.ieu promet que la délivrance est proche.

http://www.fr.chabad.org/
 

 

LA SIDRA DE CHEMOTH

Cette Sidra à elle seule, a donné son nom au deuxième livre de la Torah. Pour la première fois nous faisons connaissance avec le personnage qui marquera d’une empreinte indélébile, toute l’histoire du peuple d’Israël. A propos de Moïse,  le Midrach dit : (Chir hachirim Rabba 1, 64) «  Il est l’équivalent de soixante myriades d’Israël » Autant dire qu’à partir de cette Sidra, toute l’histoire d’Israël aura Moïse pour toute son orientation future. Sa naissance elle-même fait l’objet de nombreux commentaires. Nous nous contenterons d’une seule remarque : Pourquoi sa sœur, dit le Midrach, s’est tenue à l’écart quand elle l’a déposé sur le fleuve ? Rav répond : «  Parce que Myriam a vu dans une prophétie que son frère était appelé à devenir le guide d’Israël et son libérateur. Quand Moïse est né, toute la maison  fut inondée de lumière. Son père Amram, appela Myriam,  l’embrassa sur le front et lui dit : « Ma fille, ta prophétie s’est réalisée. Mais quand on l’abandonna dans une corbeille fluttant sur l’eau, Myriam ne voulait pas croire un seul instant que sa prophétie n’avait aucune suite, c’est pourquoi, elle se teint de loin pour voir ce que son frère allait advenir »

Deux sujets dominent cette Sidra : le premier est celui de l’Exil et le second, l’influence de l’environnement.

Pour la première fois, Israël est en exil en Egypte. La vision du buisson ardent est le symbole de cet exil. En effet, le buisson comporte les mêmes caractéristiques que l’exil. Les épines d’un buisson sont dirigées vers l’intérieur. Il est aisé d’y introduite sa main  sans en subir le moindre dommage, mais quand on veut sortir la main du buisson,  les épines la blesse jusqu’au sang. Il en est de même pour l’exil. Il est très facile de vivre hors d’Israël. Les bénéfices matériels sont nombreux et la vie parait plus agréable  dans l’aisance et la facilité. Mais comme en Egypte, « un roi se lève qui ne connaît pas Joseph ». Alors les souffrances commencent, la haine se déchaîne contre Israël lequel est contraint de quitter le pays en y laissant tous ses biens. Les peuples reconnaissent rarement la contribution juive à la richesse de leur pays. Le scénario du buisson  est devenu une constate de l’histoire juive.

Cependant, le texte de la Torah nous dit : «  Le buisson était en flammes mais ne se consumait pas. Ce qui est le symbole de la pérennité de peuple juive. Chaque fois les nations sont convaincues que ce peuple disparaîtra, mais l’histoire leur apporte toujours un démenti.

Le deuxième thème de cette sidra est l’influence de l’environnement. En effet le texte précise chaque fois que Joseph était en Egypte. Or cette précision n’est pas nécessaire. La présence de Joseph en Egypte n’échappe à personne. Alors pourquoi ce détail superfétatoire ? La réponse nous est fournie par Rachi. Ce dernier dit : «  Si le texte précise que Joseph était en Egypte c’est pour nous apprendre qu’il n’a pas subi la moindre influence des moeurs dépravées en vigueur en Egypte. Quand il était un pauvre serviteur de Putiphar il a résisté aux sollicitations répétées de la maîtresse de maison. Joseph est resté dans le cadre de la Torah bien que nommé vice roi. Ces deux enfants ont eu un nom bien hébraïque. L’environnement dans lequel il évoluait n’avait strictement aucune influence sur lui. C’est pourquoi le midrach nous dit que si Israël est sorti d’Egypte c’est parce ses enfants ont conservé leur nom et ont refusé toute assimilation à la société égyptienne. Notre Sidra nous rappelle par conséquent une constante de l’histoire juive. La pérennité d’Israël ne peut être assurée que par son unité et le refus de toute assimilation.  
http://www.harboun.fr/ 

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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 13:12
SHABBAT SHALOM - שבת שלום




Par Israel BOCCARA


hala.jpg 


PARACHA VAYE'HI   ויחי


Genèse CHAP. XLVIII, Verset 28 au CHAP. L,Verset 26

 

חזק






 HAPHTARA VAYIKREVOU   ויקרבו

  ROIS II CHAP. II, 1 > 12

 

Entrée Shabbat  JERUSALEM 

16H10

 

Sortie Shabbat JERUSALEM
17H27

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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 13:01
Vayé'hi - 
Genèse 47, 28 - 50, 26

Jacob vit les 17 dernières années de sa vie en Égypte. Avant sa mort, il demande à Joseph de faire le serment qu’il l’enterrera en Terre Sainte. Il bénit les deux fils de Joseph, Manasseh et Ephraïm, les élevant au statut de ses propres fils comme fondateurs de tribus au sein du peuple d’Israël.

Le patriarche souhaite révéler la fin des temps à ses enfants, mais il en est empêché. Jacob bénit alors ses fils, attribuant à chacun le rôle de sa tribu : Judah produira des chefs, des législateurs et des rois ; les prêtres viendront de Lévi, les savants d’Issakhar, les navigateurs de Zévouloun, les maîtres d’école de Chimone, les soldats de Gad, les juges de Dan, les producteurs d’olives d’Acher, etc. Ruben est blâmé pour avoir « troublé le mariage de son père », Chimone et Lévi pour le massacre de Chekhem et le complot contre Joseph. Naphtali se voit attribuer la rapidité d’une gazelle, Benjamin la férocité d’un Loup et la beauté et la fertilité sont promises à Joseph.

Un long convoi funéraire composé des descendants de Jacob, des ministres de Pharaon, des nobles de l’Égypte et de la cavalerie égyptienne accompagne Jacob dans son dernier voyage vers la Terre Sainte, où il est enterré dans la grotte de Makhpela à Hébron.

Joseph meurt à son tour en Égypte à l’âge de 110 ans. Lui aussi ordonne que ses ossements soient sortis d’Égypte pour être enterrés en Terre Sainte, mais cela ne se produira que lors de l’Exode des Israélites d’Égypte bien des années plus tard. Avant sa mort, Joseph transmet aux Enfants d’Israël le testament qui sera le ferment de leur espoir et de leur foi dans les difficiles années à venir : « D.ieu se souviendra de vous et vous fera sortir de ce pays vers celui qu’Il a promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob. »

Source : http://www.fr.chabad.org/  




manitou
Lire le commentaire de Manitou

VAYECHI  1ère Partie.et suite
 





LA SIDRA DE VAYEHI

 Notre Sidra suit la précédente sans le moindre interligne. On dit d’une telle Sidra qu’elle est «  fermée » sétouma. C’est dit Rachi, qu’à partir de la mort de notre père Jacob « les yeux et le cœur d’Israël  se « fermèrent » devant la souffrance de l’esclavage d’Egypte »

Comment Rachi a-t-il pu avancer une telle affirmation, alors que le Midrach sur Exode 1,6 : «  Joseph et tous ses frères moururent » dit, le contraire : «  Tant que l’une des personnes qui étaient descendues en Egypte avec Jacob était encore en vie, les Egyptiens n’asservirent pas Israël » ?

 

Les souffrances de l’esclavage ne s’abattirent pas d’un instant à l’autre sur nos ancêtres. Longtemps avant que l’esclavage ne se réalise dans les faits, les yeux de nos ancêtres –symbole de clairvoyance, d’objectivité- pouvaient prévoir  qu’un jour viendrait où l’esclavage les accablera : Si un peuple minoritaire étranger,  aux usages particuliers, aux noms bizarres, à la langue barbare, s’installe confortablement dans un pays, qui n’est pas son pays d’origine, les habitants de ce pays seront amenés, tôt ou tard, sous une forme ou sous une autre, à  limiter les droits à ce peuple étranger, donc l’asservir.

Bien avant que les Egyptiens en fussent venus à considérer les Hébreux comme des esclaves, le cœur de ces derniers, leur sensibilité leur apprenait qu’ils étaient différents des Egyptiens ; ils souffrirent individuellement de complexes divers, suivant le degré de sensibilité de chaque individu.

Tant que Jacob vécut, les Hébreux  avaient les yeux et le cœur ouverts ; ils gardèrent leur identité propre, mais restaient vigilants à l’égard des Egyptiens. Quand  Jacob mourut, dit Rachi «  Les yeux et le cœur d’Israël se « fermèrent » : Ils se croyaient définitivement chez eux en Egypte, bien qu’ils voulaient, par foi et par fidélité, garder leurs  noms, leur langue, leur mode de vie. La vigilance baissa et l’esclavage devenait inéluctable. Il se réalisa dans les faits après la mort du dernier des fils de Jacob.

Nos Sages nous enseignent que nous devons tirer exemple de la vie et des œuvres de nos patriarches : « Ayons les yeux et le cœur ouverts » ne nous laissons pas bercer par la douceur momentanée de la vie en Galouth : gardons notre identité, mais restons vigilants. »

LA SIDRA DE CHEMOTH

Cette Sidra à elle seule, a donné son nom au deuxième livre de la Torah. Pour la première fois nous faisons connaissance avec le personnage qui marquera d’une empreinte indélébile, toute l’histoire du peuple d’Israël. A propos de Moïse,  le Midrach dit : (Chir hachirim Rabba 1, 64) «  Il est l’équivalent de soixante myriades d’Israël » Autant dire qu’à partir de cette Sidra, toute l’histoire d’Israël aura Moïse pour toute son orientation future. Sa naissance elle-même fait l’objet de nombreux commentaires. Nous nous contenterons d’une seule remarque : Pourquoi sa sœur, dit le Midrach, s’est tenue à l’écart quand elle l’a déposé sur le fleuve ? Rav répond : «  Parce que Myriam a vu dans une prophétie que son frère était appelé à devenir le guide d’Israël et son libérateur. Quand Moïse est né, toute la maison  fut inondée de lumière. Son père Amram, appela Myriam,  l’embrassa sur le front et lui dit : « Ma fille, ta prophétie s’est réalisée. Mais quand on l’abandonna dans une corbeille fluttant sur l’eau, Myriam ne voulait pas croire un seul instant que sa prophétie n’avait aucune suite, c’est pourquoi, elle se teint de loin pour voir ce que son frère allait advenir »

Deux sujets dominent cette Sidra : le premier est celui de l’Exil et le second, l’influence de l’environnement.

Pour la première fois, Israël est en exil en Egypte. La vision du buisson ardent est le symbole de cet exil. En effet, le buisson comporte les mêmes caractéristiques que l’exil. Les épines d’un buisson sont dirigées vers l’intérieur. Il est aisé d’y introduite sa main  sans en subir le moindre dommage, mais quand on veut sortir la main du buisson,  les épines la blesse jusqu’au sang. Il en est de même pour l’exil. Il est très facile de vivre hors d’Israël. Les bénéfices matériels sont nombreux et la vie parait plus agréable  dans l’aisance et la facilité. Mais comme en Egypte, « un roi se lève qui ne connaît pas Joseph ». Alors les souffrances commencent, la haine se déchaîne contre Israël lequel est contraint de quitter le pays en y laissant tous ses biens. Les peuples reconnaissent rarement la contribution juive à la richesse de leur pays. Le scénario du buisson  est devenu une constate de l’histoire juive.

Cependant, le texte de la Torah nous dit : «  Le buisson était en flammes mais ne se consumait pas. Ce qui est le symbole de la pérennité de peuple juive. Chaque fois les nations sont convaincues que ce peuple disparaîtra, mais l’histoire leur apporte toujours un démenti.

Le deuxième thème de cette sidra est l’influence de l’environnement. En effet le texte précise chaque fois que Joseph était en Egypte. Or cette précision n’est pas nécessaire. La présence de Joseph en Egypte n’échappe à personne. Alors pourquoi ce détail superfétatoire ? La réponse nous est fournie par Rachi. Ce dernier dit : «  Si le texte précise que Joseph était en Egypte c’est pour nous apprendre qu’il n’a pas subi la moindre influence des moeurs dépravées en vigueur en Egypte. Quand il était un pauvre serviteur de Putiphar il a résisté aux sollicitations répétées de la maîtresse de maison. Joseph est resté dans le cadre de la Torah bien que nommé vice roi. Ces deux enfants ont eu un nom bien hébraïque. L’environnement dans lequel il évoluait n’avait strictement aucune influence sur lui. C’est pourquoi le midrach nous dit que si Israël est sorti d’Egypte c’est parce ses enfants ont conservé leur nom et ont refusé toute assimilation à la société égyptienne. Notre Sidra nous rappelle par conséquent une constante de l’histoire juive. La pérennité d’Israël ne peut être assurée que par son unité et le refus de toute assimilation.   
http://www.harboun.fr/  

 
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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 11:23

 

Par Israel Boccara



SHABBAT SHALOM - שבת שלום 

Annonce de jeûne הכרזת תענית

 

chabbat3.jpeg 

 

 

PARACHA VAYIGASCH   ויגש


Genèse CHAP. XLIV Verset 18 au CHAP.XLVIII Verset 27

 

   

Paracha: Texte français de la paracha Vayigach


Gustave Doré - Joseph se dévoile à ses frères

HAPHTARA VAYI-DAVAR   
ויהי-דבר

                      Ezechiel CHAP. XXXVII, 15 > 28

 

Entrée Shabbat  JERUSALEM 

16H06

 

Sortie Shabbat JERUSALEM
17H22

 

Le jeûne du 10 Tevet est annoncé pour le jour du Dimanche

Fin du jeune  JERUSALEM

17H03

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 11:12
Vayigach - 
Genèse 44, 18 - 47, 27

Judah s’approche de Joseph pour plaider la libération de Benjamin, s’offrant comme esclave à la place de son jeune frère. Devant cette expression de loyauté l’un envers l’autre, Joseph ne peut davantage se contenir et leur révèle son identité. « Je suis Joseph », dit-il d’une voix chargée de pleurs. « Mon père vit-il encore ? »

Ses frères sont accablés de honte et de remords, mais il les réconforte en leur disant « ce n’est pas vous qui m’avez fait venir ici, c’est D.ieu, afin de nous sauver, nous et toute le pays, de la famine. » Il se jette ensuite au cou de Benjamin et pleure.

Les frères, chargés de présents, s’empressent de retourner en Canaan pour y apporter la bonne nouvelle. Jacob descend alors en Égypte avec ses fils et leurs familles, soixante dix âmes en tout, afin d’y retrouver Joseph après 22 ans de séparation. Sur son chemin, il reçoit la promesse de D.ieu « N’hésite point à descendre en Égypte, car Je t’y ferai devenir une grande nation. Moi-même, Je descendrai avec toi en Égypte ; Moi-même Je t’en ferai remonter ».

Joseph rassemble les richesses de l’Égypte au profit de Pharaon en vendant nourritures et semences pendant la famine. Pharaon donna à Jacob et à sa famille la région fertile de Gochen, où les enfants d’Israël connurent une prospérité prodigieuse.
http://www.fr.chabad.org/ 

LA SIDRA DE VAYIGACHE

http://www.harboun.fr/

La sidra de cette semaine est particulièrement fertile en événements émouvants. Elle a inspiré des écrivains célèbres comme Thomas Mann, et pourtant, rien ne dépasse la sobre beauté du texte biblique. Pour s’en convaincre, il suffit de lire l’admirable plaidoyer de Judah, qui tente d’arracher Benjamin à la colère du haut fonctionnaire égyptien dont il ignore l’identité, ou encore d’évoluer la rencontre de Jacob avec son fils retrouvé. Ce sont des textes qui font jaillir les larmes aux yeux.

Jacob apprend avec stupéfaction que Joseph est vivant et qu’il est devenu un personnage considérable dans le pays des Pharaons.

Sa décision de le rejoindre est vite prise. Sa joie est immense, et pourtant D. trouve nécessaire  de le tranquilliser. Ne crains pas de descendre en Egypte, tu y deviendras un peuple grand et fort. Cette consolation de D. au moment du plus exaltant bonheur de notre patriarche, implique chez lui une source inquiétude.

Sa joie n’est pas sans mélange. Il a peur de quitter le pays qu’il sait être le cadre futur de l’histoire de ses descendants. C’est pour rejoindre ce pays qu’Abraham a abandonné le foyer familial. C’est vers le pays qu’on convergé les pensées des ancêtres. S’expatrier n’est pas chose facile.
Celui qui porte depuis sa lutte avec l’ange le nom d’Israël peut pourtant entreprendre tranquillement le voyage. Le Seigneur lui a assuré : Je descendrai avec toi en Egypte, et je te ferai remonter en Israël.

Cette certitude que D. accompagne Israël dans toutes ses pérégrinations a rendu les sombres pages de l’histoire juive supportables. Elle a détruit la fable selon laquelle l’exil n’était rien d’autre qu’une punition. Elle a permis au Juif de tous les temps de ne jamais douter de  D.
Bien plus, cette promesse fait de la situation de la minorité juive un test de degré de civilisation du milieu qui l’environne. Je descends avec toi en Egypte. Je demeure avec toi. Dit D. à Jacob – si tu es persécuté, Je le suis aussi- si tu es heureux, je le suis aussi,  Atem édaï  vous êtes mes témoins, dira plus tard le prophète.

Mais cette permanence de la présence divine auprès d’Israël nous oblige à une vigilance de tous les instants. Que D. fasse à Jacob  l’honneur de l’accompagner et voilà notre patriarche, pour ainsi dire, obsédé par cette présence. Il va revoir Joseph. Son amour paternel se traduit par une fébrile impatience. Joseph arrive, se jette à son cou et pleura longtemps Rachi, le célèbre commentateur du Moyen Âge, nous explique : « Joseph embrassa Jacob, mais Jacob n’embrassa pas Joseph car il récitait le Chéma, la proclamation de l’unité divine »


Cette récitation du Chéma, en un tel moment, nous paraît presque déplacée. Qui n’aurait excusé Jacob de s’abandonner à des effusions somme toute naturelles. Mais Jacob avait conscience de ce qu’il devait à D.  En ces instants mêmes, plus que dans d’autres, il a voulu marquer la priorité absolue des devoirs de l’homme envers D. Et ce faisant, il a donné la preuve d’une rare fermeté de caractère. 
 


 
 

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 10:24


Vayigach - 1ère Partie
Par Manitou
manitou
Rav Léon Ashkénazi  

http://www.toumanitou.org/toumanitou/la_sonotheque/parasha/vayigache/cours_1

Face A

 

Sujet de la parashah : la reconnaissance entre Joseph et ses frères et le fait que Jacob et sa famille   vont descendre s’installer en Egypte.

 

Un des faits frappants : l’enjeu dans la querelle, le conflit entre Judah et Joseph, c’est Benjamin.

Dès que les frères de Joseph sont descendus la 1ère fois et que Joseph les a reconnu sans qu’eux le reconnaissent lui, il y avait semble-t’il un seul souci, se rappelant des rêves qu’il avait fait à leur sujet, c’était que ses rêves s’accomplissent complètement. Et nous sommes là dans la 1ère étape de la vocation de Joseph.

 

Sa vocation de la messianité est de se mettre au service des nations et de la civilisation extérieure.

Les stades suivants, en particulier celui où Joseph fera le diagnostic de l’échec de sa tentative se préparent souterrainement.

 

Son seul souci lors de cette 1ère rencontre avec ses frères est de faire descendre Benjamin en Egypte auprès de lui.

 

L’explication est la suivante : si vraiment le temps est arrivé de mettre en oeuvre la 1ère tentative messianique, celle de Joseph, il faut que cela soit complet, entier, sans réticence. Si la famille de Jacob rejoint Joseph mais que Benjamin reste en Erets Israël avec Jacob, alors il n’y aurait là qu’un demi-acquiescement au rôle de Joseph.

 

Cela met en évidence l’importance de l’identité de Benjamin.

 

Ce même thème se retrouve dans le sens inverse dès le début de notre Parashah, lorsque Judah prend acte qu’ils ont été pris au piège. Cf. les derniers versets de la Parashah précédente : Joseph est parvenu à faire rester Benjamin et donne la permission aux autres de rentrer chez Jacob. C’est là que Judah va intervenir dans le début de notre Parashah : Là aussi la raison principale de l’opposition de Judah à Joseph c’est l’identité de Benjamin. Lorsque Judah s’adresse à Joseph pour faire une sorte de récapitulation des événements précédents :

 

Chapitre 44  versets 19-30:

44:19

אֲדֹנִי שָׁאַל, אֶת-עֲבָדָיו לֵאמֹר:  הֲיֵשׁ-לָכֶם אָב, אוֹ-אָח

Adoni sha'al et-avadav lemor hayesh-lachem av o-a’h

Monseigneur a demandé à ses serviteurs, en disant, avez-vous un père ou un frère ?

 

Déjà dans le texte précédent une telle question adressée directement à ses frères par Joseph, non reconnu par ses frères mais perçu officiellement, leur dévoile que ce qui se passe dans ce dialogue est important. Il s’agit très précisément des données du problème qu’ils veulent cacher.

 

44:20

וַנֹּאמֶר, אֶל-אֲדֹנִי, יֶשׁ-לָנוּ אָב זָקֵן, וְיֶלֶד זְקֻנִים קָטָן; וְאָחִיו מֵת, וַיִּוָּתֵר הוּא לְבַדּוֹ לְאִמּוֹ וְאָבִיו אֲהֵבוֹ

Vanomer el-adoni

Nous avons dis à Monseigneur

yesh-lanu av zaken

Nous avons un père zaqen

veyeled zekunim katan

Et un enfant de la vieillesse en bas-âge

ve'achiv met

Et son frère est mort

vayivater hou levado le'imo ve'aviv ahevo.

Il est resté seul de sa mère et son père l’a aimé.

 

44:21

וַתֹּאמֶר, אֶל-עֲבָדֶיךָ, הוֹרִדֻהוּ, אֵלָי; וְאָשִׂימָה עֵינִי, עָלָיו

Vatomer el-avadeycha horidouhou elay ve'assimah eyni alav.

Et tu as dis à tes serviteurs, faites-le descendre vers moi que je place mon oeil sur lui (que je le vois).

 

44:22

וַנֹּאמֶר, אֶל-אֲדֹנִי, לֹא-יוּכַל הַנַּעַר, לַעֲזֹב אֶת-אָבִיו:  וְעָזַב אֶת-אָבִיו, וָמֵת

Vanomer el-adoni lo-you’hal hana'ar la'azov et-aviv ve'azav et-aviv vamet.

Et nous avons dis à Monseigneur

L’enfant ne peut pas abandonner son père s’il le quittait il (son père) mourrait.

 

44:23

וַתֹּאמֶר, אֶל-עֲבָדֶיךָ, אִם-לֹא יֵרֵד אֲחִיכֶם הַקָּטֹן, אִתְּכֶם--לֹא תֹסִפוּן, לִרְאוֹת פָּנָי

Vatomer el-avadeykha im-lo yered a’hikhem hakaton it’hem

lo tossifoun lir'ot panay.

Et tu as dit à tes serviteurs si ne descend pas votre petit frère avec vous

Vous ne continuerez plus à me voir.

 

C’est une expression particulière dont la Torah va se servir pour dire « être en présence de Dieu ».

Et le récit continue, il faut mettre en évidence l’enjeu principal de cette tension entre ces frères, c’est Benjamin.

 

Nous sommes dans la 1ère étape de l’histoire de Joseph lorsqu’il a voulu paraître sur le trône de l’Egypte et qu’il tient jusqu’au bout à mettre en place sa propre stratégie de vocation messianique. Elle consiste essentiellement dans le 1er stade à tenter de mettre au service de la civilisation extérieure, les valeurs de l’identité hébraïque. C’est une indication importante car cela nous éclaire le comportement d’une des dimensions de l’identité d’Israël : celle de la diaspora.

 

C’est un enseignement important que le Maharal reprend très souvent pour mettre en évidence le principe suivant : ce qui arrive dans l’histoire d’Israël en tant que peuple est déjà préfiguré à la racine de son identité dans le récit que nous donne la Torah de l’histoire des Patriarches.

 

L’identité d’Israël est en gestation dans une famille et déjà au niveau de cette gestation vont s’exprimer des tendances d’identités qui auront à rendre compte de l’histoire de ce peuple privilégié dont la bible parle et qu’elle définit comme étant le peuple d’Israël.

 

En fin de compte nous savons qu’il y a réconciliation de ces deux tendances mais pendant longtemps, chacune d’entre elles vit sa propre vocation de façon exclusive.

 

Lorsque Joseph est occupé à tenter de faire réussir sa propre vocation de la messianité il est  jusque-boutiste. Avant que les deux tendances ne se reconnaissent et ne se rencontrent et commencent leur unification, chacune d’entre elles est séparée de l’autre, dans cette vision d’une division du travail qui les rend exclusives l’une de l’autre.

 

Cela nous fait comprendre pourquoi Joseph tient absolument à ce que Benjamin le rejoigne, de telle sorte que le commencement de réalisation du rêve prophétique qu’il avait eu (ses frères se prosternant devant lui, reconnaissant sa préséance) soit totale et réelle.

 

Ici dans l’argumentation de Judah c’est le fait que si Benjamin - dernière chance de l’identité d’Israël en jeu dans l’histoire – quitte Jacob qui est au pays de Kenaan, la souche, la source, la racine de cette identité d’Israël risque de disparaître. L’enjeu est très grave. Il est au-delà de ce qui est d’autre part vrai au niveau individuel du désir de Joseph de voir Benjamin.

 

S’il ne s’agissait que de cela il aurait pu le demander et l’obtenir d’une tout autre manière et non dans cette manière, avant que la reconnaissance ne se fasse, qui met ses frères dans cette impasse, devant cette panique à envisager la fin de l’histoire d’Israël.

 

Si Joseph ne se dévoile pas comme étant le fils de Jacob et le frère de ses frères, c’est la fin de l’identité d’Israël. Benjamin sera pris par l’Egypte et il n’y a plus d’autre chance après Benjamin. D’où l’importance de l’identité de Benjamin dans ce récit.

 

Nous le voyons de 2 manières :

 

 d’une part l’insistance de  Joseph à faire descendre Benjamin, celui qui doit être pour Israël Hamashbir (le préposé à la distribution du grain) comme dit le texte c’est-à-dire celui qui assure l’existence matérielle du peuple d’Israël.

      

 d’autre part, dans l’argumentation de Judah, le fait que ce que demande Joseph de garder Benjamin en Egypte est impossible. Les Midrashim expliquent dès les 1ers versets de notre Parashah que Judah est prêt à faire la guerre avec Joseph pour l’empêcher de s’emparer de Benjamin.

 

Je suis un peu gêné parce que je ne voudrais pas parler tout de suite d’une identification contemporaine de ce problème. Mais sans doute cela sera inévitable.

Quand on a un ensemble humain qui a un but collectif ultime qui est tellement difficile à réaliser – dans le cas de l’histoire d’Israël ce but est l’unité de l’homme et donc par conséquent premièrement l’unité d’Israël lui-même -  il est ici inévitable de penser en filligrane à nos problèmes contemporains dans toutes les contemporanéités – chaque membre de ce groupe a une tâche particulière dans la tâche de l’ensemble. Alors se produit semble-t’il inévitablement une difficulté jusqu’au bout qui fait que pour que chacun puisse réussir sa tâche partielle on se contrarie, on s’oppose l’un l’autre et cela met en question la tâche commune ultime.

 

Nous avons un grand principe qui apparait de l’exégèse de l’histoire des Avot qui en particulier a été mis en forme par deux des grands maîtres de nos dernières générations, le Shla’h et le Pri Tsadik : l’homme s’assigne comme idéal précisément la vertu qui lui manque

 

Il y a là un problème très clair :

Nous voyons que cette identité d’Israël a pour objectif idéal l’indice de l’unité : c’est-à-dire arriver à restaurer l’unité de l’homme perdue et brisée au temps de la civilisation de Babel. Cela nous ramène à la préface de cette histoire.

 

En particulier, du point de vue des valeurs du Tsadik, des valeurs du  Juste, nous voyons qu’il y a différentes étapes de reconquête de cette unité.

 

De façon fondamentale, le Midrash s’appuie beaucoup sur cette catégorie, il faut arriver à restaurer l’unité de deux valeurs opposées pour que la conscience morale soit redevenue authentique. Pour les deux valeurs que représentent Abraham et Isaac, c’est au niveau de Jacob que cet effort d’unité finit par réussir, alors Jacob est nommé Israël.

 

Nous voyons que cette histoire est accompagnée par des lignées parallèles. A partir d’Abraham, une autre souche qui s’appelle Ishmaël va hériter, semble-t’il, comme donnée de nature, de la valeur d’Abraham toute seule. À partir d’Isaac, une autre lignée - celle d’Esaü - héritera de la valeur d’Isaac toute seule.

 

C’est pourquoi l’histoire d’Israël va être accompagnée par ces deux lignées parallèles qui s’installent en rivalités terribles jusqu’à nos jours. La rivalité d’Ishmaël contre Isaac descendant d’Abraham, et la rivalité d’Esaü contre Israël descendant de Jacob. D’un côté la contestation de l’islam et d’un autre côté la contestation de la chrétienté. Et ce ne sont pas les seuls mais ce sont les plus proximales et celles qui mettent le plus en question l’identité d’Israël.

 

On s’aperçoit qu’Ismhaël a hérité d’une certaine vertu de son père Abraham mais qu’il lui manque comme donnée de départ de son identité propre la valeur complémentaire qui en ferait l’unité. Lorsque dans la lignée d’Ishmaël apparait l’exigence de la restauration de cette unité et de retrouver le Dieu d’Abraham dans son unité profonde, alors c’est précisément la valeur qui manquait qui va être prise comme idéale :

 

   La vertu propre à Abraham c’est la vertu de ‘Hessed . Pour que la vérité morale apparaisse, il faut que à la vertu de ‘Hessed s’ajoute la vertu de Justice. Car la vertu de charité protège l’autre mais la vertu est exposée alors que la vertu de justice va restaurer la complémentarité  et va résoudre le problème de la réciprocité de relation de personnes à personnes.

 

En termes plus simples, lorsque je pratique la vertu de charité, l’autre est sauvé mais je suis perdu, lorsque je pratique la vertu de justice, je suis protégé mais l’autre est perdu.

 

Je repense sur ce thème à l’oeuvre importante de Lévinas qui est dans la culture occidentale une espèce de récupération au titre du judaïsme de ce que le christianisme avait usurpé : la philosophie de Lévinas s’engage sur la vertu d’Abraham de façon exclusive. Si effectivement je dois percevoir et fonder et connaître la dignité de l’autre il faut que je le fasse totalement, quitte à m’exposer moi-même « jusqu’à me mettre en danger de mort ».

A partir de ce moment-là ce n’est plus du judaïsme mais la vertu d’Abraham poussée à la limite  pour fonder un christianisme virtuel, éventuel, abstrait, qui n’a jamais été vécu que par des exceptions au niveau du sacrifice, mais qui n’a jamais été vécu par aucune société chrétienne.

 

Tant qu’on ne retrouve pas ce principe de la réciprocité pour construire et reconstruire la conscience morale unifiée, on est encore à faire du surplace dans cette histoire des pères où l’enfantement du fils de l’étape suivante est si difficile. On oublie qu’il fallait qu’Abraham engendre Isaac et qu’Isaac engendre Jacob pour que l’identité d’Israël  apparaisse.

 

Il n’en reste pas moins que dans l’histoire la vertu d’Abraham s’est déposée toute seule dans une certaine tradition qui, lorsqu’elle a cherché les principes de son unité, a cherché dans la vertu opposée le principe de son idéal. L’idéal religieux de l’islam s’appelle en arabe « Din » qui est le mot hébreu  de la Justice. Quand l’arabe veut dire la religion il emploie ce mot de « El Din ».

 

Nous avons là une première illustration de ce principe : l’homme se choisit comme idéal la valeur qu’il n’a pas encore réalisée.

 

On voit que dans la lignée d’Esaü, c’est exactement le même schéma inversé :

Esaü est en lui-même un homme de violence, lorsqu’il prend le chemin du repentir vers le Dieu d’Abraham, il choisit alors comme valeur d’idéal, précisément la valeur qui lui manquait : la valeur de charité.

 

Formulé de cette manière :

« Dis-moi en quoi tu crois, je te dirais ce que tu n’es pas encore »

 

Dans le cas de ces trois lignées :

 

 Pour Ishmaël, c’est très clair : il hérite de façon naturelle de la tendance du ‘Hessed. Mais ‘Hessed sans Din c’est la catastrophe morale. Un Midrash montre que la création du monde par la seule vertu du ‘Hessed est impossible car la charité couvrira n’importe quelle faute. C’est son rôle, sa fonction, lorsque la charité est authentique. (Cf. le plaidoyer d’Abraham, Tsadik de la Midat ha’Hessed qui plaide pour les pires des criminels. Réponse divine : même pas le minimum de possibilité d’un sursis supplémentaire). Tout se passe comme si celui qui a perçu l’exigence de cette valeur complémentaire témoigne par là même de sa capacité de la réaliser.

 

 Très simplement, il n’y a pas de doute que la civilisation chrétienne va se baser théoriquement sur un principe faux, non pas parce que la charité est une fausse valeur, c’est une valeur authentique ; mais parce que isolée des autres valeurs elle devient négative. Il n’en reste pas moins qu’à l’échelle individuelle, elle peut produire des performances d’héroïsme de la charité. De la même manière pour l’islam, lorsqu’un homme devient musulman authentique, il est capable d’héroïsme au niveau de cette Midah manquante du Din.  

 

 Le problème pour Israël n’est pas d’avoir à restaurer la vertu de ‘Hessed qui a été héritée  d’Abraham, ni d’avoir à restaurer la vertu de Din héritée d’Isaac, mais de les unir. C’est donc ce problème d’idéal d’unité qui définit Israël. On remarque que c’est bien la vertu qui manque à la société d’Israël. La Guémara explique la destruction du 2nd temple par la faute de Sinat ‘Hinam – la haine gratuite. Cette faute est effectivement, l’incapacité de l’unité. Tous sont Tsadikim justes de leur Midah, de leur valeur morale, mais il n’y a pas encore d’unité. Il est paradoxal et étrange que ce soit le peuple le plus divisé en lui-même qui soit le porte-parole de l’idéal d’unité. De la même manière, il est paradoxal et étrange que le peuple le plus guerrier se soit fait le porteur de l’idéal de la charité, et que le peuple le plus cruel qui se soit fait le porteur de l’idéal de justice au niveau de l’idéal. 

 

A l’échelle individuelle, il peut y avoir des réussites que l’on appellera les ‘Hassidei Omot Haolam. Cela ne signifie pas que le conflit de la lignée d’Ishmaël vis-à-vis d’Israël et que le conflit de la lignée de Essav vis-à-vis d’Israël peut se résoudre du point de vue d’Ishmaël ou du point de vue de Essav. Le récit biblique nous montre très bien quelle est la fin de cette grande aventure. Finalement Ishmaël reconnait la préséance de Isaac et en fin de compte, Essav disparait devant Jacob. Nous n’en sommes pas encore là mais on peut avoir le pressentiment de ce qui est en train de se passer dans la réalité pure et simple. Mais cela signifie donc que bien que la descendance de Jacob est elle seule capable de réaliser cette unité. Lorsqu’elle n’est pas encore réalisée elle est problématique. C.à.d. jusqu’au bout il n’y aura pas d’unité et jusqu’au bout nous sommes d’une certaine manière condamnés à la faire. 

 

Cette analyse met en évidence cette catégorie :

Lorsque Joseph vit sa vocation il la vit totalement à l’exclusion de toute vocation complémentaire. Lorsque Judah vit sa vocation propre il la vit totalement à l’exclusif de celle de Joseph.

 

Pendant très longtemps ils ne se reconnaitront pas jusqu’au moment de la rencontre de reconnaissance autour de l’enjeu de Benjamin.

 

Il y a en fin de compte un schéma un peu simple : au moment de la division du travail, chacun va s’engager dans sa voie propre en sachant idéalement que cette voie rejoint toutes les autres dans une unité à construire mais durant la réalisation on s’engage exclusivement avec des œillères sans savoir ce qui se passe à côté.

 

Midrash Tan’houmah ancien (et dans Midrash Hagadol sous une autre forme) : lorsque Jacob veut prophétiser la fin de l’exil à ses enfants à la fin de sa vie, la prophétie le quitte : il donne la confirmation du diagnostic que Joseph au début de la 2ème étape de son histoire avait fait : que sa propre tentative avait abouti à un échec et qu’il faut que la tentative de Judah prenne le relai, alors la prophétie le quitte et le Midrash formule ainsi la situation entre Jacob et ses enfants :

Jacob pose à ses enfants la question suivante :

-« Shéma yesh bahem ‘heit » « Peut-être y a-t’il en vous une faute ? »

Réponse des enfants :

- « Prends nos noms et épelle-les : la lettre ‘Het (het tav) est absente ! » 

 

Le Midrash joue sur l’homophonie entre Het (’Het-Tet-Alef signifiant la faute) et la lettre ‘Het (’Het Tav).

 

Le nom désigne l’essence de quelqu’un et si on connait vraiment l’essence de quelqu’un, il n’y a pas de faute mais innocence absolue. Et pourtant la prophétie l’a quitté.

A quelle faute pense-t-il ? A la faute contre l’unité : la division.

Si Israël se définit par l’idéal d’unité, sa faute essentielle concernant l’essence d’Israël est la faute d’unité. Lorsque nous disons « Shema Adonaï Eloheinou Adonaï E’had »  nous voulons attester que quelque soit les apparences Hashem qui est le Dieu de chaque tribu d‘Israël est Un.

 

C’est ce que le Midrash nous dit : la 1ère occurrence du Shéma a été faite par  les enfants de Jacob à leur père pour attester de leur unité profonde quelque soit les apparences. Jacob a perçu toute sa vie les conflits des tribus et finalement à la fin de sa vie il est rassuré un peu mystérieusement lorsque ses enfants attestent qu’il y a unité.

 

Tout se passe comme si c’est la seule société qui est capable de cet idéal. Mais tant qu’il n’est pas encore réalisé, alors apparaissent les mécanismes du conflit entre les différences tendances de cette unité. 

 

C’est un enseignement important : tant que cette unité n’est pas encore réalisée alors Joseph est entièrement Joseph et que ça, Judah est entièrement Judah et que ça, d’où le conflit. Il faut qu’il y ait une reconnaissance de l’unité projetée dans les voies de chacun pour que ce conflit s’atténue et finisse par disparaître.

 

Drasha du Maharal sur le Shabat Hagadol avant Pessa’h et qui indique un certain nombre de valeurs que nous ne pouvons percevoir que sous formes d’exigences, d’objets de foi, mais qui ne se réalisent qu’à la fin.

 

L’exigence de paix est l’exigence la plus fondamentale de la conscience humaine et pourtant l’histoire est celle des guerres, jusqu’au bout. La paix apparait comme surnaturelle. L’être de nature est en guerre, et la paix est une réalité de la fin des temps...

 

Entretemps, il peut y avoir des aménagements de paix de compromis. Mais la paix véritable n’est pas de ce monde mais de la fin de ce temps.

 

C’est la même chose pour l’unité. Cela nous éclaire beaucoup pour notre problème de façon générale et pour le problème de notre société propre en particulier, c’est le fait qu’une vocation lorsqu’elle est  exclusive, lorsqu’elle est entière, est inévitablement la cause d’un conflit intérieur à cette société d’Israël dont l’idéal est l’unité.

 

Benjamin enjeu du conflit :

Comparaison de deux époques.

En Egypte, Joseph a réussi à faire que Benjamin le rejoigne, alors qu’à la 2èmeépoque dans l’histoire de la nation d’Israël on s’apercevra que c’est l’inverse : c’est Juda que Benjamin rejoindra. Cette 2ème époque au moment du schisme après le temps du roi Salomon. L’unité d’Israël au niveau politique a éclaté et elle a aussi éclaté au niveau religieux. Le royaume du Nord qui avait pour capitale Samarie qui regroupait grosso modo 10 des tribus d’Israël, a repris l’idolâtrie du veau d’or comme culte officiel.

Alors que le royaume du Sud, resté fidèle à la Torah, avait lui pour capital Jérusalem et ne regroupait que deux tribus et demi : Juda, Benjamin et la moitié de Manassé. On s’aperçoit que dans cette histoire le royaume du Nord privé de Benjamin disparait alors que le royaume du Sud parce qu’il a Benjamin avec lui reste dans l’histoire.

 

Nous avons donc deux épisodes différents : au niveau de l’exil, Benjamin rejoint Joseph, mais dans l’histoire d’Israël, Benjamin rejoint Juda. Il apparait de ces deux remarques que c’est là où Benjamin se trouve que se passe l’avenir d’Israël.

 

 

 

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