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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 09:44

 

LES AUTRES ANALYSES

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PREMIERES LEÇONS DE L’AFFAIRE DES

« ILLEGAUX » RUSSES AUX ETATS-UNIS

Par Claude MONIQUET

Président de l’ESISC

 

 

On ne fait que commencer à tirer les enseignements de l’affaire d’espionnage qui vient d’être révélée aux Etats-Unis et qui rappelle les grandes heures de la guerre froide. L’ESISC consacrera une note d’analyse plus complète à cette affaire dans les jours à venir mais, d’ores et déjà, on peut souligner que :

Au plan global :

· Cette affaire révèle tout d’abord, évidemment, que vingt ans après la fin de la guerre froide, le « grand jeu » continue entre Moscou et Washington et que la Russie, sous la conduite de Vladimir Poutine et de Dmitri Medvedev, fait toujours un usage important du renseignement comme instrument de sa politique étrangère. Ceci n’étonnera que les naïfs : pour les grandes puissances – mondiales ou régionales – la connaissance préalable offerte par le renseignement est indispensable à la conception, l’articulation et la conduite de la politique étrangère.

· Deuxième leçon : les Etats-Unis sont toujours, pour la Russie, « l’ennemi principal » (Glavny Vrag) que fut, jadis, la CIA pour le KGB. Rien d’étonnant à cela. Si la Russie peine à rester une puissance réellement mondiale, elle demeure une grande puissance euro-asiatique, tant du point de vue politique et militaire qu’économique ou énergétique. Les relations entre Moscou et Washington se sont évidemment fortement améliorées depuis la fin de l’ère soviétique, mais la Russie a été refroidie par ce qu’elle considère comme étant de « l’agressivité » de la part des Etats-Unis : « l’ingérence » dans les affaires balkaniques, l’extension de l’OTAN vers l’Est, la volonté d’établir un bouclier anti-missile en Europe ou l’implication de Washington dans les crises de la Géorgie, de l’Ukraine ou d’Asie centrale.

 

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 08:42

 

 

 

 

 

 

 

 

c.salomon

 

 

 


 

 

Un scénario dans l’air du temps

     Claude Salomon LAGRANGE

pour aschkel.info et lessakele

 

 

 

 

 

" Le pessimiste se plaint du vent, l'optimiste espère qu'il va changer, le réaliste ajuste ses voiles"

(William Arthur Ward).

                                                                                                                                                         

     Où que l’on dirige son regard aujourd’hui, les raisons d’être optimistes se réduisent, l’état de déraison du monde semble conduire le désordre des choses et recèle bien des dangers.

Le risque que fait courir un Iran doté d’un arsenal nucléaire et ses répercussions au Proche et au Moyen-Orient, et plus globalement dans le monde dans l’éventualité où il en serait empêché par le Monde libre, laisse craindre de sérieuses turbulences à venir, à court et à moyen terme.

C’est ainsi, tel ou tel phénomène peut générer des petites circonstances qui, dans un mouvement plus large, interagissent les unes par rapport aux autres. Le monde évolue par brusques ruptures et par des accélérations qui peuvent être incontrôlables.

                                                                                                                                                         

     Premier constat

    

L’intelligence et les principes moraux sont entrés dans une phase d’hibernation, provoquant ainsi le développement d’un lent processus de régression progressive vers un fascisme encore indolore, en France pour ce qui nous concerne.

Depuis des décennies, les différents acteurs de ce processus se cachent derrière un miroir sans tain en se faisant passer pour des « progressistes », des « humanistes », voire des « humanitaires » !, des « défenseurs » des Droits de l’homme. En réalité, ce sont des « libérateurs » de toutes les pulsions et des refoulés qui font les fascismes ordinaires.

Ils ont œuvré comme des ânes fourrageant un champ de culture, piétinant tout sur leur passage. Bien sûr, ceux qui dénoncent ces dérives perverses et ces périls sont interdits d’énonciation par les commissaires de cette pensée cynique. Mais en France il faut user de paraphrases pour éviter de prononcer « le » nom du danger qui monte, pour ne pas risquer de se faire taxer d'« islamophobie ». Sachant que l’accusation d’« islamophobie » est l’équivalent de celle de « fascisme » lorsque Dimitri Manouilski, l'un des hommes de Staline au sein du Komintern préconisait : « accusez vos adversaires de fascisme, le temps qu’ils se justifient vous avez tout le loisir de leur porter de nouvelles attaques ».

 

Nous avons atteint un degré de désordre critique qui génère un profond dérèglement social.

Si nous avions à établir un « arbre des causes et des défaillances » et de leurs effets conjugués dans notre société, nous retiendrions : Les défaillances de la classe politique, l’égarement des intellectuels qui compromettent la confiance en l’esprit, la modification du rapport au travail ; le chômage, la crise économique mondiale; le retrait de la responsabilité individuelle et collective ; le rapport à la Loi distendu ; le désengagement de l’activité civique provoquant une régression au niveau de la conscience de ses responsabilités ; le renoncement aux valeurs d’éthique, la banalisation des incivilités qui gagnent tous les milieux ; la prééminence des formes d'individualisme ; l’inversion des normes ; le phénomène de l’ethnicisation des quartiers dits « sensibles » où l’autochtone pour être accepté a l’obligation de « s’intégrer à une culture qui lui est étrangère ; des violences de toutes sortes qu’on a laissé s’installer en conséquence d’une « sous-culture » mafieuse qui impose sa loi dans les quartiers sous la barbe des pouvoirs publics ; le fait que, dans la culture contemporaine, nous soyons entrés dans une époque d’excès dans tous les domaines (culte de la violence et fascination pour l’illimité), le dévoiement et l’idéologisation du fait religieux pour faire passer en fraude des objectifs totalitaires prenant la forme de « l’islamisme » ; etc.

 

     La cause de ces problèmes ne peut être imputée aux effets d’un dérèglement climatique global.Ces phénomènes ne sont pas accidentels ni fortuits et n’étaient pas imprédictibles. Ils traduisent une crise profonde, sociale et culturelle.

Ces faits sont inscrits dans des dispositions de départ des faits sociaux et dans des modes de pensée inducteurs. Ils ne peuvent pas tous être imputés à un unique problème social ou économique. Tout cela trouve ses racines dans des sociétés sans repères et où se perd l’espoir en l’avenir. Ces phénomènes coïncident avec la désintégration des principes sociaux indispensables dans une société civilisée, provoquant un « temps d’arrêt de la culture » qui produit comme un phénomène d’« immunodéficience » du système social.

Les formes et la gravité que revêtent ces phénomènes, et surtout la manière dont nous les traitons sont un indicateur de l’état de santé d’une société. Parce qu’une société qui ne sait pas, ne peut ou ne veut pas endiguer ces phénomènes, est une société qui a perdu tout instinct de survie et le sens de la protection de ses libertés et de ses valeurs.

 

L’une des principales faiblesses du camp de la démocratie est de deux ordres : D’une part nous avons abdiqué dans la bataille des idées, nous ne croyons pas suffisamment, ou plus, en nos valeurs pour les transmettre et moins encore pour les défendre. D’autre part, l’aveuglement est érigé en culte. Or la volonté d’ignorance est un vice moral.

 

     Tout cela, les ennemis de la démocratie ne l’ignorent pas et l’exploitent sans vergogne. Les mouvements d’essence totalitaires se dressent toujours contre les valeurs démocratiques. Et quand nous ne nous battons pas, nous leur laissons la voie libre.

En revanche, ce dont certains sont fiers en France et qu’ils brandissent comme un étendard - autant qu’ils exhibent leurs écharpes tricolores tels des élus de gauche et des Verts aux côtés des drapeaux des mouvements terroristes du Hezbollah ou du Hamas interdits par la loi dans les manifestations anti israéliennes -, c’est la haine de l’Occident et de ses valeurs.

Pour en arriver là, il s’en est passé des choses en amont qui ont été sous-estimés. Il s’en est commis des erreurs en cascade, des insouciances s’écoulant tranquillement et des indifférences, des irresponsabilités, des démissions et un manque de courage qui sont venues amplifier les déconvenues actuelles et à venir.

    

     C’est sur ce limon fertile que s’est développée une « idéologie borderline » qui correspond à un retour en force de l’irrationnel archaïque, infiltré d’une énergie destructrice dans la pensée et dans les rapports sociaux en général. Sa nature est d’essence totalitaire. Elle se saisit de tout prétexte pour donner libre cours à sa haine et à son instinct de prédation.

Cette idéologie perverse fonctionne sur deux modes : l’infantilisme politique au service d’une cause d’essence totalitaire, la victimisation qui lui permet de s’auto légitimer afin de tout se permettre.

Elle est la source du nihilisme contemporain qui consiste à inverser radicalement les valeurs ; en faisant croire que tout s’équivaut et que tout est relatif ; à rendre indistinct le vrai et le faux ; à déréaliser le réel ; à tenter de rendre ordinaire la perversion afin de l’imposer comme la nouvelle norme ; à faire passer l’agresseur pour une victime et la victime coupable de se défendre ; où le pervers devient tolérable et celui qui ne l'est pas devient suspect, intolérable, diabolisé et où en définitive le terme « normal » ne se prononce plus qu’entre guillemets.

Cette idéologie a aussi besoin d’un bouc émissaire par avance désigné : Israël comme Juif des Nations et par effet d’amalgame, les Juifs vivant au sein des Nations. Puis, si l’on n’y prend pas garde, viendra le tour demain des croyants en autre chose ou autrement, puis après-demain ce seront les laïcs, les démocrates et les républicains.

Pendant longtemps, d’aucuns ont considéré que le plus grand danger susceptible de nous menacer ne pouvait venir « que » de l’extrême-droite. Ils ont refusé de voir ce qui déboitait sur la gauche. Les doctrines d’essence totalitaire du 20èmesiècle savent s’adapter aux nouvelles circonstances pour recycler leur besoin de totalitarisme.

Toutefois, l’extrême-droite attend discrètement son heure, car ce type de situation lui est aussi favorable et a de quoi la décomplexer.

Nous devrions pourtant savoir, à l’expérience, que lorsqu’on laisse ces manifestations extrêmes s’installer dans une indifférence quasi générale, elles sont propices à l’éclosion d’« œufs de serpents ».

La formule de Paul Valéry sonne toujours juste : « Deux dangers menacent le monde, le désordre et l'ordre ». Cela fonctionne selon le modèle des boucles de rétroaction négatives : un totalitarisme provoque en retour des extrêmes, le désordre appelle l’ordre, un excès ouvre sur un autre.

 

 

     Deuxième constat

    

Tout se passe, depuis des années, comme si les gouvernants successifs de ce pays de France, et avec eux les partis politiques, étaient atteints d’un « syndrome de Stockholm » en faisant preuve d’un sentiment de pseudo-confiance alors que la situation est critique, de sympathie et d'identification vis-à-vis d’un « islamofascisme » qui trouve ses appuis et ses alliés, d’une part à gauche et surtout à l’extrême gauche au point que l’on y trouve désormais autant de nouveaux antisémites qu’à l’extrême droite ; et d’autre part dans les médias assurément depuis longtemps, tout en manifestant paradoxalement une surdité, voire une hostilité vis-à-vis de ceux qui donnent l’alerte et refusent de se soumettre. Nous ne sommes pas en situation de guerre ouverte, cela s'apparenterait sinon à une forme d’« intelligence avec l'ennemi ».

En Europe, en France, face à tous ces dangers on oscille entre ambivalence et impuissance et on se leurre en croyant être épargné face au danger de l’islamisme parce qu’on multiplie les signes d’allégeance à ses mouvances sur notre sol.

 

Cette passivité et ce refus de voir les choses avec lucidité et courage face à la montée des périls sont aussi inquiétants que ces périls. Or, le courage consiste à faire ce qui est juste et ne pas le faire, c’est faire preuve de lâcheté.

 

La banalisation des dangers de cette violence idéologique qui agit dans le monde contemporain et s’immisce partout, recèle en potentialité des violences réelles prêtes à se déchaîner en fonction des circonstances.

 

     Risques de gros temps

    

L’Iran est dirigée par une clique totalitaire avec à sa tête Mahmoud Ahmadinejad, un illuminé qui se définit lui-même comme « un cavalier de l'Apocalypse » qui ne songe qu'au retour du Douzième imam (le Mahdi) dans une perspective eschatologique. C’est pourquoi l’Iran veut la guerre.

Dans ce dessein, cet individu fait tout ce qui est en ses moyens pour se doter de l'arme atomique  qu’il promet d’utiliser, chaque semaine ou chaque jour qui passe pour rayer  – qu’à D’ieu ne plaise - Israël de la carte du monde. Israël qui, de ce fait, se trouve en première ligne de défense du monde libre.

Ce qui se passe dépasse la question d’Israël et ne concerne pas seulement les Juifs en tant que citoyens des Nations, mais l’ensemble des citoyens des démocraties, quelques soient leurs obédiences.

Un Iran nucléaire qui prétend au leadership du jihad mondial, constitue le plus grave des dangers pour la paix du monde depuis la Seconde guerre mondiale du fait de la menace que cela représente à terme pour les Etats de la régions du Proche et Moyen-Orient, pour l’Europe, les Etats-Unis.

On apprend, ici ou là, qu’une intervention armée sur l’infrastructure nucléaire du régime dictatorial iranien serait en  préparation.

En principe, le risque d’un Iran doté de l’arme nucléaire ne devrait pas laisser les Nations libres et leurs citoyens les bras croisés.

Israël, à la différence de ce que les Juifs subirent sans moyens de défense il y a près de 70 ans dans l’indifférence totale, ne restera pas inactif.

Ce qui provoquera immanquablement des réactions violentes dans la région, et par effets de propagation, bien au-delà et en France où le terrain a été « préparé » par toutes les mouvances islamogauchistes.

Nous risquons d’assister à une multiplication et à une accélération des évènements sur la scène politique en France comme ailleurs en Europe, pouvant laisser surgir et éclater à tout moment des événements de grandes gravités, et faire basculer des équilibres partout fragiles.

 

     Particulièrement depuis les années 2000, nous avons vu, crescendo, comment des médias pervertis ont contribué à développer un climat judéophobe dans l’opinion publique, relayant ainsi la propagande des groupes islamistes.

A tel point que les Juifs de France sont devenus de manière accentuée en l’espace d’une dizaine d’années, les « dhimmis de la République » : quasi impossibilité pour des élèves d’être scolarisés dans certains établissements, pour des enseignants portant des noms juifs d’enseigner dans certains collèges, pour des familles juives de vivre normalement dans certaines cités, pour des citoyens juifs de traverser certains quartiers jusque dans la capitale, pour des citoyens de confession juive de regarder dans les yeux des groupes d’origine arabo musulmanes sans se faire insulter ou agresser physiquement, etc. Notons que ce phénomène à tendance à s’étendre : Il ne fait pas bon être Français de « souche » dans certains secteurs.

Ce qui participe à ce climat délétère, ce sont des manifestations de plus en plus antijuives qui n’ont plus besoin du cache-sexe de « l’antisionisme » pour s’exprimer impunément dans les villes françaises (slogans meurtriers antisémites comme signes avant-coureurs de passages à l’acte physique, opérations de boycotts contre les produits israéliens, ou tout aussi répugnant, la vente de billets par la FNAC d’un spectacle de l’odieudonné faisant ouvertement l’apologie de négationnisme, du Hezbollah, du Hamas, du régime iranien, de celui de H. Chavez, etc.).

Des manifestations conduites par des commandos pro-Hamas et pro-Hezbollah, auxquels se mêlent, idiots compagnons de route telle une Milice de sinistre mémoire, des élus de la République de gauche et des Verts, échappes tricolores en bandoulière pour constituer avec eux des alliances malsaines.

Que font les pouvoirs publics pour contenir ou sanctionner ces dérives ? Si peu et sans effet !

C’est pourquoi il y a lieu de craindre le pire dans l’éventualité d’une guerre contre l’Iran ou d’un autre évènement de forte amplitude entrainant des effets de propagation dans les villes de France.

Que l’on se rappelle les émeutes de 2005 qui durèrent des jours avec les dégâts que l’on sait qui ne cessèrent que grâce à … une fatwa de l’UOIF (Union des organisations islamiques de France). Etait-ce une répétition générale ?

Imagine-t-on événements de plus forte magnitude où l’on s’en prendrait directement à des citoyens juifs, à leurs biens ?

Dans ce cas, les autorités manifesteront-elles un même souci « d’apaisement » en ne réprimant pas ces manifestations d’hostilité et de violence contre les Juifs en France ?

Par extension de cette hostilité grandissante qui est le fait de franges importantes issues d’une population allogène vivant sur le territoire français à vouloir « niquer » la France, que se passera-t-il lorsque nous aurons atteint un seuil critique où la « majorité silencieuse » à son tour décidera de se faire entendre ?

Jusque-là, les autorités communautaires juives, dans un souci d’apaisement aussi sans doute, sont parvenues à inhiber des velléités dans la communauté juive à manifester une exaspération qui atteint son comble à force de subir tant d’outrages et des agressions de toutes sortes - les pires connues depuis la Seconde Guerre mondiale -, et qui n’a d’égal que la perte de confiance dans la volonté et la capacité des autorités à éradiquer ce problème.

Mais jusqu’à quand ? Sauf à considérer que décidément l’avenir pour les Juifs de France, comme des Français en général, ne se conjugue plus qu’à l’imparfait.

Face à la montée de périls et des turbulences prévisibles, en France particulièrement, nous assistons d’une part au fait que les autorités politiques donnent l’impression de réagir par un déni de la réalité de ce qui se trame sur le territoire français, par l’immobilisme, par un « souci d’apaisement » qui s’apparente à un refus à regarder les problèmes en face, et d’autre part des tendances idéologiques qui jouent aux incendiaires.

L’époque que nous vivons, indéniablement, recèle des dangers sans que l’on soit assuré d’une réelle volonté politique et civique partagée pour y faire face.

 

     Il nous faut retenir que ce sont les hommes qui sont les acteurs des causes et de leurs effets et qu’ils tiennent leur destin entre leurs mains en étant, en principe, tenus responsables de leurs actes.

La vision, pessimiste ou optimiste, que nous avons du monde est déterminée par la conscience et la vigilance active que nous avons de l’état des choses et de ce que nous faisons.

C’est pourquoi nous sommes responsables de ce qui s’annonce en laissant s’installer et se développer le pire.

Ce combat, il faudra le mener tôt ou tard, bon gré malgré. Et le plus tard risque d’être trop tard.

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 04:25

 

LES « DROITS DE L’HOMME » DEVENU UN OUTIL DE PROPAGANDE QUI EGARE LES PALESTINIENS

 

 

 

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

 

pour lessakele et aschkel.info

 

 

Le Centre Palestinien pour les Droits de l’homme (Palestinian Center for Human Right ou PCHR) a rendu le 1er juillet 2010, son rapport hebdomadaire sur les violations israéliennes des Droits de l’Homme dans les « territoires palestiniens occupés », commises entre le 24 et le 30 juin 2010. Ce document reprend les actions israéliennes (attentatoires aux Droits de l’homme) tels le cas de deux civils et un militant de la résistance tués par les forces israéliennes dans la bande de Gaza, la force utilisée contre les manifestations « pacifiques » en Cisjordanie et à Gaza (avec l’arrestation de 3 défenseurs des droits de l’homme), les tirs à balles réelles essuyés par des fermiers palestiniens et des travailleurs frontaliers, les incursions militaires en Cisjordanie, le maintien du blocus de la bande de Gaza qui isole ce territoire du reste du monde, les mesures israéliennes visant à créer une majorité démographique juive à Jérusalem Est (construction de 1400 chambres d’hôtel) ou encore la poursuite de la colonisation en Cisjordanie (la démolition de 10 maisons et deux fermes à Hébron).

Le PCHR dresse alors (comme chaque semaine) un bilan noir de la situation dans les territoires palestiniens et notamment l’impact désastreux sur l’économie et la situation humanitaire tout d’abord en Cisjordanie : restriction de circulation, atteinte aux biens des palestiniens, détail quotidien et par villes des perquisitions, fouilles, arrestations. De même, à Gaza : sont évoqués les détournements de carburants, l’atteinte à la liberté de circulation (avec le chiffre quotidien des personnes autorisées à rentrer et à sortir de Gaza), la violation du droit à des conditions de vie appropriées (travail, santé, éducation), l’impossibilité d’accéder aux produits de première nécessité (matériaux de construction, combustibles, médicaments, eau, électricité, vivres), fermetures des points de passages (alors que les palestiniens sont désireux de voyager ou de se faire soigner à l’étranger), restriction d’accès pour les diplomates, les journalistes, les travailleurs humanitaires locaux et internationaux, (avec leurs conséquences sur la détérioration des conditions de vie et le niveau de pauvreté), et enfin l’impossibilité pour 800 gaziotes emprisonnés dans les prisons israéliennes de recevoir des visites.

Le Centre palestinien des droits de l’Homme égratigne alors la communauté internationale qui n’assume pas ses obligations juridiques et morales ni n’exige d’Israël qu’il respecte la Convention de Genève dans les Territoires palestiniens occupés : « la conspiration du silence gardé par la communauté internationale encourage Israël à agir au dessus des lois et des Droits humains internationaux ou du Droit humanitaire » (même si le PCHR apprécie les efforts des structures internationales dans l’aide apportée à Gaza). Aussi, réclame-t-il une conférence pour qu’Israël respecte ses obligations et fournisse une protection aux civils palestiniens, que ses crimes de guerres soient poursuivis et condamnés, qu’il cesse ses annexions et constructions illégales, que le plan de désengagement de septembre 2005 soit considéré comme une poursuite de l’occupation, qu’il soit mis fin à l’embargo de Gaza… (document  accompagné d’une photo prise le 29 mai 2010, montrant les pleurs de femmes palestiniennes de Gaza endeuillées à la suite d’une frappe aérienne israélienne).

L’attachement du PCHR aux principes des Droits de l’homme est très fort comme en témoigne l’article daté du 24 juin 2010 sur le cours dispensé dans les locaux du Comité dans le camp de réfugiés de Jabalya, au sujet des instruments internationaux relatifs au Droits de l’Homme comme la Charte internationale des Droits de l'homme (qui comprend la Déclaration universelle des Droits de l'homme, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques), la Convention relative aux Droits de l'enfant, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et la Déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Une formation a également été dispensée sur la règle de droit, l'indépendance du pouvoir judiciaire et la participation politique…

C’est donc de façon tout à fait cohérente que le Comité renouvelle son appel (article du 24 juin 2010) à mettre immédiatement et complètement fin à la fermeture illégale de la bande de Gaza, punition collective du peuple palestinien interdite par l’article 33 de la 4° convention de Genève, d’autant que le soi disant allègement du blocus décidé par Israël à la suite de l’attaque (meurtrière) de la flottille de la liberté élargissant la liste des produits autorisés à entrer à Gaza, risque de transformer le blocus israélien en un autre blocus tout aussi illégal de type international reconnu et institutionnalisé. Le Comité prend donc position (article du 1er juillet 2010 de la même page internet), sur l'illégalité de la fermeture imposée par Israël de la bande de Gaza et de son prétendu «assouplissement », eu égard au caractère vague des mesures annoncées « purement esthétiques » qui ne parviennent pas à traiter les causes profondes de la crise qui seront résolues par « une complète et immédiate levée du bouclage, y compris la levée de l'interdiction des voyages dans et hors de la bande de Gaza et l'interdiction sur les exportations »…

Le matraquage en boucle de la soi disant violation par Israël des Droits de l’homme dans les territoires palestiniens fait oublier que c’est la réalité qui précède le droit, non les fantasmes. Si les palestiniens aspiraient véritablement aux plaisirs d’une vie paisible, il suffirait simplement qu’ils renoncent individuellement et collectivement à leur projet de détruire Israël. L’Etat palestinien de Gaza verrait alors le jour et une relation harmonieuse pourrait s’engager avec Israël avec une multiplication des échanges avec les voisins palestiniens. Hélas, cette hypothèse n’est pas envisageable pour les palestiniens car elle ferait mentir leurs thèses soutenues depuis 62 ans et provoquerait la disparition du Hamas. Aussi, est il préférable de cultiver ce sentiment de victimisation fondé sur une violation des Droits de l’homme qui induit dans le même temps le principe d’une résistance légitime .

En d’autres termes, le recours à la notion de Droit de l’Homme n’est finalement qu’un outil de propagande qui cautionne moralement les actes de violence palestiniens, leur sert de moteur dans la poursuite de leur entreprise et les empêche de disparaître en tant qu’unité spécifique. Il suffit juste de parsemer les textes de termes comme « territoires palestiniens occupés » (repris sous le sigle TPO), ou ceux de « Forces israéliennes d’occupation » (sigle FIO), pendant que les combattants palestiniens sont mentionnés sous le vocable de « résistants ».

Pour autant, la naïveté du PCHR est à la hauteur de son propre égarement : sur la même page internet, le Comité traite du véritable problème palestinien mais de façon détaché, à savoir la dérive sécuritaire et le chaos dans la bande de Gaza. Aussi, condamne-t-il l’attaque par des hommes masqués d’un camp d'été de Jeux organisés par l'UNRWA, mais aussi la mort accidentelle dans un camp de réfugiés de Nusseirat, d’un enfant qui a mal utilisé l’arme à feu de son frère (et « l’augmentation des incidents de ce genre »), voire encore le vol de matériel informatique dans les locaux d’une association. Le Comité demande alors au Procureur Général une enquête sur de tels « incidents » et le cas échéant, qu’il traduise les coupables en justice…

Le PCHR n’a pas tout à fait compris que les Droits de l’homme ont un corollaire : les Devoirs de l’homme.

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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 15:59

 

 

 

 

 

 

BRUIT DE BOTTES

 

 

Une frappe militaire sur l'infrastructure nucléaire de l'Iran

par Daniel Pipes
12 juin 2010

http://fr.danielpipes.org/blog/2010/06/frappe-militaire-infrastructure-nucleaire-iran

Version originale anglaise: A Military Strike on Iran's Nuclear Infrastructure?
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Si oui ou non il sera mis fin à la prolifération nucléaire de l'Iran est le sujet le plus urgent sur le Moyen-Orient, ces jours-ci. Je noterai ici les développements sporadiques qui montrent l'usage de la force militaire contre l'infrastructure nucléaire iranienne.

"L'Arabie Saoudite donne à Israël toute latitude aérienne pour attaquer les sites nucléaires iraniens" : dans un communiqué qui a fait sensation, Hugh Tomlinson écrit dans le Times (Londres) que

"Riyad est d'accord pour permettre à Israël d'utiliser un étroit corridor de son espace aérien dans le nord du pays pour réduire la distance pour un raid sur l'Iran. Pour s'assurer que les bombardiers israéliens passent sans encombre Riyad a déjà effectué des tests pour être sûr que ses propres avions à réaction ne seront pas arrêtés et que les systèmes de défense de missiles ne seront pas activés. Une fois que les Israéliens auront traversé l'espace aérien, les défenses aériennes du Royaume retourneront à leur état d'alerte maximum."

Tomlinson cite une source de la défense américaine dans la région : " Les Saoudiens ont donné la permission aux Israéliens pour qu'ils traversent leur espace aérien et eux regarderont ailleurs. Ils ont déjà fait des tests pour être sûrs que leurs propres avions ne seront pas arrêtés et que personne ne les abattra. Tout ceci a été fait avec l'accord du Département d'Etat."

Il explique la logique qui se trouve derrière cette décision :

"Les sources en Arabie Saoudite disent que c'est une information courante dans les milieux de la défense militaire qu'un arrangement est en place si Israël décide de lancer le raid aérien. Malgré les tensions existant entre les deux gouvernements, ils partagent une mutuelle répugnance pour le régime de Téhéran et une peur commune des ambitions nucléaires de l'Iran. "Tous nous savons cela. Nous les laisserons [les Israéliens] passer et nous fermerons les yeux," dit-on.

Commentaire :

" Intéressant si c'est vrai" sera ma réponse. Pour des raisons exposées dans mon article "Du bon sens en Egypte et en Arabie Saoudite" du 23 décembre 2009 je reste sceptique sur le fait que le leadership saoudien permettrait aux Israéliens de survoler leur propre espace aérien. J'espère avoir tort.

Surprenant appui à une frappe militaire : L'enquête de Pew Global Attitudes a demandé à 22 pays de répondre [à la question suivante] : "Qu'est-ce qui est le plus important : empêcher que l'Iran ne développe des armes nucléaires, même si cela implique d'avoir recours à une action militaire , OU éviter un conflit militaire, même si les Iraniens peuvent développer des armes nucléaires ? " 


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Là on trouve beaucoup de choses étonnantes :

  • Pakistanais, Argentins, Turcs et Russes sont les moins disposés à user de la force militaire ( A noter que nos 3 parmi les 4 cités sont des voisins de l'Iran.)
  • Chinois et Japonais répugnent aussi à l'usage de la force militaire.
  • Egyptiens, Jordaniens et Kényans ont des opinions analogues à celles des Américains.
  • Ceux du Nigéria ont le plus tendance à employer la force militaire.

 

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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 14:36

Merci à Myriam Esther pour l'envoi de cette lettre

pour aschkel.info et lessakele

 

 

 

« …L'Homme ne vit pas éternellement, il se doit de tirer profit de sa vie au maximum ... Je ne veux pas arriver à un certain âge, regarder autour de moi et découvrir, soudain que je n'ai rien construit ni créé. Je ne veux pas ressembler à certains hommes qui grouillent et volent comme des insectes, ne faisant jamais rien, pris par la "routine de leur vie". Ces hommes descendent un jour dans leur tombe en ne laissant derrière eux que leurs enfants qui reviendront, à leur tour, sous cette pseudo-existence improductive.

Je dois être conscient que ce n’est pas au moment de ma mort que je devrais rendre compte de ma vie.

A chaque moment de ma vie, je dois pouvoir me dire : 
« J’ai fait ceci et aussi cela ». Je dois tendre en tant qu’individu vers la perfection dans ma vie ; et ceci non pas grâce aux autres mais uniquement grâce à moi-même : je suis un « monde entier".

Si je me trompe et me détourne je reviendrai et reconstruirai. Il n’y a aucune raison que la tour que je construis autour de, moi, de ma personnalité, de mon caractère ne s’élève pas jusqu’au sommet. La mort, C'est la seule chose qui me dérange ; elle ne me fait pas peur mais elle m’intrigue…Elle ne m’effraie pas, car je ne donne pas beaucoup de valeur à une vie sans idéal.
Et, si je dois sacrifier ma vie pour réaliser cet idéal que je me suis fixé, je le ferai avec joie.

Lettre de Yonathan Netanyahou(à 17 ans)  frère de benyamin, décédé lors de la prise d’otages d’entebbé.

 

The Jonathan Netanyahu memorial sculpture


The Jonathan Netanyahu memorial sculpture in front of the museum was dedicated on October 16, 1986.

The sculpture was donated to the museum by Muriel and Philip Berman, who commissioned the piece from artist Buky Schwartz.

The sculpture consists of four white marble monolithic vertical blocks, roughly 7' high by 2' deep and wide, standing in a square formation. The four blocks originated from one block of stone.



Yoni Netanyahou : le sens du sacrifice

08/03/2009 
Hélène Jaffiol

"Je ne veux pas arriver à un certain âge, regarder autour de moi et découvrir, soudain, que je n'ai rien construit ni créé. Je ne veux pas ressembler à certains hommes qui grouillent et volent comme des insectes, ne faisant jamais rien, pris par la 'routine de leur vie'. Je dois être conscient que ce n'est pas au moment de ma mort que je devrais rendre compte de ma vie. A chaque moment, je dois pouvoir me dire : 'J'ai fait ceci et aussi cela'. La mort, c'est la seule chose qui me dérange ; elle ne me fait pas peur mais elle m'intrigue... Elle ne m'effraie pas, car je ne donne pas beaucoup de valeur à une vie sans idéal. Et, si je dois sacrifier ma vie pour réaliser cet idéal que je me suis fixé, je le ferai avec joie."

Yoni Netanyahou 17 ans (extrait d'une de ses lettres)

Une légende écrite en lettres d'or dans le patrimoine israélien. Le grand frère de Bibi a commandé l'opération Entebbe, le raid de l'impossible chargé de libérer une centaine d'otages israéliens en Ouganda. Yoni en est le héros et sa victime la plus emblématique. A travers sa courte vie, les échanges épistolaires de Yoni Netanyahou brossent le portrait d'un homme conscient très tôt de son destin hors du commun.

Le premier acte de la vie de Yoni se joue à l'âge de 17 ans, lorsque le jeune homme du quartier de Talpiot à Jérusalem s'envole en 1963 pour les Etats-Unis avec ses parents, Benzion et Tsila, et ses deux jeunes frères Bibi et Ido. Professeur émérite et rédacteur de l'Encyclopedia Judaica, Benzion entend poursuivre de l'autre côté de l'Atlantique ses recherches sur l'histoire juive.

Parachuté dans un lycée de Pennsylvanie, le "boy from Israël" se sent déraciné. Elève brillant, le jeune Yoni a pourtant le mal du pays : "Je sens que j'appartiens à un monde différent. Il n'y a pas un seul moment ici, même le plus magique, que je n'échangerai pas avec un retour immédiat pour Israël", se confie-t-il dans une lettre à son ami israélien Koshe. Yoni ne se reconnaît pas dans une jeunesse américaine insouciante et superficielle, aux antipodes de celle de son port d'attache, en lutte pour sa survie.

Modèle d'excellence

L'année scolaire terminée, l'aîné des enfants Netanyahou n'a qu'une hâte : rejoindre Jérusalem et les rangs de l'armée. Il se porte rapidement volontaire pour rejoindre les rangs de son unité d'élite, les parachutistes. Loin des siens, Yoni se repose, à travers la plume, dans les bras de sa fiancée Tirza Krasnoselsky, "Tutti". Une bouffée d'oxygène dans des journées harassantes, où le sommeil est un luxe et où les plaintes sont proscrites : "Durant les cours, nous pouvons à peine garder les yeux ouverts. Nous sommes tous sur le point de nous effondrer", décrit-il dans une de ses lettres. L'aîné de la tribu garde, néanmoins, un œil sur ses frères restés en Amérique, en particulier sur Binyamin, encore au lycée : ce dernier fait un "brillant essai" sur Jefferson, Yoni exige d'en lire une copie ; Bibi cherche un bon livre de physique, Yoni lui indique le meilleur. Sans oublier la leçon de morale fraternelle lorsque Binyamin sort les poings après une insulte antisémite.

En janvier 1967, le soldat est libre de retourner à la vie civile et à son loisir préféré : les mathématiques. Fils modèle, soldat émérite, élève brillant, le personnage de Yoni semble tout droit sorti d'un manuel d'excellence. La guerre des Six-Jours le fait quitter le monde des chiffres et des équations. En juin 1967, son bataillon prend part à la bataille d'Oum Katef dans le Sinaï avant d'être envoyé en renfort dans les hauteurs du Golan. Alors qu'il tente de porter secours à un soldat blessé, l'aîné Netanyahou est touché par une balle qui lui fracture le coude. Opérée à plusieurs reprises, sa main ne se rétablit jamais complètement. Une blessure de guerre qui n'entame pas le moral de Yoni. En août 1967, il épouse son amour de jeunesse "Tutti Frutti", avant de rejoindre les bancs de Harvard. Une pipe à la main, il s'abreuve de philosophie et de mathématique jusqu'à en faire des nuits blanches.

Mais très vite, Yoni est frappé par la même urgence que celle ressentie à l'aube de ses
17 ans en Pennsylvanie : quitter le confort et les dorures de Harvard pour rejoindre son pays en danger permanent. Revenu à Jérusalem, il tente pendant six mois de poursuivre ses études à l'Université hébraïque. Mais l'appel de l'armée résonne de plus en plus fort dans sa tête. En juillet 1969, Yoni remet l'uniforme et rejoint les rangs des unités d'élite "Harouv" et "Sayeret Matkal" où il retrouve ses deux frères.

Démons intérieurs

Occupé jour et nuit par des opérations tenues secrètes, Yoni Netanyahou connaît durant cette période une série de drames personnels. Fragilisée par plusieurs fausses couches, Tutti ne supporte plus une vie de couple par intermittence. A la fin de l'année 1972, le couple divorce. Yoni n'en oublie pas moins ses obligations militaires.

Durant la guerre de Kippour, l'aîné du clan Netanyahou fait la preuve de ses talents de "commandant-éducateur" et de son sang-froid inébranlable. Saluées par la médaille du mérite, ces qualités font de lui le candidat idéal pour des missions de sauvetage impossibles. L'assaut d'Entebbe est écrit pour lui. Deux semaines avant la prise d'otages, c'est néanmoins un Yoni, en plein doute, qui écrit à sa nouvelle petite amie Brouria : "Je me trouve à un moment critique de mon existence. J'ai perdu la passion qui est si vitale pour aller de l'avant." Au carrefour de sa vie, l'homme s'interroge : continuer l'armée ? Reprendre les études ? Il n'aura pas le temps de trouver des réponses.

Le 27 juin 1976, un appareil d'Air France à destination de Tel-Aviv est détourné par des terroristes palestiniens et allemands. Après une escale en Libye, l'avion trouve refuge en Ouganda sous les auspices du dictateur Idi Amin Dada. Les passagers, dont une centaine d'Israéliens, sont conduits sous bonne garde vers le terminal de l'aéroport d'Entebbé. Les heures passent. A plusieurs milliers de kilomètres de son territoire, Israël semble n'avoir aucun recours possible. Le pays devra céder aux terroristes.

Héros national

L'Etat hébreu entame une partie de cartes serrée : faire semblant de négocier tout en préparant dans l'ombre une opération de sauvetage insensée. Le 3 juillet, quatre avions C-130 Hercule décollent du Sinaï pour rejoindre l'Ouganda.

Le scénario élaboré à la descente de l'avion relève du James Bond : un sosie d'Amin Dada prend place à bord d'une Mercedes appuyée par une Land Rover. Les deux véhicules doivent permettre à Yoni et à ses hommes d'approcher au plus près des otages. Les responsables ougandais de la tour de contrôle sont confondus par le stratagème. Mais quelques détails éveillent la suspicion des gardes sur place : les véhicules ougandais n'ont pas de volant à gauche et les gardes du corps d'Amin Dada ne possèdent pas des Uzis mais des kalachnikovs.

Les Israéliens sont repérés et doivent ouvrir le feu trop tôt. Yonathan Netanyahou est touché à la poitrine. Il succombe alors qu'il est évacué dans le C-130. Malgré la mort du chef de ce commando d'élite et de trois otages durant l'assaut, l'opération de la dernière chance est considérée comme une réussite totale et le "culot israélien" fait la une de tous les journaux. Yoni Netanyahou est élevé au rang d'héros national. La mémoire du combattant de l'ombre est jetée en pleine lumière.

Le raid magistral d'Entebbe porte aujourd'hui son nom : "opération Yonathan". Son aura dépasse même les frontières israéliennes. Sa seconde patrie, les Etats-Unis, a érigé un monument en son nom à Philadelphie.

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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 14:11

 

 

 

Exclusif : Dore GOLD parle à propos de la sécurité d'Israël

 

[NDLR : Cela a l'avantage d'être clair, net et précis!]    

 

 

 

Traduction du Discours de Dore Gold

Président du Jérusalem Center for Public affairs

par Fabien MIKOL

 

pour aschkel.info et lessakele

 

 

Dore Gold :

 

"Depuis longtemps j'ai senti qu'Israël n'avait pas explicité sa vision de futures négociations de paix.

En fait il y a une flagrante asymétrie dans la manière dont les gens comprennent les revendications et demandes du côté palestinien, et les demandes du côté israélien.

J'avais l'habitude de dire, lors de mes fréquentes conférences dans le monde anglophone :

Si vous réveillez Saëb Erekat à 1h du matin - ne disons pas 3h du matin car cela a des connotations dans la politique américaine ! - et que vous lui demandez "quels sont les buts du processus de paix ?", il répondra : "un Etat palestinien avec Jérusalem pour capitale". 

 Et si vous réveillez la plupart des négociateurs israéliens à 1h du matin et posez exactement la même question, la réponse que vous obtiendrez probablement est : "huuuum...", puis ensuite : "la paix", ou "la paix avec la sécurité", qui sont des buts valables.

Mais les différences sont caractéristiques entre quelqu'un qui dit"le but est un Etat palestinien avec Jérusalem pour capitale" et quelqu'un qui dit "le but est la paix" ou "la paix avec la sécurité".

La première personne a un but défini, et la seconde personne a un but abstrait. Qu'il s'agisse de justice, de business, de science ou de n'importe quel domaine : toute personne qui a un but défini dans des négociations gagne.
   

But numéro 1 : Israël ne peut pas se retirer dans les lignes de 1967 - qui sont plus proprement appelées lignes d'armistice de 1949.

Les gens disent "frontières de 1967"mais c'est incorrect.

Ce sont des lignes d'armistice, des lignes militaires où les armées ont stoppé en 1948, même s'il y a eu quelques échanges mineurs entre Israël et la Jordanie l'année suivante de la guerre. Le but numéro 1 est donc de ne pas revenir aux anciennes lignes d'armistice.
   

But numéro 2 : Israël a besoin de frontières défendables. Nous n'avons pas de carte ici, nous ne disons pas d'avance où les lignes seront tracées : ce sera déterminé au cours des négociations. Mais Israël a un concept de frontières défendables depuis le temps d'Ithzak Rabin. Et la revendication de frontières défendables inclut aussi quelque chose que 99% des conseillers pour le Moyen-Orient ignorent : qu'Israël ne peut pas abandonner le contrôle de l'espace aérien de la Cisjordanie.

L'armée de l'air ne peut garantir des frontières défendables si elles abandonnent le contrôle de l'espace aérien. C'est ce qu'explique dans le livre le général Uri Dekel, négociateur en chef dans l'équipe Livni, sous le précédent gouvernement - ex-général de l'armée de l'air, aujourd'hui à la retraite.
   

Et le but numéro 3, qui oriente tout le livre et sur lequel je veux que vous portiez attention : (les négociateurs à Israël) nous voulons que vous considériez l'option d'une force internationale en Cisjordanie à la place d'une force israélienne - des forces onusiennes ou même de l'OTAN, comme l'idée a fait surface ici et là -, et la conclusion que nous tirons est claire, elle est que seul Israël peut se défendre soi-même.

Et Israël ne devrait pas se reposer sur une force internationale plutôt que sur sa propre présence militaire. Il y a en fait ici un problème aigu à propos de l'OTAN que la plupart des gens ignore : l'OTAN pose toutes sortes de clauses de réserve au déploiement de ses forces nationales dans des endroits comme l'Afghanistan, de telle sorte que les forces allemandes en Afghanistan n'iront pas dans certaines zones de combat, ou ne combattront pas de nuit, ou dans des zones peuplées... Et ces clauses qui limitent l'usage de l'OTAN en Afghanistan pourraient exister dans une mission de maintien de la paix ici aussi, et c'est pourquoi nous questionnons aussi l'idée même de placer des forces de l'OTAN en "Cisjordanie."

 

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 09:30

 

Enfin une bonne nouvelle en provenance des Etats-Unis? Mosab Hassan Youcef, fils d'un dirigeant du Hamas converti au Christianisme et, surtout, agent actif du Shin Beth durant des années, a obtenu son éligibilité pour la demande d'asile politique aux Etats-Unis. 

 

C'est Eli Lake, journaliste expert du renseignement au washingtontimes.qui l'annonce officiellement.

 

Adaptationlessakele et aschkel.info

 

Mosab Hassan Yousef (center) waits to go into his deportation hearing with former Israeli security-service agent Gonen Ben-Itzhak, (center left), at the immigration detention center in San Diego on Wednesday. Mr. Yousef won a ruling in his favor. (Associated Press)

Mosab Hassan Yousef (au centre) attend d'entrer dans la zone de déportation, en compagnie de l'ancien agent des services de sécurité israélien Gonen Ben-Itzhak (au centre-gauche), au centre de détention et de reconduite de San Diego, mercredi. Youcef a néanmoins fini par faire entendre raison à ses juges. (Associated Press)

 

Il a donc remporté une première victoire judiciaire lui évitant l'expulsion et lui permettant de rester aux USA. Il a reçu un avis favorable à sa demande d'immigration et pourra donc demander l'asile politique, aprèsavoir réalisé un examen de santé de routine. L'avocat du Gouvernement,  Kerri Calcadorn'a donné aucune explication à ce brusque changement d'attitude, de la part du Gouvernement central, selon l'Associated Press.

 

 


 


 

Notre document traduit par Danilette, du 21 mars dernier

 

 

On se souvient que Mosab est le fils de l'un des fondateurs du Hamas, Hassan Youcef, qui croupit dans une prison israélienne, grâce aux bons soins de Mosab, soucieux qu'il ne prenne pas un mauvais coup de drone. Son père a violemment dénoncé la conversion au Christianisme de son fils et le fait, surtout, qu'il ait publiquement reconnu avoir été un espion du Shin Beth israélien.

 

Son agent traitant, au  Shin BetGonen Ben-Itzhak(photo), a fait le voyage pour San Diego, afinde témoigner en faveur de son ancien agent. Lors d'un diner en l'honneur de Youcef, Ben-Itzhak  a déclaré que celui-ci avait sauvé de nombreuses vies israéliennes et américaines, précisément, grâce aux renseignements qu'il a fourni alors qu'il se comportait comme un terroriste parmi les terroristes -ce qui lui est reproché par le Tribunal-. Youcef se dit désormais heureux de cette décision en sa faveur.


Durant les toutes dernières semaines, la Communauté juive américaine a fait le forcing afin qu'il reste aux USA. Des membres de la Knesset israélienne, mais aussi du Congrès américain, ont écrit au Procureur Général : Eric H. Holder Jr., ainsi qu'à la Secrétaire Générale de la Sécurité nationale Janet Napolitano.  Doug Lamborn, le Représentant Republicain du Colorado, a organisé la rédaction d'une lettre ouverte à Mr. Holder et Mme. Napolitano signée par 22 membres Républicains de la Chambre pressant Mme. Napolitano td'accorder l'Asile au Palestinien.

 

La lettre attestait du fait que la conversion de Youcef au Christianisme, autant que son action pour les services de renseignement israéliens mettait sa vie en grave danger, si jamais il était forcé de retourner au Moyen-Orient.

 

Mosab Hassan Youcef a, d'ores et déjà, annoncé qu'il poursuivrait inlassablement ses exposés publics contre le terrorisme et, surtout, contre ce qu'il appelle la cause principale de ces passages à l'acte : l'Islam : "Le problème de l'Islam est très clair, si on examine attentivement les traits de personnalité du Dieu de l'Islam, on comprend immédiatement qu'il ne peut s'agir d'un Dieu de paix et de tolérance. Je continuerai de rendre publiques les dimensions idéologiques de l'Islam et les motivations qu'y puisent les terroristes et pourquoi ils s'en prennent aux citoyens américains, pourquoi ils font cela"..."Mon principal objectif est d'accroître le seuilde vigilance des citoyens américains, il en va de la responsabilité de tout un chacun, ils'agit d'un problème de sécurité internationale!"

 

Mosab Hassan Youcef est présent sur le sol des Etats-Unis depuis 2007, mais ce n'est qu'au début de cette année qu'il est sorti de l'ombre, par la publication d'un livre :  "Fils du Hamas," racontant son aventure en tant qu'agent-double au sein de la structure terroriste. Lors de sa dernière interview de mercredi dernier, Youcef a déclaré également : "se sentir une lourde responsabilité à l'égard de mon propre peuple : on leur fait croire qu'ils combattent pour la libération [de la Palestine] et pour la résistance et que cela les autorisent à tuer n'importe qui. On les trompe lourdement, en fait ils combattent contre la liberté en leur faisant assassiner n'importe qui dans n'importe quelles conditions... "

 

Youcef n'est pas le premier fils de grand dirigeant islamiste à faire cessession avec l'Islam radical. On se souvient du petit-fils de l'ayatollah Khomeini,  le père spirituel de la Révolution iranienne, venu en 2003 à Washington pour appeler ouvertement au renversement du Régime des Mollahs. Cela dit, le petit-fils de Khomeiny ne s'était pas prononcé sur le destin de l'Islam dans son ensemble, uniquement sur la nécessité de renverser le régime dictatorial mis en place par son grand-père. 

"Je crois au Christ", ajoute Youcef, il ne s'est pas imposé à moi par la force, ll ne contraint personne. Quand nous évoquons la grâce de D.ieu et d'amour inconditionnel, je crois que si le monde s'appuyait un peu plus sur ces concepts simples, le monde n'en serait que meilleur. Nul ne vous oblige à adopter les visions de la Chrétienté pour éprouver l'amour et la grâce de D.ieu, mais il est bon de partager avec d'autres ce quelque chose que je croisavoir été bon pour ma propre vie" 

 

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 22:12

Merci Alain

pour aschkel.info et lessakele

 

 

 

Le 27 juin 2010

Al’attention Sharan BURROW Présidente de la Confédération Syndicale Internationale

Copie à Guy RYDER Secrétaire général

Copie à Avital Shapira-Shabirow- Histadruth- Tel Aviv Israël

Copie à l’association des Nouveaux amis de la Histadruth

Pour information à la coalition syndicale TULIP

 

Objet : antisémitisme « syndical » concentré

Mesdames et messieurs

Madame le Président de la CSI

Ayant appris certain vote et le climat d’hostilité haineuse qui a entouré la représentante de la Histadrouth lors du dernier congrès de la CSI, climat d’hallali c’est ainsi qu’on peut le qualifier, je me suis demandé si je pouvais encore vous appeler camarades.

En effet, en tant que Juif, -syndiqué depuis le printemps de 1963, en tant que militant ayant pris la parole devant deux à trois mille ouvriers métallurgistes de la Régie Renault de l’usine de Billancourt le 16 mai 1968, pour les appeler à rejoindre la grève générale qui avait commencé l’avant-veille à Nantes-Bouguenais à l’usine aéronautique qui fabrique aujourd’hui les airbus, en tant qu’exclu de la CGT colonisée et politisée par le stalinisme, parce que m’opposant publiquement aux effets de l’accord Moscou-de Gaulle qui passait par la dislocation de la plus grande grève ouvrière de l’histoire alors que j’étais convaincu qu’elle pouvait permettre d’obtenir plus que ce que l’on a appelé les « accords de Grenelle »-, je suis frappé de stupeur par le vote du congrès de Vancouver.

Comment est-il possible qu’un congrès syndical adopte une position purement politique, basée sur une position partisane et partiale, fondée par ailleurs sur une méconnaissance ou un refus absolu de connaître la situation réelle pour dire autre chose que ce qui est et s’est produit?

Est-ce que, comme ici en France, le congrès de Vancouver condamne Israël parce qu’il à riposté à une de ces actions prétextant un blocus alimentaire et médical inexistant pour chercher à « forcer le blocus » ? Ces actions anti « blocus » ont un objectif : rendre au Hamas et à Téhéran du putschiste Ahmadinejad la maîtrise d’échanges maritimes entre Gaza et Téhéran ; échanges dont vous savez tous qu’ils n’ont pas de buts humanitaires ; échanges dont vous savez tous qu’ils ont pour but de réaliser : au sud-ouest, avec Hamas et Gaza, ce qui a été réalisé au sud du Liban avec Hezbollah et ses fortifications équipées de missiles et bourrées de matériels de guerre.

Ici, en France, dans les médias et les partis, sans s’interroger sur la réalité du prétendu blocus qu’il faudrait forcer, on a qualifiée l’action d’Israël de « raid » contre une flottille « humanitaire ». Il s’agissait, vous ne pouvez l’ignorer, d’un guet-apens organisé méticuleusement, un guet-apens préparé soigneusement par une organisation djihadiste turque (l’IHH) dont trois des membres, -qui ont été parmi les trois citoyens turcs tués,- avaient fait savoir, avant de se s’embarquer sur le Marmara, qu’ils s’en allaient y chercher une mort glorieuse. La flottille n’avait d’humanitaire que le nom.

Guet-apens destiné, pour eux, à trouver le « martyre » en luttant physiquement contre les « yahoud » qu’on allait « jeter par-dessus bord ».

Guet-apens que votre congrès a refusé de voir, alors que les médias turcs ont montré, à des millions d’exemplaires, ces quelques hommes bien décidés à en découdre, qui se sont filmés eux-mêmes pendant qu’ils se préparaient et se motivaient pour ce traquenard sanglant « à la gloire d’Allah » !

Les médias turcs n’ont pas fait comme l’agence Reuters. L’agence de presse a préféré ne pas montrer le poignard dans la main d’un des candidats « Shahid », pendant qu’il participait au lynchage d’un soldat israélien. Au contraire, les médias turcs ont dit et montré ce que le congrès de Vancouver n’a ni dit ni montré quand il a discuté de ce « raid », ce qu’il a refusé de dire et de montrer pour mieux accabler et accuser Israël, en laissant cyniquement le représentant de la FGTB et celui de la COSATU proférer des contre- vérités énormes et grossières aux fins de couvrir les agissements du Hamas et ceux de ses auxiliaires ou alliés…

Les délégués au congrès de Vancouver sont-ils restés tellement isolés qu’ils n’ont rien su des préparatifs de djihadistes turcs et des actes, filmés par eux-mêmes, de ces hommes de « l’humanitaire » IHH, hommes décidés au combat, qui se sont organisés pour « jeter à la mer les yahoud » (les inspecteurs israéliens), quand ils viendraient vérifier le contenu du bateau et le faire accoster à Ashdod pour y transférer à Gaza, par route, ce qui serait effectivement aide humanitaire dans les cales du vaisseau.

Monsieur le Président, aucun des délégués du congrès de Vancouver n’a-t-il vu ni entendu ces clameurs haineuses, ces vociférations contre les « yahoud », ponctuant les diatribes du chef du commando « humanitaire » de guerriers : « takfir ! Takfir !! Takfir !!! »

Autre réalité, manifestement ignorée ou cachée aux délégués à ce dernier congrès : les vivres et les médicaments débarqués ont été transférés à Gaza, pour tout ce qui était vivres et médicaments, et même ciment et autres matériels destinés à des ONG pour des activités strictement civiles vérifiables. Vous savez très certainement que le Hamas a refusé les  vivres et les médicaments convoyées par le Marmara ? Soulignons qu’une partie était périmée ; mais cela justifie-t-il un refus qui laisse à penser que : soit les habitants de Gaza n’en avaient pas besoin, soit Hamas cherche à faire souffrir la population de Gaza… Enfin, c’est ce que l’on appelle, on le voit, un convoi humanitaire dont le contenu était impatiemment attendu...

Certains délégués ont osé accuser Israël d’organiser un embargo criminel privant de tout la population et transformant Gaza en nouveau ghetto de Varsovie.

Quel cynisme et quelle indécence ? Quelle impudence grossière ?!

On dit souvent, paraphrasant Marx, que l’histoire ne se répète pas mais qu’elle bégaye. Je ne sais comment qualifier les procédés diffamatoires employés aujourd’hui contre les Juifs et leur état national. Comme leurs prédécesseurs, ils sont bâti sur la répétition jusqu’à la nausée des plus impudents et grotesques mensonges. Les arguments employés devant le congrès de la CSI illustrent bien le fait.

Ils reprennent sous forme à peine modifiée les procédés consistant à accuser les Juifs de tuer quelques chrétiens pour confectionner les matzot de la Pâque juive (Pessah). Le but reste le même. Dans le passé,  on inventait des meurtres rituels pour justifier un pogrome et/ou l’expulsion d’un pays. Aujourd’hui, avec l’appui d’un congrès syndical, on invente un blocus inhumain, un blocus alimentaire et médical, et on prépare en riposte une sorte de pogrome moral, accompagné de violences, comme la manifestation du dimanche 27 juin à Paris, ou de lynchages intellectuels, comme on en a jamais connus, le tout destiné à obtenir une expulsion de Juifs, ceux d’Israël, qui n’a eu de précédent que les déportations, loin dans les provinces de l’empire romain, de ceux des hommes juifs n’ayant pas péri dans les combats consécutifs aux révoltes de 67-70 et 130-135 contre l’empire romain puis à celle de 501 contre l’empire Byzantin.

Question à ceux qui ont, devant vous, osé comparer Gaza au ghetto de Varsovie : est-ce que chaque Juif enfermé de 1940 à 1943*2 dans la petite portion de Varsovie, prévue pour une vingtaine de mille d’êtres humains mais qui en a contenu presque un demi-million pendant deux ans et demi, disposera alors d’une demi tonne de fruits et légumes par an (depuis le nourrisson jusqu’au moribond) ? 500 kilos de fruits et légumes en 2009, c’est la moyenne, par personne, des livraisons à Gaza par camions conduits par des camionneurs, souvent adhérents à la Histadrouth. Ultérieurement, -si vous le souhaitez et êtes désireux de mieux cerner le problème de savoir s’il y a ou s’il n’y a pas de blocus alimentaire et médical à Gaza-, je vous communiquerai des chiffres plus précis, que manifestement vous ne connaissez pas. Si vous les connaissiez et ayez voté cette motion, cela voudrait dire que le congrès aurait mentir grossièrement et sciemment aux syndiqués des pays représentés afin de justifier un énorme mensonge antisémite dans la tradition du tribunal militaire qui condamna Dreyfus bien que le sachant innocent des faits reprochés. Cela, je ne veux pas le penser.

Vous qui présidez la CSI, avez- vous hurlé avec les loups ?

Peut-être avez-vous rajouté quelque détail « réaliste » au concert du mensonge ?

Je veux croire que non.

En tout cas, c’est certain, le congrès a voté une résolution mensongère de A à Z.

Mensongère, il n’y a pas d’autre mot pour qualifier cette résolution.

Parlons embargo, puisqu’il en a été question.

Ø   Embargo alimentaire de Gaza ? en 2009, et pour le premier trimestre de 2010 (chiffres connus), les livraisons à Gaza (fruits et légumes), via Israël, représentent, je l’ai dit, une demi tonne par an et par habitant de Gaza (moyenne établie en prenant en compte tous les habitants, du nouveau né jusqu’au moribond). L’accusation d’embargo alimentaire est donc un pur mensonge. Pourtant, vous faite comme si ce mensonge n’en est pas un. Le congrès a fait comme si la population de Gaza subissait un embargo de fer, un embargo alimentaire et médical impitoyable.

Ø   Embargo en matière médicale, en matière de produits et soins médicaux ? 44500 habitants de Gaza ont été vaccinés sur leur demande contre le virus H1N1, dans un hôpital israélien. Embargo médical ? Ces derniers jours, des matériels médicaux sophistiqués sont passés par Ashdod jusqu’à Gaza. Mensonge pur et simple, que l’embargo médical, et vous le savez. Pourtant, vous avez voté et peut-être avez-vous soutenu l’infâme accusation ; vous avez peut-être même applaudi la proposition COSATU-FGTB visant à exclure la Histadrouth?

Monsieur le Président, je me réjouirai que vous n’ayez pas souscrit à des mensonges qui ont transformé le dernier congrès de la CSI en tribunal, en tribunal à charge exclusivement, à la manière du tribunal militaire qui avait décidé depuis le début qu’il condamnerait coûte que coûte l’officier Juif Dreyfus, même sans preuve et si nécessaire en utilisant des preuves fabriquées si cela devait s’avérer indispensable pour obtenir la condamnation.

Monsieur le Président, le congrès a-t-il condamné Israël à laisser agir librement contre lui le régime Ahmadinejad ? Vous ne pouvez ignorer qui est Ahmadinejad ? C’est un dictateur qui a spolié le peuple iranien des résultats de son vote de juin 2009 et le réprime par les armes, par la prison et par les potences. Le congrès a-t-il condamné Israël à laisser les Pasdarans fusilleurs de manifestants, les Pasdarans geôliers de plusieurs dirigeants syndicalistes iraniens*1, installer à Gaza des équipements de guerre destinés à compléter ceux installés et fortifiés au sud-Liban au nez et à la barbe des carabiniers de la FINUL ? Est-ce cela le vote du congrès ? Si c’était le cas, les délégués auraient été manipulés et instrumentalisés par des bateleurs politiques, par des menteurs professionnels parlant « d’embargo alimentaire et médical » n’existant que dans leur imagination haineuse, dans leur propagande, que pour empêcher la légitime défense de gens (Israël) qui sont face à d’autres qui ne cachent pas qu’ils n’ont qu’un but et un seul : les égorger, quoi qu’ils disent ou fassent, en les écrasant dés que possible sous les missiles et, pour ce qui concerne Ahmadinejad, en  les « vitrifiant » à l’arme atomique !

Une dernière question et un commentaire, monsieur le Président.

Ce qui étonne et scandalise, ce qui étonnera et scandalisera tout syndicaliste n’étant pas mu pas des considérations de stratégie de parti, c’est que : on assiste, d’un côté à ce déferlement irrationnel, à ces exagérations du type « la sardine a bloqué l’entrée du port de Marseille », à ces mensonges impudents, tandis que les mêmes stratégies de parti, s’enveloppant dans la tunique de la vertu et de la compassion pour des souffrances alimentaires et médicales (imaginaires ou artificiellement provoquées par la dictature du Hamas) des habitants de Gaza, incitent à ce motif mensonger un congrès syndical à prendre une position politique, et qu’en même temps, les mêmes s’accommodent des persécutions contre les syndicalistes iraniens et ne réclament pas leur liberté immédiate. Pourtant défendre un responsable syndical emprisonné, c’est un devoir syndical de base. Ce n’est pas une prise de position politique partisane. Le congrès de la CSI devait réclamer la libération du Président du syndicat des travailleurs des transports en Iran. L’aurait-il fait sans que l’on en sache rien ?

Ce qui étonne et scandalise, c’est qu’un congrès syndical soit transformé en tribunal politique d’inquisition, au mépris des fondements statutaires d’un certain nombre de confédérations représentées, et que dans le même temps il s’accommode ou choisisse :

-           d’ignorer l’écrasement des Darfouri et la situation des femmes et des enfants des camps de réfugiés du Darfour et du Tchad régulièrement victimes d’incursions meurtrières des cavaliers Jenjawid,

-          qu’il n’ait pas un mot, ni pour les Kurdes de Turquie, toujours foulés aux pieds quand à leur droits nationaux élémentaires, ni pour ceux d’Irak régulièrement victimes d’attaques meurtrières des amis irakiens des « humanitaires » du navire Marmara,

-          qu’il fasse comme si il ne connaissait pas la situation des Pakistanais Hammadides, musulmans pacifistes qualifiés d’hérétiques » en 1978 (par l’OCI) ; 112  d’entre eux ont été tués il y a deux semaines (100 assassinés dans leur mosquée de Lahore pendant la prière du vendredi, et douze survivants exécutés dans leur lit d’hôpital par des amis « idéologiques » des « humanitaires » turcs qui ont utilisé la flottille comme char d’assaut). Vous ignoriez cette situation ? Avec les critères opposés à la Histadrouth, on devrait demander légitimement, et plutôt mille fois qu’une, ce que font les responsables des organisations syndicales du Pakistan face à ces massacres de gens pacifiques?

Ce qui étonne, scandalise, étonnera et scandalisera, provoquant des remous, c’est qu’un tel vote, purement politique, invoque un embargo imaginaire pour dénoncer le droit d’Israël à exister et à se défendre, s’assortisse de la mise au pilori de la Histadrouth, quand le même congrès ne s’intéresse pas non plus aux nouvelles persécutions dont sont victimes de la part du tyran sanguinaire et putschiste iranien, les pacifiques iraniens Bahaï, jetés en prison avec pour toute perspective… la potence. Il n’y a qu’un lieu dans la région où il en aille autrement, où les Bahaï peuvent se mouvoir et croire librement et en sécurité, c’est en Israël. Sur le flan de la colline de Haïfa on trouve en effet leur centre mondial au grand dam du président putschiste, knouteur et pendeur, le sinistre Ahmadinejad!

Ce qui rend plus perplexe, ce sont les exigences et les menaces d’exclusion envers la Histadrouth, et les motifs invoqués par nos fanatiques « syndicalistes ».

Si la Histadrouth ne s’oppose pas ouvertement au gouvernement israélien, si elle ne le condamne pas, si elle n’obtient pas de résultat… Alors, il faudra l’exclure de la CSI.

Où est la bonne foi chez les représentant COSATU et FGTB ? Si on suit leur logique, il faudrait exclure de la CSI pas loin de la moitié des organisations adhérentes, en commençant par la COSATU elle même, les organisations de Namibie, d’Algérie, de Libye, de Syrie, du Pakistan, de Ceylan, du Congo et du zaïre, d’Indonésie*3, d’Egypte*4, de Turquie et de beaucoup d’autres pays. Mais peut-être qu’à la CSI règne, en 2010, le système dénoncé par la fable «  les animaux malades de la peste », et qu’on n’exigera jamais d’aucun syndicat ce que l’on posera comme une condition impérieuse quand il s’agira de la Histadruth, même si le motif invoqué est imaginaire?

Alain Rubin

*1 Question : au printemps 2009, la ligue des droits de l’homme iranienne a informé l’opinion internationale pour qu’elle vienne en aide au peuple iranien. L’association dénonçait un régime sanglant qui pendant les trois premiers mois de la même année a envoyé à la potence, au cours d’exécutions publiques, plusieurs centaines d’iraniens, -dont deux adolescents de moins de 17 ans coupables du crime de relations amoureuses homosexuelles. Elle alertait l’opinion, ses médias et ses organisations. Au cours de la conférence de presse j’ai demandé ce qu’il en était du mouvement syndical. Ignorez-vous l’information qui fut donnée par la réponse que m’a faite le représentant de la Ligue des droits de l’homme en Iran ? Malgré la dictature fasciste, le mouvement ouvrier se reconstruit. De ce point de vue, le fascisme khomeyniste se trouve dans une situation analogue à celle du franquisme à la fin de la décennie soixante et au début de la décennie soixante-dix. Il ne peut plus interdire ouvertement les syndicats. Sa réponse est effectivement de type « franquiste ». Ne pouvant dissoudre les syndicats il s’en prend individuellement aux militants et responsables. C’est ainsi que j’ai alors appris ce que vous ne pouvez ignorer : le président du syndicat des travailleurs iraniens des transports croupissait en prison, dans un état de santé laissant craindre pour sa vie. Le congrès de la CSI, si sourcilleux, lorsqu’il s’agit d’Israël, voyant un embargo humanitaire quand il n’existe qu’un contrôle concernant l’armement, le congrès a-t-il demandé la liberté immédiate pour le Président du syndicat des transports des travailleurs d’Iran ? Oui ? Non ? Si non, pourquoi ne l’a-t-il pas fait ?      

*2 Après l’effondrement militaire de la Pologne à l’été 40, cette dernière n’ayant pu qu’opposer des lanciers à cheval à des chars panzer, Varsovie a été déclarée ville ouverte et bombardée par la Luftwaffe. Les premières décisions des autorités d’occupation allemandes ont eu immédiatement trait aux Juifs. Très rapidement, elles ont expulsé les Polonais de certaines parties de la ville pour y entasser à leur place les Juifs de Varsovie, soit plus de trois cent mille personnes et pour y faire venir les Juifs de bourgades Juives de la Silésie intégrée au Reich, puis pour y transférer des milliers de Juifs d’Allemagne. L’enfermement derrière les murs du nouveau ghetto va durer jusqu’à l’anéantissement total (actions de déportations quasi-quotidiennes vers la chambre à gaz de Treblinka de l’été 42, liquidation totale des quelques dizaines de milliers de survivants d’avril-mai 1943). Pendant la période d’enfermement, aucun organisme international n’a assuré aux Juifs de Varsovie des livraisons quotidiennes de fruits et légumes représentant une demi- tonne par personne, ni même seulement quelques kilos par famille. Les Juifs ne pouvaient aller se faire soigner ou vacciner en dehors du ghetto dans les structures sanitaires allemandes. Toute activité sociale et religieuse était interdite, même l’école. L’orphelinat de Janusz Korczak est une des rares exceptions. Le 5 août 1942, la gestapo mettra fin à cette exception. Les quelques dizaines d’enfants abandonnés qui n’avaient plus personne d’autre pour s’occuper d’eux que le docteur Korczak devront se rendre à l’umschlagplatz pour y être enfermés dans un wagon à bestiau, direction le chemin noir de Treblinka. Concentrés à presque un demi-million sur un espace et dans des logements populaires polonais déjà exigus pour loger vingt mille personnes, les Juifs du ghetto, au sort duquel on entend comparer Gaza, vivront la faim au ventre, chaque instant de ces deux ans et demi. Après la liquidation, il ne restera en 1945 que quelques dizaines de survivants, ceux des Juifs du ghetto ayant pu fuir et s’orienter dans le dédale des égouts et après qui eurent la chance d’échapper à ceux des Polonais qui essayaient de gagner quelques zlotys en faisant chanter les survivants ou en les dénonçant directement. Ce qu’a vécu le ghetto de Varsovie, ce serait ce que vit Gaza ? Quelle grotesque et honteuse comparaison. Si c’était le cas, en 1945 on aurait retrouvé à Varsovie, non pas quelques dizaines, mais deux ou trois millions de Juifs…

*3 Le gouvernement indonésien a hérité de la période coloniale néerlandaise une partie de la Papouasie. Les peuplades mélanésiennes papoues n’ont jamais rien eu à voir avec les indonésiens et leur culture majoritairement musulmane. Malheureusement pour les Papous, leurs territoires tribaux, possessions tribales collectives plusieurs fois  millénaires, sont riches de bois précieux. Le gouvernement central de Djakarta a lancé l’armée sur les petits clans papous, pour les déposséder au moyen de l’islamisation. Il est exigé des Papous qu’ils cessent d’aller vêtus seulement d’un étui pénien. Il est exigé d’eux qu’ils cessent de se nourrir des racines du taro et des petits cochons sauvages qu’ils élèvent depuis toujours et qu’il se mettent sur ordre à croire au Coran. Evidemment, leurs élevages ne sont pas conformes à la loi islamique que le gouvernement indonésien leur impose, en même temps qu’il remet la gestion et l’exploitation de leur forêt primitive à des compagnies locales et à des consortiums à capitaux mixtes, locaux et étrangers. Selon les ONG et les associations venant en aide au Papous, l’action des forces armées indonésiennes et des supplétifs s’est traduite par des dizaines de milliers de Papous tués. Pourtant, jamais et à aucun moment nos guerriers papous, seulement armés d’arcs et de flèches, n’ont expédié un seul missile sur Djakarta ou sur une quelconque localité (les colonies indonésiennes, de bonnes colonies celle-ci, elles sont musulmanes en terre polythéistes ?) indonésienne. Ils n’ont pas non plus envoyé un seul jeune ou une seule femme se faire exploser, au milieu des hommes et femmes indonésiens dont ils se retrouvent compatriotes malgré eux. Les Papous se retrouvent compatriotes des indonésiens, sans droit aucun mais avec beaucoup de devoirs. Dites-moi monsieur le Président, les organisations syndicales indonésiennes, il doit en exister, qui se sont reconstruites après le carnage de 1965 consécutif au renversement de Soekarno. Dites-moi, ces organisations doivent certainement dénoncer le gouvernement de leur pays et l’action des milices supplétives massacrant et dépossédant les Papous ? Non, elles ne le font pas ? C’est curieux, vous ne trouvez pas, cette unanimité contre la Histadrouth, coupable de ne pas assez s’opposer au gouvernement de son pays ; c’est curieux cette condamnation de la Histadrouth de la part de gens qui sont solidaires de leur gouvernement qui a fait en quelques années de ce 21ème siècle contre les petits clans Papous au moins autant, sinon plus, que ce qui a été fait aux amérindiens du 18ème au 19ème siècle ?

*4 J’évoquais la tragédie des Papous du Timor devenu indonésiens, par les vertus involontaires de la colonisation néerlandaise. Je ne dirai qu’un mot des Coptes. Ils sont les aborigènes de l’Egypte du Nord. Ils sont les descendants physiques des Egyptiens de la grande époque pharaonique auxquels la civilisation doit tant. Pourtant, ils sont chez eux des étrangers sans droit. Presque chaque semaine, éclatent des violences dont ils sont victimes. Chaque semaine, l’Egypte connaît des attaques d’églises ou de bourgades coptes, des assassinats, des enlèvements de jeunes filles, des viols. Dites-moi, monsieur le Président, vous avez lu beaucoup de communiqués, même un seul, des représentants du mouvement syndical en Egypte ? Vous avez lu beaucoup de communiqués de soutien aux Coptes, en provenance de leurs instances responsables ? Mais peut-être que pour agir plus efficacement, nos syndicalistes Egyptiens font-ils silence autour de leurs actions de solidarité avec les Coptes... Question : est-ce que la CSI est tenu au même devoir de réserve que les syndicats égyptiens ? Non, bien sur. Alors comment se fait-il que le congrès ne condamne pas et ne réclame pas l’égalité politique et la liberté religieuse pour les égyptiens autochtones ?

Mais au fait, l’embargo imaginaire qui a déclenché l’ire de la COSATU  et de la FGTB, comme la bande de Gaza n’a-t-il pas deux côtés ? Le côté israélien et le côté égyptien. La presse et le site de la CSI n’en ont rien dit, mais j’imagine quand même que l’exigence adressée à la Histadrut l’a aussi été aux syndicats égyptiens ? Non ? Curieux quand même... et vous me direz que la mauvaise foi et le néo antisémitisme aveugle et borné n’ont pas présidé aux votes de ce congrès... au fait, que font les responsables syndicaux égyptiens contre leur gouvernement ? Exigent-ils et agissent-ils pour la démolition du mur d’acier enfoncé à neuf mètres de profondeur pour fermer hermétiquement la frontière de l’Egypte et de Gaza? Aucun ravitaillement légal ne passe du côté égyptien. Qu’en disent COSATU et FGTB ? Ils ne sont pas au courant peut-être ? Ceci nous ramène à notre objet : qu’est-ce que c’était que ce congrès, un congrès ou un tribunal diffusant un concentré de haine partisane contre le peuple juif, complété par une lâcheté sans nom qui n’eut de semblable que celle des négociateurs qui rencontreront Adolphe Hitler à Munich en 1938.

Dans l’attente de vous lire et peut-être de vous rencontrer, je vous prie, madame le Président, de bien vouloir agréer l’assurance de mes convictions syndicalistes.

Alain Rubin

 

 

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 08:25

 

 

esisc1

 

 

EURO-ATLANTIQUE OU MOYEN-ORIENTALE ?

LA TURQUIE À LA RECHERCHE

D’UN COMPROMIS STRATEGIQUE

Par Constantinos PREVELAKIS

Chercheur associé à l’ESISC

 

 

La récente crise turco-israélienne, survenue au lendemain de l’affaire de l’attaque de la flottille à destination de Gaza, n’a fait que le confirmer : que ce soit pour les géopoliticiens, les économistes, les islamologues ou le simple public intéressé par les relations internationales, la Turquie est au centre de l’actualité. A l’image de sa place sur le planisphère mondial, elle fait figure d’un des points les plus centraux et névralgiques des équilibres internationaux, ce dont témoigne sa visibilité accrue sur la scène internationale : membre de l’OTAN, membre du G20, membre non permanent du conseil de sécurité de l’ONU pour 2010 et 2011, elle fut, en avril 2009, le théâtre d’une des premières visites à l’étranger du président Obama. Des questions comme l’élargissement de l’UE, la stratégie de l’OTAN, le processus de paix au Proche-Orient, le dossier nucléaire iranien ou encore le possible « choc des civilisations » entre l’Occident et l’Islam sont ainsi devenus dans les esprits des enjeux liés à l’avenir de la Turquie2.

A la base de ce nouvel engouement se trouve bien sûr l’évolution surprenante qu’a connue au cours des dernières années ce pays situé à la croisée de trois continents et de plusieurs zones de crises passées ou présentes comme les Balkans, le Caucase ou le Moyen- Orient. Au niveau interne, le monde suit depuis presque huit ans les épisodes du bras de fer qui oppose le gouvernement dit « islamique modéré » et l’armée qui s’est toujours voulue le garant du régime laïque instauré par Kemal Atatürk sur les décombres de l’Empire ottoman dans les années 1920. Sur le plan externe, l’opinion publique internationale a assisté au cours de la même période à une série d’événements pour le moins surprenants : qui a oublié le refus opposé en 2003 à l’allié stratégique américain d’utiliser le territoire turc dans ses opérations contre l’Irak ? Ou, plus récemment, l’attaque verbale du Premier ministre Erdoğan contre le président israélien Simon Peres lors du forum international de Davos ?

Associés à l’instabilité et à la fluidité, tant au niveau régional qu’international, ces événements ont multiplié les interrogations : que devient la Turquie ? La première véritable démocratie libérale du monde musulman, une arène permanente de rivalités entre militaires............


Lire la suite de l'analyse 

ICI

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 20:56

 

 

pour aschkel.info et lessakele

Benilou 

 

FORUM ISRAELIEN SUR LA DEMOCRATIE : LA SANCTION

Par Jacques Benillouche

LE FORUM ISRAELIEN SUR LA DEMOCRATIEECOUTER ICI-copie-1

 


 

A la veille de la tenue à Tel-Aviv du « forum sur la démocratie » organisé par les services culturels de l’Ambassade de France en Israël, les confrères israéliens avaient fait feu de tout bois contre cet article du 28 mai, qui avait circulé dans les médias et les radios, parce qu’ils le trouvaient timoré, indulgent et même complaisant. Ils auraient préféré une critique plus acerbe car ils attendaient d’un journaliste français qu’il montre l’exemple en étant plus ferme et plus incisif devant ce qui se préparait.

 

‘’Annette Lévy-Willard, ancienne journaliste à Libération, a organisé sa première grande manifestation depuis sa prise de fonctions d’attachée culturelle à l’Ambassade de France. Pour la première fois en Israël, une rencontre d'intellectuels, d'artistes et de personnalités politiques des deux pays sont invités à débattre durant trois jours, à compter du 31 mai, au cours d’un forum public sur la « démocratie et ses nouveaux défis».

 

Le forum n’a pas encore débuté qu’il suscite déjà des remous en Israël. Il faut dire que l’opinion publique était déjà chauffée à blanc à la suite de « l’appel à la raison Jcall » signé par 4000 intellectuels français juifs. Ce colloque est organisé à l'initiative des services culturels de l'ambassade de France en Israël, en collaboration avec le quotidien israélien Haaretz.

 

La critique mise en lumière dans plusieurs pétitions, qui circulent avant même la tenue du forum, touche à l’orientation politique du débat. Haaretz affiche ouvertement une politique éditoriale de gauche, certains disent gauchiste, et la récente affaire d’espionnage Anat Kam, durant laquelle le quotidien avait publié des documents militaires secrets, jette un soupçon sur l’objectivité des échanges.

 

La participation au forum de trois ministres israéliens ne suffit pas à calmer les appréhensions du comite « raison garder », dirigé par les professeurs Raphaël Drai et Shmuel Trigano, qui estime que « cette initiative déroge au principe de neutralité de l’Etat français et constitue en fait une ingérence manifeste dans la vie politique de l’Etat d’Israël ». Les israéliens, jaloux de leur autonomie de décision, pensent que le débat sera faussé car les intervenants très marqués à gauche risquent de déséquilibrer l’orientation du débat. Ils regrettent que certains politologues et professeurs israéliens de droite, parlant parfaitement le français, n’aient pas été invités pour exprimer la position d’une frange majoritaire de l’opinion israélienne.

 

L’objectif d’Annette Lévy-Willard tendait à permettre de « sortir des perceptions stéréotypes et d'engager un dialogue véritable entre gens de pays et d'horizons différents, qui ne se sont pas parlé avant ». Les débats risquent d’être tumultueux puisque de nombreux leaders de droite ont demandé à leurs militants de se présenter en masse au forum pour porter une contradiction et éventuellement pour perturber l’agencement du programme.

 

L’affaire risque d’avoir des répercussions internationales puisque des pétitions de protestation ont été adressées à plusieurs ministres français et aux membres de la Knesset pour les sensibiliser. Mais cette mauvaise humeur dénote une constante de la politique israélienne qui refuse que les étrangers, les juifs de la diaspora en particulier, s’insèrent dans le débat difficile de la paix au Proche-Orient. Les intellectuels français, depuis l’appel Jcall, se sont discrédités à leurs yeux pour être en mesure d’influer sur les preneurs de décision. ‘’

 

Défendre le rayonnement de la culture française

 

            Cet article, qui se voulait d’abord constructif, posait clairement le problème en des termes modérés sans qu’il ait été besoin d’user d’un vocable désobligeant à l’encontre d’un diplomate. Mais ce forum a soulevé la question cruciale de la nomination d’un journaliste, engagé, à un poste de diplomate culturel dans un pays sensible. Les énarques, formés à cet effet, ou les universitaires sont mieux armés pour défendre le rayonnement de la culture française dans le monde, à l'instar du précédent conseiller, le professeur Tobie Nathan. Il était effectivement difficile de passer du desk de « Libération » à la diplomatie en s’asseyant sur ses convictions et en mettant entre parenthèses sa fonction de militant, à la limite de la posture politicienne.

            Il était aussi difficile d’oublier que le rôle d’un attaché culturel est avant tout de défendre la langue française par des opérations qui se démarquent de l'action purement politique. Il peut certes favoriser le dialogue entre décideurs à travers l’alibi des lettres mais en usant de discrétion et de doigté ce que le forum n'a pas permis avec la publicité qui en a été faite. Il doit représenter les intérêts de son gouvernement mais agir pour garantir d’excellentes relations avec le pays hôte.

            En organisant ce forum politique où cinq journalistes de "Libération"ont pris part aux débats, il était difficile de ne pas taxer les organisateurs de copinage. L’éditorialiste du "Monde"s’était trouvé bien seul parmi les journalistes israéliens du quotidien de gauche "Haaretz". La droite israélienne n’était pas représentée comme si l’on s’inquiétait de devoir assister à quelques joutes oratoires.

            L’opinion israélienne et francophone a exprimé ostensiblement son émotion. Les dirigeants israéliens ont marqué leur mauvaise humeur tandis que l’Ambassadeur de France, Christophe Bigot, se démenait pour éteindre l’incendie en sollicitant des interventions médiatiques pour arrondir les angles. Mais le mal était fait tandis que l’échec du forum était prévisible malgré les mises en garde qui avaient été lancées. Bernard-Henri Lévy, lui-même, le pressentait puisqu’à la surprise générale il a demandé, à la dernière minute, à être remplacé lors de son second débat par Anne Hidalgo, adjointe au maire de Paris.

            Le forum, qui devait être un lieu de discussions et d’échanges pour éclairer une situation difficile n’a pas rempli sa mission. Il a suscité des controverses et créé un malaise politique franco-israélien sans que les parties concernées par le conflit n'aient mesuré un quelconque progrès. Le débat était terne, monolithique, soporifique et d’aucun intérêt puisque la gauche française dialoguait avec la gauche israélienne et que les orateurs n’avaient qu’à convaincre des convaincus.

            L’Ambassade de France ne pouvait pas ternir ses relations avec Israël qui ne souffrent d’aucun nuage. La sanction vient de tomber car, après moins d’une année, le poste de conseiller culturel est à nouveau vacant à Tel-Aviv

 

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