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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 21:16

 

 

Blog de chelga :Chelga, Aux loups

 

 

KHOMEINY ET HITLER : DEUX AVATARS DU FASCISME 

par Daniel CLAIRVAUX

Même si Khomeiny n'a pas provoqué une guerre mondiale, ni le génocide des juifs, il se rencontre des similitudes troublantes avec ce monstre fanatique que fut Hitler.

 

D'ailleurs, Khomeiny était un admirateur d'Hitler, partageant avec lui la haine des juifs. Il fut aussi un adepte des Frères Musulmans, secte issue d'Egypte qui pratiquait l'assassinat politique.

 

Khomeiny fit preuve d'un antisémitisme virulent, associé à un mépris des valeurs démocratiques occidentales qu'il masqua durant son séjour francilien sous le couvert de la lutte anti-impérialiste. Il utilisa maintes fois dans ses écrits et discours la tactique éculée du bouc émissaire.

 

Comme Hitler, en vitupérant contre la dynastie Pahlavi, inféodée selon lui aux sionistes, aux Croisés et surtout aux Américains, il flatta les bas intincts des foules, attisant les rancoeurs et les haines.

 

Son projet politique était fondé sur le mythe du Guide Suprême (l'équivalent du Führer). Il établit un régime théocratique reprenant à son compte les ingrédients du fascisme (culte du chef, milices paramilitaires, police politique, tribunaux d'exception, assassinats systématiques des opposants en Iran et à l'étranger, goût prononcé pour la violence et le guerre, haine viscérale de la démocratie).

 

Contrairement à Hitler qui parvint au pouvoir par les voies légales, il conquit l'Iran en fomentant un coup d'Etat révolutionnaire avec l'assentiment des Etats-Unis et en promettant au peuple la liberté et le bien-être. Il ne fut jamais élu, se considérant plébiscité par les foules, mais destitua un président (Bani Sadr) légalement nommé.

 

Comme tous les dictateurs, il fut un fanatique doublé d'un démagogue.

 

La justice sociale ne l'intéressait pas. Il déclara : "Nous n'avons pas fait la révolution pour le melon." Seul valait pour lui, comme pour Lénine, Hitler ou Pol Pot, la conception qu'il se faisait de l'homme nouveau dans une société islamique inspirée de l'âge d'or mythique du califat d'Ali. Pour la concrétiser, il était disposé à enflammer le monde, à éradiquer sans fléchir ceux qu'il nommait "les corrupteurs de la terre" (Coran, V, 37), à pratiquer ces "massacres justifiés par l'amour de l'homme" qu'évoque Camus (L'Homme révolté). De la même manière, Hitler décida de purifier la terre du bacille juif.

 

Comme Hitler, Khomeiny ignorait la compassion, mais distillait la haine. Que n'était-il d'autre qu'un faux prophète, un loup avide de pouvoir affublé d'une peau de brebis, qui avait la certitude d'avoir été choisi par Dieu pour changer l'ordre du monde.

 

En 1963, quand l'ayatollah combattit certains points de la "révolution blanche" du shah, comme la réforme agraire lésant le clergé en tant que propriétaire foncier, ou le droit de vote accordé aux femmes dans un pays musulman, il montra son aspect franchement réactionnaire.

 

Mais le peuple iranien ne voulut voir en lui que l'opposant à un régime autocratique et lui conféra, suite à son bannissement, l'auréole du martyr.

 

 

A l'instar d'Hitler qui exposa ses idéaux politiques dans Mein Kampf, Khomeiny a développé les siens dans trois ouvrages : L'Explication des Problèmes, La Clé des Secrets et Le Gouvernement Islamique ; il laisse clairement entendre la conception qu'il se fait d'une société théocratique dirigée par les fagighs (docteurs de la Loi) et appliquant une stricte législation islamique.

 

En conséquence, les démocrates éclairés, frottés de culture occidentale, les adeptes de la révolution constitutionnaliste de 1906, les anciens partisans de Mossadegh n'auraient jamais dû, s'ils avaient lu ses écrits et pris conscience du caractère inepte et rétrograde de sa pensée, se laisser abuser par ses discours démagogiques.

 

Khomeiny n'a jamais prétendu faire une révolution sociale afin de mettre fin aux injustices et à la dictature du shah. Il l'a dit haut et fort : "Nous n'avons pas fait la révolution pour le melon ". Son véritable objectif était d'instaurer sur terre le gouvernement islamique tel qu'il prospéra à l'époque du Prophète.

 

Dans le régime voulu par Khomeiny, la toute puissance vient de Dieu qui a la haute main sur les créatures. Les hommes sont sous tutelle, l'individu n'a pas droit à la parole, il doit obéir et se conformer aux commandements divins.

Dans Le Gouvernement Islamique, Khomeiny déclare que, tout pouvoir résidant en Dieu, la notion de souveraineté nationale, donc de démocratie, est hérétique. Déjà, étaient plantés les piliers de la future théocratie. Allah a délégué son pouvoir à des doctes chargés de montrer la voie à des hommes ignorants, incapables de se diriger eux -mêmes.


 

Bani-Sadr, le cocu magnifique de l'Histoire

On peut penser de Bani-Sadr, premier président de la République islamique d'Iran, ce que disait De Gaulle à propos de Malraux : " Esprit souvent nuageux, avec parfois de belles éclaircies". En réalité, Bani-Sadr, esprit beaucoup moins brillant que Malraux, est surtout connu sur le plan des idées politiques pour avoir tenté de concilier l'islam avec la démocratie politique, suivant le concept du towhid (unicité de Dieu qui fonde la communion avec la société, la nature, Dieu). Cette notion très métaphysique fut développée par le sociologue iranien Ali Shariati (1939-1977) : à l'unité de Dieu doit correspondre une société unifiée dans l'égalité et la justice.

 

Bani-Sadr a prétendu vouloir instaurer une démocratie aussi parfaite que du temps de Mahomet : "liberté de parler, de penser, de conseils, droits de l'homme" (Le complot des ayatollahs, La Découverte, 1989). Il reste bien sûr à démontrer historiquement qu'une démocratie authentique ait existé au temps du Prophète. A priori, il ne peut y avoir un tel régime sans séparation du temporel et du spirituel et sans égalité universelle entre les hommes (entre musulmans et non-musulmans, entre hommes et femmes).

D'ailleurs, seuls les intégristes d'obédience salafiste veulent revenir à cette époque mythique d'un gouvernement des pieux ancêtres qui ignorait l'état de droit et imposait sa foi par l'épée.

 

Dans la théocratie fondée par Khomeiny, l'individu doit se soumettre sans discuter à la loi divine. L'ayatollah l'avait clairement laissé entendre dans ses écrits. Bani-Sadr, son disciple, était censé les avoir lus. Imagine-t-on, en 1930, des fidèles de Hitler ignorer ses théories sur la race aryenne et les juifs ? Impensable.

Il n'en reste pas moins que Bani-Sadr, au fil de ses ouvrages (L'Espérance trahie, Papyrus, 1982), essaie de nous sensibiliser par ses pleurnicheries rétrospectives, sur une prétendue trahison de Khomeiny à l'égard de ses premiers idéaux. Ce dernier, bien au contraire, n'a jamais dévié de son objectif qui était d'établir en Iran une théocratie.

Et comme l'a fort bien souligné le professeur Yann Richard,  "Il (Bani-Sadr) ne voyait pas en réalité que c'était lui qui s'était dupé lui-même en traduisant en langage des droits de l'homme le discours islamiste de son mentor enturbanné."

 

Alors, au nom de quoi, Bani-Sadr, le pitoyable cocu de l'histoire, peut-il s'étonner que le principe d'obéissance ait dû remplacer celui de liberté ? Khomeiny, conséquent avec lui-même, avait tranché : "La liberté existe, sauf contre l'islam."

 

L'ex-président, avec naïveté, s'étonne encore : "Khomeiny indiquait au peuple que l'islam était au-dessus de la loi." En quoi était-ce une découverte pour lui ? Dans Le gouvernement islamique, l'ayatollah avait clairement indiqué que, l'origine de tout pouvoir résidant en Dieu, la notion de souveraineté nationale était hérétique.

 

En tout état de cause, pour un musulman fondamentaliste, ce qu'était Khomeiny, l'islam n'est pas au-dessus de la loi, il est la Loi.

 

Sur le Towhid

 

Sous son apparence universaliste, le towhid recèle une prédisposition à un syncrétisme forcé, en d'autres termes à un unanimisme jaloux, dictatorial ; le contraire, en fait, du pluralisme démocratique.

Au cours de la révolution, le mot d'ordre de Khomeiny était "unicité du Verbe." Les révolutionnaires marxistes, nationalistes, islamiques devaient tous se ranger sous la même bannière, celle de l'islam. On sait ce qu'il est advenu ensuite : les islamistes ont éliminé leurs compatriotes concurrents pour rester seuls à bord. Ils ont vraiment réalisé le towhid, être Un contre plusieurs.

 De même qu'il existe une responsabilité du peuple allemand pour avoir porté Hitler au pouvoir, il existe une responsabilité identique des Iraniens pour avoir favorisé l'accession de Khomeiny. Par ses manifestations, en scandant son nom, le peuple l'a plébiscité.

 

Cette responsabilité est partagée par les grandes puissances qui ont voulu enrayer l'expansion du communisme (théorie de la "ceinture verte"), et surtout, sécuriser l'approvisionnement pétrolier en stabilisant un Etat à la dérive.

 

Pour les Etats-Unis, l'islamisme était le plus sûr moyen de contrer l'expansion de l'URSS vers le golfe Persique, en établissant une "ceinture  verte" à ses frontières sud : "Une ceinture politique centrée sur l'Iran, l'Irak et la Syrie avec les relations très amicales avec la Turquie... Ce groupe serait anti-soviétique et aiderait à empêcher l'expansion soviétique infiniment mieux que la force américaine de déploiement rapide." (Article de William Sullivan, ambassadeur des Etats-Unis en Iran, Baltimore Sun, 1981)

 

Le peuple iranien a été sa propre victime, et aussi celle du jeu d'Etats égoïstes, avides de ses ressources, et au final, de ses propres politiciens (sociaux-démocrates et communistes compris) qui se sont prosternés devant le turban d'un religieux, habile manipulateur.

 

Connaissant la psychologie des Iraniens, leur désir de revanche vis-à-vis de l'Occident, leur compréhensible paranoïa, leur émotivité versatile, l'ayatollah canalisa à son profit la propension au martyre de ses compatriotes. Ce Dracula des temps modernes, "l'un des avatars possibles du Mal à l'état pur, aux côtés de Hitler, de Staline ou de Pol Pot" (Professeur Claude Javeau), jeta dans les rues des jeunes gens avides de mourir, de même qu'il lancera sur les  mines irakiennes des enfants voués à la mort, mais avec la promesse du paradis.

 

Que le peuple, inculte politiquement, prompt à s'offrir au premier démagogue venu, fût crédule, passe encore. Mais que des esprits éduqués en Occident comme Forouhar, Sandjabi, Bazargan, Ghotbzadeh, Bani Sadr et tant d'autres, aient pu se laisser berner par les fausses prophéties de Khomeiny à Neauphle-le-Château, voilà qui dépasse l'entendement.

 

Mais ce qui est pire, et coupable, c'est qu'aux yeux du monde libre, ils ont donné à cet imposteur une caution démocratique, un vernis humaniste dont il était bien décidé à se libérer une fois rentré en Iran.

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 21:00

 

 

Dans le torrent d’incompréhension, d’hypocrisie et de haine qui frappe Israël, il convient de souligner la prise de position courageuse et lucide exprimée par l’ancien Premier ministre espagnol José-Maria Aznar dans le journal londonien « Times » de jeudi. Le titre de l’article est déjà en soi éloquent, et reprend ce qu’avertissent en vain depuis longtemps certains dirigeants israéliens à l’encontre de l’Occident : « Si Israël tombe, nous tomberons tous ! »

Cet appel émane d’un homme politique qui a payé de sa carrière politique la veule soumission de son pays au terrorisme : lors des élections qui suivaient de quelques jours les terribles attentats de Madrid, en mars 2004, le gouvernement Aznar tombait contre toute attente, donnant ainsi une victoire politique à Al-Qaïda, qui affirmait fièrement « que le peuple espagnol avait puni son gouvernement pour son soutien à l’Amérique ». Le nouveau Premier ministre, Luis-José Zapatero, annonçait immédiatement son intention de retirer les troupes espagnoles d’Irak.

Dans cet article retentissant, José-Maria Aznar appelle l’Europe « à refuser les appels à la destruction d’Israël, car le lien qui lie l’Etat juif à l’Occident est indispensable tout comme la collaboration entre Juifs et Chrétiens ». L’ancien Premier ministre n’utilise pas la langue de bois : « La colère contre Israël à propos de Gaza est une immense erreur. Nous ne devons pas oublier qu’Israël est le meilleur allié de l’Occident dans cette région si tendue (…) Dans un monde idéal, l’arraisonnement du ‘Marmara’ ne se serait pas soldé par la mort de neuf personnes, dans un monde idéal, les soldats auraient été accueillis autrement, et dans un monde idéal, aucun pays – comme l’a fait la Turquie – n’aurait organisé et soutenu une expédition dans le but de mettre un pays ‘ami’ dans une situation impossible, sommé de choisir entre renoncer à sa sécurité et une confrontation avec le monde entier ».

Aznar accuse sévèrement les réactions des pays européens dans l’affaire de la flottille : « La colère aveugle exprimée par les pays européens leur a fait perdre toute notion de raison et de logique, qui aurait dû les faire aboutir à la conclusion suivante : Israël est un Etat légitimé par l’ONU, et dont l’existence ne peut être objet de discussion. C’est un pays aux racines démocratiques profondes, un pays dynamique, avec une société ouverte qui se distingue sur le plan culturel, scientifique et technologique. C’est un pays aux valeurs occidentales mais qui se situe dans un environnement particulier, confronté à la guerre, aux attentats terroristes aveugles, et aujourd’hui, à la montée de l’islam radical et ses alliés qui œuvrent pour délégitimer son existence. Durant 62 ans, ce pays n’a pas connu une minute de tranquillité ».

Aznar avertit les Européens « que l’Islam radical et l’hégémonie iranienne ne constituent pas seulement une menace pour Israël mais pour le monde libre tout entier », et les accuse « de réagir à ces phénomènes de manière complètement erronée ». « Il est très facile d’accuser Israël de tous les problèmes du Proche-Orient », poursuit-il, « et j’affirme que certains en Europe vont même jusqu’à penser qu’il faudrait sacrifier Israël pour arriver à une entente avec le monde musulman, ce qui est une pensée stupide et à courte vue. Israël est notre première ligne de front dans un Proche-orient menacé de chaos. Et si Israël tombait, nous tomberions alors tous. L’Europe me semble avoir oublié les raisons morales et stratégiques qui fondent le droit d’Israël à exister, et malheureusement, j’ai l’impression que les Etats-Unis (sous Obama) commencent à aller dans la même direction ».

Et de conclure de manière magistrale : « Abandonner Israël à son sort aujourd’hui serait la plus belle preuve de la profondeur de notre vide, et nous devons à tout prix empêcher que cela arrive. Nous devrions nous inquièter de notre attitude agressive envers Israël car elle reflète la perte de nos valeurs occidentales. La force d’Israël est la nôtre, sa faiblesse sera la nôtre. »

L’ancien Premier ministre espagnol explique à la fin de son article que ce sont toutes les raisons évoquées qui l’ont poussé à lancer l’initiative du mouvement « Les amis d’Israël », duquel feront partie notamment David Trimble, Prix Nobel de la Paix et ancien Premier ministre d’Irlande du Nord, John Bolton, ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, Alejandro Toledo, ancien président du Pérou, Marcello Pera, ancien Président du Sénat italien, Piama Nirenstein, politicienne et écrivain italienne, l’homme d’affaires Robert Agostinelli et le penseur catholique américain George Weigel.

« Le but de ce mouvement n’est pas de juger ou de soutenir la politique suivie par Jérusalem, mais de soutenir de toutes nos forces le droit d’Israël à exister et à se défendre, et de nous opposer aux Etats et aux organisations internationales qui sapent sa légitimité. Si la partie juive de notre héritage disparaît, nous, chrétiens sommes perdus. Que nous le voulions ou non, nos destins sont liés ».

Bravo et merci M. Aznar !


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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 18:05

 

perez

 

 

 

Quand on n’a que la haine pour se justifier !

par Victor Perez.

 

 

 

Mohamed Sifaoui a écrit un article intitulé « Les apéros gênants ! » (1) où il dénonce violemment, plus par l’insulte que par la raison, l’opération ‘’apéro saucisson pinard’’ qui devait se tenir le 18 juin à la Goutte d’or à Paris. Apéro organisé pour condamner l’emprise de l’Islam religieux depuis plusieurs années, sur certaines rues de la capitale et cela tous les vendredis après-midi, mais plus généralement l’islamisation de la France. Une manifestation cependant interdite par la préfecture pour cause d’éventuels troubles à l’ordre publique.

 

Le principal, voir le seul reproche que fait le « Journaliste, Ecrivain et Réalisateur »Sifaoui à cette invitation à blâmer cette possession de l’espace public sans autorisation EST d’être organisée par l’extrême droite, pour cause d’être soutenue par un  groupuscule dénommé Bloc identitaire. Et suivant l’adage ‘’qui s’assemble se ressemble’’, l’auteur atteste que « les contributeurs de "Riposte Laïque" sont à la laïcité ce qu’est l’égout au bain moussant. Un titre, notamment quand il est usurpé, n’a jamais fait le produit. Et de ce point de vue, il est clair, que Riposte Laïque et leurs amis xénophobes sont loin de figurer parmi les AOC des militants laïques voire anti-islamistes. Par contre, ils sont désormais en bonne place sur la liste des défenseurs d’une France rance. Il faut vraiment avoir faim de haine pour aller partager avec eux ne serait-ce un bout de baguette ».

 

Pour mieux enfoncer cet avis nauséeux, il renvoie ces organisateurs « aux autres apéros géants organisés chaque vendredi sous le thème ‘’Allah Akbar ! ‘’ par des groupuscules islamistes ».

 

On a les comparaisons que l’on peut.

 

« Les uns veulent occuper l’espace public avec leurs bottes en cuir, leur moustache de beauf, le béret de la haine et de la xénophobie sur la tête (…) pour provoquer ceux qui squattent illégalement, chaque semaine, l’espace public vêtu de leurs kamis, djellabas et autre tchador ».  

 

Comparaison n’est certes pas raison. Et Mohamed Sifaoui n’est pas un modèle de vertu ou d’intelligence pour que l’on prenne au pied de la lettre ses rapprochements. En effet, il est futile de croire ainsi que seuls les extrémistes de droite ont la préoccupation du devenir de leurs pays.

 

Pour preuve, Mohamed Sifaoui, que l’on ne peut taxer de cette tare (quoique ! lorsqu’on lit sur son blog sa haine de certains Juifs et Musulmans on s’interroge), affirme avoir « dénoncé, dès 2002, dans un livre intitulé ‘’ La France malade de l’islamisme’’ l’occupation illicite de l’espace public dans le 18e arrondissement par les hordes islamistes qui se sont incontestablement approprié une partie du quartier et notamment les jours de prières ».

 

Si donc pour Sifaoui le problème existe, ce seraient les moyens employés qui posent problème. « lorsque l’on se dit démocrate, lorsqu’on prétend défendre la république, on ne répond jamais à un trouble à l’ordre public en organisant un autre trouble à l’ordre public. Sinon, ce n’est pas la République, c’est l’anarchie ».

 

Lorsque l’on défend la République affirme t-il, « on consulte des avocats, on signe des pétitions, on prend des rendez-vous avec le maire et le préfet, on introduit une action en justice, on interpelle les politiques, on créé des pages sur Facebook, on écrit des articles, on fait des communiqués, on alerte la presse, on organise des débats de sensibilisation, bref ; on fait ce que ferait tout démocrate soucieux de l’intérêt général qui mène son combat de manière civilisée, mais surtout intelligente, on puise son inspiration dans les principes républicains et non pas chez les excités du bloc identitaire ».

 

A lire cette prose, on ne doute plus de ce que le républicain Mohamed Sifaoui a surement tenté pour faire interdire cette occupation de l’espace public par ceux qui sont « vêtu de leurs kamis, djellabas et autre tchador ». Des moyens qui n’ont jusqu’à ce jour, malheureusement, rien donné. L’effet Sifaoui à fait plouf !

 

L’effet Riposte Laïque a, quant à lui, mis la pression sur la mairie du XVIII, la Maire de Paris, la Préfecture de Paris, si ce n’est sur le gouvernement par le nombre ‘’d’apéros gênants’’ organisé un peu partout en France.

 

De surcroît, les médias se sont saisis du sujet et les organisations ‘’antiracistes’’ n’ont pu faire moins que de condamner, cependant du bout des lèvres, les prières sur l’espace publique.

 

Résultats qui ne peuvent que réjouir la majorité des Français démocrates, patriotiques et républicains  inquiets de l’islamisation de la France, voire de l’Europe, et qui ne sont pas d’extrême droite.

 

Des Français de plus en plus nombreux à s’élever contre ce danger, mais aussi à condamner ceux qui, pour des raisons obscures d’égo, font le jeu des Islamistes. Des individus venus de divers horizons politiques et qui se retrouvent autour d’organisations apolitiques telle Riposte Laïque et de ses contributeurs. Des citoyens décidés à combattre le laxisme des pouvoirs publics et la complaisance électoraliste des partis politiques.

 

Bref ! Des Français fiers de leur pays et exigeant que tous ses habitants se retrouvent autour de la devise Liberté, Egalité, Fraternité et des lois qui ont servis jusqu’à présent les droits de l’homme, de la femme et de l’enfant.

 

Victor PEREZ ©

 

 

Liens :

 

(1) : http://www.mohamed-sifaoui.com/article-les-aperos-genants-52385686.html

 

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 05:29
L'arbre qui cache la forêt ?
Par JONATHAN SPYER 
15.06.10

Un immense décalage. C'est du moins ce que reflètent les événements survenus au large de Gaza. Par décalage, il faut entendre la perception erronée de l'Occident crédule qui semble décidé à ne pas saisir les dangers d'une propagande djihadiste, celle qui résulte de l'inépuisable activité des idéologues islamistes radicaux.

Les armes trouvées à bord du Mavi Marmara. 
PHOTO: TSAHAL , JPOST

Ce qui est arrivé à bord de la flottille est le fruit d'une islamisation croissante de la politique régionale et de l'échec des Israéliens à y porter une réponse adéquate. Le groupe turc IHH (Insani Yardim Vakfi) qui a parrainé le Mavi Marmara, est relié à la célèbre organisation des Frères musulmans. Dans les années 1990, cette association s'était engagée dans le Djihad mondial en facilitant l'envoi de jeunes recrues islamistes vers les points chauds de la lutte : en Afghanistan, en Tchétchénie et en Bosnie.

Comme d'autres associations rattachées aux Frères musulmans, l'IHH est ouvertement, et sans ambiguïté aucune, opposée à l'existence de l'Etat d'Israël et n'attend qu'une chose : assister à sa destruction, rigoureusement planifiée par les organisations islamistes. L'IHH cherche à combiner un engagement superficiel pour les "droits de l'Homme" sur fond de victimisation, avec le soutien des militants islamistes contre l'Occident. Comme on a pu le constater cette semaine.

Une précision toutefois, à bord de ce navire : deux groupes distincts. D'un côté, une majorité de jeunes participants occidentaux issus des rangs de la gauche et de l'extrême-gauche. De l'autre, un noyau dur d'Islamistes turcs qui a ouvertement proclamé son engagement pour le Djihad et contre Israël. Le groupe n'en est pas à son premier coup d'éclat : il avait été impliqué dans des altercations avec les forces de l'ordre égyptiennes au sud de la frontière avec Gaza, où un policier égyptien avait été assassiné. Et entre les deux camps, la compréhension a connu quelques écueils. Parmi les passagers occidentaux à bord du navire - très naïfs, pour beaucoup - certains se sont déclarés effrayés de trouver de tels compagnons de la flottille.

Mais un mystère demeure : pourquoi les renseignements israéliens n'avaient pas eu vent de la présence de tels activistes dans cette opération. Ces Islamistes turcs étaient venus lutter pour des valeurs parfaitement claires. Leur préparation était peut-être plus incertaine, mais leurs paroles et leurs actions étaient, elles, très bien définies.

Une aide en trompe-l'œil

Au premier coup d'oeil, on pourrait penser qu'une mauvaise estimation de la situation a mené à une réponse inadéquate. Qui a elle-même donné naissance aux faits que l'on connaît et que le monde entier décrie. A la mode - désormais célèbre et habituelle - israélienne, une mauvaise préparation a été rattrapée par la performance et l'efficacité des commandos.

Mais espérons que de telles échauffourées éveilleront les consciences du ministère de la Défense. Derrière ces accrochages, les forces en présence révèlent un conflit bien plus profond et inquiétant : entre les ambitions des Etats islamistes tels que l'Iran, et les énergies provenant des mouvements et des organisations internationales, l'enclave du Hamas à Gaza est un satellite éloigné du régime des Mollahs. Les militants de l'IHH entendaient ouvrir la voie des mers à Gaza. Leur but n'était pas humanitaire. Pour preuve : le Hamas avait refusé l'entrée dans la bande de Gaza de l'aide contenue dans ce convoi. Non, clairement, cette "aide" était stratégique. Les activistes du Mavi Marmara espéraient mettre un terme à l'isolation de Gaza.

Leur objectif non dissimulé : permettre à la bande côtière délabrée de retrouver des couleurs pour devenir un camp armé dont les fusils pourraient bientôt pointer l'Etat juif. Ils ne sont pas parvenus à cela. Mais ont en revanche réussi à isoler diplomatiquement Israël. La plupart des pays occidentaux tendent à refuser d'intégrer cette réalité. Au lieu d'une avalanche médiatique qui aurait dépeint les inquiétudes justifiées de l'Etat d'Israël, les militants islamistes ont été décrits comme des humanitaires, combattant pour la paix et tous ont déclaré que des sanctions contre Israël seraient la meilleure façon de résoudre le problème.

Ironie de l'histoire : le manque de conscience du monde occidental se reflète dans l'échec des stratèges israéliens à différencier les militants islamistes des passagers occidentaux. Mais quoi qu'il en soit, la réponse occidentale à cet événement prouve le décalage entre la réalité et la perception des "préoccupations de la région". Et c'est là, l'une des plus grandes réussites du côté islamiste.

Monde réel vs. confusion ambiante

De retour au monde réel, en attendant, l'Iran, principal bénéficiaire de cette confusion ambiante, a annoncé cette semaine être déterminé à enrichir son uranium à 20 % et au delà. L'officiel iranien Ali Asghar Soltanieh a complètement exclu la possibilité de voir des sanctions onusiennes empêcher Téhéran de continuer sa course au nucléaire. Une information qui n'a bien évidemment pas été relayée en masse par les médias : à peine quelques petits encarts dans les quotidiens les plus réputés, parfois juste avant le passage d'un cyclone à Oman.

Car la principale information de la semaine n'était autre que l'opposition de Binyamin Netanyahou à toute enquête internationale sur les événements du Mavi Marmara. L'agenda des rédactions convient donc parfaitement aux priorités de la République islamique iranienne et de ses alliés. En coulisses, tout se passe pour le mieux et en silence. Alors qu'au-devant de la scène, les yeux du monde sont tournés vers le spectacle bien trop bruyant au large de Gaza.

L'auteur est chercheur au Centre international IDC à Herzliya.

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 05:23

 

 

 

 

 

65% de l’opinion publique en Israël estiment que les Juifs des Etats-Unis devraient critique la politique de leur Président envers Israël. 46% des Israéliens (public israélien juif et non juif) sont persuadés que l’éventualité d’être accusés de double allégeance dissuade les Juifs des Etats-Unis à critiquer la politique du locataire de la Maison Blanche. 36% pensent que cela n’influe pas et 18% ne savent pas ou ont refusé de répondre. Ces données proviennent d’un très récent sondage annuel sur les positions du public israélien vis-à-vis du judaïsme de diaspora commandé par le Centre mondial du Bnei Brit et préparé par l’Institut « Kivoun » de stratégie et de communication. Cinq personnes de plus de dix huit ans ont été interviewées pour ce sondage représentant un échantillon représentatif de la société israélienne. Les interviews ont été mené du 1er au 4 juin 2010, c’est-à-dire, dès le lendemain de l’arraisonnement de la flottille pour Gaza par la Marine israélienne. 54% des personnes interrogées estiment que les organisations juives pro-israéliennes qui font du lobbying pour l’Etat d’Israël auprès de gouvernements étrangers doivent soutenir le gouvernement israélien légitimement élu, qu’il soit de droite ou de gauche. 28% des interrogés soutiennent que ces organisation peuvent exprimer ouvertement leur opposition à la politique du gouvernement israélien élu et 18% ne savent pas. 57% ne sont pas d’accord avec la pétition de Jcall selon laquelle le soutien automatique des Juifs de diaspora à la politique du gouvernement d’Israël est dangereuse et ne sert pas les intérêts de l’Etat juif. 30% sont d’accord avec cette position et 14% ne savent pas ou ont refusé de répondre. 47% conçoivent que le rôle de l’Agence juive est d’encourager l’Alyah et en cela, leur point de vue diverge de celui du Président de l’Agence juive, M. Nathan Tcharansky qui a affirmé que la mission première dans le plan stratégique de cette institution est de renforcer l’identité juive au sein des Juifs de diaspora. 35% sont d’accord avec la prise de position du Président de l’Agence juive. 18% ne savent pas ou ont refusé de répondre. Il s’avère que la majorité du public israélien (58%) sont inquiets de la tournure des choses pour l’année 2009 qui fut une année de summum des incidents antisémites dans le monde, record que probablement lui disputera l’année 2010 depuis la crise de la flottille pour Gaza.


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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 04:57

 

Le Hamas s’élève à l'Ouest

Par Caroline B. Glick | Adaptation française de Sentinelle 5770 ©

mercredi 16 juin 2010


 
En soutenant le groupe terroriste contre Israël, les pays occidentaux soutiennent le Hamas contre le Fatah et les Etats islamistes contre les modérés du Moyen-Orient. Depuis la prise de la flottille Turco-Hamas par la Marine le 31 mai, le Premier ministre Benyamin Netanyahou et ses conseillers ont délibéré sans interruption sur la manière de faire face à la ruée internationale menée par les USA contre Israël.

Mais leur dernière décision de former une commission d’enquête dirigée par un juge de la Cour Suprême en retraite, supervisée par des observateurs étrangers, indique qu’ils n’ont pas su reconnaître la nature de la campagne internationale à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui. Mené par le président Barack Obama, l’Occident a jeté son dévolu sur le Hamas. Il n’est pas surprenant qu’Obama prenne le parti du Hamas. Ses proches associés sont des membres dirigeants du groupe ‘Free Gaza’ pro-Hamas. Les amis d’Obama, les anciens terroristes de « Weather Underground » (1) Bernadine Dohrn et William Ayres ont participé au voyage ‘Free Gaza en janvier. Leur objectif était d’obliger les Egyptiens de leur permettre de passer à Gaza avec 1.300 camarades partisans du Hamas. Leur mission était dirigée par le meneur de ‘Code Pink’ et collecteur de fonds d’Obama Jodie Evans. James Abourizk est un autre membre dirigeant de ‘Free Gaza’, ancien sénateur du Dakota du Sud.  

Tous ces gens-là disposent de lignes de communication ouvertes non seulement avec la Maison Blanche d’Obama, mais avec Obama lui-même.  

Obama a démontré sa sympathie pour les Frères Musulmans depuis son arrivée en fonction. La progéniture des Frères Musulmans comprend le Hamas, al Qaïda et le Jihad islamique égyptien. En juin dernier, Obama a mis en rage le gouvernement égyptien quand il insista pour inviter des dirigeants des Frères Musulmans à son discours à l’université Al Azhar du Caire. La décision de son gouvernement de remettre un déserteur du Hamas et agent anti-terroriste israélien Mosab Hassan Yousef aux mains de l’Autorité Palestinienne où il sera tué, est le dernier signe de son soutien à l’islam radical.  

Suivant l’attitude d’Obama envers les jihadistes et les gauchistes radicaux qui les soutiennent, sa décision de soutenir le Hamas contre Israël prend tout son sens. Cependant, ce qui est alarmant, c’est le nombre de dirigeants du monde libre qui prennent aujourd’hui le parti du Hamas. Ce soutien est devenu encore plus apparent depuis le meurtre du maître terroriste du Hamas Mahmoud al-Mabhouh, dans son hôtel à Dubaï en janvier, attribué au Mossad.

A la suite de la mort de Mabhouh’, la Grande Bretagne et l’Australie sont montées dans le train lancé par Dubaï pour frapper Israël, qui considère ces deux pays comme des alliés, ou au minimum des amis, et possède des liens de services de renseignements étroits avec les deux. Pourtant malgré ces liens étroits, l’Australie et la Grande Bretagne ont expulsé des diplomates israéliens qui auraient soit partie liée dans l’opération alléguée ou travailleraient pour le Mossad.  

Il faut remarquer qu’aucun pays n’a pris de mesures contre les partisans affirmés du terrorisme qui appellent à la destruction d’Israël et au meurtre des individus israéliens.  

Par exemple, dans un entretien le mois dernier dans ‘The Australian’, Ali Kazadk, l’ancien ambassadeur de l’OLP en Australie, a effectivement réclamé le meurtre du correspondant du ‘Jerusalem Post’ pour les affaires palestiniennes, Khaled Abu Toameh. Kazak a déclaré au journal : « Khaled Abu Toameh est un traître ».  

En autorisant le meurtre de beaucoup de Palestiniens sous de telles accusations, Kazak a excusé ces meurtres extrajudiciaires en déclarant : « Des traîtres ont aussi été tués par la Résistance française, en Europe ; cela arrive partout ».  

Non seulement l’Australie n’a pas expulsé Kazak ou ouvert une enquête criminelle contre lui, suite à sa campagne diffamatoire contre Toameh, mais plusieurs Australiens ont annulé les rencontres prévues avec celui-ci.   

Et bien sûr, nous avons cette semaine les actes de l’Allemagne et de la Pologne. Elles sont considérées comme les meilleurs amis d’Israël en Europe, et pourtant, agissant sur mandat d’arrêt allemand, la Pologne a arrêté un officier soupçonné d’appartenir au Mossad, Uri Brodsky, pour sa participation présumée dans l’opération présumée du Mossad contre Mabhouh. Israël est aujourd’hui enlisé dans une zone de désastre diplomatique où ses deux alliés les plus proches – qui une fois encore ne sont que trop heureux de recevoir des mises à jour régulières de renseignement de la part du Mossad – prennent le parti du Hamas contre lui.   

Puis bien sûr, nous avons l’appel de l’UE à l’annulation par Israël de son blocus légal de la côte de Gaza. C’est-à-dire que la position officielle de l’UE est que l’organisation terroriste vassale de l’Iran devrait être autorisée à prendre le contrôle d’un port méditerranéen et à travers lui, d’apporter à l’Iran un autre lieu à partir duquel il pourra lancer des attaques contre l’Europe.

  De leur côté, les Arabes Sunnites sont obligés de s’aligner là-dessus. Le régime égyptien considère le fait que les Frères Musulmans se soient emparés de Gaza comme une menace à sa propre survie, et a fermé assidûment sa frontière avec Gaza pendant un temps. Pourtant, incapable d’être plus anti- Hamas que les USA, que l’Australie et l’Europe, Moubarak commence à ouvrir la frontière. Cette semaine, la visite sans précédent à Gaza du Secrétaire Général de la Ligue Arabe, Amr Moussa, doit être considérée comme la dernière tentative provenant de l’Egypte de convaincre le Hamas d’unifier ses rangs avec le Fatah. De façon prévisible, le Hamas dominant a refusé ses supplications.

De même pour le Fatah, il est difficile de ne pas ressentir de la peine pour son dirigeant Mahmoud Abbas ces jours-ci. Pour ce qui était supposé être une visite triomphale à la Maison Blanche, Abbas a été obligé de sourire la semaine dernière quand Obama a annoncé que les USA apporteront 450 millions de $ d’aide à ses ennemis jurés, qui l’ont chassé de Gaza il y a trois ans avec ses acolytes.

De même, Abbas est obligé d’applaudir quand Obama fait pression sur Israël pour donner au Hamas un débouché sur la mer. Cela rendra impossible au Fatah de jamais déloger le Hamas que ce soit pas la force ou dans les urnes. Le coup international du Hamas montre aux Palestiniens que le jihad paie.  

Il y a trois explications plausibles à la décision de l’Occident de soutenir le Hamas. Toutes disent quelque chose de profondément troublant sur l’état du monde. La première explication plausible est que les Américains et le reste de l’Occident sont simplement naïfs. Ils croient qu’en soutenant le Hamas, ils font progresser la cause de la paix au Moyen Orient.  

Si c’est bien cela que les émules d’Obama et ses homologues européens et australiens pensent, apparemment personne en Occident ne pense très profondément. Le fait est qu’en soutenant le Hamas contre Israël, ils soutiennent le Hamas contre le Fatah et ils soutiennent l’Iran, la Syrie, la Turquie, le Hamas et le Hezbollah contre l’Egypte, la Jordanie et l’Arabie saoudite. Ils soutiennent les acteurs les plus radicaux de la région – et sans doute du monde – contre des Etats et des régimes qui partagent un intérêt stratégique à se renforcer.

En aucune façon ce comportement ne renforce la cause de la paix.  

La seconde explication plausible, c’est que le soutien de l’Occident au Hamas est motivé par la haine d’Israël. Comme les remarques récentes d’Helen Thomas l’ont démontré, il y a sûrement beaucoup de cet ingrédient à travers le monde.

L’explication plausible finale du support de l’Occident au Hamas, c’est qu’il a été conduit à croire qu’en agissant ainsi, il s’offrira une immunité contre des attaques du Hamas et les membres de l’axe iranien. Comme l’ancien Premier ministre italien Francesco Cossiga l’a d’abord exposé dans une lettre au ‘Corriere della Serra’ en août 2008, au début des années 1970, le Premier ministre italien Aldo Moro a signé un accord avec Yasser Arafat qui donnait à l’OLP et à ses organisations affilées la liberté d’agir sur des bases terroristes en Italie. En échange, les Palestiniens donnaient leur accord pour limiter leurs attaques à des cibles juives et israéliennes. L’Italie maintint sa fidélité à l’accord – et à l’OLP contre Israël – même quand des cibles italiennes furent frappées.  

Cossiga déclara au journal que l’attentat à la bombe à la station de train de Bologne le 2 août 1980 – que l’Italie reprocha aux fascistes italiens – était en vérité ‘l’œuvre’ du Front Populaire pour la Libération de la Palestine’ de George Habache. Quatre-vingt cinq personnes furent assassinées lors de l’attaque, et pourtant l’Italie maintint son accord avec l’OLP au point qu’elle poursuivit et emprisonna des personnes non impliquées dans la pire attaque terroriste de son histoire.  

Cossiga avance que l’accord est toujours valide aujourd’hui et que les forces italiennes de la FINUL ont étendu l’accord pour y inclure le camarade du Hamas, le Hezbollah, vassal de l’Iran. Il n’est pas exagéré d’envisager l’hypothèse que l’Italie et le reste des puissances occidentales ont passé de semblables accords avec le Hamas. Et il n’est pas du tout excessif de croire qu’ils vont en bénéficier aussi avantageusement que les passagers italiens du train de Bologne.  

C’est vrai, personne n’a déclaré officiellement son soutien au Hamas. De même, personne n’a rien exprimé pour l’amour d’Israël et du Peuple juif. Mais les actes des gouvernements occidentaux racontent une histoire différente. Sans l’une des explications citées au-dessus ou davantage, il est difficile de comprendre leurs stratégies politiques actuelles.

Depuis l’incident de la flottille, Netanyahou et ses ministres ont tenu des délibérations marathon sur la façon de répondre à la pression des USA, pour accepter une enquête internationale sur l’application légitime par Israël du blocus légal de la côte de Gaza. Leurs délibérations se sont tenues au moment même où Netanyahou et ses envoyés tentaient de convaincre Obama de stopper sa folle ruée pour donner un débouché sur la mer et dénier à Israël le droit à l’autodéfense la plus passive.

  Il reste à savoir si leur décision de former une commission d’enquête avec des « observateurs » internationaux était une décision sage ou une nouvelle concession mal avisée à un gouvernement américain insatiable. Ce qui est certain, cependant, c’est que ça ne mettra pas fin à l’histoire d’amour en herbe de l’Occident avec le Hamas.  

La décision de l’Occident de prendre le parti du Hamas est dévastatrice. Mais quelles qu’en soient les motifs, c’est la vie. Il est du devoir de Netanyahou d’avaler la pilule amère et de concevoir une stratégie pour protéger le pays contre leur folie.


http://www.jpost.com/Opinion/Column...

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 18:21

 

 

Lire les autres rencards

les rencarts de NINA

 

 

 

 

 

BEBOP ET LULA !

Par NINA

 Pour Aschkel.info et Lessakele

 

lula-ahmadinejad.jpg

 

 

Tout le monde se demande pourquoi le Président actuel du Brésil, Lula Da Silva se tape des colères terribles après les résolutions de l'ONU contre les visées nucléaires de l'Iran.

Il est intéressant de tenter de comprendre pourquoi un Président qui n'en a plus pour très longtemps à rester au pouvoir veut absolument venir en aide au "frère iranien".

C'est justement parce qu'il va lâcher la rampe du pouvoir que Luiz Inácio Ferreira da Silva tient à se faire remarquer et sans doute rester un homme politique influent avec sa bande du FORO DE SAO PAULO.

Quand on jette un oeil sur la liste des participants, on a le vertige :

Daniel Ortega, les sandinistes, ainsi que les dirigeants de mouvements de guérilla, comme les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), l'Union révolutionnaire de Guatemala (URNG), Frente Farabundo Marti de libération nationale (FMLN) d'El Salvador et le Parti de la Révolution Démocratique de Mexico (PRD). Liberation theology (libération théologique) “Foro.”. théologie de la libération est également partie du Foro "." Hugo Chavez a rejoint le Foro en 1995 quand il n'était pas encore président du Venezuela. 

Un sacré paquet de desperados plus mafieux qu'ardents défenseurs des droits des pauvres. Pour que les droits de ces derniers soient enfin respectés, rien de tels que le commerce de drogue, d'êtres humains, de crimes sanglants histoire de marquer son territoires, de kidnappings à gogo et de réseaux pornos histoire de diversifier les ressources pour... la lutte !

Pour Lula, ami de Fidèl Castro, j'ajouterai la fraternité libanaise et arabe dont les sphères d'influence au Brésil sont devenues très importantes car  très riches. 

Si au début du XXè siècle les Libanais chrétiens fuyaient leur pays pour échapper aux massacres des musulmans arabes puis ottomans, ils furent vite rattrapés par leurs anciens tortionnaires qui virent dans le Brésil et l'Argentine, des pays où ils pourraient vite prospérer.

On a tort de minimiser l'alliance entre Lula Da Silva et les Arabes. En mai 2005, le président brésilien organisa un sommet Amérique du Sud / Sommet arabe. Une résolution fut adoptée sous le nom de Résolution de Brazilia. Et là... ce fut un bijou digne de Durban :

- La Résolution félicite 
le Soudan pour son aide dans la tentative de résolution des problèmes du Darfour. (aucune mention sur le génocide bien sûr...)

- La Résolution préconise une lutte contre le terrorisme sans faire mention de quel terrorisme il s'agit. Un flou artistique sans doute ?

- La Résolution condamne la "Syria Accountability Act" :  loi adoptée par le gouvernement américain d'imposer des sanctions à la Syrie du fait de son soutien au terrorisme.

- Les participants à ce FORO foireux voulaient une Cour internationale de Justice demandant à Israël de démolir la barrière de sécurité que l'Etat juif construit contre les attentats terroristes.

Ne voulant pas paraître trop anti-américain, se souvenant sans doute que le FMI avait généreusement accordé
 une aide de plus de 42 milliards de dollars à son pays, Lula donna quelques signes de "pragmatisme" en ne souscrivant pas toujours aux envolées anti-américaines de Chavez.

Mais chassez le naturel... il revient au galop !  Lula s'est empressé de féliciter Mahmoud Ahmadinejad pour sa réélection. Il est même arrivé le premier dans cet exercice plus que diplomatique, disons fraternel. Tant pis pour ses idéaux de gauche franchement mis à mal avec le déroulement fort douteux des élections iraniennes et la répression sanguinaire qui s'ensuivit.

Il affirme haut et fort 
qu'il n'a pas honte de ses relations amicales avec l'Iran des mollahs. Pour lui Ahamadinejad a le droit "de penser différemment". C'est le verbe penser qui me laisse songeuse.

L'aide de Lula à l'Iran n'est pas seulement dans les paroles mais dans des actes forçant directement l'embargo décrété par l'ONU. 


En effet la presse brésilienne a dénoncé les stratégies de son Président afin de contourner les sanctions Onusiennes contre l'Iran, comme le partenariat bancaire très sophistiqué permettant aux iraniens de traficoter des comptes dans un pays non soumis à une observation soutenue. Utiliser la diaspora, en ce cas, est très utile. On se demande du reste comment il se fait que le SOJA brésilien soit soudainement si prisé par la République d'Iran. 

Lula n'a rien à perdre sinon un reste d'honneur. Son PT (parti des travailleurs) lui reproche ses options peu révolutionnaires et, en gros,  de l'avoir trahi.

Les brésiliens démocrates voient d'un mauvais oeil la subordination de Lula Da Silva à Ugo Chavez et sa révolution bolivarienne.

Le Président du Brésil est un homme de réseaux et il sait comment les utiliser, même après la fin de son mandat. 

Pour mémoire :  Sur les 6 millions de musulmans que compte l'Amérique latine, environ 1,5 million vivent au Brésil et 700 000 en Argentine. Le Paraguay accueille une communauté moins importante mais très pratiquante.

Sur les 500 000 habitants peuplant la région des trois frontières, 23 000 sont d'origine libanaise. Ils ont en grande partie a fui la guerre civile (1973-1990), et ont permis l'implantation dans la zone de mouvements terroristes tels le Hezbollah, les Frères musulmans égyptiens, le Hamas et le Jihad islamique palestiniens. Téhéran finance la plupart des mosquées présentes dans la région.

Beaucoup d'argent issu de différents trafics serait blanchi sur place et une partie importante serait renvoyée au Liban. Les chiffres avancés par diverses agences de renseignement sont de 300 millions à 500 millions de dollars (chiffres récemment revus à la hausse). Une partie de cette manne financerait les mouvements islamiques extrémistes.

La présence de cellules dormantes d'Al-Qaida dans la zone n'est pas exclue. En effet, Khaled Cheikh Mohamed - alors chef opérationnel de la nébuleuse initiée par Oussama Ben Laden - a effectué un voyage sous son identité réelle au Brésil du 4 au 24 décembre 1992. Il serait retourné dans la région sous une fausse identité dans les années 1998-2000 et aurait notamment séjourné à Foz de Iguazu. (Cette région a servi de base de départ aux terroristes qui s'en sont pris à l'ambassade d'Israël en Argentine en juillet 1992 (28 victimes) et au centre juif de Buenos Aires en juillet 1994 (85 victimes). Les autorités sud-américaines ont formellement reconnu l'implication les pasdarans iraniens dans ces opérations terroristes.)

Lula Da Silva a échappé plusieurs fois aux foudres de la justice de son pays pour des histoires de pots-de-vin (affaire des mensualités) mais comme ses frères latins d'Amérique, il s'accroche au pouvoir désespérément en s'alliant s'il le faut avec le diable.

Hier pragmatique, aujourd'hui il redevient communiste révolutionnaire. C'est surtout ça l'Amérique du Sud dit-on. Avec la révolution islamo-gauchiste, ce sera pire. 

Est-ce que l'islam a toutes ses chances d'expansion au Brésil ? Oui, mille fois oui...

Le syncrétisme catholico-vaudou, le pullulement des sectes comme le néo-pentecôtisme sont des terrains fertiles. On chasse le diable en allant faire son marché. On exorcise à tout va...De là à aller caillasser le Shaytan à la Mecque, il n'y a qu'un pas si facile à franchir. L'Iran paiera les charters de bonne grâce... dans le fond, ils sont bientôt chez eux les chiites. 

Luiz Ignacio Da Silva, dont le premier prénom (Luiz) veut dire aussi calmar, replongera dans les abysses comme la bestiole du même nom. Ce n'est pas parce qu'on appartient à un pays émergeant qu'il faut oublier que le système a permis au Brésil de se remettre en selle économiquement. S'allier à des théocraties ou bien à des réseaux mafieux islamistes et communistes révolutionnaires est le pire choix politique que le Brésil pouvait faire.

Rien n'est perdu et les prochaines élections rassureront ou pas les investisseurs étrangers.

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 06:30

 

 

sélection de conférences

 

 

Nouvelle arme contre Israël
Détournement de l'humanitaire 2/4 (81 mn)
Laly Derai, Richard Landes et Manfred Gerstenfeld,
B’nai B’rith - Jérusalem, juin 2010
 LES DOCUMENTS
n° 1: Finacement des ONG
 EN SAVOIR PLUS
  DIALOGUER AVEC LE CONFÉRENCIER

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 05:00

 

Pour Aschkel.info et Lessakele

billet benillouche

 

 

 

BILLET D’HUMEUR : DRÔLE D’ANNIVERSAIRE IRANIEN

Par Jacques Benillouche

 

 

BILLET D'HUMEUR DROLE D'ANNIVERSAIRE IRANIENECOUTER ICI-copie-1

 

 

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Drôle d’anniversaire que celui de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence de l’Iran. La flottille de Gaza a atteint son but puisqu’elle a permis d’escamoter une commémoration sanglante à Téhéran. Le sujet a été complètement occulté par les médias qui ont plutôt réservé leurs commentaires et leurs critiques à l’opération des forces navales israéliennes. Ahmadinejad peut dormir tranquille puisque les lumières éclairent une autre région pour laisser la sienne dans l’obscurité.

            On muselle la presse et le peuple en Iran, on bastonne, on verrouille, on arrête, on embastille mais les journalistes préfèrent se polariser sur la bande de Gaza car tout ce qui touche à Israël et aux palestiniens est de l’or médiatique. Un colloque organisé à Paris sur le thème  « le dilemme iranien face à la menace atomique » a dévié automatiquement vers un hors-sujet puisque l’arraisonnement de la flottille de Gaza a supplanté le thème qui devait être abordé. Les orateurs ont parlé du Shah et de ses méthodes répressives, des Bahaïs, de la faim à Gaza mais ont éludé la question du risque nucléaire iranien, traité du bout des lèvres. La   menace atomique a été mise sur un même pied d’égalité avec le blocus de Gaza. Dans l’un des cas, l’existence d’un pays est menacée, ainsi que la paix mondiale, tandis que dans l’autre, le bras de fer entre deux puissances régionales précédemment alliées tourne à l’obsession. Les risques sont loin d’être comparables. Bien sûr il faut regretter les neuf morts, en majorité turcs, mais les iraniens ont avoué eux-mêmes que les morts ne comptaient pas pour eux. Ils sont prêts à risquer quinze millions de victimes, et alors !, s’ils étaient la conséquence de l’élimination de cinq millions d’israéliens.  

 

Information Faussée

 

            La constatation des préoccupations françaises est dramatique. Tout est actuellement faussé dans les discours car il ne peut plus être question de parler d’un sujet relevant de la géopolitique de la région sans automatiquement soulever les problèmes du Hamas et la « brutalité » d’une armée qui assure un blocus contre l’entrée d’armes de destruction à Gaza. Le matraquage des esprits est récurent. Le calme relatif en Cisjordanie et l’expansion économique qui en a résulté ne sont pas expliqués par le choix du Fatah, contrairement au Hamas, de maintenir le cessez-le feu. Il est de bon ton de fustiger Israël qui « affame » un peuple alors que l’action de l’Egypte, qui a fermé ses frontières à Rafah, est occulté pour ne pas vexer le grand frère arabe. Les convois de vivres qui traversent, tous les jours, les points de contrôle entre Gaza et l’Etat juif ne sont pas de bons sujets journalistiques car ils n’appellent pas le sang, en première page, sur cinq colonnes des quotidiens qui se polarisent uniquement sur les actions négatives et pessimistes.

            Un jeune journaliste franco-iranien a cru devoir préciser qu’à l’occasion de son dernier voyage en Iran, il avait trouvé un pays en forte expansion économique, avec des gens heureux de vivre, avec des femmes qui se maquillent à nouveau et qui laissent tomber nonchalamment leur voile sur leurs épaules. Il prétend même que l’opposition ne cherche plus à renverser le régime mais simplement à l’ouvrir un peu plus vers le monde moderne. Formé à l’école française, il n’a pas dû  suivre les mêmes cours que ses collègues à moins que ses lunettes de soleil n’aient modifié sa vision pour la rendre nocturne. Autant de contresens ne peuvent s’expliquer que par une meilleure communication du régime iranien, ou plutôt par une lacune des services d’information israéliens.    

 

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 13:07

 

Pour Aschkel.info et Lessakele

Benilou 

 

 

IMPLICATION DES ISLAMISTES MAGHREBINS A GAZA

Par Jacques Benillouche

 

 

IMPLICATION DES ISLAMISTES MAGHREBINS A GAZAECOUTER ICI-copie-1

 

Le Grand Maghreb

 

 

La flottille de Gaza a mis en évidence un aspect sournois de l’activisme maghrébin dans le conflit israélien. Le Maghreb est certes périodiquement soumis à des secousses orchestrées par les maitres d’œuvre islamistes qui utilisent le terreau palestinien pour défendre leurs revendications. Les régimes, pourtant autoritaires, n’arrivent pas à éradiquer la progression d’une déferlante, s’appuyant sur le mécontentement populaire, qui se répand en donnant l’illusion d’un mouvement démocratique. L’épopée de la flottille de Gaza a démontré que des militants maghrébins tentaient d’internationaliser leur action en prenant parti pour le Hamas afin d’occuper l’espace médiatique.

            Après l’arraisonnement des six bateaux déroutés vers le port d’Ashdod, les israéliens ont décortiqué l’état-civil des militants débarqués. De nombreux élus originaires d’Afrique du nord, faisant parti de l’opposition à la politique de leur pays, figuraient parmi les membres de la « mission humanitaire ». Ainsi, 32 algériens et 7 marocains ont participé à l’expédition dans le but de rappeler leur existence politique puisqu’ils sont muselés et poursuivis dans leur propre pays. En s’impliquant radicalement dans le conflit israélo-palestinien, ils cherchaient à  éclairer particulièrement leur propre combat.

 

Régimes autoritaires

 

            Les tunisiens, dont le gouvernement est le seul à agir efficacement contre ceux qui prétendent viser l’Etat d’Israël alors qu’ils veulent détruire le régime, sont discrets par obligation. Le soutien aux palestiniens est un leurre mis en place par les islamistes pour s’attaquer en fait aux fondements des régimes autoritaires. Mais les gouvernements du Maghreb hésitent à ferrailler avec ces extrémistes de peur d’être assimilés à des alliés potentiels des israéliens et des « impérialistes » américains.

            Les attentats en Algérie confirment la stratégie d’El Qaeda tendant à ensanglanter le Maghreb grâce au terrain de prédilection que représentent les régimes chancelants. La place de Bouteflika, malade et en fin de règne est convoitée et ces militants savent que seuls le désordre et la peur peuvent engendrer un retournement de situation. Deux gendarmes et deux civils, dont un chinois, ont trouvé la mort le 11 juin dans un attentat en Kabylie tandis que cinq islamistes armés ont été tués au cours d'une opération des forces de sécurité algériennes. Le problème est similaire au Maroc qui considère les islamistes comme le plus grand danger pour le pays et qui a décidé de les éradiquer par la force.

            Israël vient d’annoncer que les femmes agissaient à présent au premier plan puisque sept d’entre elles figuraient parmi les militants de la flottille. Messar Nedjma Soltani, épouse du président du MSP algérien (Mouvement de la Société pour la Paix) émanation des Frères Musulmans, était aux côtés de Kenza Isnasni, la marocaine qui a perdu sa famille dans un crime raciste en Belgique en 2002. Trois quotidiens algériens arabophones Djazaïr News, Echourouk et El-Khabar ont dépêché leurs reporters sur les navires du convoi humanitaire et leur nombre élevé atteste de la volonté de médiatiser l’événement.

 

Elus islamistes

 

            Un député marocain islamiste du PJD (Parti de la Justice et du Développement) était du voyage en même temps que des membres d’une association activiste El-Adl Walishane. Lors des dernières élections au Maroc, le Monarque avait choisi le moindre mal en mettant en avant le PJD parce qu’il représentait, selon lui, le meilleur rempart contre le Djihad islamiste radical qui organisait les attentats à travers tout son Royaume. Mais les islamistes du PJD ont réussi à s’infiltrer dans les rouages démocratiques et cherchent, par des actions d’éclat, à apparaître comme les défenseurs du peuple arabe. Ils se prétendent modérés alors que leur action volontairement modeste et discrète prône les vertus de l’intégrisme des lois islamiques. Grâce au relais des multiples associations arabes internationales, ils utilisent à présent des actions à forte résonnance médiatique pour diffuser la bonne parole. Les algériens se sont impliqués en déléguant sur la flottille le fils d’un responsable des Frères Musulmans algérien, Abderrazak Mokri.

            Des imams, des militants actifs agissant sous la couverture d’associations de bienfaisance et des parlementaires magrébins élus sous l’étiquette islamiste, à l’instar du député marocain Abdelkader Amar, avaient d’autres préoccupations que de lutter contre le blocus de Gaza. Les motivations des activistes nord-africains sont multiples. Il s’agit pour eux d’occuper le devant de la scène alors qu’ils sont poursuivis, menacés et réprimés dans leur pays sans pouvoir défendre leurs thèses politiques. Leur participation à Gaza relève d’une opération de communication au profit de leur organisation plutôt que de solidarité à l’égard des palestiniens. La lumière médiatique obtenue a aussi pour but de masquer leurs propres dissensions au sein de leur organisation et la menace permanente qu’ils subissent de la part de leur gouvernement. Expulsés d’Israël via Amman, ils ont tous été reçus en héros dans leur pays. Le président algérien Bouteflika, qui combat pourtant de manière brutale ces extrémistes, s’était trouvé contraint de dépêcher un avion spécial pour les rapatrier afin de ne pas être en butte aux critiques dans son pays. 

            Alors que le Maroc et la Tunisie cherchent à multiplier les échanges humains avec Israël, les implications d’islamistes nord-africains dans le conflit palestinien est une nouvelle donne qui risque d’envenimer une situation déjà mal en point et difficile à se normaliser. En dévoilant le pédigrée des participants à l’épopée de Gaza, Israël a cherché à prouver que le soutien au Hamas représentait un alibi pour tous ceux qui défendent, d’abord et avant tout, le développement de leur idéologie dans leur pays. Le blocus de Gaza comptait moins que la publicité obtenue au profit de leur mouvement. Comme l’Histoire l’a déjà démontré, le problème palestinien est toujours utilisé comme alibi par les pays arabes pour régler leurs propres problèmes. L’idéal de la flottille semble avoir été perverti par ceux qui s’en servent pour une cause qui est très éloignée du combat des palestiniens.         

 

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