Le « Juste parmi les Nations » Dragoljub Trajkovic a été honoré mercredi de façon posthume pour avoir sauvé les vies de trois Juifs pendant la Shoah. La cérémonie a eu lieu au Jardin des Justes des Nations au mémorial de la Shoah Yadvashem à Jérusalem.
La fille de Trajkovic, Nada a reçu la médaille et un certificat d’honneur au nom de son père, décédé il y a 20 ans. Etaient également présents les descendants de la famille Unger sauvée par Trajkovic en Serbie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Trajkovic rejoint la liste de plus de 22 700 particuliers reconnus Justes parmi les Nations et dont les noms sont inscrits sur un mur commémoratif à Yad Vashem. Il a sauvé Margita Unger et ses deux enfants, Olga et Timohar, d’une mort certaine dans les camps de concentration nazis.
Margita et Marcel Unger et leurs enfants Olga et Timohar vivaient à Banat, dans l’ex-Yougoslavie jusqu’en août 1941, date à laquelle ils furent déportés dans la ville voisine de Belgrade. Peu après, Marcel a été déporté au camp de concentration de Topovske Supe et sa famille n’a plus jamais entendu parler de lui.
10 000 des 12 000 Juifs de Belgrade ont été exterminés pendant la Shoah.
En octobre de la même année, Trajkovic, un employé des chemins de fer dont la femme était parente avec les Unger, apprit que les Juifs vivant encore à Belgrade seraient déportés au camp de concentration de Sajmiste. Le jour de la déportation, il accueillit la famille Unger chez lui.
Peu après, Trajkovic sentit que les Unger étaient en danger et il décida de leur obtenir de faux papiers d’identité. Il les fit héberger dans une ferme d’un village voisin et paya les fermiers pour cacher la mère et ses deux filles et subvenir à leurs besoins. C’est dans cette ferme, que les trois femmes réussirent à survivre jusqu’à la fin de la guerre.
[Mercredi 07/15/2009 21:14]