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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 15:32

 

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Pourim: non, ce n'est pas une légende...

Par Yéochoua SULTAN  

 © 2011 www.aschkel.info


Yéochoua 2 couvyeochoua4


Vous est-il déjà arrivé de voir notre tradition prise pour une légende?

Cette considération peut provenir même de personnes qui voient le judaïsme d'un œil favorable, et qui peuvent tout simplement vous souhaitez une bonne fête tout en ajoutant sans la moindre intention cynique: «J'éprouve beaucoup de respect pour les légendes de votre culture».

Par ailleurs, nous avons nous-mêmes bien du mal à localiser avec précision les événements qui ont fixé pour les générations à venir la fête de Pourim, du «sort», dont l'origine semble se noyer dans la nuit des temps, et la rapprocher bien à tort dans notre entendement aux mille et une nuit. Certes, récemment, l'un des plus grands ennemis d'Israël, descendant des Perses ou des Mèdes, a attesté l'authenticité de l'origine de notre tradition, en s'insurgeant contre une pratique qui célèbre la mort de centaines des compatriotes de ses ancêtres.

Nous sommes aujourd'hui en l'an 5771 (inutile de compter d'après l'ère «vulgaire», elle est trop jeune et les calculs marchent à l'envers, avec des soustractions à n'en plus finir). Nous n'indiquerons ici que les dates du calendrier «d'après lequel nous comptons», (שאנו מונים בו  ), comme on le dit dans la tradition, ce qui nous permettra de nous repérer dans le temps, et de bien saisir la distance temporelle qui nous sépare de l'origine de Pourim, dont nous prions chaque année pour que le verset de sa chronique, «Et il y eut un renversement, quand les Juifs dominèrent eux-mêmes leurs ennemis», se réalise de nos jours.

L’exil de Babel et la destruction du Premier Temple ne se sont pas produits simultanément. L’exil est en effet antérieur de 11 ans à la destruction, lorsque Nabuchodonosor exila Ieconia, le roi de Judée, en 3327. L’exil, prédit par Jérémie, devait durer au total 70 ans. Les rois perses et mèdes surveillèrent de près ces événements, bien déterminés à démentir la prophétie. Daniel, lui aussi, chercha à en déterminer l’issue, mais dans le but de savoir à quel moment exactement cette épreuve nationale prendrait fin. Mais aucun des « calendriers » fixés par Assuérus, Balthasar ou Daniel ne s’avéra exact.

Le premier roi à s’être fourvoyé fut donc Balthasar, qui remplace le successeur de Nabuchodonosor (Evil Mérodakh). C’est en effet avec ce dernier, en 3319, que commence une ère nouvelle, celle de la royauté de Babylone. Le royaume des Perses est le reflet fidèle de la grande puissance de l’époque, dont l’apogée couvre une surface impressionnante, qui englobe 127 contrées, les guerres les plus lointaines d’où les armées revinrent victorieuses s’étendant jusqu’à l’Inde à l’Est et l’Erythrée au Sud.

En 3389, soit 70 ans plus tard, Balthasar se réjouit de voir s’évanouir le rêve de rédemption du peuple juif, et organise un grand festin. Mal lui en prend, et une vision cauchemardesque signera son arrêt de mort. Une main, comme détachée d’un corps, inscrit sur la chaux du mur du palais royal quelques mots indéchiffrables, au beau milieu de cette somptueuse réception, juste au moment où ce roi se permet d’étaler les richesses du Temple de Jérusalem pillé.

Alors que les doigts écrivaient, le roi fut bouleversé et sa figure se décomposa (Daniel V). Aucun des sorciers ni des sages ne purent en déchiffrer le sens. Il promit une fortune à celui qui lui en donnerait le sens. Daniel, connu du père du roi, Nabuchodonosor, fut aussitôt appelé et introduit auprès du roi, dont il refusa les dons qu’il lui somma de garder pour lui. Il comprit immédiatement ce que l’inscription voulait dire: « compté, pesé, et les Perses ». Les jours de Balthasar étaient comptés, son jugement soigneusement pesé, et le royaume perse considéré comme trop léger et voué à une fin proche; les Mèdes allaient prendre la relève. Balthasar s’était trompé, les 70 ans ne correspondaient pas au pouvoir de sa dynastie. Il n’y avait pas lieu donc d’«offenser le Maître du Ciel » (idem V, 22).

Pourtant, le calendrier de Daniel des 70 ans d’exil devait expirer un an après celui de Balthazar, en 3390. Il est bien évident que ses intentions étaient radicalement opposées à celle du roi qui voulait réfuter la vérité des prophéties; alors qu’il cherchait à l’incriminer, Daniel espérait en la rédemption. La date de départ fixée par Daniel coïncide avec le début des souffrances endurées en Judée du fait du pouvoir perse, soit un an après l’avènement de celui-ci, quand les vagues de l’exil ont commencé.

Cependant, en 3390, un espoir est né: c’est la Déclaration Koresh, (Cyrus), qui autorise la reconstitution du foyer juif en « Palestine », mais surtout, qui donne aux Juifs l’autorisation officielle de reconstruire le Temple de Jérusalem. Les travaux commencent aussitôt, mais les bâtisseurs sont contraints de manier la truelle d’une main et l’arme de l’autre (Ezra I). Malheureusement, Koresh est tué en 92 et le gel de la construction est décrété en 93 (Ezra IV, 2-6).

Vient Assuérus, personnage qui nous est quasi familier, car nous écoutons le récit des événements le concernant religieusement deux fois par an (ou quatre, si nous passons le 15 adar à Jérusalem ou Hébron). La troisième année de son règne, il organise un festin extraordinaire, 150 jours. Tout le monde y est convié, et les Juifs ont droit à un service super cachère. Nous faisons moins attention à sa localisation temporelle. Il n’est question ni de contes, ni de légendes et ces événements historiques se déroulent à des dates bien précises. En 3392 de l’ère hébraïque, qui ne s’encombre pas de comptes à rebours, Assuérus prend le pouvoir. Il s’attend à la fin de l’exil de Babel. En effet, pour lui, il ne reste que trois ans. Entretemps, il exécute son épouse, et entreprend de se remarier etc., et ce n’est pas par hasard qu’il choisit l’année 3395 pour organiser ces festivités, soit 68 ans (et non pas 70) après le début de l’exil de Mardochée (se fondant sur les débuts et fins de royautés perses et mèdes, il se trompe de 2 ans).

La participation des Juifs à ces mondanités est considérée comme un crime, la nourriture cachère ne rend pas cachère à son tour la célébration de la défaite (certes supposée) du D. d’Israël. Cette embuche n’a pas été claire pour tout le monde. Le 13 nissan  3404 s’ensuit une terrible décision, celle de détruire les Juifs où qu’ils se trouvent. Mais la situation est renversée et ils sortent victorieux, écrasent leurs ennemis, et célèbrent pour la première fois en 3405 la fête de Pourim, il y a 2365 ans. En 3406, Assuérus meurt et laisse sa place au dauphin, Darius, son fils qu’il a eu d’après la tradition avec Esther.

Le gel de la construction en Judée est annulé en 3408 (Haggai II, 18). En 3412, les travaux sont terminés, et Ezra fait son Aliya. En 3425, Néhémie est nommé pacha, gouverneur, de toute la terre d’Israël. Les 70 ans de cet exil se sont donc écoulés à partir de la destruction du Temple en 3338 pour s’achever en 3408 avec la dernière ligne droite des travaux de reconstruction, avec le Second Temple qui allait se maintenir 420 ans. A suivre…
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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 18:07
SHAVOUAH TOV Vé POURIM SAMEAH'






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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 16:53

Je remercie Atikva pour cet envoi.





A l'occasion de la fête de Pourim, des chrétiens prient 
pour ISRAEL...







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"Sur tes murs Jérusalem, J'ai placé des gardes.
Ils ne se tairont ni jour ni nuit.
Vous qui la rappelez au souvenir de l'Eternel, point de repos pour vous !"
Esaïe 62:6

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Shalom Israël
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Sujets de prière pour Israël

N° 38 - février 2010
 
  Etoile T
 

A l'occasion de Pourim - 25 Février 2010 / 14 Adar 5770

 

esther2Fanny Franceschi

Le 25 février 2010

 

A l'occasion d'une visite à Evian, étant dans la région, Fanny nous propose ce canevas de prière pour le temps de POURIM, en faveur du peuple juif et d'Israël. 

Elle sera à Evian avec sa mère et nous sommes spirituellement avec elles.

pasteur Gérald & Sophie Fruhinsholz


 


Infléchir le cœur des dirigeants des nations


Jérémie 31:7  « Car voici ce que l'Eternel déclare : Poussez des cris de joie en l'honneur de Jacob, éclatez d'allégresse pour la première des nations ! »


La Conférence d'Evian (historique)

 

Le 6 juillet 1938, les délégations gouvernementales de 32 pays d'Europe et d'Amérique, ainsi que les représentants de 34 organisations non gouvernementales se réunissent à Évian (France) sur les bords du lac Léman, afin de chercher une solution globale à la question des réfugiés juifs autrichiens et allemands.

Les délégations représentées refusent d'accueillir les réfugiés Juifs.

Les États-Unis maintiennent leur quota de 27 000 immigrants par an, décidé depuis 1924.

Les pays d'Amérique du Sud qui d'ordinaire accueillent les immigrants pour développer leur économie, sont réticents.

Le représentant de la délégation de la Grande-Bretagne rappelle que si son pays a toujours eu une politique d'accueil à l'égard des réfugiés, il n'est pas un pays d'immigration et fait face au problème du chômage. Aussi il ajoute que pour des raisons économiques et sociales, la politique traditionnelle d'accueil des demandeurs d'asile ne peut se faire que dans d'étroites limites. Pour autant, la Grande-Bretagne ne refuse pas de réfléchir à une installation de réfugiés juifs au Kenya...

 

La Belgique, le Danemark, la Suède et la Suisse déclarent être dans l'incapacité d'accueillir des réfugiés mais qu'ils sont prêts à accorder des visas de transit.

 

M. Bérenger, qui préside la conférence et représente la France réaffirme la détermination du gouvernement français à aider les réfugiés, tout en nuançant ses propos : Si le zèle de la France à soutenir les causes humanitaires est sans limites, ses ressources ne le sont pas et sont déjà presque épuisées.

 

Les îles Philippines sous Commonwealth américain acceptent d'autoriser la venue et l'installation de 10 000 réfugiés juifs et celle de la République dominicaine d'accueillir 100 000 réfugiés juifs.

 

La conférence internationale d'Evian se referme le 16 juillet 1938. Aucun pays n'a accepté de remettre en question sa politique d'accueil et d'ouvrir davantage ses frontières. Bien au contraire, les textes, décrets, réglementations vont se multiplier, rendant impossible des espoirs d'immigration, hormis quelques trop rares cas.

 

La conférence a permis la création d'un comité intergouvernemental des réfugiés (CIR), chargé de continuer et d'étendre le travail de la conférence internationale d'Evian. Selon les termes de la résolution prise le 13 juillet, le CIR « doit entamer des négociations pour améliorer les conditions actuelles de l'exode et les remplacer par des conditions d'émigration en bon ordre » , c'est-à-dire que les juifs allemands et autrichiens soient autorisés à quitter leur pays avec leurs biens. De plus, le CIR « entreprendra des démarches auprès des gouvernements des pays de refuge et d'installation en vue de développer les conditions d'installation permanente. »

 

Le manque de moyens financiers, des pouvoirs limités, l'absence de soutien de la part des pays membres n'ont pas permis que le CIR parvienne à trouver des pays d'accueil aux dizaines de milliers de réfugiés juifs. 

L'échec de la conférence internationale d'Evian est perçu par les nazis comme l'accord des Etats présents à les laisser décider du sort des juifs comme ils l'entendent. le Danziger verposten constate : « La conférence est donc une justification de la politique allemande contre les juifs»

 

On est en droit de se demander si l'échec de la conférence d'Evian n'a pas fait prendre conscience aux dirigeants nazis qu'aucun pays n'interviendrait lorsqu'ils décideraient de procéder radicalement à la libération du Reich allemand de toute présence juive.

 

Liste des pays représentés : Australie,Argentine,Belgique, Bolivie, Brésil, Royaume Uni, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, Danemark, Equateur, Etats-Unis, Guatemala, France, Haïti, Honduras, Irlande, Mexique, Nouvelle Zélande, Nicaragua, Norvège, Panama, Paraguay, Pays Bas, Pérou, République dominicaine, Suède, Suisse, Uruguay, Venezuela.

 

-  Demander pardon au nom de chaque pays. 

-  Demander pardon pour l'indifférence des nations, qui a ouvert la voie toute grande aux projets d'extermination d'Hitler.

 

Joël 4 : 1-3 : « Car voici qu'en ces jours-là, en ce temps-là, quand je ferai revenir les captifs de Juda et de Jérusalem, Je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat ; Là, j'entrerai en jugement avec elles au sujet de mon peuple et de mon héritage : Israël, qu'elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon pays qu'ils se sont partagés. Ils ont tiré mon peuple au sort ; Ils ont donné le garçonnet pour un prostitué, ils ont vendu la fillette pour le vin qu'ils ont bu. »

 

 

Pourim : La délivrance contre l'extermination des nations.

 

La reine Esther jeûne pour obtenir la faveur du Roi. Pourim c'est donc un temps où nous demandons à Dieu d'infléchir le cœur des dirigeants des nations. Nous voyons dans Exode, Moïse se heurtant à l'orgueil et à l'indifférence du Pharaon :

 

Ex 5 :1 «Ainsi parle l'Eternel, le Dieu d'Israël : Laisse partir mon peuple, pour qu'il célèbre une fête e mon honneur au désert. Le Pharaon répondit : Qui est l'Eternel, pour que je lui obéisse, en laissant partir Israël ? Je ne connais pas l'Eternel, aussi je ne laisserai point partir Israël ».

 

Ex 4 :22 «  Tu diras au Pharaon : Voici ce que dit l'Eternel : Israël est mon fils premier-né. Je te l'ordonne : Laisse aller mon fils pour qu'il me rende un culte. Si tu refuses, je ferai périr ton fils premier-né. »

 

-  Prier pour que D.ieu infléchisse le cœur des dirigeants des nations.

-  Prier qu'Israël reprenne sa place de "premier-né".


 

La situation d'Israël (politique / stratégique) :

Les nations arabes se liguent contre Israël. L'Iran menace Israël dans l'indifférence générale. Israël est face aux nations comme Joseph est face à ses frères. A la fin, ils se prosternent tous devant lui.

 

-  Prier pour qu'Israël domine sur ses ennemis.

 

Ps 110 « Domine au milieu de tes ennemis ! »

Gen 49 :8 « Ta main sera sur la nuque de tes ennemis, les fils de ton père se prosterneront devant toi. »

 

-  Prier contre les menaces du Hezbollah, les troupes du Hamas qui s'entraînent pour envahir la Galilée et les mines flottantes envoyées contre le littoral d'Ashdod et d'Ashkélon.

 

Ps 35 « Eternel ! attaque ceux qui m'attaquent ! Combats ceux qui me combattent. Saisis le grand et le petit bouclier, et lève-toi pour me secourir ! »

 

-  Prier pour les soldats de Tsahal : qu'ils aient le coeur de David pour combattre en s'appuyant sur l'Eternel. 


Ps 20 :8-9 « Les uns, c'est à leur char, les autres, c'est à leurs chevaux, Mais nous, c'est au nom de l'Eternel notre Dieu que nous faisons appel. Eux, ils plient et ils tombent ; Mais nous, nous sommes debout et nous tenons ferme »

 

 

L'Europe :

L'Europe ne se manifeste pas en faveur d'Israël. L'Europe n'intervient pas pour critiquer le rapport Goldstone. L'Europe n'intervient pas véritablement pour demander la libération de Guilad Shalit. L'Europe veut diviser Jérusalem et le pays.

 

-  Demander pardon pour toutes les décisions anti-Israël prises par l'Europe.

-  Demander à Dieu de prendre pitié et d'infléchir le cœur des dirigeants. Et qu'ils fassent plier leur volonté aux paroles de Dieu.

 

Job 23 :12 « J'ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche. »

 

Joël 4 :1-3 « Car voici qu'en ces jours-là, en ce temps-là, quand Je ferai revenir les captifs de Juda et de Jérusalem, Je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat ; Là, J'entrerai en jugement avec elles au sujet de mon peuple et de mon héritage : Israël, qu'elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon pays qu'ils se sont partagés »

 

 

La France :

La France n'agit pas vraiment pour Guilad Shalit. La France, avec la voix de Bernard Kouchner, prend des positions pro-palestiniennes.

 

-  Demander pardon pour notre héritage de persécution des Juifs et d'antisémitisme ancré.

-  Demander pardon pour la prise de position du Ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et remercier pour le recadrage du président Nicolas Sarkozy.

 

 

La conservation et la restauration de l'identité juive.

Des affrontements ont eu lieu à Hévron, autour du caveau des Patriarches et du tombeau de Rachel (à Bethlehem). Israël a décidé de mettre le site comme patrimoine national, ce qui suscite un tollé chez les Palestiniens.

 

-  Prier pour : la préservation de l'identité juive

-  Garder le bon dépôt

-  Raviver l'espoir d'Israël

 

L'Eglise :

Dieu sait tout ce qui s'est passé, mais nous, en sommes-nous conscients ?...

 

-  Demander pardon pour l'antisémitisme de l'Eglise : orgueil, jalousie, indifférence, persécution

-  Demander pardon pour l'abandon et l'indifférence envers Israël

 

Job 15 :7 « Es-tu né le premier des êtres humains ? (...) Que sais-tu que nous ne sachions pas ? Quelle compréhension as-tu que nous n'avons pas ? ... »

 

-  Demander pardon pour la prise de position de l'Eglise présbytérienne américaine anti-Israël

-  Prier que l'Eglise se réveille

 

Joël 4 : 9-12 « Proclamez ceci parmi les nations ! Préparez la guerre ! Réveillez les héros ! Qu'ils s'approchent, qu'ils montent, tous les hommes de guerre ! De vos socs, forgez des épées, et de vos serpes des lances ! Que le faible dise : Je suis vaillant ! Dépêchez-vous et venez, vous toutes, nations d'alentour, et rassemblez-vous !

Là, ô Eternel, fais descendre tes héros ! Que les nations se réveillent et qu'elles montent vers la vallée de Josaphat ! (qui se trouve en face du mont des Oliviers) Car là Je siègerai pour juger toutes les nations d'alentour »

 

-  Proclamer notre amitié et notre attachement à Israël.

 

Job 16 :1 « Vous êtes tous des consolateurs fâcheux »

 

v.19-20 « Déjà maintenant, mon témoin est dans le ciel, mon répondant est dans les lieux élevés. Mes amis se raillent de moi ; C'est Dieu que j'implore avec larmes. Puisse-t-il être l'arbitre entre l'homme et Dieu, entre l'homme et son ami. »

 

Job 17 :3 « Sois donc mon garant auprès de toi-même ; Qui d'autre prendrait des engagements pour moi ? »

 

 

L'Avenir et la restauration d'Israël :

 

-  Salut et délivrance :

 

Job 19 :25-27 « Mais je sais, moi, que mon Défenseur est vivant : en dernier lieu, il surgira sur la poussière. Après que cette peau aura été détruite, moi, dans mon corps, je contemplerai Dieu. Oui, moi, je le verrai prendre alors mon parti, et de mes propres yeux, je le contemplerai. Et il ne sera plus un étranger pour moi. Ah ! mon cœur se consume d'attente au fond de moi. »

 

Nahum 2 « Célèbre tes fêtes, Juda, accomplis tes vœux ! Car le méchant ne passera plus au milieu de toi, Il est entièrement exterminé... Le destructeur marche contre toi. Garde la forteresse ! Veille sur la route ! Affermis tes reins ! Réveille toute ta force ! Car l'Eternel rétablit la gloire de Jacob et la gloire d'Israël ! »

 

-  L'allégresse plutôt que le deuil.

 

Esaïe 61 (début)

Ps 30 « Tu as changé mon deuil en allégresse, Tu as délié mon sac, et tu m'as ceint de joie ! »

Jér 31 :7 « Car voici ce que l'Eternel déclare : Poussez des cris de joie en l'honneur de Jacob, éclatez d'allégresse pour la première des nations ! »

 

-  La guérison : « Viens à moi, laisse-moi guérir ton cœur » 

 

Jérémie 31:31-33 

 

-  La justice rendue à Israël

 

Mal 3 : 18 « Ils seront à moi, dit l'Eternel des armées, Ils m'appartiendront en propre au jour que je prépare ; Je les épargnerai, comme un homme épargne son fils qui le sert. Et vous verrez de nouveau la différence entre un juste et un méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne me sert pas »

 

-  Un cœur et un esprit nouveau.

 

Joël 3 :1 « Après cela, Je répandrai mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens auront des songes ; et vos jeunes gens des visions »

Ezéchiel 37:24-27

 

-  L'Alyah.


Jérémie 16:14-16 et 23:7


religious_symbolic_pageLeafWhite.gif           Pasteur Gérald FRUHINSHOLZ           religious_symbolic_pageLeafWhite.gif
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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 22:06
Trois merveilleux récits de POURIM



universtorah

 


1. Le complot  

 

Pourim étant le nom de la fête de notre délivrance du cruel Hamane, il a été également donné à d'autres délivrances miraculeuses dont bénéficièrent, à des époques 
et en des lieux différents, certaines communautés ou même des familles juives. 
Celui qui nous allons vous conter ici est l'un d'eux.

 




Ferdinand II d'Aragon, Le roi d’Espagne
Dans le royaume d'Aragon en Espagne, régnait jadis un puissant monarque. Son pouvoir s'étendait à de nombreuses villes où vivaient beaucoup des Juifs. 

Aussi ceux de Saragosse, capitale du royaume, ne manquaient-ils pas de témoigner au souverain leur reconnaissance chaque fois qu'ils le pouvaient. 

Défilait-il avec toute sa suite à travers la ville et dans le quartier juif à l'occasion d'une fête, les notables de la communauté allaient au-devant de lui, portant les beaux étuis qui contenaient habituellement les Sifré-Tora, lesquels pour la circonstance en étaient retirés et laissés dans la Synagogue. 

Ces marques d'honneur donnaient beaucoup de satisfaction au roi, et tout eût été pour le mieux si, dans l'entourage de ce dernier, ne se trouvait un homme dont la haine pour les juifs était si grande qu'il supportait mal l'amitié que leur témoignait son maître. Marcus - c'était son nom - cherchait un moyen qui discréditerait les Israélites et, du même coup, le ferait bien voir du souverain. 

 
Inquisiteurs Dominicains
Un jour, il se trouva qu'il apprit que ceux dont il voulait la perte allaient, en cette occasion spéciale, à la rencontre du roi portant des étuis vidés préalablement de leur contenu. 

C'était le prétexte qu'il cherchait et le révéla à son maître. 

Celui-ci n'était pas méchant, mais la finesse d'esprit lui faisait malheureusement défaut. 

Le persuader que les juifs agissaient de la sorte afin de se moquer de lui ne fut pas une tâche malaisée pour le rusé Marcus. 
Le roi entra dans une grande colère. Le moment était on ne peut plus propice ; le courtisan lui suggéra de donner l'ordre de chasser tous les Juifs du royaume, ou même de les tuer. Encore que le souverain fût désireux de prendre des sanctions exemplaires contre une telle insolence, il n'avait point songé à un châtiment si sévère. Il essaya de biaiser. 

- Je sais, dit-il, qu'ils ont un Dieu puissant. Ne me punirait-Il pas du mal que j'aurais fait à Son peuple ? - Oh ! Il y a longtemps qu'ils ne peuvent plus attendre de leur Dieu une protection quelconque ; depuis que, sous votre égide, ils connaissent la paix et la prospérité, ils se sont écartés de Lui et n'obéissent plus à Ses commandements, fit Marcus avec conviction. 

- Et encore, serait-il juste de punir tous les juifs ? Que faites-vous des innocents parmi eux ? protesta faiblement le roi. - Votre Majesté sait fort bien qu'ils sont tous faits sur le même moule. Rien que cette solidarité notoire qui les caractérise, les condamne en bloc. Ils vous ont manqué de respect, ils en sont tous responsables. D'ailleurs, ce sont les chefs de leur communauté, donc leurs représentants officiels, qui viennent à votre rencontre. Aucune discrimination ne s'impose, par conséquent, conclut Marcus avec un sourire de triomphe. Il sentait qu'il venait de gagner la partie.

 



2. Un accord conditionnel  


Marcus devant le tribunal de l'Inquisition
Écoute Marcus, je reconnais qu'après ce que tu m'as révélé, il y a de quoi être très irrité, comme je le suis d'ailleurs, contre les juifs, et qu'un châtiment exemplaire est nécessaire - à condition toutefois que ce que tu dis soit vrai. Mais je veux être équitable envers eux, car ils ont ' été jusqu'à maintenant de bons et loyaux sujets. 

Je vais te proposer un accord ; nul doute qu'il te satisfasse : au prochain cortège, au moment où les juifs viendront à ma rencontre, tu seras à mes côtés. Je t'autorise à ouvrir alors leurs étuis saints. Si tu les trouves vides, je te donne carte blanche pour le châtiment que tu me conseilles. 

Mais, comme tout accord comporte une contrepartie, c'est toi qui seras puni si, au contraire, les étuis sont pleins. Acceptes-tu de prendre ce risque ? Si les juifs ne doivent pas me tourner en ridicule, je n'admettrai pas non plus que toi tu le fasses. Marcus était sûr de ce qu'il avançait, il accepta. Il se voyait déjà fièrement assis aux côtés du roi.

 



3. L’avertissement providentiel  

 
Décret d'expulsion d'Alhambra
Or, la nuit qui précéda la parade royale, pour une raison qu'il ne s'expliquait point, le Chamach de la Synagogue la plus importante de la capitale, ne put fermer l'oeil. Il pensait à la visite du souverain au quartier juif et s'inquiétait. 

De quoi, il n'aurait su le dire. Il se tournait et se retournait dans son lit en proie à un sentiment proche de l'angoisse. Une menace pesait sur la communauté juive... Il finit par sombrer dans un sommeil agité. 

Un homme d'un certain âge, à barbe grise et d'allure imposante, lui apparut en rêve et lui dit : « Vite, lève ¬toi, ne perds pas un instant. Un grand danger menace les Juifs ; va en hâte à la Synagogue et mets les Sifré Tora dans leurs étuis. Et surtout, n'en souffle mot à personne ! ». 

Avant que le Chamach ne pût proférer une parole, la vision s'évanouit. Il se leva ; la peur le faisait frissonner. Il s'habilla précipitamment et, trébuchant dans les ténèbres, courut à la Synagogue. L'homme qui lui était apparu en songe ne pouvait être autre qu'Eliya le Prophète. Ce n'était pas un simple cauchemar, mais bien un avertissement dont il fallait sans délai tenir compte. Les autres Chamachim de Saragosse étaient alertés de la même manière. Comme le premier, ils s'étaient hâtés vers leurs Synagogues respectives et avaient secrètement réintégré les Sifré Tora dans leurs étuis. Ceci fait, chacun d'eux attendit avec inquiétude.

 



4. Tel est pris qui croyait prendre  


La Méguila de Saragosse
Le lendemain matin quand les trompettes annoncèrent l'approche du cortège royal, les chefs de la communauté juive se portèrent comme à l'accoutumée au-devant du souverain. 

Le carrosse s'arrêta pour permettre à ces derniers de présenter leurs hommages. A ce moment, Marcus, qui avait pris place aux côtés du roi, dit - Majesté, vous désirez sûrement voir ce que contiennent ces étuis que portent les juifs ? - Oui, j'aimerais voir. Voulez-vous les ouvrir ? 

Les juifs furent glacés de terreur à cette demande inattendue. Mais ils n'eurent d'autre choix que d'obéir. Le coeur battant, ils ouvrirent les étuis. O miracle ! Les Sifré¬ Tora s'y trouvaient. La surprise du monarque fut grande. 

- Traître, Imposteur ! Cria-t-il hors de lui, cette fois tu as trop présumé de ta fourberie. Tu en subiras les conséquences. Gardes ! Qu'on le pende sur-le-champ ! L'ordre fut exécuté sans délai. Marcus eut la fin qu'il méritait. 

Quant aux Juifs, le roi fit une déclaration publique où il rendait hommage à leur loyauté et les assurait de sa confiance et de sa protection. Et pour marquer l'amitié renouvelée qu'il leur portait, il ordonna qu'ils fussent exemptés du paiement de tous les impôts trois ans durant. 

Quand ces derniers apprirent en même temps qu'ils avaient couru un terrible danger et l'avaient évité de justesse, ils rendirent grâce à Dieu pour la bonté qu'Il leur avait témoigné en cette circonstance. Ils décidèrent que les 17 et 18 Chévate seraient désormais des jours de prières et de joyeuses actions de grâces, afin que leurs enfants et les générations futures se souvinssent du miracle qui avait fait échouer les noirs desseins de leur ennemi. 

Les familles Saragossi, Saragosti (et variantes) commémorent de longue date le Pourim de Saragosse le 17 ou 18 Chevat, et ont l'usage d'en lire l'histoire, manuscrite sur un parchemin à la façon de la Méguilah d'Esther lue à Pourim. L'histoire semble s'être déroulée vers 1400 à Syracuse … ou à Saragosse. Ces deux villes qui portent le nom ancien de Caesaraugusta sont souvent orthographiées de façon semblable par les copistes d'antan, et une confusion semble s'être développée sur la localisation exacte de l'événement. Quoiqu'il en soit, la mémoire n'a pas oublié de miracle effectué par D.ieu auprès de son Peuple, et c'est là l'essentiel. 

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Pourim Yemen

C'était à Sanaa, capital du Yémen. Le Grand Imam, souverain puissant, y régnait. Il avait un jeune fils qu'il chérissait. Le prince alliait à une grande sagesse une beauté physique qui séduisait tous ceux qui le voyaient. Monté sur son coursier arabe d'une blancheur éclatante, il éclipsait tous les princes de la terre. Et dans le pays, les mères qui le regardaient à travers leurs voiles, ne pouvaient formuler qu'un souhait : que leurs fils eussent en partage une petite parcelle de la beauté de leur prince.

Les juifs de Sanaa eux aussi l'aimaient et l'admiraient. Quand il allait leur rendre visite dans leur quartier, aucun d'eux ne manquait de sortir l'acclamer et l'accueillir avec tous les honneurs qui lui étaient dus.

Or, le roi du Yémen, l'Imam, avait un conseiller juif. Il ne prenait jamais aucun décret, ne promulguait aucune loi, ne décidait aucun impôt sans avoir préalablement consulté ce dernier. Etait-ce une décision bénéfique pour le peuple et pour le roi ? Le conseiller donnait un avis favorable. Mais si elle n'était bonne que pour le souve-rain ou pour une partie seulement des sujets, il s'y opposait. Le roi alors y renonçait.

LA « FETE DU SUCRE »

Les ministres de ce dernier étaient fort jaloux de la confiance dont jouissait le conseiller. Et leur jalousie fut à son comble quand le souverain le nomma Grand-Vizir. A partir de ce jour, toutes les affaires du royaume furent entre ses mains.

Et il arriva ce qui devait arriver : les ministres, dévorés d'envie, se mirent à comploter pour faire tomber le trop heureux Grand-Vizir. 

Du même coup, ils espéraient anéantir, toute entière et une bonne fois pour toutes, la communauté juive du pays. En payant les deux serviteurs particuliers du prince, ils les persuadèrent de se joindre à leur plan perfide.

Un jour, le prince sortit faire une promenade à cheval dans les rues de Sanaa. Ses deux serviteurs l'accompagnaient. Le soleil était près de se coucher quand l'un de ces derniers dit à son maître : 
« Prince, cette nuit, les juifs célébreront la « Fête du Sucre » qu'ils appellent Pourim. Ils préparent à cet effet des gâteaux et des friandises délicieux qu'ils mangent au milieu de grandes réjouissances. Si nous allions au quartier juif visiter leur synagogue où ils seront tous rassemblés pour cette cérémonie ? »

DEUX ASSASINS


La suggestion plut au prince. Ils se dirigèrent tous trois vers le quartier juif. La nouvelle de cette visite les avait précédés; si bien que lorsque le prince et ses deux serviteurs parvinrent au portail de la synagogue, le 'Hakham-Bachi (Grand-Rabbin) et les chefs de la communauté les y attendaient. Ils voulaient recevoir le prince avec tous les honneurs dignes de son rang. Le Grand-Vizir, qui était venu assister à l'office religieux, se trouvait parmi eux.

Les serviteurs du prince sautèrent vivement à terre et s'empressèrent autour de leur maître pour l'aider à descendre de sa monture. Se confor-mant au plan minutieux qu'ils avaient préparé, l'un d'eux tira brusquement de son fourreau l'épée du prince et la tint la pointe levée vers le haut; pendant ce temps, l'autre gardait prisonnier dans l'étrier le pied de son maître.

Alors qu'il essayait de descendre de che-val. Le prince, ne parvenant pas à se dégager, perdit l'équilibre et s'abattit sur la pointe de l'épée que le serviteur tenait fermement levée vers lui.

Elle lui traversa le cœur, il tomba raide mort à leurs pieds.

Tout cela se produisit à la vitesse de l'éclair. Et les gestes étaient si bien orchestrés que nul ne comprit ce qui s'était réellement passé. La nuit complice tombait. Aussitôt leur forfait accompli, les deux coquins se mirent à pousser des cris et à accuser les juifs de ce crime. Puis, abandonnant le corps inanimé du prince à la porte de la synagogue, ils partirent au galop en direction du palais.

TROIS JOURS DE JEUNE


Les juifs étaient frappés de stupeur devant cette calamité inattendue. L'esprit joyeux de Pourim céda la place à une angoisse et à une tristesse profondes
.
Entre-temps, le corps du prince était transporté au palais où le roi pleura amèrement la perte de son fils bien-aimé. Les deux serviteurs lui avaient raconté leur fable : un assassin juif était responsable de cet immense malheur. Il les crut et ordonna sur-le-champ à l'armée d'encercler le quartier juif. Nul ne devait en sortir. Et il donna aux Israélites trois jours pour lui livrer le meurtrier.

Passé ce délai, on mettrait le feu à tout le quartier ; et tous ses habitants, hommes, femmes et enfants, périraient dans les flammes.
Le Grand-Vizir fit de son mieux pour persuader le roi que ses frères juifs ne pouvaient avoir commis un crime aussi révoltant contre Dieu et contre leur souverain. Mais ce fut peine perdue ; ce dernier resta sourd à ses arguments. Il lui retira ses hautes fonctions et lui ordonna de regagner le quartier juif. Là, il partagerait le sort de ses coreligionnaires. Les ministres qui avaient ourdi cet atroce com-plot feignirent un grand chagrin. Au fond d'eux-mêmes, ils jubilaient.

Comme toujours aux heures de détresse, les 'Hakham-Bachi proclama un jeûne public et appela tous ses frères à implorer leur Père Céleste de toute leur âme. Le jeûne durerait les trois jours suivants ; et tous, les hommes, les femmes et même les enfants devaient l'observer. Pendant ces trois jours, aucune nourriture ni aucune boisson ne toucheraient leurs lèvres. Les Juifs âgés demeureraient dans la synagogue jour et nuit. Chacun pria et implora. Les cœurs étaient pleins d'affliction, et les yeux de larmes. Le troisième jour, les prières redoublèrent d'intensité ; et les lamentations montèrent jusqu'au Trône Céleste.

Tard dans l'après-midi de ce dernier jour, un petit garçon dit soudain à sa mère : 
« Maman ! Dieu a accepté nos prières. Donne-moi maintenant quelque chose à manger, car j'ai grand-faim ! »

LES SAINTS PSAUMES


La mère en fut effrayée. « Ne parle donc pas de la sorte, mon petit! dit- elle à son fils. Le 'Hakham nous a ordonné à tous d'observer le jeûne jusqu'à la fin... »

Mais le garçon continua à dire qu'il avait faim et qu'il n'était plus néces-saire de jeûner plus longtemps puisque Dieu avait accepté leurs prières...

Devant cette insistance, la mère décida d'emmener son fils chez le 'Hakham. Elle était si affaiblie par le jeûne qu'elle arrivait à peine à se traîner.

Le garçon répéta au 'Hakham les mêmes paroles qu'à sa mère.

« Dis-moi, mon petit, qu'as-tu appris ce matin au 'Hédère ? », demanda le 'Hakham.

« J'ai appris que le roi David dit dans les saints Psaumes (Ps. 8:3) « Par la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle, Tu as fondé Ta gloire pour confondre Tes adversaires, pour imposer silence à l'ennemi et au vindicatif »
, répondit le garçon ; et il poursuivit : « Emmenez-moi chez le roi, je lui dirai qui a tué son fils !

On s'occupa fébrilement de la toilette du jeune enfant, on le revêtit de ses habits sabbatiques, et il fut emmené sous bonne escorte au palais par le 'Hakham-Bachi et le Grand-Vizir. Il en était temps, car le jour baissait, et le roi attendait la réponse avant le coucher du soleil.

Dans la salle du trône, étendue dans un cercueil d'or découvert, la dépouille du prince héritier était visible. Le roi, ses ministres et ses serviteurs l'entouraient.

« E M E T H »


Le garçon s'avança. II était très pâle, mais il dit d'une voix assurée 
« Majesté, Dieu m'a envoyé pour vous révéler le nom de celui qui a tué votre fils bien-aimé. »

Ayant prononcé ces paroles, il s'approcha du cercueil et posa un fragment de parchemin sur le front du prince. Sur ce parchemin étaient inscrites trois lettres hébraïques, Aleph-Mêm-Tav : la première de l'alphabet, celle du milieu et la dernière. Ensemble, elles formaient le mot « emeth» (« Vérité »).

« Dis-nous la vérité », dit le garçon en s'adressant au prince mort. « Qui t'a tué ? »

A la stupéfaction générale, le cadavre se redressa et pointa un index raidi vers ses deux serviteurs qui se tenaient debout, tout tremblants.

« Rentre dans ton sommeil, ô Prince ! » dit alors le garçon.

Aussitôt la première lettre disparut. Seules demeurèrent sur le parchemin les deux dernières, formant le mot « meth» (« mort »).

Les deux scélérats se jetèrent aux pieds du roi, implorant sa pitié. Mais avaient-ils eu pitié, eux, du prince qu'ils avaient froidement assassiné? Avaient-ils eu pitié des nombreux enfants juifs et de leurs parents dont ils souhaitaient la mort ? Le roi non plus n'eut pas de pitié pour les deux traîtres. Il donna l'ordre qu'on les pendit haut et court. Avant de mourir, ils lui révélèrent les noms des ministres qui avaient monté le complot. Eux aussi, dix en tout, furent pendus.

Pour les juifs du Téman (Yémen), c'était une délivrance miraculeuse. Ils décidèrent alors d'observer comme un jour de réjouissances et d'actions de grâces à l'adresse du Tout-Puissant, ce Pourim-Téman spécial ; et ce, chaque année le jour suivant Chouchane- Pourim.

Et le petit garçon ? Il grandit et devint un saint Tsaddik. Et quand le 'Hakham-Bachi, après une longue vie, rendit son âme au Créateur, celui qui avait été ce petit garçon fut choisi pour lui succéder à la tête de la communauté juive de tout le Yémen.

(Magazine Conversation avec jeunes)

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Pourim à DachauSoudain, nous vîmes Haïm debout au milieu de la neige et criant: “Qu’on pende Aman! Et nous savons tous de quel Aman il s’agit”.
Mars 1945

Ils arrivent d’Auschwitz, par groupes de vingt personnes. Bien sûr, ils ne ressemblent pas à des hommes mais plutôt à des squelettes ambulants. Leurs visages sont triangulaires avec des mentons pointus et des joues creuses. Leurs lèvres ont tellement rétréci qu’ils ne restent que des lignes bleues. Les seuls traits proéminents sont leurs yeux, extraordinairement grands, avec un étrange éclat, presque lumineux. Dans l’argot du camp de concentration, on les appelait « Musulmans ». C’était généralement l’étape précédant la mort. 

Ils parlaient le Yiddish avec un accent, qui nous semblait, pour nous Juifs de Lithuanie, étrange. Ils nous racontèrent que, avant d’être envoyés dans notre camp, ils venaient du ghetto de Lodz via Auschwitz. Notre camp était connu comme le “Camp extérieur de Dachau, No 10” et situé près de la ville pittoresque de Utting, au bord du lac Amersee.

Notre camp se trouvait au milieu d’une petite forêt entourée de prairies verdoyantes et de paysages superbes.

Je me souviens du jour où nous fûmes amenés ici. J’ai pensé que rien de grave ne pouvait nous arriver dans un cadre si beau. 

J’ai bientôt découvert que la beauté ne résidait que dans le paysage. Les Allemands qui s’occupaient de nous étaient des sadiques et des assassins.

Les gens de Lodz tombèrent dans le même piège trompeur. Ils s’imaginèrent que, comparé à Auschwitz, notre camp semblait un paradis. La plupart d’entre eux moururent après leur arrivée en raison du dur labeur, de coups et d’inanition. Mais ils préférèrent mourir ici plutôt que dans les chambres à gaz d’Auschwitz.

C’est d’eux que nous apprîmes les histoires incroyables de chambres à gaz et de fours crématoires, où des milliers de personnes étaient massacrées chaque jour.

Quelques-uns d’entre eux nous racontèrent qu’ils s’étaient retrouvés nus devant les chambres à gaz et que soudain on leur avait ordonné de se rhabiller et qu’on les avait ensuite envoyés dans notre camp. Les Allemands devaient avoir réellement désespérément besoin d’ouvriers pour envoyer du fin fond de la Pologne ces squelettes ambulants. 

Vers le mois de mars 1945, seulement quelques-uns d’entre eux étaient encore en vie. L’un d’eux était appelé “Haïm le Rabbin”. Nous n’avons jamais pu savoir s’il était réellement un rabbin mais il se lavait toujours les mains et prononçait une bénédiction avant de manger. Il connaissait les dates du calendrier juif et également les prières par cœur. De temps en temps, quand les Allemands ne regardaient pas, il nous invitait à participer aux prières du soir.

Notre commandant de camp juif, Burgin, entendit parler de lui et essaya de lui faire faire des travaux plus aisés. La plupart des gens mouraient lorsqu’ils devaient transporter des sacs de ciment pesant 50 kilos sur le dos ou effectuer d’autres travaux pénibles de ce type. Il n’aurait pas pu supporter une journée de travail comme celle-là. Il me raconta une fois que s’il survivait, il se marierait et aurait au moins une douzaine d’enfants. 

Aux environs de la mi-mars, on nous donna un jour de congé. C’était un dimanche. Le camp était recouvert par la neige. Mais les premiers signes du printemps étaient dans l’air. Nous étions au courant de la percée américaine en Allemagne et une faible lueur d’espoir s’était allumée dans nos cœurs.

Après le petit-déjeuner, constitué d’une tranche de pain moisi, un minuscule morceau de margarine et de l’eau marron appelée “Ersatz Coffee”, nous retournâmes à notre baraquement afin de dormir encore un peu. 

Soudain, nous vîmes Haïm debout au milieu de la neige et criant: “Qu’on pende Aman! Qu’on pende Aman!”.

Il avait sur la tête une couronne de papier faite avec un sac de ciment et était enveloppé d’une couverture sur laquelle était attachée des étoiles découpées dans le même papier. 

Nous fûmes comme pétrifiés devant cette étrange apparition, à peine capables d’en croire nos yeux, pendant qu’il exécutait une danse dans la neige en chantant: “Je suis Assuérus, Assuérus, le roi des Perses!”

Alors il se redressa, le menton pointé vers le ciel, et levant sa main droite avec un geste impérial, il cria: “Qu’on pende Aman! Qu’on pende Aman! Et quand je dis ‘Qu’on pende Aman!’, nous savons tous de quel Aman il s’agit.” 

Nous étions certains que, comme beaucoup dans cette période impossible, il avait perdu l’esprit. Il y avait déjà à ce moment-là, 50 pour cent d’entre nous qui regardions bouche bée le “rabbin”. C’est alors qu’il déclara: “Yidden wos iz mit aich! Mes camarades juifs, qu’est-ce que vous avez?! Aujourd’hui, c’est Pourim. Faisons un Pourim Shpiel (un jeu de Pourim).”

Il nous revint à la mémoire notre maison, il y a un million d’années; c’était pendant cette période que, enfants, nous nous déguisions pour Pourim, jouant et mangeant des oreilles d’Aman. Le “rabbin” se souvenait de la date exacte de Pourim, selon le calendrier juif. Quant à nous, nous savions à peine quel jour c’était.

Haïm partagea alors les rôles de la reine Esther, de Morde’haï, de Vasti et d’Aman parmi l’assistance. J’eus l’honneur de recevoir le rôle de Morde’haï et nous retrouvâmes tous à danser dans la neige. Ainsi, nous eûmes notre Pourim Shpiel à Dachau.

Mais ce n’était pas la fin de l’histoire. Le “rabbin” nous promit que nous aurions aujourd’hui nos “Michloa’h manot”, nos cadeaux de nourriture et nous pensâmes qu’il y avait peu de chance que cela arrive.

Mais, miracle des miracles, l’après-midi du même jour, une délégation de la Croix-Rouge internationale vint au camp. C’était la première fois qu’ils s’occupaient de nous. Néanmoins, nous les accueillîmes les bras ouverts, parce qu’ils nous apportaient les “Michloa’h manot” que le “rabbin” nous avait promis. 

Nous reçûmes chacun un colis contenant une boîte de lait concentré, une petite barre de chocolat, un paquet de sucres en morceau et un paquet de cigarettes. Il est impossible de décrire notre joie. Voici que nous mourions de faim et subitement à Pourim, nous recevions ces présents célestes. Depuis lors, nous n’avons plus jamais douté du “rabbin”.

Sa prédiction s’est également révélée vraie. Deux mois plus tard, Aman/Hitler fut pendu. Il se suicida à Berlin tandis que nous, ceux qui étaient encore en vie, fûmes libérés par l’armée américaine le 2 mai 1945.
J’ai perdu la trace de “Haïm le rabbin” pendant la Marche de la Mort de Dachau au Tyrol, mais j’espère qu’il a survécu et a beaucoup d’enfants ainsi qu’il le désirait constamment. Je me souviens toujours de lui quand arrive Pourim, grâce à cet inoubliable Pourim Shpiel à Dachau.

 

 

Traduction et Adaptation de Claude Krasetzki.

 



A PROPOS DE L'AUTEUR  
Solly GANOR, un survivant de la Shoah, vit à Herzelya Pituah en Israël. Il a tenu un journal quand il était dans le ghetto de Kovno, en promettant à ses amis que, s’il était rescapé de la Shoah, il raconterait au monde ce qui s’était passé. Pendant 50 ans, il évita de parler de ce sujet jusqu’à ce qu’un journaliste ne vienne à Jérusalem accompagné de la personne qui lui sauva la vie à la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’était un soldat américain d’origine japonaise, dont le nom était Clarence Matsomura et qui avait servi au 522 ème bataillon d’artillerie. A la suite de cette rencontre émouvante, le journal de Solly GANOR fut publié sous le titre “Light One candle” (Allume une bougie). Ce journal a été recommandé par Eli Wiesel et est enseigné dans les lycées en Allemagne et au Japon. Solly GANOR a tenu la promesse faite à ses amis disparus, en allumant finalement une bougie pour eux


 
Source des deux derniers récitslamed
 
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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 18:25



L'histoire de Suse-ChouchanToute l'histoire de Pourim eut lieu à Chouchan. Il serait donc intéressant de faire plus ample connaissance avec cette localité.


Du Magazine conversations avec les jeunes
pour : lamed
Adapté par Aschkel


Une fois par an Chouchan (Suse) résonne comme un nom familier aux oreilles de chacun de nous car, vous le savez tous, elle fut la scène de l'heureux épilogue qui mit fin à un triste épisode de l'histoire juive. Nous célébrons ce joyeux dénouement à Pourim et Chouchan-Pourim les 14e et 15e jours d'Adar. Toute l'histoire de cette -fête, eut lieu à Chouchan. Il serait donc intéressant de faire plus ample connaissance avec cette localité.

Il y a de cela trente-trois siècles - quand se produisirent les événements de Pourim - Chouchan était la capitale d'un immense empire réparti en cent vingt sept provinces. Là se dressait le palais du souverain Persan. C'était une ville aussi vaste que belle ; mais de sa gloire passée il ne reste presque rien aujourd'hui. Comme la plupart des glorieuses cités de la Perse ancienne, Chouchan fut complètement détruite par les Arabes il y a environ treize cents ans quand ils envahirent tout le plateau iranien et s'en emparèrent. De toutes les villes, Chouchan fut celle qui opposa la résistance la plus farouche. Ses ennemis le lui firent payer cher : elle fut rasée au sol.

Des fouilles pratiquées il n'y a pas longtemps mirent au jour quelques ruines ; elles nous donnent une idée fort approximative de ce que put être la ville à cette époque-là.

La Meguilah parle très peu de Chouchan. Elle nous apprend néanmoins qu'il y avait "Chouchan Habirah ", la capitale où s'élevait le palais royal et la citadelle ; et " haïr Chouchane ", la ville proprement dite. Selon d'anciens manuscrits c'était une des plus vieilles cités du monde. Comme Suse, elle fut un temps la capitale du puissant royaume d'Elam. Un manuscrit babylonien rapporte même qu'il y eut plusieurs reines à la fois dans Chouchan. On y lit également que Suse fut fondée par l'épouse juive du roi Jezdegered I; ceci, uni à d'autres détails, nous permet de supposer qu'une colonie juive y vécut de nombreuses années avant que l'histoire de Pourim n'eût lieu.

Quand la jeune nation guerrière d'Assyrie commença à étendre sa domination sur les pays voisins, le royaume d'Elam n'échappa pas à sa convoitise. Le roi Assurbanipal conquit la ville de Chouchan et en fit sa résidence d'été. II y érigea des palais, des arènes publiques, et l'orna de jardins et de parcs. II avait le programme ambitieux d'en faire un centre de beauté dans tout l'orient. Toutefois, comme nous l'enseigne notre propre histoire, la domination assyrienne ne dura pas longtemps. Le glorieux empire excita à son tour la convoitise d'une autre jeune nation encore plus agressive qui se levait plus loin à l'Est: les Babyloniens. Ils en chassèrent les Assyriens et s'installèrent à leur place.

Mais l'empire babylonien s'effaça bientôt lui aussi devant les nouveaux maîtres de l'heure: les Perses. Comme ses prédécesseurs, le conquérant, le jeune roi Cyrus, fit de Chouchan sa résidence.

 Darius the Great on a relief from Persepolis, now at the National archaeological museum of Tehran (Iran). Photo Marco Prins..
D
arius III

Sous le règne de Darius III, Chouchan fut à l'apogée de sa gloire. Les rois perses aimaient s'entourer de luxe et de beauté. Darius ne ménagea pas ses efforts pour embellir la ville. Elle devint célèbre pour ses palais, ses ponts, ses forteresses et ses parcs. Le palais de Darius, que les fouilles ont porté partiellement au jour et qui fut le théâtre de la plus grande partie de l'histoire de Pourim, s'étendait sur une superficie de 300 acres environ qui était divisée en trois plates-formes séparées. Chacune d'elles portait un édifice indépendant, et des ponts spéciaux les reliaient les unes aux autres.

 

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Reconstitution du palais de DARIUS

Le centre du bâtiment principal était une citadelle semi-circulaire dans laquelle le roi pouvait se défendre contre une rébellion ou une invasion éventuelles. Un fossé séparait la plate-forme de la citadelle de celles de l'est et du nord. En cas de nécessité, la jonction entre ces dernières et la citadelle pouvait être établie facilement en faisant remonter les ponts. Au delà du fossé, vers le nord, s'élevait une vaste salle d'audience. Là, le souverain persan recevait son peuple, les ambassadeurs, les émissaires des rois, ses vassaux, ainsi que les monarques étrangers.

 

Ce fut très probablement dans cette salle que la reine Esther, non invitée, soulignons-le, osa affronter Artaxerxès II, si toutefois c'est de lui que parle la Meguilah sous le nom d'Assuérus. L'on sait que les potentats persans exigeaient l'humiliation suprême devant leur trône. Les princes, même les plus puissants, devaient se soumettre à la " Kynosure " devant le roi, ce qui signifie qu'ils devaient s'étendre face contre terre, jusqu'à ce que le souverain les autorisât à se relever. Nous pouvons, dès lors, imaginer quelle révolution dans la rigoureuse étiquette du palais, la reine Esther dut provoquer. Elle traversa le fossé par la plate-forme orientale, du palais spécial de la reine où elle vivait, et pénétra dans la salle d'audience, sans autorisation.

Comme nous le dit la Meguilah, tout visiteur non invité était mis à mort sur le champ, à moins qu'un geste du roi me vint l'épargner, Esther eut cette chance ; elle vécut pour sauver la vie à son peuple.

Lorsque l'empire persan fut balayé par Alexandre le Grand (en 330 avant l'ère vulgaire, soit 25 ans après l'histoire de Pourim), Chouchan tomba au rang d'une ville de second ordre. Elle connut un bref réveil quand les Perses se révoltèrent et tentèrent de secouer le joug grec. La rébellion vite écrasée, Chouchan, centre de l'insurrection, fut complètement détruite.

Plus tard, après l'éclipse de l'empire macédonien, Chouchan était reconstruite par le roi Sapor II qui lui donna son nom. Néanmoins, les Arabes devaient sceller sa chute définitive. Ils prirent d'assaut la puissante forteresse, s'emparèrent de la ville et brûlèrent chaque édifice de cette cité - qui avait été successivement la belle et fière capitale d'Elam, d'Assyrie, de Babylone et de Perse. Depuis -on était alors au VIIème siècle - Chouchane ne se releva plus. On suppose que le tombeau situé non loin de ses ruines est celui de Daniel; il attire des visiteurs et des pèlerins nombreux.

La fière Chouchan est morte; elle connaît cependant une " résurrection " annuelle qui la restaure dans toute sa pompe, sa splendeur et sa gloire passées quand les Juifs se rassemblent pour, célébrer le miracle de Pourim et " Chouchan-Pourim ".

Pourim est un avertissement opportun et solennel pour tous les ennemis du peuple juif. Mais pour nous, cette merveilleuse fête est une inépuisable source inspiratrice de courage et de foi, de loyauté et de dévotion pour notre grand et vigilant Gardien, le Gardien d'Israël.


 en savoir davantage sur Suse :http://www.cliolamuse.com/spip.php?article96

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 21:46
Pourim, c’est quoi ?





Auteur : Rav Benjamin Ringer
pour : lamed
Adapté par Aschkel


Contexte historique

Les livres de Daniel (chap. 1-9) et d’Ezra (chap. 1-6) nous donnent le contexte du récit de la Meguila. Ce fut au Ve-IVe siècle av., époque où le peuple juif, déjà exilé en Babylonie, avait perdu sa souveraineté et son sanctuaire et était exilé en Babylonie. Cet empire était tombé aux mains des Perses et s’étendait de l’Inde à l’Ethiopie. Cyrus avait donné la permission aux Juifs de retourner en Israël (qui se trouvait également sous sa domination) et d’y reconstruire le Temple. Une partie du peuple s’y était rendue et, dans des conditions difficiles, avait jeté les fondations du sanctuaire. Sous le règne d’Assuérus, les Samaritains, intriguant contre les Juifs, les accusèrent de vouloir se révolter contre la Perse ; le roi prêta foi à ces accusations et fit arrêter la construction du Temple. Les travaux ne purent être repris qu’au temps de Darius.

L’histoire de Pourim se situe donc à une époque où une partie du peuple juif se trouvait en Israël attendant de pouvoir réédifier le Temple ; l’autre était dispersée dans l’empire perse. A Suze, lieu de résidence d’Assuérus, il y avait également une communauté juive : c’est là où notre récit se déroule.

Histoire de Pourim

La troisième année de son règne, lorsque son trône est consolidé, Assuérus donne un festin durant cent quatre-vingts jours et y convie les satrapes et les notables des cent vingt-sept provinces de son royaume. A la fin de ces festivités, il invite pendant une semaine tous les habitants de Suze à un nouveau festin. Le dernier jour, le roi ordonne à sa femme, la reine Vachti, de paraître devant tous les hommes pour montrer sa beauté. Vachti refuse. Le roi consulte les Sages et l’un d’entre eux, s’appelant Memoukhan (d’après la tradition orale, c’est Aman), lui conseille de répudier la reine. Il prétend notamment que la conduite intolérable de Vachti pourrait devenir un précédent fâcheux pour les autres femmes qui seraient, elles aussi, incitées à manquer de respect à leur mari. Le conseil de Memoukhan est suivi et, en outre, des ordonnances sont expédiées dans tout le royaume exigeant le respect du mari dans tous les foyers.

Assuérus, cherchant une nouvelle reine, fait réunir plusieurs belles jeunes filles. Parmi celles-ci, Esther, la seule à ne faire aucun effort pour plaire au roi, attire les sympathies de tous et est choisie. C’est une orpheline juive, nièce et pupille de Mardochée. Elle devient reine et, suivant le conseil de son tuteur, ne fait pas connaître son origine. Elle continue à garder contact avec lui, et suit ses instructions et ses conseils.

Mardochée découvre un complot contre le roi et l’en prévient par le truchement d’Esther. Le fait est consigné dans le livre des Annales ; aucune récompense ne lui est donnée.

Assuérus élève Aman, descendant d’Agag (roi des Amalécites), au plus haut rang de la hiérarchie. Tout le monde doit se prosterner devant lui. Mardochée refuse.

Courroucé contre Mardochée, Aman veut exterminer tous les Juifs. Au mois de Nissan, il procède à un tirage au sort qui désigne le 13 Adar comme date propice au massacre. Il persuade le roi de donner son accord, lui offre même une somme énorme en échange des pleins pouvoirs. Ils lui sont remis et un décret royal publié dans tout l’empire annonce que la population entière doit se tenir prête à la date susdite.

Mardochée fait dire à Esther d’intercéder auprès du roi pour sauver son peuple. Après quelques hésitations, elle accepte mais lui demande de faire décréter d’abord un jeûne de trois jours dans la communauté juive de Suze.

Le troisième jour, Esther, au péril de sa vie (ne peut se présenter devant le roi que celui qui y est appelé), invite le roi et Aman à une fête intime. Au cours du banquet, Assuérus lui demande ce qu’elle désire et Esther ne répond pas. Elle invite pour le lendemain le souverain et Aman à un nouveau festin et promet à cette occasion de faire connaître au roi sa requête.

Aman sort du banquet royal gonflé d’orgueil et de joie. Croisant Mardochée qui ne s’incline pas devant lui, il est pris d’une fureur irrésistible. La nuit même, il érige une potence et attend le lever du jour pour recevoir du roi l’autorisation d’y pendre Mardochée.

La même nuit, Assuérus, ne comprenant rien à la signification du dîner offert par Esther, est inquiet et ne parvient pas à s’endormir. Il ordonne à ses serviteurs de lui lire les Annales. Comme par hasard, le livre est ouvert à la page où est consigné le bienfait de Mardochée.

Le roi veut le récompenser au plus tôt.

A l’aube, Aman se présente devant le souverain qui, ne lui laissant pas le temps de formuler sa requête, veut connaître quelle rétribution il proposerait pour un homme de mérite. Aman, croyant qu’il s’agit de lui-même, propose qu’on le fasse chevaucher en tenue royale dans la capitale pendant qu’un dignitaire proclamerait à ses côtés : “Voilà ce qui se fait pour l’homme que le roi veut honorer !” Assuérus dit à Aman que les honneurs sont destinés à Mardochée et que le dignitaire sera Aman en personne. L’ordre est exécuté.

Sans avoir eu le temps de se remettre de sa honte, Aman doit se rendre au festin d’Esther. Au cours du banquet, Esther révèle au roi qu’elle est juive et accuse Aman de tramer un complot contre la reine et son peuple. Assuérus, sous l’effet de la surprise, est pris d’une rage folle (il avait déjà donné son accord à Aman). Dans son désarroi, il quitte la salle. Aman, saisi de panique implore la pitié d’Esther et trébuche sur le divan. Le roi revient et, croyant qu’Aman fait la cour à la reine, se fâche de plus belle. Un serviteur révèle qu’Aman avait préparé une potence pour Mardochée (qui avait sauvé la vie du roi) et, immédiatement, le bourreau y est pendu.

Assuérus, apprenant que Mardochée est l’oncle de la reine, le nomme premier vizir à la place d’Aman.

Sous l’influence d’Esther et de Mardochée, le roi établit de nouveaux décrets proclamant le 13 Adar comme journée d’autodéfense pour les Juifs. Le 14 Adar, lendemain de la victoire, devient, à la place d’un jour de deuil, un jour de fête. Tous ces faits sont consignés par Mardochée et Esther dans un mémoire s’intitulant la Meguila (le rouleau) d’Esther.

La fête de Pourim :

Pourim se fête le 14 Adar (dernier mois du calendrier juif) pour les villes ouvertes, et le 15 Adar pour les villes qui étaient entourées d’une enceinte dans l’Antiquité. C’est que, dans toutes les villes, la bataille se termina le 13, tandis qu’à Suze, qui était une ville fortifiée, la bataille ne se termina que le 14. Jérusalem est parmi les villes qui fêtent Pourim le 15.

“Pourim” signifie en perse “sorts”. Cela en souvenir du sort qu’Aman avait consulté pour fixer la date d’extermination des Juifs.

Les rites de la fête sont :

- cadeaux aux amis (sous forme de mets) ;

- cadeaux aux pauvres (sous toutes les formes) ;

- lecture soir et matin de la Meguila, récitation d’une prière de remerciement dans la ’amida et le birkath hamazone ;

- grands festins arrosés de vin et de boissons ;

- réjouissances de toutes sortes.

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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 13:36
Connaissez-vous Esther?Tout a commencé avec ce roi qui était en quête d'une épouse pour remplacer celle qu'il venait de répudier


Auteur : Le Rav Y. JESSURUN
Pour : lamed
Adapté par Aschkel



Tout a commencé avec ce roi qui était en quête d'une épouse pour remplacer celle qu'il venait de répudier.

Vous connaissez l'histoire, c'est Esther la jeune et belle orpheline juive, qui est appelée à régner sur un empire de 127 pays.

Pour l'instant sa qualité de "juive" doit rester entre guillemets car sur l'ordre de son oncle Mardochée, elle doit cacher son identité.

Contentons nous ici avec juste quelques détails de la Meguila.

Aman, Premier ministre, édicte un décret d'extermination de tous les juifs.

Assuérus, le roi, consent, appose son sceau, le décret irréversible.

Ce Aman, aussi bien que le roi, semblent ignorer que la reine même fait partie de ce peuple destiné à disparaître.

Ils sont donc d'accord sur l'inutilité de ce peuple, n'apportant rien de valable à ce monde.

Après un court mais émouvant plaidoyer, Esther met les choses au clair : rien de valable ? Mais il y a sa propre personne, elle aussi est juive et s'identifie en tant que telle à son peuple.

La situation est compromise, le décret révoqué. Aman en perd la tête et les juifs sont réhabilités. L'oncle Mardochée prend la place d'Aman.

Sans aller trop loin, il semble se dégager l'idée suivante : le monde est occupé et tourmenté par la question juive sur deux plans, l'un conscient, l'autre inconscient. Sur le premier plan, il trouve le juif incompréhensible et répugnant, telle la description d'Aman. Telle l'image du juif du Moyen-Age avec ses cornes, réapparaissant dans les caricatures russes et arabes, bossu, vilain et laid. Ecoutons à nouveau Aman : les lois (moeurs) du roi, ils ne les respectent pas ; le roi n'a aucune raison de les garder.

Pensons aux Grecs, dégoûtés des coutumes juives.

Voyons Kant déclarant avec dédain que "c'est un peuple qui ne cherche aucune dignité civile".

N'oublions pas Hitler d'hier et ensuite des scientifiques athées d'aujourd'hui qui farouchement dénoncent les valeurs juives comme antiques et périmées.

Au niveau de l'inconscient, les choses prennent une autre tournure :

Assuérus, amoureux d'Esther !!

D'après le Midrach (tradition orale), ce n'était pas sa beauté physique qui avait impressionné le roi ; son autre nom est Adassa, le myrte, plant vert, couleur de l'harmonie de la nature.

Queen Esther's Banquet image
Mosaique lilian broca

Voilà notre Assuérus dénigrant toute importance au juif et qui -au plus profond de lui- se sait séduit par la sérénité qui émane de ce peuple.

De même, le monde grec, soi-disant hostile à toute valeur juive mais malgré cela toujours attiré et intrigué par sa profondeur.

De son coté, le monde occidental moderne, dépourvu de ses éléments juifs, qu'en resterait-il ?

Nous pourrions continuer à donner des exemples qui reviendraient tous à la même idée ; les nations vivent des sentiments ambivalents à l'égard du peuple juif.

Au niveau de l'apparence, combattre toutes ses valeurs, actes et coutumes, mais intérieurement embrasser son éthique riche et profonde.

Mais ne nous soucions pas trop ici des autres.

Est-ce que, en échelle réduite, chaque juif ne vit-il pas ce même problème ; le refoulement en arrière-plan des idées très puissantes qui semblent être l'essence de notre vie ?

Tout ceci dans le but de se croire plus "libre", dégagé de la responsabilité de nos actes.

Cela est-il possible ? Cela a-t-il un sens ?

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 22:26
Aman l’antisémite viscéralLa stratégie d'Aman est celle de tous les antisémites: médisance et calomnies préparent l'opinion publique, alors qu'un plan diabolique est mis en place
secrètement.







Auteur : Le Rav Benjamin Ringer
Pour : lamed
Adapté par Aschkel 

 





ASSUERUS ET AMAN

 

Ce n’est donc pas dans un esprit de vengeance que la Tora stigmatise Amalec, c’est plutôt pour nous mettre en garde contre de nouvelles attaques de sa part.

Ayant pris Assuérus comme exemple (voir notre article "L'impérialisme d'Assuérus"), nous avons analysé précédemment les rapports qu’Israël a eus tout au long de son histoire avec les représentants de l’ordre établi. Nous avons vu qu’au fond, l’attitude souvent hostile de ceux-ci ne provenait pas d’une haine contre le Juif en tant que tel, mais qu’elle était plutôt l’expression du souci de sauvegarder un monopole politique et culturel.

Mais il y a un antagonisme d’un tout autre ordre, un antagonisme qui tire son origine d’une haine irraisonnée et illimitée visant l’être même du Juif et son mode de vie. Aman, descendant d’Amalec, en est le prototype.

La Tora fait une nette distinction entre ces deux genres d’ennemis. Alors qu’envers les premiers, elle exige une grande tolérance (voir Deutéronome chap. 23, vers. 8), face aux seconds, elle nous enjoint une opposition sans faiblesse (Exode chap. 17, vers. 8-16, et Deutéronome chap. 25, vers. 17-19).

Quoique les Egyptiens nous aient causé beaucoup plus de mal que les Amalécites, la Tora savait qu’ils avaient agi par appréhension et jalousie plutôt que par haine (Exode chap. 1, vers. 9-10). Quant aux Amalécites, ils n’avaient aucun intérêt personnel à attaquer les Juifs ; leur unique motif était de les anéantir ou tout au moins de rabaisser leur prestige.

Nous remarquons la même attitude originale chez nos Sages face à Laban et au Pharaon. Bien que le premier ne soit pas parvenu à faire quoi que ce soit à Jacob, il est considéré comme l’ennemi juré du peuple juif. Quant au dernier, sous le régime duquel les Juifs ont énormément souffert, on essaie en quelque sorte d’atténuer ses méfaits. Cela ressort du passage suivant de la Hagada : “Réfléchis donc à ce que Laban l’Araméen voulait faire à notre père Jacob : le Pharaon ne prenait des mesures que contre les mâles (ne voulant qu’affaiblir notre peuple), tandis que Laban voulait tout anéantir.”

Ce n’est donc pas dans un esprit de vengeance que la Tora stigmatise Amalec, c’est plutôt pour nous mettre en garde contre de nouvelles attaques de sa part.

Si le lecteur de la Bible est étonné de la sévérité avec laquelle la Tora juge Amalec, il le sera moins après avoir parcouru l’histoire juive. La suite de drames vécus par notre peuple depuis le Moyen Age, par exemple, et dont le plus tragique fut de notre génération, nous montre que la Tora n’a en rien exagéré le danger d’Amalec.

Il semble que face à la destinée extraordinaire d’Israël se développe aussi un antagonisme hors pair. Et la Bible et l’histoire nous enseignent qu’il est naïf et dangereux de le sous-estimer.

 

QUAND ASSUERUS REMET SON ANNEAU A AMAN

 

Esther chap. 3, vers. 10-11 : “Le roi ôta son anneau du doigt et le remit à Aman, fils de Hamédèta, l’Agaghite, le persécuteur des Juifs. Et le roi dit à Aman :Je t’abandonne à la fois l’argent et cette nation dont tu feras ce que bon te semblera. ”

Nos Sages décèlent dans la remise de l’anneau une signification symbolique (Meguila14a). C’est que, comme nous l’avons dit, l’antisémitisme proprement dit, d’habitude, ne provient pas du gouvernement, mais d’une clique d’hommes.

Cela les rend d’ailleurs, dans un sens, doublement dangereux, car, ne portant pas la responsabilité de la société, ils peuvent se permettre n’importe quoi (voir Meguila 11).

 Mais l’avantage que détient cette situation est que, n’ayant pas le soutien du pouvoir officiel, leurs attaques doivent souvent se limiter à des taquineries sans grandes conséquences. Il en va autrement lorsque le gouvernement se laisse séduire par les antisémites et leur donne les pleins pouvoirs pour “résoudre la question juive”. C’est la conjoncture la plus grave qu’il puisse y avoir pour nous.

C’est une situation pareille qui revient dans la Meguila et nous en connaissons bien d’autres.

Haman Leading Mordechai on the Royal Horse & mosaic detail image
 Mosaiste Lilian Broca 

 

LES CALOMNIES D'AMAN

 

Esther chap. 3, vers. 8 : “Puis Aman dit au roi Assuérus : Il est une nation disséminée et divisée parmi les autres nations dans toutes les provinces de ton royaume ; ces gens ont des lois qui diffèrent de celles ci ; quant aux lois du roi, il ne les observent pas et il n’est pas dans l’intérêt du roi de les conserver.·”

Ce réquisitoire, tel qu’il est écrit dans la Meguila, n’est sans doute pas complet ; de toute probabilité, l’explication d’Aman fut plus longue.

Analysons pour notre part la phrase que nous venons de citer ; elle est pleine de dédain et de venin.

“Il est un peuple” (je ne daigne même pas l’appeler par son nom) “dispersé” (quelle sorte de peuple que celui-ci, dispersé partout !), “divisé” (il n’y a aucune unité parmi ses membres) “parmi les autres nations” (on les voit partout), “dans toutes les provinces de ton royaume” (tu as la mainmise sur eux) ; “leurs lois diffèrent de celles de toute autre nation” (ce sont des lois irrationnelles qui démontrent la dégénérescence de cette nation) ; “quant aux lois du roi, ils ne les observent pas” (ils sont déloyaux à la couronne) “et le roi n’a pas intérêt à les conserver” (ils sont sans utilité pour le roi et la société).

Nos Sages expliquent qu’Aman était un spécialiste de la médisance et de la calomnie, et nous pouvons ajouter que les antisémites de tous temps l’ont été.

La force fallacieuse de la médisance réside dans le fait que l’homme risque de devenir ce que ses médisants veulent faire de lui. Il suffit de propager une langue défavorable sur une personne ou un groupe pour que la société les considère comme tels. Et qui n’a pas remarqué qu’à force d’être vu d’une certaine manière par les autres, on commence à adopter effectivement le comportement qu’ils nous attribuent.

Aussi devons-nous être sur le qui-vive face à ce danger, et cela jusqu’à nos jours.

Notre histoire moderne, avec ses réformes et ses rénovations, dénote à notre avis une sensibilité exagérée aux critiques injustifiées de nos détracteurs. Nos répliques, tout en faisant souvent la surenchère sur la valeur du Juif, relèvent plutôt fréquemment du complexe et de la faiblesse.

Plusieurs de nos rites et coutumes sont calqués sur ceux de nos voisins. La bar mitsva, fête de la majorité de l’adolescent (et de l’adolescente) devient la “confirmation solennelle”, la synagogue sympathique et dynamique, un “Temple” somptueux.

Le Juif essaye d’être le super nationaliste, le super communiste...

On voit de jeunes Israélites exceller dans toutes les connaissances, militer dans tous les mouvements, se défendre d’être “les Juifs aux yeux bandés” ; avoir l’esprit ouvert à tout, sauf à leur propre culture.

La tendance à vanter le courage physique et les exploits militaires juifs provient, à notre avis, plutôt de complexes que d’une réelle fierté.

 

LE DEFI D'AMALEC

 

Le Midrach compare Amalec à un chien menaçant qu’un père montre à un fils récalcitrant pour lui faire peur.

 Notre réaction ne doit pourtant pas se limiter à l’imperturbabilité et à la fermeté. La tradition orale enseigne que toute menace de l’extérieur doit être considérée comme un rappel vers une vie intérieure plus intense.

Nos ennemis n’auraient notamment pas trouvé la force d’âme de vouloir nous détruire s’ils n’avaient pas détecté en nous un certain relâchement.

Le Midrach compare Amalec à un chien menaçant qu’un père montre à un fils récalcitrant pour lui faire peur. Il précise, en outre, qu’Amalec nous attaqua la première fois à l’endroit qui portait le nom symbolique de Refidim, provenant de rafou yedeihem : leurs mains s’étaient relâchées.

Cela signifie qu’Amalec ne vient que lorsque Israël faiblit dans son attachement à la Tora.

Face au défi d’Amalec, il ne suffit pas de se “montrer fier d’être juif”, il faut surtout l’être authentiquement. C’est là l’arme véritable qui garantit tant notre courage physique que notre dignité morale.

 

LE SORT D'AMAN

 

Quand Aman vit que le sort était tombé sur le mois d’adar, expliquent nos Sages, il en fut très réjoui. Cela confirmait parfaitement son idée. Moïse, notamment, était mort en ce mois.

Du reste, le peuple juif étant né en nissan (premier mois du calendrier, mois où eut lieu la sortie d’Egypte), il était normal, selon ses vues superstitieuses, que sa fin eût lieu en adar (dernier mois).

Chaque civilisation touche à un certain moment à sa fin et, se disait Aman, le moment d’Israël était venu. Aussi s’apprêtait il à lui porter le coup de grâce.

Mais comme nous l’avons dit, Israël fait exception à la règle, et précisément chaque fois que sa fin semble proche, il reprend ses forces et recommence à prospérer physiquement et spirituellement.

Nos Sages disent que, même dans ses calculs, Aman s’était trompé ; c’est qu’au mois d’adar, Moïse était également né. Ce qui symbolise en quelque sorte qu’il n’y a jamais de fin à sa mission et, en même temps qu’on commémore sa mort, on commémore aussi sa naissance...

Ainsi le mois d’adar, au lieu d’être le mois du déclin du peuple juif, est devenu celui qui symbolise sa pérennité. Il est le mois le plus joyeux de l’année.

 

LES SICLES D'AMAN ET LES SICLES D'ISRAEL

 

Notre tradition fait grand état des sicles qu’Aman fut prêt à verser à Assuérus. Le Talmud (Meguila 13) s’exprime en ces termes : D.ieu savait qu’Aman allait offrir des sicles pour acheter le peuple d’Israël, c’est pour cela qu’Il a fait précéder Ses sicles aux siens. Car, comme la Michna le dit, le premier adar de chaque année, on proclame la collecte des sicles. “C’est que notamment depuis les temps de Moïse, au mois d’adar, les Juifs donnaient leur contribution à l’offrande collective sacrifiée journellement au Temple. Ce don s’appelle le ma’hatsith hachéqel, le demi siècle. Jusqu’à nos jours, avant Pourim, chacun donne le ma’hatsith hachéqel et, actuellement, cet argent est distribué aux pauvres.”

Ce passage talmudique semble dire que pour contrebalancer les sicles d’Aman, les Juifs devaient avoir un mérite, notamment celui du ma’hatsith hachéqel.

Cette idée paraît étrange ; un acte barbare comme celui d’acheter un peuple pour l’exterminer a-t-il donc une valeur aux yeux de D.ieu (donc aux yeux de la Justice Suprême) pour qu’il faille un contre mérite de la part de ses adversaires ?

Dans le combat entre le bien et le mal, il ne suffit pas que les uns soient “bons” et les autres “mauvais” pour que les premiers gagnent.

Une des réponses données est la suivante : le monde a été offert aux hommes et D.ieu n’y intervient en général que pour récompenser leurs efforts.

Toute sa dignité réside dans le fait que l’homme doit lutter pour créer un monde plus juste et humain. Dans le combat entre le bien et le mal, il ne suffit pas que les uns soient “bons” et les autres “mauvais” pour que les premiers gagnent. Défendre une position qui objectivement parlé est juste n’est pas suffisant ; il faut encore être prêt à lutter avec abnégation et courage pour cette cause.

La règle dramatique qui se dégage de ce qui précède est la suivante : dans la lutte du bien contre le mal, il faut que les défenseurs de la juste cause fassent preuve d’une plus grande énergie et ténacité que leurs ennemis. Si ce n’est pas le cas, même devant la justice suprême de D.ieu ils sont perdants et ne jouiront pas de l’appui de la Providence.

Pour revenir à notre sujet, Aman, en offrant cet argent, en renonçant à cette immense somme pour arriver à ses fins, fit preuve d’une grande résolution. Il fallait que du côté d’Israël s’oppose à lui la même énergie tenace pour défendre la justice et la morale.

C’est en quelque sorte ce que D.ieu répondit à Aman.

Les sicles que le peuple juif verse chaque année pour le service divin démontrent qu’il est vivant et prêt à faire des sacrifices pour son idéal. L’équilibre des forces ne penche donc pas en faveur d’Aman.

Nous verrons d’ailleurs par la suite que pour contrecarrer Aman et incliner la balance du côté des Juifs, il leur fallut de grandes personnalités. Ce n’est que lorsque le peuple avec ses chefs fit preuve d’une volonté de vivre et d’une grandeur d’âme sans pareille que l’ennemi fut renversé.

Le but de la Providence qui laisse libre cours à la méchanceté est de nous forcer à une prise de conscience plus profonde et à un engagement plus énergique. Nous verrons d’ailleurs qu’Aman, sans le vouloir, occasionna un renouveau unique dans l’histoire juive.

 

LE DESSEIN ODIEUX D'AMAN

 

Nos exégètes (Alchikh et le Gaon de Vilna) déduisent des versets 13 et 14 du chapitre 3 de la Meguila qu’Aman émit deux décrets. L’un, adressé aux notables, était très clair : on visait à l’extermination totale des Juifs et cela devait être minutieusement préparé à l’avance. L’autre, adressé à toute la population, lui enjoignait de se tenir prête à la date fixée, sans autre précision.

C’était un plan froidement calculé qui visait à tout préparer, tout en gardant le secret jusqu’au dernier moment. Cela afin que les Juifs se bercent d’illusions jusqu’à la dernière minute et qu’ils ne puissent pas préparer une contre-action. Pendant ce temps, Aman comptait croiser Mardochée sans réagir afin de ne pas susciter son attention.

Tout cela nous montre la manière raffinée par laquelle il comptait atteindre son but. Ces indices ne font que dévoiler la perfidie et la bassesse d’Aman.

Mais comme nous l’avons dit, à cette ruse démoniaque devra s’opposer une force égale. C’est là le défi que nous impose la Providence.

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 19:20
Par le Rav Aharon BIELER
pour universtorah

 

1. La Méguila  

Le douzième mois, le mois de Adar, le treizième jour du mois, l'exécution du décret royal venait à échéance. Le jour même où les ennemis des juifs avaient espéré les exterminer, ce fut le contraire qui eut lieu. Les juifs prirent, le dessus sur ceux qui les haïssaient. Ils se rassemblèrent dans leurs villes respectives, sur toute l'étendue des provinces du roi Assuérus, pour s'attaquer à ceux qui avaient programmé leur perte.
Personne ne leur tint tête, car ils inspiraient la terreur à tous les peuples. Tous les préfets des provinces, les satrapes, les gouverneurs, les fonctionnaires du roi, leur prêtèrent main-forte, car la crainte de Mordékhaï s'était emparée d'eux. Mordékhaï était devenu influent dans le palais du roi, et sa renommée se répandait dans toutes les provinces. Les Juifs exercèrent donc des sévices sur tous leurs ennemis, en tuant et détruisant ceux qui les haïssaient. Dans Suse, la capitale, les juifs exterminèrent cinq cents hommes; 

et en outre, 

Parchandata et Dalphane, et Aspata et Porata et Adalia et Aridata et Parmachta et Arissaï et Aridaï et Vaïzata,

Les dix fils de Hamane, fils de Hamdata. Ils furent mis à mort, mais on ne porta pas la main sur le butin. 

Le jour même, le compte des victimes tombées à Suse, la capitale, fut communiqué au roi. 

Celui-ci dit à la reine Esthèr : 
A Suse, la capitale, les juifs ont tué et exterminé cinq cents hommes ainsi que les dix fils de Hamane. As-tu encore une demande à présenter, elle te sera accordée, un souhait à exprimer, il sera réalisé. 

Esther répondit au roi : 
Si tel est le bon plaisir du roi, qu'il soit permis aux Juifs, dans Suse, de faire demain encore ce qu'ils ont fait aujourd'hui, et que les dix fils de Hamane soient pendus à la potence . 

Le roi ordonna de procéder de la sorte : Un édit fit publié à Suse, 
et on pendit les dix fils de Hamane. Les juifs, présents à Suse, se rassemblèrent donc encore le quatorzième jour du mois de Adar et firent périr à Suse trois cents hommes mais ils ne touchèrent pas au butin.

2. Le procès de Nuremberg  

Cette histoire n'est pas sans rappeler un autre Hamane plus récent qui avait le même dessein: l'extermination du peuple juif. 
Hitler a bien failli réussir son projet. Il n'a échoué que grâce à la providence divine qui, comme dans la 
Méguila, était Esthèr c'est-à-dire cachée. 
Oui, 
Hachèm s'est dissimulé pendant cette période à travers les événements naturels de l'Histoire comme dans la Méguilate Esthèr ou son nom n’apparaît jamais. Sa délivrance n'a pas été éclatante aux yeux de tous comme à la sortie d'Égypte, mais dissimulée par le déroulement de l’histoire. 

 
Le procès de Nuremberg
Après la fin de la dernière guerre, le 16 octobre 1946, les Alliés ont jugé les criminels nazis, dans un procès historique et mémorable: Le procès de Nuremberg. 

Il s'agit d'un procès organisé par les vainqueurs de l'Allemagne nazie, du 20 novembre 1945 au 10 octobre 1946. Le tribunal a été créé à Londres, le 8 août 1945 . 

24 personnalités nazies sont jugées. Ces hommes sont accusés de : 
crimes contre la paix, c'est-à-dire d'avoir décidé, préparé, organisé la guerre;
crimes de guerre, c'est-à-dire d'avoir violé les règles de la guerre, en exécutant des prisonniers de guerre, par exemple, en ne respectant pas les Conventions de Genève;
crimes contre l'humanité, c'est-à-dire d'avoir organisé la déportation et le massacre systématique de populations désarmées, en particulier dans les camps de concentration et d'extermination. 


Le procès se termina mais le verdict fut différé de nombreuses fois par des appels et des demandes d'amnistie. Finalement le verdict fut prononcé après le Nouvel An juif : Onze condamnations à mort par pendaison (C'était la première fois que des militaires étaient condamnés à la pendaison. Normalement, les coupables auraient du être passés par les armes). Ils auraient dû être onze, mais Göring se suicida quelques heures avant l’exécution de la sentence en avalant du cyanure. 

Finalement, ils ne furent donc que dix. Ils furent exécutés le 16 octobre 1946, jour de Hocha'ana Rabba. Pendant quatre vingt dix minutes les condamnés se succédèrent à la potence. 


Mercredi 16 octobre 1946 = 21 Tichri 5707 : Hocha'ana Rabba

Le jour de la pendaison, 
des journalistes étaient présents. Le correspondant du NewsWeek a écrit un article détaillé décrivant la scène: Neuf des condamnés ont été à la mort avec fierté. 
Quant au dixième, Julius Streicher, il a fallu le traîner de force à la potence. 


Le Newsweek, du 28 octobre 1946, rubrique: Affaires Étrangères p.45, rapporte : Seul Julius Streicher s'en alla sans dignité. Il fallut le pousser sur le plancher, les yeux hagards et hurlant Heil Hitler. En montant les marches, il s'écria Et maintenant, je vais à D. 

Il regarda fixement les témoins qui étaient en face de la potence et cria 
Pourim 1946 ! 

Au même moment, et dans un bruit sec, la trappe s'entrouvrit sous ses pieds. 

Le journaliste a écrit, que Pourim est unCarnaval Juif. 

L'événement a aussi été rapporte entre autre par le journal 
France Soir

Le Conseil du Contrôle des Alliés a publié les seules photographies officielles prises aux exécutions de Nuremberg. Sur les ordres du Conseil, le
 lieutenant Edward F.McLaughlin, photographe de l'armée américaine, avait pris une photo de chaque mort étendu dans un simple cercueil de bois dans le gymnase où avaient lieu les exécutions. 


Julius Streicher (1885-1946) : 
Instituteur, puis officier en 1914-1918, violemment antisémite, il rencontre Hitler dès 1921. Il était alors le responsable de l'extrême-droite de Franconie, ce qui contribua à faire de Nuremberg une ville phare du Parti Nazi. Il participe au putsch manqué de Munich en novembre 1923. Il fut le directeur du journal antisémite Der Stürmer de 1923 à 1945. Député au Reichstag en 1933, connu pour ses violences verbales contre les Juifs. Tombé en disgrâce durant la Seconde guerre mondiale. Il est jugé à Nuremberg, ville dont il avait fait un bastion nazi. 


3. Une prophétie pour notre époque  

Il est tout à fait remarquable de constater une anomalie au niveau de la taille de certaines lettres de la Méguila. Trois lettres avec une taille réduite, et une lettre plus grande que les autres. 

Toutes ces lettres 
se trouvent dans l'énumération des noms des dix fils d'Aman qui ont été pendus. (Esther 9:7)

Dans le nom du premier nous avons le
Tav (lettre "t") écrit plus petit; 
Dans le nom du septième nous avons le
Shine (lettre "ch") écrit plus petit;
Dans le nom du dixième nous avons le
Zaïne (lettre "z") écrit plus petit; Vav("v") écrit plus gros.

A chaque lettre hébraïque correspond une valeur numérique (Guématria)donc un chiffre. Voici la valeur numérique de chacune de ces lettres:
Les petites lettres: 
Tav = 400 
Shine = 300 
Zaine = 7
Total = 400 + 300 + 7 = 707

Le 
Vav écrit plus grand a pour valeur 6. 
Le fait qu'il soit plus grand nous indique qu'il ne fait pas partie du même groupe que les autres lettres. Il ne faut donc pas l'additionner, mais l'utiliser comme la plus grande valeur: il nous indique le sixième millénaire.

Nous obtenons ainsi l'année 707 du sixième millénaire soit l’année 5707 
qui est l'année du procès de Nuremberg et correspond à l’année 1946. 

Le 21 Tichri 5707, le jour de Hocha'ana Rabba, Julius Streicher, l’un des dix nazis condamnés à mort, hurlait avant de mourir par pendaison:
POURIM 1946 

A noter que, après Roch Hachana (le jour du jugement) et Kippour (qui offre la possibilité du repentir), Hocha'ana Rabba est le jour du décret d’application du jugement.

Il est donc clair maintenant que la demande d'Esther: "d'agir encore demain selon le décret d'aujourd'hui" n'était pas adressée au roi de Perse 
A’hachvéroch (Assuérus), mais bien à D..

Ces lettres 
anormales étaient une indication prophétique du moment ou la demande d'Esthèr (qui a été acceptée) serait réalisée.
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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 11:38
La Tablette d'AdarIl est probable que vous n'ayez jamais vu l'une de ces Tablettes d'Adar, proclamant l'arrivée de ce mois et appelant à une mesure accrue de joie. Mais cette vieille coutume juive, relative au mois d'Adar, est encore observée dans beaucoup de communautés, comme dans de nombreux foyers.


Pour : lamed
Conversations avec les jeunes
Adapté par Aschkel

La Tablette d'Adar est un dessin, souvent pittoresque et très coloré, reproduisant divers symboles se rattachant à ce mois, et bien entendu à Pourim. Ce dessin porte aussi en hébreu, soit en ligne droite, soit en forme d'arc de cercle, l'inscription suivante Michénikhnass Adar Marbime Bessim'hah : " Avec l'arrivée d'Adar, plus grande doit être la joie".

 

 

DES MOIS FAVORABLES

 

Voici quelques-uns des symboles que vous pouvez trouver dans une Tablette d'Adar : une bouteille de vin et des verres à vin; un Hamantache ( "oreille d'Haman, gâteau de Pourim de forme triangulaire et rempli d'une farce de fruits secs ou de grains de pavot) ; une crécelle ; une table dressée pour un banquet, avec ou sans convives ; deux poissons géants nageant l'un au-dessous de l'autre, peut-être aussi des lions et des oiseaux.

Voyons maintenant ce que signifient ces symboles. Tout d'abord, la devise spéciale d'Adar : " Quand Adar est arrivé, beaucoup de joie en est dérivée", ou quelque chose d'approchant, comme nous l'avons dit. Le dicton hébraïque cité plus haut a son origine dans le Talmud.

Nos Sages ont dit qu'il est des jours et des mois " heureux " pour les juifs. Non qu'ils soient marqués d'une chance spéciale ou d'une superstition, mais en raison de certains événements heureux qui eurent lieu ce jour-là ou ce mois-là. Le troisième jour de la semaine, par exemple, est considéré comme " bon " parce que, le troisième jour, parlant de la Création, la Torah répète deux fois les mots : " Et Dieu vit que cela était bon ". Adar est un mois heureux pour les juifs parce que s'y produisirent les événements qui engendrèrent la fête de Pourim, et qu'en ce mois, nous avons, aussi maintenant, cette joyeuse fête.

Nos Sages expliquent plus loin que Dieu favorise certains jours et certains mois, déjà marqués par quelques événements heureux pour les juifs, en y provoquant d'autres circonstances propices. De la même manière, Il favorise les hommes bons en leur donnant des occasions supplémentaires de faire le bien, et en faisant d'eux l'instrument par l'intermédiaire duquel Dieu accomplit un acte spécial de bien. Le contraire est également vrai, disent nos Sages. (Le mois d'Av, et particulièrement le jour de Tichah-béav, sont associés à la destruction du Temple et d'autres événements tragiques. Mais nous avons la promesse Divine que ces jours, eux aussi, deviendront des jours heureux quand le Messie viendra et apportera la rédemption finale de notre peuple).

 

LA DOUBLE ERREUR D'HAMAN

 

Mais on pourrait demander : Pourquoi ne pas avoir une Tablette similaire pour les autres mois, tel que Kislev, par exemple, où nous célébrons l'heureuse fête de 'Hanouccah?

La réponse est que Pourim appartient à une catégorie à part pour la raison que ce qui est arrivé à Pourim était un retournement complet des événements. Haman était au faîte de la puissance, et il projetait l'anéantissement de tous les juifs. II était si assuré de triompher qu'il fit dresser un gibet pour Mordékhaï le juif. Mais, comme le boomerang qui revient à son point de départ, tous ses plans se retournèrent contre lui. C'est Haman qui fut pendu au gibet préparé par lui pour Mordékhaï. Et ce qu'il avait voulu comme un jour de défaite et d'anéantissement pour les juifs se changea en jour de triomphe et de réjouissances pour eux. Et étant donné que chaque génération sécrète son propre Haman, il est bon que nous soient rappelés Adar et Pourim. Nous, juifs, certes nous nous souvenons. Puissent les Haman se souvenir, eux aussi !

Quand Haman tira au sort pour trouver le jour où il exécuterait son plan atroce d'anéantissement de tous les juifs, et que le mois d'Adar fut désigné, le cruel ministre fut fort satisfait. Car il savait que c'était le seul mois qui ne contînt aucune fête, c'est à-dire aucun jour heureux pour les juifs. Un fait qu'il connaissait redoubla sa joie : le septième jour d'Adar, Moché Rabbénou, Moïse,  le prophète le plus grand pour les juifs, celui qui avait reçu la Torah au Mont Sinaï, était mort. Adar ne pouvait donc qu'être un mois malheureux pour le peuple d'Israël. Double satisfaction, double erreur. Certes, Adar n'avait pas encore de fête, mais il était réservé pour celle de Pourim, dont serait cause Haman lui même. Quant au sept Adar, ce dernier oubliait, ou peut-être ignorait, que c'était aussi l'anniversaire de la naissance de Moché Rabbénou !

 

LE SYMBOLE DES POISSONS

 

Cela nous amène au symbole des poissons figurant sur la Tablette d'Adar. L'une des raisons en est que Moche Rabbénou fut " tiré hors de l'eau " après que sa mère l'eut placé dans une corbeille qu'elle posa sur les eaux du Nil. Ce symbole nous rappelle donc Moché Rabbénou et son anniversaire le sept Adar.

Les poissons nous rappellent aussi ceci : de même que le poisson ne peut vivre sans eau, ainsi nous, juifs, ne pouvons subsister sans la Torah. C'est l'une des raisons pour lesquelles celle-ci est comparée à l'eau. Quand le peuple d'Israël abandonne la Torah, même un être aussi abject qui Haman peut devenir puissant et comploter contre les juifs. Mais que ces derniers demeurent fidèles à la Torah ou y reviennent s'ils s'en sont écartés, aucun ennemi ne peut l'emporter sur eux.

 

LA RAISON PRINCIPALE

 

Mais la raison principale de la présence du symbole des poissons dans la Tablette est que le mois d'Adar est relié à la constellation des Poissons dans les signes du zodiaque. Le zodiaque est une ceinture imaginaire dans le ciel, à l'intérieur de laquelle le soleil parait se mouvoir au long de l'année. Les anciens astrologues avaient la croyance que les étoiles ont le pouvoir de déterminer le destin de l'individu. En trouvant laquelle d'entre elles dominait à la naissance de celui-ci, ils prétendaient savoir à coup sûr les jours où la chance lui sourirait.

Il a toujours été enseigné au peuple juif que le destin, soit de l'individu, soit de la collectivité dans son ensemble, n'est jamais déterminé par les étoiles, mais par la Providence de Dieu. Nos Sages l'ont exprimé dans leur maxime célèbre : " Ein Mazal l'Yisraël - Les juifs ne sont pas influencés par les étoiles". Mazal est le terme hébraïque désignant une constellation d'étoiles. Sa racine en hébreu signifie " verser" ou " influencer ". Quand le juif dit " MazalTov ", il ne veut pas dire par là une " bonne étoile ", mais : " que Dieu t'accorde de la chance ".

Nous avons douze mois hébraïques (Nissan, lyar, Sivan, etc.), et il y a douze signes du zodiaque (Aries, le Bélier ; Taurus, le Taureau; Gemini, les Gémeaux; etc.). Chaque mois hébraïque a son propre Mazal se rattachant à l'aspect principal du mois. Par exemple, le Bélier (en hébreu Mazal Tleh - Agneau) correspond au mois de Nissan, quand le sacrifice de Pessah était un agneau; les Gémeaux correspondent à Sivan, quand la Torah fut donnée (Deux Tables avec les Dix Commandements); la Balance (Librra) correspond à Tichri, quand Dieu juge tous les Juifs au jour du Jugement (Roche-Hachanah et Yom-Kippour). Les Poissons (Pisces) sont le signe correspondant au mois d'Adar. Cela nous rappelle Moché Rabénou et notre dépendance à l'égard de la Torah, dont dépend notre vie même.

Les autres symboles de la Tablette d'Adar - le vin, l'Hamantache, la crécelle sont des symboles familiers de Pourim. Le vin et les réjouissances jouent un rôle important dans l'histoire de Pourim, laquelle commence par le grand banquet d'Assuérus, et se termine par la célébration du Miracle de Pourim, issu des banquets organisés par la reine Esther pour le roi et pour Haman.

L'Hamantache, fourré de choses cachées, symbolise le fait que nul ne peut jamais savoir quel sera son sort; celui-ci est caché, et connu de Dieu seul. Mais il est certain qu'il sera doux à la fin...

Ainsi donc la Tablette d'Adar est un rappel bienvenu de l'esprit du mois, et les leçons de la fête qui l'éclaire : la joyeuse fête de Pourim.

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