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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 21:02

 

 

Je remercie notre ami Marcel du Canada pour l'envoi de ce texte et de ces photos.

Vive Montréal !

Un shalom en particulier à Dora, Miche Pierre et les autres

 

Montréal Yom HaAstmaout 5771 

 

10 mai 2011 / 6 iyar 5771

 

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Le 6 Iyar 5771, c’était  Yom HaAstmaout à Montréal ; Fête de l’Indépendance d’Israël : Plein de Monde, Plein de Drapeaux d’Israël, du Québec-Canada , du Carré Phillips au Parc Canada.

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Israël est debout et chante cette Joie de son 63ème Anniversaire de Naissance : des Enfants aux AinéEs,  des Mamans aux Papas qui, portant avec Fierté le Drapeau,  étaient des Milliers à Célébrer le Lev d’Israël  et à se Réjouir de la Vie ce, sous le Regard  et l’Esprit de l’Amitié et de la Solidarité.

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Parmi les Autorités présentes, il y avait le Consul, M Yoram Elron et sa Dame, l’Équipe du Consulat d’Israël à Montréal ainsi que M Gérard Tremblay, Maire de Montréal, et autres Personnalités de Renom, Messieurs Delteil (ADQ), Mulcaire (NPD), et Gélinas (Amitiés Québec-Israël).

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Israël 10 mai 2011 6 Iyar 5771 118

Lors de son Allocution, M Yoram à souligner qu’Israël est un Pays-Nation,une Démocratie libre et volontaire qui cherche, depuis sa Naissance à Aujourd’hui-Demain, la Paix d’avec tout autant ses Voisins immédiats qu’avec l’ensemble des Pays Membres de l’ONU, dont le Canada-Québec, une Fierté à Découvrir et à Émanciper.

 

De plus, il a salué et remercié les Autorités du Canada et du Québec, M Stéphane Harper (Premier Ministre, Canada) et M Jean Charest (Premier Ministre, Québec),  qui continuent de Soutenir Israël et de l’Aimer.

 

Du même souffle, et des InvitéEs du Consul,  ce Yom HaAsmaout s’est terminé par une Réception à la Synagogue Shaar Hashomayim (425, rue Metcalfe, Westmount) et des Chants par une Équipe de Chanteuses-Chanteurs jeunes et chevronéEs (Voix Superbes) : Osé chalom … Hatkva !

 

Ce 6 Iyar 5771, c’Était, et c’Est toujours, Yom HaAstmaout 5771 de Lev chalom !

Amitiés Solidarités tout Israël !


12 mai 2011 / 8 iyar 5771

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 09:30

 

 

 

 

Vidéo - Yom Hazikaron - A tous nos Héros !

 

 



Yom Hazikaron 2011 - 22.867 Soldats sont tombés pour défendre la Terre d'Israël - Plus d’un demi-million d’Israeliens se rendront le lundi matin aux cimetieres militaires le jour de Yom Hazikaron en hommage aux 22.867 soldats tombés pour la défense de la Terre d’Israël au cours des différentes guerres de 1860 au 5 mai 2011. Yom Hazikaron Yom HaZikaron (qui signifie en hébreu : Jour du souvenir) est une journée nationale célébrée chaque année en Israël. Il s'agit d'un hommage de la nation israélienne aux soldats tombés pour sa défense et, depuis 2002, aux victimes du terrorisme . Il s'agit d'un jour de recueillement et de tristesse dans le pays, en souvenir des soldats de Tsahal disparus pour la défense du pays, notamment au cours des guerres israélo-arabes depuis 1948 à ce jour, puis […]

 

 

 

 



L'équivalent de plus de 40.000 civils israéliens ont été assassinés en une décennie ! Adapté par Aschkel © 2011 www.aschkel.info Source : http://networkedblogs.com/hAGed Neuf-cent quatre vingt un civils israéliens ont été assassinés par les terroristes musulmans depuis 2000. La grande majorité des meurtres ont été perpétrés par le Fatah' et le groupe terroriste 'Hamas et affiliés. 17200 civils (équivalant 700.000 civils)ont été blessés dans ces attaques préméditées contre des cibles civiles Ces statistiques ont été publiées par l'Institut national d'assurance pour la prochaine journée commémorative Yom Ha zikaron, journée de souvenir pour les soldats des FDI tués et les victimes civiles d'attentats terroristes. Le nombre total de civils tués depuis le 1er janvier 1950 s'élève à 2443. […]

 

 

 

 

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 17:00

 

Yom Hazikaron 2011 - 22.867 Soldats sont tombés pour défendre la Terre d'Israël

 

YHAZIKARON2011 - 

 

 

 

 

Plus d’un demi-million d’Israeliens se rendront le lundi matin aux cimetieres militaires le jour de Yom Hazikaron en hommage aux 22.867 soldats tombés pour la défense de la Terre d’Israël au cours des différentes guerres de 1860 au 5 mai 2011.

 

Yom Hazikaron

Yom HaZikaron (qui signifie en hébreu : Jour du souvenir) est une journée nationale célébrée chaque année en Israël. Il s'agit d'un hommage de la nation israélienne aux soldats tombés pour sa défense et, depuis 2002, aux victimes du terrorisme . Il s'agit d'un jour de recueillement et de tristesse dans le pays, en souvenir des soldats de Tsahal disparus pour la défense du pays, notamment au cours des guerres israélo-arabes depuis 1948 à ce jour, puis lors de l'Intifada, dont les victimes sont majoritairement des civils tués dans les attentats terroristes palestiniens.

Des cérémonies à leur mémoire sont organisées en présence des représentants du gouvernement et de l'armée. Le début de la journée est marquée dès la tombée du soir le jour précédent les commémorations par une sirène. Dans tout le pays, les habitants marquent une minute de silence très suivie, notamment par les automobilistes.

La cérémonie officielle marquant le début des commémorations a lieu chaque année au Mur des Lamentations et se termine par la mise en berne des drapeaux israéliens. Le lendemain, une sirène de 2 minutes est sonnée à travers le pays à 11h et ouvre les cérémonies de la journée dans les cimetières militaires. Yom HaZikaron est toujours célébré la veille de Yom Ha'atzmaout, date anniversaire de l'indépendance d'Israël en mai 1948. A la tombée du soir commencent les célébrations de l'indépendance d'Israël. Les citoyens passent du recueillement à la liesse après une cérémonie annuelle sur le Mont Herzl au terme de laquelle le drapeau est relevé.

La juxtaposition des deux jours est inscrite dans la loi israélienne, et rappelle aux citoyens israéliens le prix payé pour leur indépendance. Les deux journées sont fériées dans les administrations publiques, écoles et lycées, certaines universités cependant tiennent leurs cours dans la matinée de Yom HaZikaron.

http://www.israelmagazine.co.il/images/products/yomhazikaron.jpg

Yom HaZikaron est toujours célébré la veille de Yom Ha'atzmaout, date anniversaire du jour de l'indépendance d'Israël en mai 1948.


A ce moment, la nation toute entière exprime son impérissable gratitude à ses fils et ses filles qui ont donné leurs vies pour l'indépendance et l'existence de l'état d'Israël.

C'est un jour où, imprégnés du sacrifice de ceux qui sont morts pour la survie de l'Etat, les vivants réaffirment leur fidélité à leur pays.

Cette cérémonie grave s'achève au moment où débute la liesse du Yom Haatsmaout : transition révélatrice du lien étroit qui relie le sacrifice des victimes et le maintien de l'existence d'un Etat d'Israël vibrant et dynamique.

La Knesset israélienne a établi le 4 Iyar, la veille de Yom Haatsmaout, comme le jour du Souvenir pour les soldats qui ont perdu leur vie au combat pour la création de l'État d'Israël et de tous ces soldats qui sont morts depuis, en le défendant.

Peut-être parce que la plus grande partie de la population israélienne a des parents ou des amis proches qui ont ainsi perdu la vie, Yom Hazikaron est largement respectée, à l'exception de la plupart des Arabes (sauf les Druzes et les Bédouins, dont beaucoup ont servi dans l'armée) et des Haredi non-sionistes. Tout au long de la journée (la veille au coucher du soleil, selon le calendrier lunaire juif) les magasins, restaurants, cinémas, lieux de divertissement, etc sont fermés par la loi. Radio et télévision passent des programmes sur les guerres d'Israël.

Une sirène retentit deux fois au cours de Yom Hazikaron. Toute activité, y compris la circulation, cesse immédiatement. Les gens sortent de leur voiture, même au milieu des autoroutes, et observent une minute de silence en mémoire du sacrifice de ceux qui sont morts en défendant Israël.

http://www.consistoire.org/documents/73/voitures2.gif

La première sirène marque le début de Yom Hazikaron, et la seconde annonce la récitation publique des prières dans les cimetières militaires.

 http://www.consistoire.org/documents/71/tombe_soldat2.jpg

De nombreuses cérémonies, avec lectures et poèmes, sont organisées dans tout le pays. Une cérémonie nationale a lieu au cimetière militaire du Mont Herzl, où beaucoup de dirigeants d'Israël et de soldats sont enterrés.

Malgré une forte composante laïque, Il y a une composante religieuse dans Yom Hazikaron. On lit un yizkor particulier, la prière "El Male Rahamim" ainsi que le Kadich.

http://www.consistoire.org/documents/69/yzkor_hayal.gif

Au coucher du soleil, Yom Hazikaron cède la place aux festivités de Yom Haatsmaout, Jour de l'indépendance.

"Que Celui qui a béni nos ancêtres Abraham, Isaac et Jacob, bénisse les soldats de l'Armée de défense d'Israël qui défendent, au sol, dans les airs et sur mer, notre terre et ses saintes villes, des confins du Liban  au désert d'Egypte et de la Méditerranée à l'Arava.

Qu'Il mette en déroute nos ennemis qui se dressent contre nous.
Que le Saint béni soit-Il protège nos soldats de la détresse et de l'angoisse, des blessures et des maladies.
Qu'Il anéantisse pour eux ceux qui nous haïssent.
Qu'Il ceigne nos soldats de la couronne de la victoire, du diadème triomphal.
Ainsi se réalisera le verset : "Car c'est l'Eternel, votre Dieu, qui marche avec vous, afin de combattre pour vous contre vos ennemis et de vous procurer la victoire."
Et disons Amen."

 

 

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 09:50

 

 

 

Les Syriens se Révoltent Enfin

 

Par Albert Soued, écrivain, pour www.nuitdorient.com

Le 22 avril 2011.

 

Il faut beaucoup de courage pour s'exprimer dans une dictature baathiste où tous les rouages de l'état ont été huilés depuis des décennies pour ramener le citoyen à l'état d'agneau bêlant. Il se trouve que ce sont les citoyens les plus démunis des tribus alawites -- l'oligarchie dominante -- qui ont commencé à revendiquer. Ils croyaient être à l'abri d'une répression. La brèche dans l'unité alawite a donné aux sunnites la force de s'insurger, insurrection qui commença dans une ville du Sud, Déraa'. Bashar el Assad y envoya la 4ème division de son armée, dirigée par son frère Maher et constituée de troupes fidèles de sa tribu.

Mais la contestation s'étendit progressivement à d'autres villes, Lattakié, Alep, Homs, sous l'impulsion de sermons sur al Jazira du prédicateur intégriste Youssef al Qaradaoui, incitant à se débarrasser de la secte "infidèle et païenne" des alawites.

N'étant pas sûr du reste de son armée, dirigée par des sunnites, Bashar el Assad a commencé par louvoyer, alternant l'apaisement avec la violence. Rappelons ici que Bashar el Assad a hérité de son père H'afez, chef d'un clan minoritaire -- les alawites, 10% de la population – qui, depuis 70/80 ans, détient le pouvoir, aussi bien dans une partie de l'armée que dans le parti unique et laïc, le Baa'th, et gouverne une majorité sunnite représentant les ¾ de la population syrienne.

 

Bashar louvoyait dans l'attente du soutien de troupes étrangères, des commandos iraniens issus des Gardiens de la Révolution, des miliciens du Hezbollah et des Palestiniens du Jihad islamique et du Front Populaire d'Ahmed Jibril.

Dans un discours au peuple en colère, Bashar el Assad, tout sourire, a précisé que les réformes étaient en cours depuis "belle lurette" et que ce n'était pas la peine de s'exciter outre mesure, et que si quiconque demandait plus de réformes, c'est qu'il était un ennemi, manipulé par l'étranger. Il a précisé que tout le monde savait comment les "ennemis" de la Syrie étaient traités -- tirs à balles réelles sur la foule, sans sommation, arrestations et disparitions dans la nuit, guet apens, blessés achevés à l'hôpital et après les tortures -- Les soldats syriens qui refusent de tirer sur la population sont aussitôt abattus par leurs officiers. Ceux-ci empêchent les ambulances d'acheminer les blessés vers les hôpitaux …

En dehors des Services spéciaux d'information (les moukhabarat) qui quadrillent le pays et procèdent aux arrestations nocturnes, les Assad ont une fidèle Garde Rapprochée (lesshabbiha) formée de 10/11 000 alawites entraînés en Iran, prêts à mourir pour défendre leur chef.

 

Au bout de 3 semaines, la révolte s'étendit sur tout le territoire, les insurgés sunnites (1), druzes (2), kurdes et chrétiens ayant reçu des armes de l'étranger, et certains parlent d'aide américaine en sous-main.

Devant l'extension de la révolte, la Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est empressée de préciser qu'il n'était pas question d'intervenir en Syrie comme en Libye. En effet, il n'y a point de pétrole en Syrie. Rappelons que l'administration Obama a installé en janvier un ambassadeur à Damas après 6 ans d'absence. Et on attend toujours le verdict du meurtre deRafik Hariri, ex 1er ministre libanais, pour lequel les dirigeants syriens sont impliqués jusqu'au cou.

Malgré le black-out complet des communications et l'absence de journalistes étrangers, on sait que la répression de la rébellion des Syriens se poursuit impitoyablement dans tout le pays. Les pertes civiles sont importantes sans qu'on puisse déterminer si on peut les évaluer par des "centaines" ou des "milliers". En tout cas, la répression du pouvoir Assad est encore plus féroce que prévu, et les arrestations nocturnes se comptent par milliers.

En changeant de 1er ministre et de gouvernement, puis en abrogeant la loi d'urgence en vigueur depuis 1963, qui restreignait les droits de réunion et de déplacement, Bashar el Assad cherche à gagner du temps, dans l'espoir d'affaiblir l'agitation. En abrogeant la loi d'urgence, il a précisé que le peuple n'avait plus de raison, ni d'excuse de manifester. Son Ministre de l'Intérieur, le général Mohamed Ibrahim al Shaar, des Services Secrets, a même prévenu qu'iI fallaits'abstenir de participer à toute marche, manifestation ou sit-in, sous n'importe quel slogan (3).

 

La révolte vient de gagner Damas, signe d'un régime à l'agonie, lente agonie. Comme dans tous les pays arabes en révolte, on sait que l'opposition syrienne est divisée tant sur le plan ethnique que politique et que les seuls capables de gouverner, en cas de dissolution probable du pouvoir des Assad (4), ce sont les Frères Musulmans, bien organisés tant sur le plan social qu'administratif. Les opposants épris de liberté et de justice ont des chefs agissant de l'étranger et sont moins crédibles (5).

Quel que soit le résultat du renversement de la dynastie Assad, l'"axe du mal" aura perdu un de ses maillons, le Hezbollah ne pourra que faiblir politiquement au Liban et les forces d'opposition en Iran pourraient peut-être s'exprimer une nouvelle fois. Mais la chute des Assadse fera sûrement dans la violence (6).

 

Notes

(1) A H'oms on criait "Plutôt la mort que l'humiliation"- A Deraa', ce slogan fusait "Souryah,h'ouryah" (Syrie-Liberté)

(2) A Souaïda, au cœur de la montagne druze, les gens sont sortis dans la rue aux cris de "Nous sommes tous les petits-fils d'Atrash!", slogan nationaliste spécifiquement druze, le sultan al Atrash étant un héros de la révolte arabe contre l'empire ottoman.

(3) "Nous allons imposer avec fermeté la sécurité et la stabilité dans tout le pays en poursuivant les terroristes où qu'ils se trouvent pour les traduire devant la justice et mettre fin à toute forme de rébellion armée… Nous n'allons pas tolérer les activités terroristes de ces groupes armés qui portent atteinte à la sécurité des citoyens et les terrifient"

(4) Certains membres de la nomenklatura alawite se sont déjà réfugiés dans les états du Golfe, signe annonciateur d'une débâcle.

"Il semble qu'on ait atteint un point de non-retour en Syrie, que rien ne pourra plus être comme avant, que les jours du régime sont désormais comptés", confie le consultant libanais en géopolitique Sami Nadar (source, le Figaro)

(5) Voir articles sur la Syrie et notamment Soutenir l’opposition démocratique en Syrie et Appel pour l'instauration de la démocratie en Syrie -

(6) Rappelons notamment que Hafez al Assad n'avait pas hésité à écraser dans le sang une révolte islamiste en 1982 à Hama, dans le centre du pays, au prix de quelques 30.000 morts. 

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 17:40

 

Par universtorah 

Lire aussi 

>Judaisme : Le mois de Chevat

>Planter des arbres à Tou Bichvat ?

Plus de 2 millions d'arbres calcinés
lors du plus grave incendie de l'histoire d'Israël 

Pour planter un arbre

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1. Procédons au Sédèr

Au 16éme siècle, les Kabbalistes de Safèd, originaires d’Espagne et du Portugal pour la plupart, ont fait de Tou Bichevate la fête que l’on connaît aujourd’hui. 
Ils introduisirent des cérémonies et des rites nouveaux marquant le Nouvel An des arbres. Sous l'influence de R. Iits'hak Louria, l'habitude fut prise de fêter ce jour par la consommation des fruits d’Israël. On récitait des hymnes spécialement écrits pour l'occasion, ainsi que des passages bibliques louant la Terre sainte et ses produits. 
La première fois qu'il est fait mention de cette tradition, c'est dans le «Séfèr Haminhaguim» publié à Venise en 1590, mais il est certain que cette tradition est beaucoup plus ancienne.

Le Sédèr (l'ordre) le plus réputé est celui tiré du livre « Péri 'Ets Hadar » (le fruit de l’arbre splendide), imprimé pour la première fois à Salonique en 1753, diffusé dans le monde entier. Il fut réimprimé à Pise en 1763, Amsterdam en 1859, Izmir en 1876, Livourne en 1885 et Bagdad en 1936. 

L’ouvrage est constitué de trois parties :
— Une introduction précisant les fondements spirituels de Tou Bichevate selon la kabbale. 
— Une sélection de textes de la Bible et du Zohar sur le thème de l’arbre et des fruits de l’arbre. 
- Genèse I 3 à 19 : récit de la création des végétaux.
- Deutéronome VIII 1 à 10 : L'éloge de la terre d'Israël.
- Lévitique XXVI 3 à 13 : les bénédictions.
- Ézéchiel les chapitres 17, 34, 36, 47 
- Yoël 2 
- Psaumes 72, 147, 148, 65 et 126
— Les bénédictions à prononcer avant la consommation des fruits et des extraits du Zohar sur chacun de ces fruits.

Pendant la cérémonie, on boit quatre verres de vin, (comme lors du « sédèr de Péssa’h »). Ces verres, constituent une palette de nuances du blanc au rouge, en rapport avec le changement de couleur de la nature à chaque saison. 
Parmi les différents fruits consommés traditionnellement à Tou Bichevate, deux d’entre eux occupent la place d'honneur: 
Le caroubier qui poussait en abondance dans l'ancien «Érets Israël ». 
L'amandier qui est le premier à fleurir en Israël après l'hiver. Vers le milieu du mois de Chevate, il est en pleine floraison, inaugurant ainsi le printemps. 

Dans la Tora les fruits sont associés à la terre d'Israël selon le verset : 
«Un pays qui produit le blé, l'orge, le raisin, la figue et la grenade, un pays d'olive oléagineuse et de miel» . (Deutéronome VIII, 8) 

L'ordre de préséance pour consommer ces fruits dépend de leur place dans le verset. 
1. Le blé (sous forme de gâteau).
2. L’orge (sous forme de gâteau).
3. L’olive.
4. La datte (c’est le miel dont parle le verset).
5. Le raisin.
6. La figue.
7. La grenade. 



2. Les Bénédictions
Avant la consommation des fruits on récite les bénédictions d’usage: 

Avant de consommer 
le blé et l’orge , sous forme de gâteau : 
« Baroukh ata adonaï élohénou mélekh a’olam boré miné mézonote ». 
« Loué sois-Tu Éternel, notre Dieu Roi de l’univers qui crée toutes sortes d'aliments. » 

Avant de consommer du vin 
«Baroukh ata Adonaï, élohénou mélèkh ha’olam, boré péri haguéfène ». 
« Loué sois-Tu Éternel, notre Dieu Roi de l'univers qui crée le fruit de la vigne » 

Avant de consommer une olive (ou tout fruit d’un arbre) : 
« Baroukh ata adonaï élohénou mélekh a’olam boré péri ha’èts ». 
« Loué sois-Tu Éternel, notre Dieu Roi de l'univers qui crée le fruit de l'arbre ». 

Avant de consommer un fruit de la terre , comme les fraises ou les bananes ou le melon:
«Baroukh ata adonaï élohénou mélekh ha’olam boré péri haadama». 
« Loué sois-Tu Éternel, notre Dieu Roi de l'univers qui crée le fruit de la terre». 

Après avoir consommé le premier fruit d’une des catégories ci-dessus, il n’est plus nécessaire de répéter la bénédiction pour les autres fruits. 

Si on déguste un fruit nouveau de la récolte de l’année, on dira la bénédiction « chéhé'h'éyanou » 
« Baroukh ata adonaï élohénou mélekh ha’olam chéhé’héyanou vékiyémanou véhigui’anou lazémane hazé » «Loué sois-Tu Éternel, notre Dieu Roi de l'univers qui nous a fait vivre et atteindre cette époque-ci ». 

Par contre, avant la consommation du cédrat, on ne dira pas « chéhéh'éyanou », car cette prière a déjà été dite à Soukot, au moment de la bénédiction du Loulav. 

Les Hassidim font une prière particulière sur le Cédratier afin que D. leur accorde un Étrog parfait pour la fête de Soukot. L'Étrog est, en général, conservé sous forme de confiture pour être dégusté au Séder de Tou Bichevate. 

Le blé 
On commence la dégustation avec un gâteau à base de blé ou d'orge.
On commencera en effet par le blé, du fait que c'est la première des espèces qui chante l'éloge de la terre d'Israël. Le blé, cité 30 fois dans la Bible, est l'aliment de base de l'homme.
L’orge 
L’orge mûrit très tôt. Avant Péssa’h et bien avant le blé. La Tora nous ordonne d’apporter, le 16 Nissane (soit le deuxième jour de Péssa’h) une offrande à base d’orge. Cette offrande déclenchait le compte du ’Omèr(49 jours jusqu’à Chavouote) et permettait la consommation de la nouvelle récolte.
L’olive 
L'olivier qui peut être millénaire, symbolise l'ancienneté, et ses feuilles persistantes l'opiniâtreté. De la partie charnue de son fruit, on tire l'huile d'olive, symbole de lumière ou de consécration. Le fruit vert, confit dans la saumure et consommé comme olive de table, nous enseigne que l'amer s'adoucit par le travail et le temps. Elle est citée 38 fois dans la Bible.
La datte 
Symbole de la douceur. Quand la Tora fait référence au miel, il s'agit du sucre de la datte (Bérakhote 41b). Le Juste (Tsadik) lui est comparé: « Le Juste fleurit comme le palmier » (Psaumes 92, 13).
Le raisin 
Porteur de mémoire, de symbolique et de tradition. Noa’h (Noé) fut le premier homme à planter de la vigne (Béréchite 9, 20). Le peuple d’Israël est comparé à la vigne: « Israël est une vigne dépouillée » (Ochéa' 10,1).
La première coupe, remplie de vin blanc 
C'est, en effet, la couleur blanche des lys et des scilles qui domine dans la nature, depuis le mois d'Elloul jusqu'au mois de Chevate, caractérisé par les amandiers en fleurs. Cette coupe est servie avec des gâteaux, des olives et des dattes.
Grenade 
Elle fut ramenée par les explorateurs comme preuve de la fécondité de la terre d’Israël (Bamidbar 13,23) .
Des ornements en forme de grenade d’azur et de pourpre embellissaient le bas de l’habit du Kohèn Gadol (Chémote 28, 33-34).
La figue 
Ses feuilles ont servi à recouvrir la nudité d'Adam et Ève après la faute. 
Elle symbolise la quiétude de l’homme dans les temps futurs: « Et chacun demeurera sous sa vigne et sous son figuier, sans que personne ne vienne l’inquiéter ».
L’Étrog 
Fruit de l’arbre de splendeur (Péri ‘Éts Hadar) Vaïkra 23,40. 
Il compose avec le Hadasse, la ‘Arava, et le Loulav le bouquet que l’on doit agiter pendant la fête de Soukkote. 
Il symbolise la perfection et représente le juif idéal, connaissant la Tora et pratiquant les Mitsvote. 
La pomme 
Elle est citée à trois reprise dans le Cantique des Cantiques (Chir Hachirim). La Guémara (Traité de Chabbate 88,a) et le Midrach Rabba (Chir Hachirim b, 10) nous rapporte que le peuple d’Israël est comparé à une pomme. Trempée dans du miel, elle est aussi la vedette du sédèr de Péssa’h.
La seconde coupe, remplie de vin blanc avec quelques gouttes de vin rouge. 
C'est à cette période que le rose lilas apparaît dans la nature avec les cyclamens. On mange, des figues, des grenades, et des pommes, et on cite des versets de la Bible où ces fruits sont mentionnés.
La Noix 
Rappelant la boîte crânienne, la coque de la noix protège un fruit ressemblant au cerveau (cerneau). La noix « Egoz » a pour valeur numérique 17 qui est égale au mot : bon. Composées en 4 parties, elles font référence aux 4 lettres du nom de D. (Pardess), aux "pieds" du Trône divin (Zohar II 15 B). Il n'existe qu'une seule mention dans la Bible. "Vers le verger des noyers je suis descendue" (Cantique des Cantiques 6 : 11).
L'Amande 
Réputée pour sa promptitude à fleurir. Elle fait partie des « meilleures productions » de la terre d’Israël (avec le baume, le miel, les aromates, les lotus et les pistaches) que les frères de Yossèf lui apportèrent, sur l’ordre de leur père Ya’akov, lors de leur descente en Égypte (Béréchite 43,11) .
Le caroube 
Ce fut l’unique aliment de Rabbi Chim’one Bar Yo’haï et de son fils Rabbi Élé’azar pendant les treize ans qu’ils passèrent à étudier la Tora dans leur grotte.
La poire 
En Israël son fruit apparaît au début du printemps. Ses fleurs blanches et serrées donnent au poirier un aspect cotonneux dés qu’arrive le printemps.
La troisième coupe, remplie de vin rouge avec quelques gouttes de vin blanc. 
Le mélange de blanc et de rouge est marqué dans la nature par l'apparition des anémones, des narcisses et des tulipes. On boit cette troisième coupe accompagnée de noix, de noisettes, de marrons, de caroubes et de poires et on cite les verset bibliques où ces fruits sont mentionnés.
Les cerises 
Elles sont citées comme exemple dans le Choul’hane ‘Aroukh (Chap. 225, par. 4), à propos de la bénédiction « chehé’héyanou » que l’on doit faire sur un fruit nouveau: Si l’on à l’occasion, à deux moments différents, de consommer deux sortes de cerises (avec des goût différents), on fera la bénédiction sur chaque sorte bien qu’elles appartiennent à la même famille de fruits.
La quatrième, remplie de vin rouge. 
C'est la couleur des coquelicots, des glaïeuls des renoncules, et des pavots qui règnent dans la nature à cette époque de l'année. On mange des coings, des pommes et des pistaches et on lit une partie du traité Zéra’ime du Talmud.
Entre chaque coupe, on fait l'éloge des arbres et on clôture la soirée par une prière spéciale où on demande à la nature d'être toujours aussi généreuse. 

Les différentes couleurs du vin symbolisent les combats des forces naturelles, le combat entre l'hiver et le printemps. Le vin blanc symbolise l'hiver : pâle, neigeux, sommeillant. Le vin rouge symbolise le printemps et la joie du réveil de la nature.

Ces deux couleurs sont en général rattachées à la miséricorde et à la rigueur, les deux modalités fondamentales par lesquelles le Créateur dirige le monde. 
Le monde a été créé et nous a été donné par un acte de bonté . C'est la manifestation de la miséricorde divine « Midate Hara’hamim ». Mais ce monde est dirigé par des lois naturelles et morales que l'homme doit satisfaire pour mériter son existence. C'est la manifestation de la " rigueur ", « Midate Hadine ». 

Le blanc symbolise la miséricorde . Le rouge symbolise la rigueur.
Les traditions sont nombreuses, à travers le monde, quant à l’organisation du sédèr de Tou Bichevate. Les habitudes varient en particulier, par rapport au nombre de fruits présentés. 

Certains consomment :
• 7 fruits : de préférence les 7 fruits d’Israël ; 
• 15 fruits : car la fête est le 15 Chevate. C’est également la valeur numérique du nom de D. Cela fait aussi allusion au nombre des cantiques des degrés (Chir Hama’alote). 
• 30 fruits : car le mois de Chevate dure 30 jours 
• Le plus de fruits possible! 

De façon générale, on essaiera d'en manger le maximum car l'on devra (après 120 ans) rendre des comptes devant le tribunal Céleste pour les fruits que D. a mis à notre disposition dans ce monde et que l'on n'aura pas honoré. 
Il est indispensable vérifier, avant sa consommation, tout fruit qui pourrait être véreux. 

 

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 08:38

 

 

L'essence du 15 Av
Conclusion du traité Taanit

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La conclusion du traité Taanit

A la fin du traité Taanit1, il est enseigné :

« Il n’y eut jamais en Israël de jour de fête tel que le 15 Av. » Et le Talmud2 d’apporter plusieurs raisons à l’élévation particulière de ce jour et de conclure3 : « À partir de là [du 15 Av], celui qui ajoutera, ajoutera, et celui qui n’ajoutera pas... », ce que Rachi4 explique de la manière suivante : « À partir du 15 Av, celui qui ajoutera les nuits aux journées en les consacrant [aussi] à l’étude de la Torah, méritera la longévité ». Le RaChBam5apporte la précision suivante : « Du fait que la durée des nuits s’allonge [à partir du 15 Av] et que celle des journées diminue, il faut aussi consacrer la nuit à s’investir dans l’étude [de la Torah]. »

Il convient d’analyser en profondeur quel est le principe qui sous-tend cette intensification de l’étude de la Torah qui s’impose à partir du 15 Av. En effet, la loi juive considère que, dans le contexte du devoir d’étudier la Torah, il existe deux grandes catégories d’individus.

D’une part, il y a ceux qui ont pour vocation de se consacrer intégralement à l’étude. Pour ces derniers, la loi juive stipule qu’il est de leur devoir de « s’investir jour et nuit, au sens propre, dans l’étude de la Torah, comme il est dit6 ‘tu en parleras quand tu résideras dans ta maison et quand tu marcheras en chemin’, et il est dit7 ‘ce livre de la Torah ne quittera pas ta bouche et tu l’étudieras jour et nuit’ »8. Pour une telle personne, le fait d’intensifier l’étude de la Torah la nuit à partir du 15 Av n’ajoute rien de particulier à sa manière de réaliser ce commandement puisqu’elle s’y doit s’y consacrer en permanence.

La deuxième catégorie est constituée de ceux qui mènent une vie professionnelle et s’acquittent du devoir de l’étude en y consacrant des temps le jour et la nuit selon leur capacité9, au point que certains ne peuvent le faire qu’en étudiant « un chapitre le matin et un chapitre le soir »10. Pour ces derniers, le principe de l’intensification de l’étude à partir du 15 Av pourrait se comprendre comme une manière d’aller au-delà de son strict devoir. Mais dans ce cas, la même règle aurait du être énoncée pour la période de l’année où les journées s’allongent et les nuits deviennent plus courtes11. Pourquoi donc insister uniquement sur le redoublement des efforts consacrés à l’étude la nuit ? Au contraire, le fait de consacrer plus de temps à l’étude dans la journée, à un moment où il convient, même d’après la Torah, de s’investir dans sa vie professionnelle, devrait faire l’objet d’une louange encore plus grande12. Enfin, ce passage du traité Taanit ne semble pas s’adresser à une seule catégorie de personne. Il énonce plutôt un principe général qui concerne chacun. Il reste donc à expliquer le sens de ce principe.

L’étude de la Torah la nuit

Le RaMA, dans son commentaire du code de la loi juive13, cite le passage suivant extrait du Michné Torah de Maïmonide14 : « Celui qui désire mériter la couronne de la Torah devra prendre garde à chacune de ses nuits de manière à n’en pas perdre une seule dans le sommeil, le manger, le boire, la discussion, ou tout ce qui y ressemble. Plutôt, [il devra s’y consacrer] aux paroles de sagesse […] car un homme n’acquiert la majeure partie de sa sagesse que la nuit... et un homme doit commencer à étudier la nuit à partir du 15 Av. » Ces propos sont d’ailleurs repris dans les mêmes termes par le Baal Hatanya dans ses « Lois de l’étude de la Torah »15.

D’après ce passage, il semblerait que l’intensification de l’étude la nuit à partir du 15 Av n’est pas liée au devoir de l’étude lui-même16. Il s’explique par le fait que la nuit constitue un moment propice pour l’étude qui prend alors une dimension particulière. Et c’est la raison pour laquelle une telle étude apporte un mérite particulier, celui de la longévité. Pourtant, cette manière de comprendre pose un autre problème : comment expliquer la deuxième partie du principe énoncé par le Talmud, à savoir que celui qui ne consacre pas ses nuits à l’étude « se verra enterré par sa mère », c’est-à-dire, comme Rachi17 l’explique, qu’il « décèdera avant son temps » ? Comment comprendre que le manquement à cette étude, qui prive certes son auteur de l’élévation particulière du moment, lui vaille une telle punition ?

La couronne de la Torah

Pour répondre à cette question, il faut s’arrêter sur la précision des termes employés par Maïmonide dans le passage du Michné Torah cité plus haut. En effet, Maïmonide y énonce deux conditions nécessaires pour mériter « la couronne de la Torah »18.

D’une part, Maïmonide enseigne que « celui dont le cœur aspire à réaliser ce commandement [de l’étude de la Torah] comme il se doit et [aspire] à être couronné d’une couronne de Torah ne détournera pas son esprit à autre chose et ne croira pas qu’il pourra acquérir la Torah en même temps que la richesse et l’honneur. Ainsi est le chemin de la Torah : du pain [trempé] dans du sel tu mangeras, et de l’eau de la cruche tu boiras, sur le sol tu dormiras, et tu vivras une vie de souffrance tout en te consacrant à la Torah19. »

D’autre part, Maïmonide explique : « bien qu’il soit un commandement d’étudier le jour et la nuit, un homme ne peut acquérir la majeure partie de sa sagesse que la nuit. C’est pourquoi celui qui souhaite mériter d’obtenir la couronne de la Torah devra prendre garde à ses nuits etc... ».

C’est cette deuxième condition qui a été reprise par le RaMA pour expliquer l’élévation particulière de l’étude la nuit. Pourtant, on peut remarquer que Maïmonide utilise deux expressions apparemment similaires mais bien distinctes. Dans la première condition, il évoque celui qui désire « être couronné d’une couronne de Torah » alors que dans la deuxième, il traite de celui qui souhaite « mériter la couronne de la Torah. »

Cette différence peut s’expliquer de la manière suivante : l’expression « couronne de la Torah » peut faire référence à deux notions. Il peut s’agir des parties de la Torah comparables à une couronne, c’est-à-dire des parties les plus élevées. Par exemple, nous trouvons que les lois concernant l’étude de la Torah, qui font partie de la Torah, sont parfois désignées20 comme « la couronne de la Torah ». Mais on peut aussi comprendre cette expression comme la manière de désigner la Torah elle-même, comme un tout, dans son rapport à celui qui l’étudie pour lequel elle constitue une couronne21.

Certes, il semble que Maïmonide utilise ici cette expression dans son deuxième sens puisqu’il analyse l’attitude de celui qui s’y consacre entièrement. Pourtant, il fait aussi allusion au sens cité plus haut en premier, à savoir à la partie de la Torah comparable à une couronne et c’est là que réside la distinction entre les deux conditions qu’il énonce.

Dans la première, où il décrit « celui dont le cœur aspire à réaliser ce commandement [de l’étude de la Torah] comme il se doit et à être couronné par une couronne de Torah », il fait référence à la deuxième manière de comprendre la « couronne de la Torah », c'est-à-dire la manière dont la Torah constitue l’essence de l’être de celui qui l’étudie et par rapport auquel elle est comparable à une couronne. C’est pourquoi Maïmonide décrit un tel individu comme celui qui souhaite « être couronné par une couronne de Torah ». Et c’est dans cette perspective que Maïmonide continue en opposant à cette attitude celui qui pense « acquérir la Torah en même temps que la richesse et l’honneur». En effet, « penser acquérir la Torah » traduit le fait qu’on la considère seulement comme une richesse que l’on possède et qui reste une entité distincte de soi, et non comme l’essence de son être.

Dans la deuxième condition, Maïmonide explique qu’ « un homme ne peut acquérir la majeure partie de sa sagesse que la nuit … c’est pourquoi celui qui souhaite mériter d’obtenir la couronne de la Torah devra prendre garde à ses nuits». Il ne décrit pas l’homme dans son rapport à la Torah toute entière mais plutôt celui qui aspire à en intégrer une dimension particulièrement élevée. C’est la raison pour laquelle il emploie l’expression « mériter d’obtenir la couronne de la Torah », qui décrit le souhait de faire sienne une dimension particulière de la Torah, sa couronne, que l’on peut opposer à « être couronné » qui décrit un état de celui qui étudie. Cette dimension particulière, comparable à une couronne, peut se définir comme l’essence même de la Torah, la partie qui dépasse la compréhension et dans laquelle l’homme reconnaît et s’attache à Celui qui a donné la Torah.

La nécessité de rechercher cette dimension est expliquée avec force détails par le Bayit ‘Hadach22 selon lequel « nous devons nous consacrer à [l’étude de] la Torah afin que notre âme se fonde dans l’essence, la spiritualité, la sainteté de la source de la Torah…et lorsque l’on se consacre à [l’étude de] la Torah avec cette intention, on constitue un char céleste et un palais pour la résidence de D.ieu ». Toujours d’après le Bayit ‘Hadach, c’est là que réside le sens fondamental de la bénédiction prononcée pour l’étude de la Torah, qui consiste, selon ses termes, à « Lui rendre grâce d’avoir donné la Torah à Son peuple Israël afin qu’il puisse s’attacher à sa sainteté [de la Torah] et à la résidence divine ».

Dans cette perspective, le principe selon lequel « un homme ne peut acquérir la majeure partie de sa sagesse que la nuit », qui fait allusion à « la sagesse » en général et semble donc se situer en dehors de la problématique de l’étude de la Torah23, prend un sens plus précis. Il est une référence à une partie bien définie de la Torah, celle dont traite Maïmonide dans les quatre premiers chapitres du Michné Torah. C’est là où il aborde la dimension ésotérique de la Torah qui traite de la structure de la création et de la grandeur du Créateur, partie de la Torah que le Talmud dénomme en hébreu « Pardess », le « verger ». De fait, Maïmonide, de manière récurrente dans son œuvre24, désigne l’ensemble de ces concepts par le terme « sagesse » du fait de leur profondeur inégalée. Et c’est seulement par l’étude des textes abordant ces idées25que l’on peut prendre conscience et ressentir la dimension spirituelle et la sainteté de la Torah qui sont l’empreinte de Celui qui l’a donnée au peuple juif, et ainsi atteindre la « couronne de la Torah ». La spécificité de la nuit au regard d’une telle étude est d’ailleurs mentionnée dans les « Manuscrits du AriZal »26 et, de fait, les décisionnaires établissent27 que la nuit doit être essentiellement consacrée à l’étude de la partie aggadique28 et des secrets de la Torah29.

L’étude de la nuit

Cette précision du sens de la « couronne de la Torah », référence à la dimension divine de la Torah dont l’homme doit prendre conscience, va nous permettre de comprendre l’importance de la nuit dans ce contexte.

En effet, dans cette perspective, la nuit n’est pas seulement un moment de calme plus propice à la concentration et à la sérénité. Elle est un temps qui, intrinsèquement30, et parce qu’il imprègne l’homme d’un sentiment d’effacement et d’humilité, lui permet d’opérer cette prise de conscience31.

C’est la raison pour laquelle Maïmonide cite par la suite le commentaire que font les sages du Talmud32 sur le verset des lamentations « Lève toi et réjouis-toi dans la nuit »33 : « la joie de la Torah ne trouve sa place que dans la nuit et toute personne qui se plonge dans l’étude est enveloppée d’un rayon de bonté. » En effet, cet enseignement met en évidence dans la nuit une dimension qui va au-delà de la simple sérénité puisqu’elle est décrite comme un « rayon de bonté » qui enveloppe l’individu, expression dont la connotation ésotérique est claire34 et qui exprime que la nuit révèle l’humilité et l’effacement indispensables pour atteindre à la dimension divine de la partie ésotérique de la Torah. C’est d’ailleurs pour cette même raison que ce moment a été choisi par nos sages pour y instituer le temps d’introspection et de bilan moral associé à la lecture du Chema avant de se coucher35. Car l’humilité est une condition préalable à l’étude de la Torah dans sa globalité, quelle que soit la partie étudiée. Maïmonide établit lui-même que la connaissance de la Torah « ne peut être trouvée chez ceux qui sont hautains … mais uniquement chez celui qui est humble »36. De même, il écrit que « les paroles de la Torah n’ont pas de pérennité chez celui qui celui qui n’y consacre pas d’effort ni chez ceux qui étudient dans le luxe mais seulement chez celui qui donne sa vie pour elle, fait en permanence violence à son corps et ne donne pas de sommeil à ses yeux ni d’assoupissement à ses paupières. » Mais lorsqu’il s’agit de la partie ésotérique de la Torah, l’humilité est nécessaire non pas comme une préparation indispensable37 mais comme un sentiment qui caractérise l’étude elle-même. Elle prend alors la dimension d’un effacement de sa personne pour laisser apparaître la sainteté de la Torah.

L’enjeu d’une étude

De cette manière, nous allons aussi comprendre la raison pour laquelle le Talmud insiste autant sur l’importance capitale de ce renouvellement de l’étude à partir du 15 Av, au point que celui qui s’y applique , « méritera la longévité », mais que celui qui y manque « écourtera ses jours ».

En effet, ce renouvellement ne se caractérise pas tant par le volume que par l’élévation d’âme qui imprègne l’étude. Il faut donc comprendre que le Talmud, par l’expression « ajoutera de la vie à sa vie », fait ici allusion à cette vitalité spirituelle dont s’imprègne celui qui donne à son étude cette dimension d’élévation spirituelle que nous avons décrite plus haut.

Cette idée se retrouve d’ailleurs dans le commentaire de Rabban Gamliel sur ce passage et selon lequel celui qui intensifie son étude dans le sens défini par le Talmud « augmentera les jours du monde futur [qu’il aura mérité] ». Car il faut comprendre ici, non pas seulement que cette personne aura droit au monde futur mais que sa vie dans ce monde aura l’élévation du monde futur, à l’image de la promesse faite par le Talmud et selon laquelle « Tu connaîtras ton monde [futur] dans ta vie [dans ce monde] »38.

A contrario, celui qui ne s’engage pas dans l’effort demandé montre qu’il n’a pas l’aspiration à atteindre la « couronne de la Torah », c'est-à-dire de ressentir l’empreinte du Créateur dans la Torah, et que son étude a pour unique objectif d’acquérir la sagesse que renferme cette dernière. Il manque donc à son étude le but essentiel qui doit la motiver et perd de ce fait cette vitalité spirituelle. C’est dans ce sens qu’il « perdra la vie ».

Ce défaut d’aspiration spirituelle est comparable à celui décrit par le Bayit ‘Hadache à propos de la génération qui vécut la destruction du Temple. En effet, à leur propos, nos sages enseignent39 : « Pour quelle raison la terre [d’Israël] fut détruite40  ? Du fait que l’on ne faisait plus la bénédiction préalable à l’étude de la Torah. » Le Bayit ‘Hadache demande : « Pourquoi D.ieu les punit-Il si sévèrement pour une telle faute qui ne semble pas des plus graves ? Et de répondre que manquer à la récitation de la bénédiction qui précède l’étude de la Torah signifie en fait qu’ « il leur manquait le principe de départ de la progression dans la spiritualité de la Torah, de niveau en niveau, qui a pour objectif que l’âme s’attache avec l’essence et la sainteté de la Torah.

Ils ne l’étudiaient que pour connaître les lois liées au commerce, ou bien pour l’orgueil qu’ils pouvaient retirer en faisant montre de leur connaissance et n’avaient pas pour aspiration de s’unir et de s’attacher avec la sainteté et la spiritualité de la Torah afin de faire descendre la présence divine sur Terre.

Ils furent donc punis par le fait que la présence divine se retira d’ici-bas et, en conséquence, la terre fut détruite telle un désert où personne ne passe. »

La symbolique de la lune

Cette manière de comprendre le renouvellement de l’intensité de l’étude qui est demandé dès lors que les nuits s’allongent va aussi nous permettre de mettre en évidence le lien qui relie ce renouvellement avec la date à laquelle il doit commencer. Car si cette date est tout simplement celle à laquelle les nuits commencent à s’allonger, nous allons voir que le jour même du 15 Av présente un lien intrinsèque avec cette dimension particulière de l’étude qui doit se révéler alors41. Nous allons aussi faire le lien avec l’explication du Ari Zal42, selon lequel la grandeur du jour du 15 Av est à mettre en rapport avec le fait que la lune atteint alors sa plénitude.

Selon la tradition, la lune symbolise le peuple juif43. En effet, de même que la lune est appelée à retrouver avec les temps messianiques une luminosité qu’elle a perdue au début de la création, le peuple juif est appelé a retrouver alors sa grandeur perdue du fait de l’exil44.

Dans cette symbolique, la plénitude de la lune qui apparaît après sa disparition au début du mois lunaire représente la grandeur que le peuple juif retrouve après une chute, l’élévation retrouvée étant d’autant plus forte que la chute a été vertigineuse. En particulier, la pleine lune du 15 Av représente le summum d’une telle élévation car elle fait suite à la chute que rappelle la date du 9 Av où le Temple fut détruit et où commença l’exil. Et dans la mesure où cette chute est la plus dure que connut le peuple juif, l’élévation qui suit, symbolisée par le 15 Av, est la plus intense et trouvera son apogée avec la délivrance future qui mettra fin à cet exil. Nous allons donc voir que le redoublement d’intensité de l’étude qui doit commencer le 15 Av et la grandeur intrinsèque de ce jour, symbolisée par la pleine lune, sont intimement liés.

Le peuple juif et la lune

Pour mettre en évidence ce lien, il faut d’abord approfondir la symbolique de la lune.

En effet, la lune connaît un cycle régulier, sur lequel est fondé le calendrier du peuple juif dans lequel un mois correspond à une révolution lunaire autour de la Terre. Plus précisément, le mois juif commence au moment où la lune n’est plus visible sur la Terre. Puis, durant les quinze premiers jours du mois, la lune devient de plus en plus apparente jusqu’au quinzième jour où elle est pleine. Enfin, pendant les quinze derniers jours du mois, sa partie visible diminue jusqu’au début du mois suivant où elle disparaît à nouveau.

Or, les symboliques décrites par nos Sages sont plus que de simples allégories. Elles possèdent toujours un lien précis en tout point avec l’idée qu’elles représentent. Dans cette perspective, la symbolique de la lune présente une difficulté.

En effet, la progression de la lune durant les quinze premiers jours représente clairement celle qui doit caractériser le peuple juif. Mais comment comprendre la signification de la diminution de cette dernière qui semble symboliser une chute et qui intervient après la plénitude du quinzième jour du mois ? En effet, il est un principe bien connu que, pour ce qui est du service de D.ieu, « on doit progresser dans la sainteté et non régresser »45 !

L’explication de ce point se trouve dans le passage du Talmud46fondateur de cette symbolique. En effet, d’après nos Sages, la lune avait, au début de la création, la même intensité que celle du Soleil mais prétendit qu’il n’y avait pas de place pour les deux astres. D.ieu demanda alors à la lune : « Diminue-toi [ton intensité] ». D’après le Talmud, c’est là que réside le lien avec le peuple juif qui, lui aussi, sait faire preuve d’effacement et d’humilité et « se diminuer [son importance] »47.

Le trait fondamental qui relie le peuple juif et la lune réside donc dans l’humilité qu’ils ont en commun. Et c’est ce qui permet d’expliquer complètement la symbolique du cycle lunaire. Car, lorsque le service de D.ieu d’un individu se caractérise par une progression, jusqu’à atteindre un certain degré de perfection symbolisée par la pleine lune, cette perfection caractérisant tant dans son rapport à D.ieu que ce qu’il apporte à son prochain48, il encourt le risque d’en retirer un sentiment plus ou moins imperceptible de suffisance.

Et c’est là qu’intervient la signification de la décroissance lunaire. Car, pour ce qui est du service de D.ieu en tant que tel, il doit certes toujours s’intensifier et se renouveler. Par contre, pour ce qui est de l’individu qui sert D.ieu et qui atteint un sommet, celui-ci doit alors faire un effort d’humilité et d’effacement symbolisé par la décroissance de la lune. De cette manière, non seulement il ne laisse pas la place à la suffisance, mais sa progression prend elle aussi une autre dimension car le dévoilement que l’on peut obtenir dans l’effacement dépasse infiniment celui qui peut être atteint avant que ne soit fait cet effort.

Et c’est sur ces deux temps fondamentaux, un effort renouvelé et un effacement de soi, que s’articule le service de D.ieu, ces deux principes fondamentaux se retrouvant dans les deux grandes phases du cycle lunaire.49

De cette manière, nous pouvons aussi comprendre le lien qui existe entre le renouvellement d’intensité de l’étude qui commence le 15 Av et la dimension intrinsèque de ce jour. En effet, nous avons vu que l’élévation nouvelle que prend alors l’étude réside dans l’effort visant à prendre conscience de la dimension divine de la Torah, la nuit étant le moment propice pour un tel effort car elle permet de révéler plus facilement l’effacement de l’individu. Cet effacement est bien celui qui est demandé et symbolisé par la décroissance de la lune qui commence le 15 Av.

Nous pouvons voir aussi dans cet effacement la caractéristique du mois d’Eloul, qui suit immédiatement et tire sa sanctification de la fin du mois d’Av. Car alors, comme l’explique le Baal Hatanya50, D.ieu est comparable à un roi qui rend visite à ses sujets qui habitent dans les champs de manière à ce qu’ils le consacrent comme leur roi. L’effacement qui caractérise la deuxième partie du mois d’Av et qui imprègne dès lors l’étude de la Torah peut donc aussi être vu comme la préparation préalable à la proclamation de D.ieu comme roi de l’univers, cet acte de soumission représentant, d’après nos Sages, l’acte d’effacement le plus absolu qui puisse exister.

Le roi, qui symbolise D.ieu dans Sa dimension de maître de l’univers, reçoit chacun de ses sujets « avec un visage rayonnant, présente un visage souriant à chacun », et réalise chacun de leurs souhaits.

De la même manière, à Roch Hachana, qui est l’aboutissement du mois d’Eloul, D.ieu accorde à chacun la réalisation de ses souhaits pour le bien, la bénédiction et la vie spirituelle définitive avec la délivrance finale.

Extrait de Likouté Si’hot vol.34, p. 41-50


 
NOTES
1. Taanit 26b.
2. Taanit 30b.
3. Taanit 31a. Le même passage se retrouve au traité Baba Batra 121b.
4. Commentaire de Rachi sur Taanit, ibid. À ce propos, il est une controverse bien connue quant à savoir si Rachi est bien l’auteur du commentaire sur Taanit qu’on lui attribue (voir à ce propos le Chem Haguédolim du ‘Hida et le commentaire du  MaHaRaTs ‘Hayot sur la conclusion du traité Taanit.)
5. Commentaire sur Baba Batra, ibid. On retrouve la même idée dans le commentaire duNimouké Yosseph sur le même passage.
6. Deutéronome 6,7.
7. Josué 1,8. Voir à ce propos Ména’hot 99b, Lois sur l’étude de la Torah du Baal Hatanya 3:5 et Kountrass A’harone sur le passage. Le RaN, dans son commentaire sur Nédarim 8a, établit à partir d’un verset du Deutéronome que « chacun a en permanence, jour et nuit, le devoir d’étudier selon sa capacité ». En particulier, d’après le commentaire duTouré Avène sur le traité ‘Haguiga (7a), « l’étude de la Torah est un commandement qui n’a pas de mesure minimale (à partir de laquelle on est acquitté de son devoir.)
8. Code de la loi juive du Baal Hatanya, Lois sur l’étude de la Torah 3:5 et 7:1. Voir aussi dans ce même ouvrage, Ora’h ‘Haïm, début du chapitre 156.
9. Cf. Maïmonide, Lois sur l’étude de la Torah 1:8, Code de la loi juive, Yoré Déa, début du chapitre 246, Code de la loi juive du Baal HaTanya, Lois sur l’étude de la Torah chap. 4 etOra’h ‘Haïm chap. 156.
10. Voir Talmud, traité Ména’hot ibid., Code la loi juive du Baal Hatanya ibid.
11. Voir à ce propos le commentaire du RaChBaM référencé à la note 5. On peut à ce propos citer le commentaire du MaHaRCha sur le passage de Baba Batra, et selon lequel « il est évident que l’essentiel du devoir de l’étude se situe dans la journée... et cela [le fait que nous intensifions l’étude à partir du 15 Av où les nuits s’allongent] vient seulement du fait qu’il faut combler le manque qui résulte du fait que les journées se raccourcissent. » Ce commentaire semble être en opposition avec l’opinion de Maïmonide qui sera analysée dans la suite du texte et selon lequel le devoir d’étudier la Torah est identique le jour comme la nuit, cette dernière représentant même un moment propice pour l’étude au point qu’un homme n’acquiert la majeure partie de sa sagesse que la nuit.
12. On pourrait avancer que manquer à l’étude de la Torah la nuit mérite une sanction car on y dispose de toute la sérénité d’esprit nécessaire, ce qui n’est pas le cas dans la journée où on est préoccupé par ses affaires. Mais l’argument paraît difficilement acceptable.
13. Yoré Déa 256:23.
14. Lois sur l’étude de la Torah 3:13.
15. Lois sur l’étude de la Torah 4:5.
16. C’est d’ailleurs le sens des propos par lesquels Maïmonide introduit le passage repris par le RaMa. Maïmonide commence en affirmant : « bien qu’il soit un commandement d’étudier le jour comme la nuit », laissant clairement entendre que le caractère propice de la nuit dépasse le strict cadre du devoir de l’étude de la Torah.
17. Commentaire de Rachi sur le passage de Taanit, ibid. Voir aussi à ce propos les commentaires du RaChBaM et du Nimouké Yosseph sur ce terme. Quant à l’expression similaire que l’on retrouve dans les maximes des pères (1:13), le Barténora explique qu’elle signifie que celui qui n’intensifie pas son étude « oubliera ce qu’il a appris. » avant de mentionner que « selon certains, cela signifie qu’il décèdera avant son terme. »
18. En fait, ces deux conditions sont suivies par d’autres, telle la nécessité de chasser l’orgueil (§. 8 et 9), ou de ne pas rechercher les plaisirs de ce monde (§ 9), ou de ne pas relâcher ses efforts un seul instant (§12). Mais les conditions mentionnées après les deux premières ne sont pas uniquement liées à l’acquisition de la couronne de la Torah. Elles sont aussi présentées comme nécessaires pour assurer la pérennité de la connaissance acquise. D’autre part, il faut remarquer que Maïmonide mentionne à nouveau la « couronne de la Torah » au paragraphe 7 du même chapitre, mais pour y exclure l’attitude qui empêcherait définitivement son auteur de l’acquérir. En effet, il y enseigne qu’il ne faut pas penser « acquérir d’abord les biens matériels pour ensuite étudier [la Torah] », sans quoi « on ne pourra jamais mériter la couronne de la Torah. »
19. Ce principe est tiré des maximes des pères 6:4.
20. Cf. Méguila 28b. Voir à ce propos le Iguérot Kodech du Baal HaTanya chap. 29, etLikouté Si’hot, vol. 28, p. 108, note 45.
21. Voir à ce propos Likouté Si’hot, vol. 27, p. 243 et suivantes.
22. Commentaire sur le Tour, Ora’h ‘Haïm, 47:5. Voir aussi l’introduction du MaHaRaL à son œuvre « Tiféret Israël ».
23. On pourra remarquer que le Baal Hatanya, dans l’énoncé qu’il fait de cette loi dans ses « Lois sur l’étude de la Torah », a omis l’expression « les paroles de sagesse ».
24. Dans son introduction à son commentaire sur la Michna, Maïmonide définit la « sagesse » comme la capacité de l’homme à « concevoir dans son âme l’unité de D.ieu ». De même, à la conclusion de son Michné Torah, dans sa description des temps messianiques, il explique que les sages d’Israël n’ont aspiré à la réalisation de la délivrance que pour « être entièrement consacrés à la Torah et à la sagesse ». Puis, il continue en expliquant qu’en ce temps, « les enfants d’Israël seront de grands sages et auront la connaissance des secrets et auront la perception de leur Créateur », montrant bien que le terme « sagesse » désigne cette connaissance des secrets de la création que Maïmonide décrit au début du Michné Torah et qu’il désigne comme « Maassé Merkava » et « Maassé Béréchit ». (voir à propos de ces quatre premiers chapitres duMichné Torah, le Likouté Si’hot, vol. 26, p. 119 et suivantes.). Voir aussi l’exposé similaire que fait le Maïmonide de cette aspiration aux temps messianiques dans la conclusion de ses « Lois sur le repentir.
25. Voir les lois sur l’étude de la Torah du Baal Hatanya où celui-ci cite l’enseignement suivant tiré du Midrach (Sifri sur la section Ekev 11,22, repris par Na’hmanide dans son commentaire sur le livre des commandements de Maïmonide) : « si tu souhaites connaître Celui qui a créé le monde par la parole, étudie les textes homilétiques ; par cela, tu connais D.ieu et t’attaches à Ses chemins car la majorité des secrets de la Torah, qui représentent la sagesse de l’ésotérisme et la connaissance de D.ieu, est cachée dans les récits homilétiques.
26. On peut citer à ce propos le passage suivant du Zohar (III, 39b) : « il m’enseigna toute la journée trois paroles de Torah et pendant la nuit trois paroles de sagesse des récits homilétiques. On peut aussi citer cet enseignement tiré du Or Tsadikim selon lequel « il est souhaitable que l’on étudie quelque chose qui efface les fautes de l’homme et où est cachée la majorité des secrets de la Torah, à savoir la partie homilétique [de la Torah]. »
27. Cf. Baer Heitev sur le Code de la loi juive, Ora’h ‘Haïm, 1:106, Michna Broura sur le même passage.
28. Il est à remarquer que dans plusieurs commentaires, la nuit est mentionnée comme un moment propice pour l’étude de la Michna. Par exemple, la traduction araméenne du rouleau des Lamentations interprète l’expression « Lève toi, réjouis toi dans la nuit » comme une allusion à « ceux qui étudie la Michna la nuit. »
29. On peut faire remarquer à ce propos que le Rabbi Rachab, dans son opuscule « Ets ‘Haïm », au chapitre 25 où il traite des moments à consacrer à l’étude de l’ésotérisme hassidique, enseigne que le matin est un moment propice à cette étude, alors que la nuit, il est nécessaire de s’y consacrer. Peut-être cet enseignement doit-il être compris dans un contexte spécifique.
30. Le Tour Ora’h ’Haïm fait référence à cette dimension intrinsèque, qui s’ajoute au calme que l’on peut retrouver dans la nuit, en utilisant deux adjectifs pour qualifier ce moment comme un moment calme et propice à l’étude.
31. De fait, il est fait mention dans le Zohar, à de nombreuses reprises, de la mi-nuit (en hébreu ‘hatsot) comme un moment propice à l’étude. Cela n’exclut pas le reste de la nuit qui est mentionnée aussi dans de nombreux commentaires comme un moment propice. La mi-nuit doit être vue comme l’apogée de ce temps d’élévation particulière. Par ailleurs, le Sidour du RaChaR conseille de consacrer un moment à l’étude de la partie homilétique de la Torah la nuit, après le dîner.
32. Traité Avoda Zara, 3b.
33. Cf. Lamentations, 2,19.
34. De fait, on peut citer la fin de ce verset qui va dans le même sens : « Déverse ton cœur comme de l’eau devant D.ieu ». D’après le Code de la loi juive du Baal Hatanya, ce verset fait référence à celui qui a atteint le degré spirituel de « serviteur de D.ieu » du fait du lien sémantique que ce verset partage avec le verset des psaumes (134,1) « …bénissez D.ieu, …vous, tous  les serviteurs de D.ieu qui vous tenez debout, la nuit, dans la maison de D.ieu. » Ce degré spirituel se caractérise par un effacement absolu de sa personne devant D.ieu.
35. Cf. les « manuscrits du Ari Zal ». Voir aussi la note explicative apportée par le Baal Hatanya dans le rituel de prière qu’il compila  au passage précédant le « Tikoune ‘Hatsot » (p. 151a) ainsi que le passage similaire dans le rituel de prière « Tora Or » (p. 99a).
36. Michné Torah, Lois sur l’étude de la Torah 13:8-9 et 13:12.
37. Ce degré d’humilité, intervenant comme une préparation à l’étude, est celui auquel il est fait référence à la conclusion de la prière de la Amida où nous demandons à D.ieu « que mon âme soit telle la poussière [de manière à ce que Tu] ouvres mon cœur à [l’étude de] Ta Torah ! »
38. Cf. Talmud, traité Bérakhot, ibid. Voir aussi Baba Batra 16b où il est dit que, dans certains cas d’élévation particulière, D.ieu « leur a fait goûter dans ce monde un avant-goût du monde futur. »
39. Traité Nédarim 81a, Baba Métsia 85b.
40. Expression reprise de Jérémie 9,11.
41. De fait, le ‘Hida, dans son ouvrage « Avodate Hakodech », mentionne que « le 15 Av, il faudra augmenter quelque peu la joie car il y a [alors] une élévation de la présence divine, comme cela est écrit dans le Zohar, II, 135a, et on prendra garde à intensifier [l’étude de] la Torah la nuit, comme nos Sages l’ont enseigné ». Cette manière d’introduire le principe de nos Sages que nous avons analysé montre bien que le jour du 15 Av en lui-même est caractérisé par une élévation spirituelle (« élévation de la présence divine ») intrinsèque.
42. Cf. Péri Ets ‘Haïm, portique de Chavouote.
43. Cf. Talmud, traité Souca 29a, ‘Houline 60b, Midrach Béréchit Rabba 6:3, Or HaTorah (du Baal Hatanya) sur la section Béréchit 4b. Ce thème est analysé par de nombreux commentateurs.
44. Cf. Talmud, traité Sanhédrin 42a (voir le commentaire de Rachi sur ce passage), Michné Torah, Lois sur les bénédictions, 10:16, ainsi que le texte du rituel de la bénédiction sur la lune.
45. Concernant la symbolique de la pleine lune du 15 Av, on pourra consulter Or HaTorah, vol. 2, p. 1096, le discours hassidique intitulé « Consolez » de l’année 5670-1910 ainsi que dans de nombreux commentaires.
46. Cf. Talmud, traité Bérakhot 28a où ce concept est défini. Voir aussi le Zohar III 162b. Voir aussi Likouté Si’hot, vol. 18, p. 454 (notes).
47. Traité ‘Houline, 60b.
48. Cf. Talmud, traité ‘Houline, 89a et le commentaire du MaHaRCha sur la page 60b du même traité.
49. De fait, la lune a été créée pour transmettre de la lumière à la Terre (cf. Genèse 1,14 et 1,17). De même, chaque Juif est sensé progresser tant dans la spiritualité qu’il atteint lui-même que dans celle qu’il transmet aux autres.
50. Likouté Torah sur la section Rééh, p. 32b.

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Adapté des enseignements du Rabbi de Loubavitch
Extrait du magazine Sources 'Hassidiques
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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 08:28

 

 

Le 15 Av
Amour et renaissance

Le 15 Av est indubitablement le jour le plus mystérieux du calendrier juif. La consultation du Choul’hane Aroukh (le « Code de loi juive ») n’indique aucune observance ou coutume liée à ce jour autre que l’omission des Ta’hanoune(confession des fautes) et autres passages similaires dans les prières de ce jour – comme c’est le cas lors de toutes les festivités – et que, à partir du 15 Av, il convient d’intensifier son étude de la Torah puisque c’est la période où les nuits commencent à s’allonger et « la nuit fut créée pour l’étude ». Et le Talmud nous dit qu’il y a bien longtemps, « les filles de Jérusalem s’en allaient danser dans les vignobles » le 15 Av et « tout celui qui n’avait pas de femme allait là-bas » pour y trouver une fiancée.

 Et tel est le jour que le Talmud considère comme la plus grande fête de l’année, suivie de près par Yom Kippour !

En fait, il est naturel que le 15 Av soit un mystère. Marquant la « pleine Lune » du tragique mois de Av, il est la fête de la Rédemption future et, de ce fait, un jour dont l’essence est par définition hors de notre portée, à nous qui sommes en exil.

Pourquoi célébrons-nous le 15 Av ?

 

 

Rabbi Chimone ben Gamliel a dit : Il n’y eut pas de plus grandes fêtes pour Israël que le 15 Av et Yom Kippour.(Talmud Taanit 26b)

Le Talmud énumère ensuite plusieurs joyeux événements qui eurent lieu le 15ème jour du mois de Av :

1) La mort de la génération de l’Exode prit fin. Plusieurs mois après la libération du peuple d’Israël de l’esclavage égyptien, l’incident des « explorateurs » démontra qu’il n’était pas prêt à conquérir la terre de Canaan et à la développer en « Terre Sainte ». D.ieu décréta que la génération tout entière mourrait peu à peu dans le désert, et que leurs enfants entreraient dans la terre à leur place (comme relaté .dans Nombres 13 et 14). Après quarante ans d’errance dans le désert, toute la génération des explorateurs était décédée et une nouvelle génération de Juifs se tenait prête à entrer en Terre Sainte. C’était le 15ème jour de Av de l’an 2487 depuis la création (1274 avant l’ère commune).

Tant que des membres de cette génération condamnée étaient en vie, D.ieu ne communiquait plus avec Moïse. Lorsque les derniers hommes de celle-ci moururent, D.ieu s’adressa de nouveau chaleureusement à Moïse.

2) Il fut permis aux tribus d’Israël de se marier les unes aux autres. Pour assurer que la répartition de la Terre Sainte entre les douze tribus d’Israël s’effectue correctement, des restrictions avaient été édictées sur les mariages entre membres de différentes tribus. Une femme qui avait hérité de son père des terres tribales ne pouvait pas épouser un homme d’une autre tribu, car ses enfants – membres de la tribu de leur père – auraient entraîné le transfert de ces terres d’une tribu à l’autre en héritant de ses biens (comme relaté dans Nombres 36). Ce décret concernait la génération qui conquit la Terre Sainte et s’y installa. Lorsque cette restriction fut levée, le 15 Av, cet événement fut considéré digne de célébrations et de réjouissances.

3) Il fut permis à la tribu de Benjamin d’intégrer la communauté. Le 15 Av est aussi le jour où la tribu de Benjamin, qui avait été excommuniée suite à son comportement dans l’incident de la « Concubine dans la Guivah », fut de nouveau admise au sein de la communauté d’Israël (comme relaté dans Juges 19-21 ; ceci eut à l’époque où Othniel ben Kenaz était le Juge et le dirigeant du peuple d’Israël dans les années 2533-2573 après la création [1228-1188 avant l’ère commune]).

4) Hoséa ben Eilah ouvrit les routes menant à Jérusalem. Suite à la division de la Terre Sainte en deux royaumes après la mort du roi Salomon en l’an 2954 après la création (-797), Jeroboam ben Nebat, chef du royaume sécessionniste du nord d’Israël, installa des barrages routiers pour empêcher ses citoyens d’accomplir les trois pèlerinages annuels au Saint Temple à Jérusalem, capitale du royaume de Judée au Sud. Ces barrages furent finalement levés plus de 200 ans plus tard par Hoséa ben Eilah, dernier souverain du Royaume du Nord, le 15 Av 3187 (-574).

5) Il fut permis d’enterrer les morts de Bétar. La forteresse de Bétar avait été le dernier bastion de la révolte de Bar Kokhba. Lorsque Bétar tomba le 9 Av 3893 (133 de l’ère commune), Bar Kokhba et de nombreux milliers de Juifs furent tués. Les Romains massacrèrent les survivants de la bataille avec une grande cruauté et ne permirent pas aux Juifs d’enterrer leurs morts. Lorsqu’on donna enfin une sépulture aux morts de Bétar le 15 Av 3908 (148), une bénédiction supplémentaire (haTov vehaMétiv) fut ajoutée aux « Actions de Grâce après le Repas » (« Birkat HaMazone ») en commémoration.

6) « Le jour où on brisait la hache. » Lorsque le Saint Temple se tenait à Jérusalem, la coupe du bois à brûler pour l’autel du Temple s’achevait le 15 Av. Cet événement était célébré avec des banquets et des réjouissances (comme c’est la coutume lors de la conclusion de toute sainte entreprise) qui comprenaient une cérémonie de brisement des haches qui donna son nom à ce jour.

 

'HABAD

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 16:52

 

Merci à Univers Torah

Rav Aharon Bieler

 
Mois de Tamouz


Tamouz est le 4e mois de l'année juive. Ce nom est, comme celui des autres mois en usage actuellement, d'origine babylonienne. C'est le nom d'une déesse païenne; il est mentionné comme tel dans Ezéchiel (8, 14). 

Ce mois a toujours deux jours de Roch 'Hodèch, puisque Sivane, qui le précède, a trente jours. Signe du zodiaque : le Cancer.Il est dit dans le Zohar que le mois de Tamouz fait partie d'une époque de l'année où des dangers nous menacent, où le mal domine le monde: heureux l'homme qui arrive à y échapper! 


Yéhochoua' en train d'arretter le soleil

Le 3 Tamouz est le jour où Josué fit arrêter le soleil et la lune dans leur course afin de châtier les peuples cananéens (Josué. 10, 13) ; «c'est alors, en ce jour où l'Éternel mit l'amoréen à la merci des Israélites, que Josué fit appel au Seigneur et dit en présence d'Israël: Soleil, arrête-toi sur Gabaon! Lune, fais halte devant la val¬lée d'Ayalone ! Et le soleil s'arrêta... »


1. Le jeûne du 17 Tamouz  


Il y a des joursfixes dans notre calendrier où toute la Communauté doit jeûner en souvenir des malheurs qui nous ont accablés à ces dates; ces jeûnes ont été institués afin de réveiller nos cœurs à la pénitence. Ils nous rappellent notre mauvaise conduite et celle de nos pères, semblable à la nôtre, qui amené sur eux et sur nous les épreuves dont nous souffrons encore aujourd'hui ! 

Le souvenir de notre passé tragique nous incitera à faire un retour sur nous ¬mêmes et à nous amender, comme il est dit (Lévétique. 26, 40) : « alors ils confesse¬ront leurs péchés et les péchés de leurs pères ». C'est donc un devoir pour chacun de prendre à coeur, en ces jours de jeûne, ce qui nous est arrivé, de faire un examen de conscience et de revenir à Dieu. 

Car le jeûne n'est qu'un moyen pour nous amener au repentir ainsi qu'il est dit à propos des habitants de Ninive. « Le Seigneur vit leurs actes »; nos Sages font remarquer que le texte ne dit pas : il vit leurs mortifications, leurs cilices », mais la rectitude de leur conduite ! Le jeûne n'est qu'une préparation à la Téchouva, que l'on ne se contente pas néanmoins, de faire Téchouva : car en ces jours fixés par nos pro¬phètes, le jeûne est une Mitsva pour toute personne bien portante. 

Les 4 jeûnes ordonnés par eux sont les suivants : le jeûne du 4ième mois (17 Tamouz), le jeûne du 5ième mois (Tich’a Béav), le jeûne du 7e (jeûne de Guédalya), et celui du 10e mois (le 10 Tévèt).


2. Les cinq événements tristes du 17 Tamouz  


La Michna (Ta'anit IV, 6) nous apprend que cinq événements se sont produits le 17 Tamouz ; 

1 ° les premières Tables de l'Alliance furent brisées par Moïse lorsqu'il vit le peuple danser autour du veau d'or; 

2° le sacrifice permanent cessa au Temple;

3° la ville de Jérusalem fut prise d'assaut par les Romains sous Titus (la prise de la Ville par Nabuchodonozor eut lieu le 9 Tamouz, selon Jérémie 52, 8) ; 

4° Apostomos brûla la Tora ; 50 une idole fut dressée dans le Temple.


3. Les « trois semaines » : Bèn Hamétsarim  


Les 21 jours entre le jeûne de Tamouz et le 9 Av sont appelés par nos Sages «jours entre les étroits défilés » selon le verset des Lamentations 1, 3. « Ses persécuteurs l'ont tous atteint dans les étroits défilés » ! 

Nos Sages expliquent qu'il s'agit des jours de détresse entre le 17 Tamouz et le 9 Av. De nombreuses épreuves ont frappé notre peuple, au cours des millénaires, pendant ces semaines funestes ! 

Aussi ces semaines ont été fixées par nos Sages comme semaines de deuil en souvenir de la destruction des deux Temples ! On réduit le plus possible toutes les manifestations de joie: pas de mariages, pas de danses ou de rondes ; on n'écoute pas la musique, y compris celle diffusée par la radio ! On n'entreprend pas de voyage d'agrément. On ne se taille ni les cheveux ni la barbe (dans les communautés de rite Séfarad on le permet jusqu'à la semaine du 9 Av). 

On évite de dire la bénédiction « Chéhé'héyanou » sur un vêtement ou un fruit nouveau; on ne met donc pas un vêtement nouveau pendant cette période. Dans le cas d'une Mitsva à date fixe (Brit Mila ou Pidyone Habèn), on dit bien entendu la bénédiction. On fait exception, en ce qui concerne les fruits nouveaux, le Chabbate qui tombe pendant les trois semaines, jusqu'à Roch 'Hodèch Av. 

Pendant ces semaines, les esprits malfaisants nous menacent particulière¬ment. Il est donc conseillé à chaque juif d'éviter plus encore que pendant le reste de l'année, tout ce qui peut être dangereux pour nous ! Les personnes zélées ont l'habitude de réserver chaque jour pendant ces trois semaines (Chabbate et veille de Chabbate exceptés) une heure de la journée pour méditer sur nos malheurs du passé, et en particulier sur la destruction du Temple. Dans certains rituels, on trouve un « Tikoun 'Hatsote » qu'on récite à midi, pendant cette période. 

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 07:23
Sivan: le pouvoir mystique du chiffre 3

 

 

Auteur : Tsiporah HELLER

Pour : lamed

Adapté par Aschkel

 

Nous entrons dans le mois hébraïque de Sivan. Le don que D.ieu a fait aux Juifs sur le mont Sinaï constitue l’événement culminant de ce mois, ainsi que de toute l’histoire connue.


Sivan est le troisième mois du calendrier hébraïque, si l’on commence, comme le fait la Torah, à compter à partir de Nissan, le mois de notre délivrance d’Egypte. Pour le Judaïsme, trois est un nombre prodigieux. Moïse était le troisième enfant de sa famille. Les Juifs commencèrent à se préparer pendant trois jours à recevoir la Torah le troisième jour de Sivan. D.ieu partagea les Juifs en trois groupes ayant des rôles différents : les Kohanim, les Léviim et le reste, Israël.


Avant d’explorer ce qu’implique du point de vue mystique le nombre trois, il nous faut comprendre ce qu’est réellement la « vérité ». Ce mot sous-entend beaucoup plus qu’une exactitude purement littérale. Le nom mystique de la vérité est Tiféret, qui signifie textuellement « harmonie » - terme que peu d’entre nous lui associent. Quel est le lien entre les deux ?


Pour le Maharal, le fameux Kabbaliste vivant à la période de la Renaissance, la vérité est définie comme étant l’image complète. Elle inclut aussi bien le passé que le présent et l’avenir. Elle comporte la réalité interne et son contrepoint externe. C’est la synthèse de la totalité, c’est-à-dire l’harmonie. Pour peu que quelque chose soit vrai, il doit l’être du point de vue spirituel, physique, mathématique et philosophique. Si une idée « marche » à un certain niveau mais non pas à d’autres, elle n’est pas vraie dans le pur sens du mot.


Le fait que nous autres humains soyons mortels, nous empêche pratiquement d’avoir une vision infaillible de l’avenir. L’accès que nous avons à toute chose qui s’est passée avant notre naissance est faussé par les interprétations du passé qu’en ont les autres personnes. Ajoutons une bonne pelletée de subjectivité émotionnelle même en ce qui concerne les observations que nous portons sur le présent et il semble que notre recherche de la vérité est vouée à l’échec.


La vérité transcendante, par définition, provient d’un endroit qui se trouve au-dessus du temps et de l’espace. Le Maharal considère la vérité transcendante comme la seule vérité authentique. L’unique fois où nous y eûmes accès fut sur le mont Sinaï., lorsque nous entendîmes la voix de D.ieu.


Au-dessus et au-delà


Plaçons-nous sous cet angle et commençons à examiner la signification du nombre trois. D’après le Maharal, il nous faut imaginer une chaîne. Lorsqu’on la lève, le premier maillon touche le deuxième. Celui-ci touche à la fois le premier et le troisième. Le troisième anneau touche le deuxième mais pas le premier. Ainsi, le troisième anneau est le premier de la série qui n’a aucune connexion avec le premier. Le nombre trois symbolise donc quelque chose de nouveau qui, néanmoins, n’est pas débranché.


Maharal qualifie cette propriété (nouveau mais non pas déconnecté) de nivdal , ce qui veut dire en hébreu séparé ou transcendant ; elle fait partie intégrante d’un processus tout en en étant au-delà. Ainsi, par exemple, Moïse, troisième enfant de sa famille, avait reçu en héritage le monothéisme dont Abraham était à l’origine mais fit un pas supplémentaire en donnant à son peuple le sens de la nation fondé sur la Torah.


Le mois de Sivan est lié historiquement à Nissan, le mois de la délivrance. En Sivan, cependant, les Juifs gravirent une marche au-delà de la liberté physique et devinrent spirituellement autonomes, se définissant seulement au moyen de la Torah, la parole de D.ieu. Nivdal .Connectés mais nouveaux. Partie d’un processus mais également au-delà.


Sur le quai de la gare


Que cela signifie-t-il de vivre avec le concept de transcendance ? L’expérience que j’ai vécue récemment m’a montré combien profondément cette notion apparemment abstraite influait sur ma pensée de tous les jours.


J’étais dans le New Jersey, en route pour Sequacus à la gare de Metrotrack. Il était environ deux heures de l’après-midi et le quai était presque vide. Les seuls voyageurs présents étaient deux femmes et un homme. Soudain, une des femmes, debout près de moi, perdit l’équilibre et tomba à la renverse. Je me suis immédiatement penchée afin de l’aider à se relever. Bien que ses yeux fussent ouverts, elle ne réagissait pas. Elle avait perdu connaissance.


La seconde femme s’approcha. Elle me demanda si je savais pratiquer le secourisme. Je répondis que je ne savais pas et elle affirma qu’elle non plus. Mais elle se baissa et prit le pouls de la femme évanouie. Quand elle vit qu’il n’y avait pas de pouls, elle recourut aussitôt à la réanimation cardio-pulmonaire (RCP). Evidemment, elle savait ce qu’elle faisait.


Entre temps, j’appelais les Services d’aide médicale urgente. Cinq minutes s’écoulèrent. La femme me regarda ; elle était exténuée. En copiant ce que je lui avais vu faire, je prenais sa place. Bientôt, un agent de police arriva. J’étais consternée. Nous avions besoin d’un médecin et non pas d’un policier ! Il se mit à pratiquer le bouche à bouche, manifestement les seuls soins de premiers secours qu’il connût.


Le quai se mit subitement à trembler car un train entrait en gare. La seule personne qui savait vraiment quoi faire, la femme qui avait entrepris le RCP, marmona quelque chose au sujet d’intubations et monta dans le train. Je regardai la scène horrifiée. Une personne était en train de mourir et elle estimait nécessaire de prendre le train !


Au bout de quelques minutes, l’équipe de secours arriva. Plus tard, en narrant l’événement, je me sentais gênée par le fait que cette femme qui, par la force des choses, avait dirigé les secours, avait tout bonnement quitté les lieux afin d’attraper son train. En quoi une réunion d’affaires ou un rendez-vous personnel ou même une séance de chimio pouvait être plus important que de sauver une vie ?


La réponse montre ce qu’est le contraire de nivdal. Si je lui avais posé cette question la veille, elle m’aurait répondu que de sauver une vie humaine est le plus important. Elle est certainement consciente de ce qu’est la vérité transcendante. Le problème est que, quand le train est réellement entré en rugissant dans la gare, elle fut saisie par la réalité d’ici et maintenant. La réalité physique est si vivante et immédiate qu’elle éclipse la réalité transcendante.


A quoi donc ressemble nivdal ? Supposons que cette femme qui connaissait les méthodes de réanimation, se rendait à une interview pour un travail dont elle rêvait. Imaginons que le train pour cette destination ne passait qu’une fois toutes les trois heures. Imaginons qu’elle était au chômage depuis six mois et qu’elle avait vraiment besoin de cet emploi.Et maintenant supposons qu’il était si évident pour elle que de sauver une vie l’emportait sur tout, qu’elle décida, lorsque le train entra en gare, de rester avec la femme jusqu’à ce que les secours arrivent ; elle savait, sans hésitation et sans regret, que c’était le bon choix. C’est cela nivdal. C’est de vivre en étant relié à une vérité plus élevée que celle que la pure réalité extérieure transmet.


Recevoir la Torah, c’est le nivdal ultime. C’est s’engager à aller au-delà de l’immédiat, de l’évidence et du réel apparent pour atteindre l’image transcendante et sans limites qui est l’essence de la vérité.


Signe du mois : les Gémeaux


Moïse ne fut pas le seul qui amena les Juifs à un endroit où ils purent entendre la vérité. Son frère Aaron a été son porte-parole dès le début en Egypte lorsqu’ils arrivèrent dans la palais du pharaon et formulèrent la demande exorbitante de libérer les Juifs. Chacun d’eux joua un rôle et développa notre conscience d’une manière spécifique et unique. Moïse fut le législateur suprême. Il transmit les commandements qui nous montrent où sont les limites qu’il nous faut franchir si nous devons passer de la pseudo vérité à la vérité absolue transcendantale. Son frère Aaron s’est adressé à chaque Juif avec amour et a suscité l’aspiration profonde et cachée à vivre une existence plus élévée et plus englobante que celle du quotidien. La justice et l’amour furent entremêlées ; ce n’est pas une coïncidence que le signe du mois soit les Gémeaux, les jumeaux.


Le livre de Ruth


Chaque fête de pèlerinage (Pessah, Chavouot et Souccot, célébrés autrefois par tout le peuple qui se rendait à Jérusalem) a une caractéristique qui lui est propre. On y lit une Mégilah différente qui raconte un aspect particulier de notre relation avec D.ieu.


A Chavouot, on lit l’histoire de Ruth, princesse moabite qui abandonna richesse et sécurité et suivit sa belle-mère en Israël pour une vie de rigueur physique et de vérité spirituelle. Ce mois-ci, son histoire c’est la nôtre ; nous essayons d’aller au-delà de la compréhension limitée que nous avons de la vérité et de nous rapprocher de l’image complète que nous vîmes au mont Sinaï.

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 14:27

Today is Remembrance Day 
by Tzvi Ben Gedalyahu
(IsraelNationalNews.com
Traduction et adaptation par Hanna   

aschkel.info et lessakele

 
 
                                                               
Avec un hommage tout particulier pour les deux amis de David B., du 12è bataillon golani, récemment tombés au combat : Eliraz Peretz z"l et Ilan Zviatkovsky z"l. 

Gad

                                          
Aujourd'hui, jour du souvenir    

 

           

 

La Journée annuelle du Souvenir des Soldats et des Victimes du terrorisme a lieu du dimanche au coucher du soleil au lundi, cette Journée du Souvenir commémore les 20.682 Soldats qui sont tombés pour la défense d’Israël et les 2.000 Victimes du terrorisme. Cette année, 112 Soldats ont été ajoutés à la funèbre liste.La cérémonie d’ouverture a eu lieu à 8:00 du soir, quand une sirène a retenti dans tout le pays. Une sirène de deux minutes se fera entendre lundi à 11 heures. La principale cérémonie a eu lieu au Mur des Lamentations, juste après que la sirène ait retenti. Elle a débuté par le message du Président Shimon Peres, adressé aux familles des disparus et a été poursuivi par le discours du Chef d’état-major Gabi Ashkenazi. Le Kaddish a été récité, cette année par un parent en deuil, un immigrant russe, dont le fils est tombé au cours de l’Opération "Plomb durci".
Le Rabbin de l’armée israélienne, ainsi que le Rabbin du Mur occidental [Kotel], ont récité la prière. L’hymne Hatikva a clôturé l’événement.La cérémonie, s’est déroulée en présence, des parents endeuillés, des dignitaires et différents gardes d’honneur des Forces de Tsahal, elle a été diffusée sur toutes les radios israéliennes et à la télévision. Tous les restaurants et autres divertissements sont fermés. La plupart des familles allument une bougie (Yahrzeit), dans leurs maisons, en mémoire des tués. Au cours de la soirée et le lendemain, les médias électroniques diffusent l’histoire, en souvenir des Soldats tués, et des Victimes du terrorisme. Cette cérémonie commémorative aura lieu à des centaines d’endroits dans le pays, en plus, de celle du Kotel, qui a eu lieu en présence du Président Shimon Peres. Des milliers de Juifs étudieront la Torah dans les Synagogues, et des conférences seront organisées. Les Grands Rabbins d’Israël et de Tsahal y assisteront à la Synagogue "Chai Hatzafon" de Petah Tikva.
 
Le Président de la Knesset Reuven Rivlin, dirigera une cérémonie à la Knesset où des chansons en mémoire des soldats tués au combat seront entendues. Le Ministre de la Défense, Ehud Barak y sera également. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu participera à une cérémonie militaire, lundi, au Mont Herzl. Samedi soir, il a visité la tombe de son frère Yoni, qui a été tué au cours de la mission de sauvetage d'Entebbe.
  



Les veuves et les orphelins :
 
 
 
 
Une étude a été menée parmi les veuves de l’IDF, qui a révélé que la plupart des enfants de soldats tués, ont des difficultés. Près de la moitié des veuves ont déclaré que l’éducation de leurs enfants, après la perte de leur mari et un véritable défi à surmonter pour elles.Une enquête réalisée parmi la population civile, ces dernières années, révèle, un sentiment de déception, envers les politiques. Seulement 22 pour cent des interrogés, ont dit qu’ils pensaient que les politiciens tenaient leurs promesses, faites le Jour du Souvenir, et que les familles endeuillées devraient être honorées tout au long de l’année.Il y a environ 4.800 veuves, et 8.000 enfants de Soldats de l’IDF, qui ont subi la perte d’un parent décédé, au service de l’armée israélienne. La veuve la plus récente, est Shlomit Peretz, dont le mari, Eliraz a été tué dans la bande de Gaza le mois dernier.
 
Malgré la douleur, à la fin de la commémoration du Jour du Souvenir, à la tombée de la nuit lundi, Israël célébrera le 62 ième anniversaire de la création de l’Etat moderne d’Israël.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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