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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 20:13

 

http://roger.stioui.free.fr/

 

 

 

De Jean T

pour aschkel.info et lessakele

 

Un peu technique, mais tellement passionant, merci Jean

 

 

Chers Lecteurs,

 

Le texte qui suit est la concrétisation d'observations successives commencées il y a plusieurs années, alors que j'étais en activité comme Ingénieur dans un laboratoire de physique de l'Université Paris 6 (Pierre et Marie Curie). Depuis ma retraite il y a peu j'ai commencé une recherche plus systématique à partir de ces observations sur la restauration de l'Israël actuel, des dates bibliques telles que "l'année et le mois x et y du roi untel" et l'histoire antique connue. 
Observations telles que des parallélismes comme celui-ci (entre autres) : 19 ans séparent l'asservissement de Juda par Nebucadnetsar en -605 et la destruction du Temple en -586... comme, à l'inverse, la restauration d'Israël en 1948 et 19 ans plus tard, la prise du mont du Temple par Israël en 1967.
Je connais assez bien la Bible (mais pas l'hébreu) car j'ai eu l'occasion de faire, la trentaine atteinte, une série d'expériences spirituelles profondes qui m'ont incité à l'étudier (je suis devenu chrétien, d'agnostique que j'étais) à partir de 1974.  

 

Bien à vous
Jean T


NDLR : Cet article fait partie d’une série dont le premier, paru il y a près d’un an, expliquait le calendrier luni-solaire juif et des particularités trouvées avec depuis la renaissance d’Israêl. Pour détails cliquer le lien : Horloge masquée rythmant les temps . Les sources bibliographiques sont uniquement la Bible, le calendrier hébraïque (livre de Roger Stioui, éditions Colbo), les faits historiques recherchés sur mot ou nom par internet (souvent sur wikipédia), et divers convertisseurs de dates d’un calendrier à l’autre.

 

Articles associés : Le calendrier Hébraique

Première partie

Deuxieme partie

 

Articles commentés par Monsieur Roger Stioui, le meilleur spécialiste en la matière

 

Bonjour,
Je découvre votre site par hasard. Je vous félicite pour votre exposé sur le calendrier. Je le trouve très bien documenté. Je vais le lire attentivement. Bien cordialement. R. Stioui
Commentaire n°5 posté par Roger Stioui le 20/08/2009 à 18h44

 

 Temps et évènements parallèles pour le peuple juif

 

 

1) Parallélismes trouvés à partir de faits historiques connus :

 

La reddition de Berlin le 2 mai 1945 et celle de Babylone vers le 13 octobre-539 présentent des similitudes surprenantes, elles sont pourtant séparées d'un peu plus de 2483 ans.

 

- Le 1er mai 1945, vers 20h 30, Goebbels (n° 2 du régime, remplaçant Hitler depuis sa mort par suicide le jour d'avant, le 30 avril) est mort à son tour....

= Tard, la nuit du 12 au 13 octobre -539, Belschatsar (n° 2 du royaume de Babylone en lieu et place de Nabonide qui lui avait délégué ses pouvoirs royaux sur le pays) est mort la nuit même où Babylone  fût prise, le 13 octobre / 6 Hechvan 3222 !

 

- Hitler, n°1 du Reich, est mort 2 jours avant la capitulation de Berlin...

= Nabonide, "grand Roi" de Babylonie, est emprisoné lors de son retour, le 10/11 octobre -539 / 4 Heshvan, soit 2 jours avant la chute de la ville le 13 octobre, -selon la meilleure estimation pour la prise de cette ville-. Après qu'il fût arrêté il n'y a plus aucune trace de lui dans l'histoire (prison, puis mort rapide probable).

 

Du reste, la 3ème place fût proposée à Daniel (5: 30) par Belschatsar, les 2 autres étant occupées par lui-même, roi de Babylone et par le roi Nabonide. Le prophète Daniel (5: 25- 30) venait d'interpréter l'écriture sur un mur  => "compté ?  compté !!  pesé et divisé".

 

C'est l'annonce de la fin du règne  Belschatsar et du partage de son royaume. En effet il y eût d'abord la conquête de Babylone par  Cyrus qui y établit comme roi Darius le Mède, déjà roi de la contrée voisine, plus à l'est, puis, ultérieurement Cyrus (Perse) a occupé lui-même ce trône (2ème année après ?).

 

Le Royaume fût ainsi donné d'abord aux Mèdes, puis aux Perses ...

Ce fût le même cas de figure pour Berlin, occupée par les russes venus de l'est. Les occidentaux et leur "tête" américaine vinrent aussi s'y installer après (zone ouest)... L'Allemagne fût elle-même divisée entre Est et Ouest.

 

(Notez que tous les aspects de l'antique Babel, plus loin dans l'Histoire : gouvernement unique, une seule force de l'ordre -rôle tenu de nos jours par l'OTAN- pour mettre au pas les récalcitrants, une seule langue d'échange universelle -l'anglais de nos jours-, un seul gouverneur et homme-dieu, Nimrod, etc... ne sont pas encore centralisés dans un seul lieu et par un seul gouvernant de nos jours : Par exemple, la Babel "économique" est en occident, spécialement aux USA et centré sur New York / Wall Street... pour encore un peu de temps, mais son gouverneur et homme-dieu n'est pas encore là, sa "force de police internationale" n'a qu'une compétence limitée -OTAN-, pas encore planétaire, etc... ).

 

- Ces jugements furent l'un comme l'autre en rapport avec le mépris des juifs et de leur religion, toutefois en Babylonie, s'il y avait bien le mépris (profanation des ustensiles du temple durant le festin), également la captivité et la mort, ce fût sans commune mesure avec l'holocauste par le régime nazi !

 

- Dans les deux cas les juifs ont pu poser les fondements de leur renaissance au bout des 3 années qui ont suivi :

= Etatique et laïc après la résolution 181 du 29 novembre 1947 / 16 Kislev 5708 par l'ONU. Il naquit officiellement 3 ans après la guerre (finie le 8 mai 1945/ 25 Iyar), par la déclaration de Ben Gourion le 14 mai 1948 / 5 Iyar 5708 pour sa naissance officielle prévue le 15 mai 1948 /6 Iyar, à 0 heure.

= Religieux en mai -536 /Iyar 3224 : les fondations du Temple débutèrent (Esdras 3: 8 cite le second mois, c'est à dire Iyar).

L'édit de Cyrus promulgué la 1ère année de son règne (sans doute en -538, mais -537 possible, voir Esdras 1: 1) avait ordonné aux juifs d'aller lui bâtir le Temple de Dieu à Jérusalem. Les enfants d'Israël s'assemblèrent préalablement , à l'automne précédent, pour rebâtir l'autel et célébrer les 3 fêtes du mois de Tichri (du 7ème mois du calendrier religieux mais premier de l'année civile 3224), soit le 16 septembre -537 /1er Tichri 3224, celui du roch hachana, la fête des trompettes, puis le 10 Tichri, le jour de la repentance (yom Kippour), enfin, du 15 au 22 Tichri, la fête des "cabanes" (souccot). (cf. Esdras 3: 1)

 

2) Ces similitudes ne doivent rien au hasard. Etudes plus détaillées :

 

- Un écart de 2520 années de 360 j (soit 360*7) séparant 2 dates éloignées se dégage par recoupement des livres de Daniel 9: 24-29, d'Ezéchiel 4: 5-6, Apocalypse 11: 2-3 et 12: 6, 14.

Ils justifient l'équivalence 1 an = 1 jour. Dans l'Apocalypse on voit que le règne de 7 ans de l'Antéchrist est divisé en 2 parties dont une de 1260 jours (42 semaines, 3 temps et la moitié d'un temps = 3.5 ans. Il s'agit là de jours pas d'années.

Rien n'empêche de supposer qu'il s'agit d'une sorte  d'inflorescence terminale, de la dernière phase d'un temps beaucoup plus long de domination du malin pour Israël. Dans le cas étudié ici, une telle durée appliquée à rebours depuis notre époque nous tombe au 6e siècle Av JC. Siècle qui vit la destruction du 1er Temple de Jérusalem, la déportation des juifs mais aussi leur retour et le 2d Temple.

 

- Pour jeter ce coup d'œil dans le rétroviseur il faut convertir ces années de 360 jours en années solaires réelles : 2520 * 360/365,2422  = 2483.8313 => 2483 ans + 0.8313 an, reste qui correspond à 0.8313 * 365 = 303.4245 jours, les 0.4245 (= 10h 11min) étant une partie du 304ème jour. Remarquez que nous retrouvons les 2483 ans du paragraphe 1.

 

Si l'origine était un 1er janvier d'une année de 365 j, ce serait un 31octobre. En réalité comme c'est un ECART entre 2 évènements il peut se fixer sur de quelconques jours et  mois. On peut aussi l'écrire : 2483.8313 = 2484 -0.1687 en ajoutant 1 an... qui justement compense l'absence d'An 0 dans notre calendrier Grégorien.

Les années civiles hébraïques commencent plus tôt que les nôtres (septembre-octobre) et impliquent donc une fraction (voisine d'un quart) de l'année julienne/grégorienne précédente. Cette forme, avec un complément négatif, a l'avantage de mettre bien en évidence l'inclusion d'un fragment de l'année "0" manquante (zéro inconnu à l'époque de l'établissement du calendrier chrétien) et donc l'intervention de cette dernière de façon discrète dans les calculs.

 

- Dans le cas présent il y a 2 dates citées : un 2 mai = 122/365 = 0.334 et un 13 octobre = 0.783 a  (résultant de 286ème j /365).

L'écart entre les deux dates dans une année de 365 j est donc de 0.783 - 0.334 = 0.449.

Par conséquent pour un intervalle de 2483,831 ans à partir du 13 octobre 1945, on trouve :

1944,783 -2483.831 = -539.051 ans,  les - 0.051 d'écart sur l'année entière correspond à -18 jours  soit un écart de dates de 31-18 =13 octobre -539. C'est bien celle qui correspond à la prise de Babylone. Dans une année ordinaire, l'écart entre le 31 octobre et le 2 mai le précédant, est toujours de -(0.449 +0.051) = -0.5 an (à quelques heures près). En jours, 31 octobre 1945 - 182j =2 mai 1945. C'est bien au cours de cette journée qu'eût lieu la reddition de Berlin.

 

- Lorsqu'on parle de 1944 ans il s'agit d'années entières, le reste, décimal, est une fraction de l'année suivante, 1945.

Avec un peu de hardiesse, est-il possible de faire une estimation de l'heure où l'ordre de cesser le feu a été décidé le 2 mai 1945 ?

Un 31 octobre d'une année solaire ordinaire est le 304ème jour de l'année. Or, nous avons trouvé plus haut la valeur de 303.4245. Le 304ème jour était donc commencé depuis 0.4245 = 10h 11min... ce qui le 2 mai précédent, -0.5 an avant (fraction exacte = -0.4986) donne la valeur: - 539 + (2483.8313 - 0.4986) = 1944.3327 =>1944 (entier) + 121 jours + 8 h, heure de Berlin. Soit le

2 mai 1945 vers 8h du matin. On ne peut pas être beaucoup plus précis sur de telles durées sans introduire des données astronomiques calculées (surtout pour les heures, dépendantes des lieux géographiques).
Vérifications historiques faites :Weidling pour la place de Berlin et Tchoukov pour l'armée russe se sont séparés après accord sur l'arrêt des combats à ... 8h 23 le 2 mai 1945 !

[La coïncidence paraît un peu chanceuse, en effet le décalage horaire entre Babylone et Berlin est de +2h environ, mais le décalage est aussi modifié par des calculs plus pointus mettant en œuvre des valeurs précises pour telle ou telle année d'un cycle de 19 ans ! En conséquence il vaut quand même mieux s'en tenir aux seuls jours  pour des cycles de 19 ans non entiers (pour les cycles entiers la différence est de -1h 27 pour l'année solaire, équivalent à +1h 27 pour l'année lunaire)].

- Par ailleurs, entre le 13 octobre, date supposée de la prise de Babylone en -539 et un 31 octobre il y a 18 j d'écart comme déjà calculé. D'où viennent-ils ?

Ce problème se résout si l'on prend comme base une année hébraïque (mois lunaires) et non plus une année solaire normale.

Le calendrier civil hébraïque commence en septembre/octobre. Ici, le 1er Tichri 3222 = 8 septembre -539... Ce 1er Tichri tombe exactement à la même date que celui de 1945 : 1 Tichri 5706 = 8 sept 1945 !

Il en est de même pour les jours des années les précédant, dans l'un et l'autre cas ce qui permet de calculer un même décalage de jours entre calendrier à mois lunaires et solaires (toujours entre 10 et 12 jours d'écart). Ce sont en effet des années rigoureusement de même type séparées par 2483 ans (Pour ceux qui veulent savoir pourquoi, voyez ci-dessous {...} sinon cette parenthèse peut être sautée).

{ - Les années de même type sont caractérisées par la même distribution des jours de fêtes dans une année solaire ordinaire.

De même il existe plus seulement des années, mais des séries identiques d'années de même types dans un cycle"luni-solaire" de 19 ansse rencontrent tous les 13 cycles, soit tous les 13*19 = 247 ans. Par exemple, la succession d'années qui constituent les premiers 19 ans ( 1er cycle de la période considérée) se retrouvera à l'identique, après ces 247 ans, c'est à dire pour le 1er cycle de la série de 13 suivante.

Dans le cas présent on a 2483 ans = 2470 a + 13 a du cycle suivant = [247*10] +13 = [(19*13)*10]+13 = (19*130) + 13 ans du cycle de 19 ans suivant, le 131ème. On déduit aussi du petit calcul ci-dessus 2483 =(190+1)*13 =191*13.

Il ressort clairement que 247*10 = 2470 a. Les 13 années succédant à 2470 a(identiquement à 247 ans) se suivent dans le même ordre que les 13 premières des 2470 ans (Il en va de même que pour la succession d'années séparées de 247 a : même suite de 19 ans = cycles de même type).

 

- Par ailleurs, il faut rappeler qu'un cycle de 19 ans se crée de lui-même du fait des périodes de la lune et du soleil. En effet : 19 a = 228 mois solaires = 235 mois lunaires. Les années se recoupent et donc coïncident de nouveau. On remarque au passage que 235-228 = 7 mois lunaires de 30 j (Adar I) supplémentaires, c'est-à-dire que sur 19 ans, 7 ans ont 13 mois lunaires, et donc qu'il reste un complément de 12 années de 12 mois lunaires (19-7). On retrouve bien 12*12 + 13*7 = 144 + 91 = 235 mois lunaires... Rappelons que 7 est le nombre de la complétude parfaite (3 symbolisant Dieu+ 4 la création) pour notre âge et que 12 = perfection et complétude pour l'éternité (3*4) !

- Une autre relation remarquable : 19a+14a = 33a solaires = 34a lunaires, car il y a 7m lunaires en plus dans 19a et 5m lunaires dans 14a (3, 6, 8, 11, 14èmes), soit 7+5 =12 m lunaires de 30 j en plus : 30j*12 =360j, manque 4.55j. Le même calcul avec 32a solaires et 33a lunaires dégage un écart  de 6.33j et la somme des restes 4.55+6.33= 10.88j qui est l'écart arrondi au 100ème près entre 1 année lunaire 33 à 34 et 1 année solaire 32 à 33. Ces 33 et 34 ans solaires correspondent, par ailleurs, à un tout autre événement la durée de la vie de JC sur cette terre... }

L'année -539/38 comme 1945/46 ont 13 mois lunaires : Le mois lunaire intercalé est un mois d'Adar supplémentaire en février /mars (le 12ème mois devient le 13ème) et comme il fait 30 j, l'année lunaire normale passe à 354 + 30 = 384 j, différant d'une année solaire de 365-384= -19 j . Cet écart peut être de 18 à 20j, suivant les ajustements nécessaires sur certains mois lunaires (portés de 29 à 30j), produisant des années de 383 à 385 j. Dans le cas présent : 13 octobre -539 /6 Hechvan 3222 jusqu'au 13 octobre -538 /18 Tichri 3223, l'écart est de : 6 Hechvan -18 Tichri =  6+(30-18) = 6+12 =18 jours... il en serait le même entre octobre1945 et octobre1946, mais le mois d'Adar supplémentaire est situé en février 1946 ... par conséquent encore non compté les 13 ou 31 octobre 1945 ! On vérifie facilement que 18 jours = (31-13) octobre 1945 /5706.

 

AUTRES EVENEMENTS CETTE MEME ANNEE 1945 :

 

- Pour une année normale de 12 mois lunaires il y a 29.53 j *12 = 354 j (pouvant varier de 353 à 355j), il y a une différence de 11 j (+/-1) avec une année solaire de 365 j. Or il y a ici une intéressante coïncidence puisqu'un événement historique s'est produit le 24 octobre 1945 = 13 oct +11 j (10+1 dans notre cas, soit juste le jour suivant = nouveau commencement) : la création de l'ONU ! (Pas d'évènement connu pour les dates "soeurs" des 23-24 octobre -539)

 

Ce jour, le 24 OCTOBRE 1945 /17 Heshvan 5706 est la DATE OFFICIELLE de CREATION de l'ONU ! L'ONU est une assemblée de nations... comme l'empire Perse élargi au royaume de Babylone formèrent, réunies, une assemblée de peuples/sartrapies !

L'antique Babylone fût submergée et unie aux peuples Médo-Perses il y a plus de 2483 ans ! A l'inverse la Nouvelle Babylone /ONU a émergé des nations en 1945 ! Plus tard, l'ONU, par sa résolution 181, votée le 29 novembre 1947, créa la nation d'Israël... comme Cyrus roi de l'empire Médo-Perse émit son Edit et permit au peuple d'Israël de retourner Jérusalem (à l'inverse de Babylone qui les retenait captifs) !

 

- Enfin, pour parachever la démonstration que la Bible est l'Oeuvre D.ieu, il convient de remarquer que l'écart de +(10-12) j, entre une année "lunaire" et  une année "solaire", n'est plus que de (10 à 12j) /2, une demi-année avant = 5 à 6 j ... comme celle qui, en rapport avec un 13+11 = 24 octobre, permet de retrouver, 5.5 mois avant, le 2 mai 1945 + 6j = 8 mai 1945, date de la capitulation du 3ème Reich.

A quelle heure cette capitulation a-t-elle été signée ? L'Histoire dit vers 2h 40... 5.75 jours après celle de Berlin...

 

3) Ces exemples montrent qu'il est sans doute possible d'éclaircir une époque par la connaissance d'une autre, plus tardive ou plus précoce.

 

EN VOICI QUELQUES ECHANTILLONS NON DETAILLES :

 

- Prise et destruction du premier Temple de Jérusalem en -586 +2483 = 1897. Ce fût les 29-31 août 1897 /1-3 Eloul 5657 que ce tînt le congrès de Bâle lançant les actions pour fonder un foyer national sur la terre d'Israël.

 

- Presque 70 ans après la destruction du Temple en -586, le second Temple fût terminé, puis dédicacé pour Pâque -516 (Pessah 3244) + 2483 = 1967.

Cette même année, soit un cycle de 19 ans après l'indépendance d'Israël en 1948 /5708,  le 7 juin 1967 /28 Iyar 5727, le mont du Temple a été pris par Israël durant la guerre des "6 jours" !

 

- Par ailleurs de -586 à -536 = 50 ans se sont écoulés... soit l'année jubilaire s'étendant de la 49ème jusqu'à la 50ème année, après la prise du 1er Temple le 29 juillet -586 /9-10 Av  (terre en repos, cf. 2 chronique 36: 21 = elle jouit de ses sabbats et se repose) la terre est rendue à ses premiers propriétaires, conformément au préceptes édictés dans les lois de Moïse du retour des  terres à ceux qui les possédaient un jubilé avant, soit 50 ans plus tôt.

De plus il faut remarquer qu'entre début (-605 /fin -606) et -536, il y a près de 70 ans. Entre la première déportation de quelques notables Juifs en -605, après la défaite du Pharaon Neco contre Nébucadetsar à Karkémich, il y a, en -536, 70 ans plus tard, le mouvement inverse de retour pour construire ce qui avait été détruit !. Cette année -536 a déjà été mise en évidence, d'une autre manière, dans la partie (1) de cet article... ce qui focalise encore davantage l'attention sur cette année -536 !

 

 

4) Les temps parallèles semblent très courants dans la Bible et peuvent s'étendre sur des durées très différentes.

 

Exemple immédiat : Dans l'Apocalypse il y a d'abord l'ouverture de 6 sceaux (sur des périodes assez longues). puis le septième contient les 7 trompettes sur des temps plus courts (subdivision du septième sceau). La dernière trompette contient les 7 tonnerres encore plus brefs (un tonnerre ne dure pas longtemps) mais tenus secrets. La dernière trompette est subdivisée en 7 coupes.

 

En mathématiques on dirait que le motif (ici processus de ce jugement) est fractal : il se répète sur des échelles de plus en plus petites, semblables, ou croissantes... Mais la flèche du temps va seulement dans le sens positif pour nous... Inversement la révélation du Royaume de Dieu depuis les débuts de l'histoire -en pratique les "dispensations"- ne fait que croître, pour finir elle s'épanouira sur 1000 ans, puis "d'Eternité en Eternité". Ce sera même insuffisant pour connaître la Vie de Dieu et toutes les merveilles parfaites contenues en Lui !

 

Ce qui est vrai dans l'Apocalypse l'est probablement dans Genèse 1, il faut sans doute s'imaginer des temps (jours) comme des fractales de temps de plus en plus courts...

 

 

5) La Bible est donc un texte très exact, comme cela a été montré plus haut par les concordances numériques trouvées... mais pas immédiat ! Tout ceci peut certainement être appliqué à l'étude d'autre événements bibliques, sur des échelles et des écarts différents...

Toutefois sous la conduite du Seigneur qui a toutes connaissances et qui pour nous conduire, "arbitre par Sa Paix (ou inversement par son absence) dans nos coeurs" par Son Saint-Esprit !

 

A Lui, pas à nous, soit toute la Gloire !

 Jean T

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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 15:54

 

Par le Rav Meir 'Hazan

universtorah

 

 

Dans le Talmud, au traité ‘Haguiga (11b), il est rapporté l’enseignement suivant : On ne développe pas les sujets qui ont trait à l’œuvre de la création du monde à deux personnes ". 

C’est à dire que ce thème ne doit être transmis que de maître à élève. On est donc amené à conclure que le récit de la création du monde rapporté dans la Bible ne peut être pris à son sens simple. 

En effet, si c’était le cas, pourquoi ce sujet à-t-il un caractère si mystérieux et ne doit-il être étudié qu'en comité si restreint ? 

C’est en s’inspirant de cette thèse que le Rambane explique la question du Midrach, rapportée par Rachi dans son premier commentaire sur la Tora, qui demande pourquoi la Tora commence-t-elle par le récit de la création. 

En effet, la Tora aurait dû débuter par le premier commandement, à savoir la sanctification du mois ! 

Le Rambane montre son étonnement sur cette question. Nous savons bien que toute notre foi en D. est principalement encrée dans ce récit de la création. De fait, comment envisager d’en faire l’impasse ? Le Rambane répond qu’en réalité, l’œuvre de la création est un mystère qui ne peut être compris qu’à travers la tradition transmise par D. à Moché. 

Bien plus, celui qui le connaît n’a pas le droit de le divulguer. De fait, la réalité de l’œuvre de la création ne peut nullement être comprise par une lecture du sens simple du texte biblique. Ainsi, la question du Midrach est justifiée. 

Pourquoi la Toracommence-telle par l’œuvre de la création si ce récit ne nous apporte rien de précis ? (Voir la réponse à cette question dans le commentaire de Rachi). Il en ressort que le récit de la création rapporté dans la Tora n’est pas à prendre au sens simple. Le Rambam également, dans son ouvrage "Le guide des égarés", confirme que ce qui est rapporté dans la Tora au sujet du récit de la création ne doit pas être compris dans son sens simple. 

 
Rav Eliyahou Eli'ézer Dessler
Le Rav Eliyahou Eli'ézer Dessler écrit dans son Mikhtav Mééliyahou au tome 2, page 151, que les jours évoqués tout au long du récit de la création ne sont pas les mêmes jours de 24 heures que nous connaissons aujourd’hui. 

En effet, déjà depuis le début de la création, la Tora parle de jour, comme il est dit : « Il y eut un soir, il y eut un matin, un jour », « Il y eut un soir…, deuxième jour »… 

Or, le soleil et la lune, qui déterminent la durée du jour proprement dit, n’ont été créés qu’au quatrième jour. Bien plus, le Midrach enseigne que le soleil et la lune attendirent le septième jour pour commencer à officier. Avant cela, lumière et obscurité fonctionnèrent ensemble. 


La notion de jour évoqué par la Tora concernant la genèse est donc bien différente que celle que l’on connaît et renvoie à un concept plus abstrait. Seulement, la Tora qui s’attache à s’exprimer avec un langage humain, a opté pour le terme « jour », qui exprime le plus fidèlement cette notion spirituelle dont la Tora veut faire état. 

Cela, à l’image d’un aveugle à qui on essaie d’expliquer une image, on sera contraint de lui parler avec un langage qu’il appréhende. On fera ainsi correspondre cette image à une odeur ou à quelque chose qu’il a pu percevoir par ses autres sens. De même, la Tora exprime des idées transcendantales avec des mots humains. Pour rendre accessible un concept spirituel, la Tora est obligé de le matérialiser. C’est ainsi qu’en réalité, lorsque la Tora parle de sept «jours », elle fait en fait allusion au sept Séfirote ou sphères spirituelles, qui sont les sept modes d’expression de la divinité dans les mondes. 

Il en ressort que la définition du jour dont parle la Tora lors du récit de la création, est nécessairement différente de notre définition du jour. De fait, on n’est plus limité par le temps. Chaque jour a bien pu durer en fait des milliards d’années. 

On peut ainsi dire que les scientifiques décomptent l’âge du monde à partir du début de la création, d’où une estimation extrêmement élevée, dépassant les milliards d’années. Mais, la Tora commence le décompte à partir de la création de l’homme, vers la fin du sixième "jour". Il s’agit là de la création de l’homme pensant, doté d’une âme pensante. C’est Adam, en l’occurrence. Mais, les hominidés, qui remontent à environ quarante mille ans, ont existé lors de la première partie du sixième " jour ", qui a bien pu se prolonger des milliers d’années. Ainsi, le calendrier juif, qui parle de 5764 ans, remonte à la création d'Adam Harichone. 

Cette théorie est confortée par un enseignement du Talmud qui dit que D. a créé le monde le premier Tichri (premier mois de l’année hébraïque). Or, selon la tradition, le premier Tichri fut le jour de la création de l’homme, et non des autres créatures. Cela prouve bien que le calendrier juif démarre à partir de la création de l’homme. 

 
Professeur Mordékhaï Kislev
Le Midrach Béréchite Rabba(chap. 9 verset 16) soutient cette thèse en affirmant, au nom de Rabbi Chim'one fils de Marata, que : " Jusqu’au sixième jour inclus, la Tora s’intéressait au décompte du monde. Mais à présent, nous comptons d’après l’ère de l’homme"

Cela fait donc intervenirclairement deux modes de décomptes, qui sont en réalité le décompte des scientifiques et le celui du calendrier juif. Ainsi, le problème posé est totalement levé. Mais, dans la revue israélienneChanna Béchanna, le professeurMordékhaï Kislev se pose la question de savoir à quoi correspond Adam, le premier homme, à partir de qui débute le calendrier juif, s’il y avait d’autres hommes, des milliers d’années avant lui. 

Pour répondre à cette question, il rapporte une Michna (enseignement oral), dans les maximes des pères, qui enseigne que D. créa dix choses le sixième jour de la création, un peu après le coucher du soleil. 

 
Premières écritures culliforme parues il y a environ 5000 ans
Parmi elles figure la création de l’écriture, qui, selon Rabbi Chérira Gaone, consiste en la capacité d’écrire. Ainsi, Adam fut le premier homme à avoir été doué de la capacité d’écrire. 

Or, les scientifiques ont expliqué que le premier mode d’écriture était l’écriture culliforme (sous forme de clous), et ils s’entendent pour dire que cette écriture remonte à environ 5700 ans ou 5800 ans… ! Il s’agit bien approximativement du nombre d’année auquel se réfère le calendrier juif. D’après notre tradition, nous pouvons ainsi dire avec plus d’exactitude, que cette première forme d’écriture remonte à 5764 ans. De fait, les autres hominidés qui existaient avant Adam ne détenaient pas cette capacité d’écrire. 

Seulement, on peut encore s’interroger. Si on admet qu’avant Adam, il y avait d’autres hommes, la tradition juive aurait dû en parler. Or, il semble qu’elle n’en fasse pas mention ! 

Pour répondre à cette question, le professeur Mordékhaï Kislev dit que c’est peut-être à cela que fait référence la 5ème Michna du 8ème chapitre du traité Kilaïm, qui fait état d’une divergence d’opinions entre nos Sages, pour savoir si la créature nommée « Adné Hassadé » est un homme ou un animal. Cette créature n’a pas été exactement identifiée par la tradition. Certains commentateurs disent qu’il s’agit d’un animal qui vit dans les champs et qui est relié à la terre par une sorte de corde qui lui assure sa vitalité et lui permet de vivre. Cet animal a en fait une apparence humaine. Mais, il n’est pas si improbable de dire qu’il s’agit en fait de ces hominidés qui précédaient l’existence de Adam.

En conclusion, les théories permettent de répondre au problème de l’âge du monde et de rétablir l’approche du judaïsme par rapport aux théories scientifiques, puisque il n’y a pas d’oppositions fondamentales entre eux. Ces théories ne doivent pas être pris indépendamment, mais doivent au contraire être cumulées, car elles sont toutes vraies. C’est ainsi qu’en les associant, les faiblesses présentes dans chaque théorie isolément sont résolues.

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 12:50

 

yerouchalmi

Ce thème vous passionne, retrouvez des articles sur ce thème dans
TORAH, TALMUD et SCIENCE
Science et Thora 
5770 ans ou 15 milliards d'années?

Pr. G. Schroeder, MIT & CEA américain
Infos de notre ami Daniel Pasder, Ofrah - Adaptation Yerouchalmi   

   5770 ans ou 15 milliards d'années? Pour ceux qui cherchent une explication rigoureuse de l'apparente contradiction entre Science et Thora sur l'âge du Monde, voici une explication scientifique du Professeur au prestigieux MIT, le Dr Gerald Schroeder. 
   Ce physicien atomiste qui a fait partie du CEA américain a fait son Alya à Jérusalem et est l'auteur des livres : "Genesis and the Big Bang" (Bantam) et "The Science of G-d". 
          
La Bible avait raison : l'Univers a un commencement
Jusqu'à il y a 50 ans les scientifiques optaient pour un univers éternel, sans commencement,  contrairement aux assertions du Judaïsme. La confirmation scientifique de la thèse juive d'un univers avec un commencement et donc un âge, aura dû attendre 1965 avec les Physiciens Penzias et Wilson qui découvraient avec leurs téléscopes et leurs mathématiques l'écho du Big-bang dans l'obscurité du ciel. 
   Ce n'est qu'alors que le paradigme d'un univers éternel changea pour rejoindre la vision juive d'un univers avec commencement : le 1er mot de la Bible ("au commencement  D. créa...") se trouvait justifié par la science qui lui avait donné tort pendant des siècles !

.
5770 ans + 6 Jours

Les 5770 ans sont mesurés en comptant les générations depuis l'homme Adamique actuel, donc seulement depuis son apparition, au 6ème jour. Les commentaires bibliques juifs ont de tout temps exclu ces 6 jours du calcul de l'âge du monde, et d'évidence, sans aucune pression scientifique!
   Nos Sages ont considéré ces 6 jours à part parce que le temps y est décrit de façon différente. L'écoulement du temps biblique en termes humains ne peut d'évidence être mesuré qu'à partir de la création de Adam au 6ème jour.
Parmi les nombreux textes à l'appui de cette assertion, on peut citer Moïse prenant soin de distinguer ces 6 jours. Il distingue ces 6 jours du décompte temporel lorsque, pour observer l'empreinte de D. dans l'univers, il demande (Deut. 32) :
"
d'examiner les jours anciens et les années des générations
Na'hmanide, commentant ce passage, précise que  
'jours anciens' = 6 jours de la Création ;  'années des générations' = depuis Adam". L'empreinte de D-ieu est donc visible dans 
  • le phénomène des 6 Jours montrant l'extraordinaire développement de l'univers. Sur ce point les scientifiques travaillent depuis des siècles pour mesurer les merveilles des débuts de la Création et "l'empreinte de D."
  • le développement de la société depuis la création de l'homme Adamique illustrant l'histoire humaine. Ce point marque aussi fortement  "l'empreinte de D
.
Qu'est-ce qu'un "Jour" ?
Bien des textes nous mettent en garde sur une compréhension littérale des 6 jours de la création comme des "jours humains", alors que D. les mentionne quand l'homme n'est pas encore créé. Pour ne citer que le Psaume 90, illustrant que déjà pour le Roi David, le temps divin ne s'écoulait pas comme le temps humain  "1000 ans sont à tes yeux comme la journée d'hier - quand elle est passée, comme une veille dans la nuit " 
   Les 
Jours ne sont pas une exception et bien d'autres termes de la création sont à interpréter hors de leur sens littéral usuel
  • Le mot  'Hoche'h  de Genèse 1 n'est pas à comprendre au sens usuel de "obscurité" : le Talmud, ('Hagiga, 2) explique qu'il veut dire "feu noir, énergie noire"
  • Le mot "maïm" n'y est pas non plus à comprendre dans son sens usuel de "eaux" : Maïmonide l'y comprend comme des "briques de construction de l'univers".
  • Le "soir et matin" n'y signifie pas "coucher de soleil suivi d'un lever de soleil" car, comme le souligne Nahmanide, comment cela serait-il possible les 4 1ers jours de la création quand le soleil n'est même pas créé !  Il comprend "erev - soir" comme signifiant dans ce contexte "chaos, mélange, désordre" selon l'idée du flou de la perception des choses régnant le soir
.
La création du Temps
"Il y eut un soir et un matin, 
jour un" ; le 2è jour et les suivants il n'est pas dit "soir et matin, jour deux" mais "soir et matin, un 2è jour"... jusqu'au 6ème. 
   De cette simple anomalie textuelle, Na'hmanide déduit "le temps a lui-même été créé", phénomène hyper abstrait et attesté par la science depuis seulement quelques dizaines d'années ! Perspicacité phénoménale dont il faudra attendre
800 ans la confirmation par Einstein dans sa Théorie de la Relativité  "il y a non seulement eu création de l'espace mais aussi... création du temps lui-même !
Einstein a enseigné que le temps est affecté par l'endroit d'où l'on observe : 1 minute s'écoule sur la lune plus rapidement que sur terre ; sur le soleil plus lentement, différence minime, mais mesurable... La science permet d'imaginer une planète où le temps serait dilaté de façon que  2 ans sur Terre y correspondraient à trois minutes. 
   Ainsi, les 6 jours de la création ne signifient rien tant qu'on n'a pas fixé une base de mesure du temps notamment tant que l'homme n'est pas créé. 
NB : La mesure du Temps - Pour Na'hmanide, la création apparaît sous forme d'une graine minuscule, seule création physique devenue matière à mesure qu'elle s'est dilatée. Ce n'est que lorsqu'elle s'est formée que "le temps prend forme" et l'horloge Biblique démarre. Il faudra attendre 800 ans pour que la Science confirme cette vision si abstraite.
.
Que valent les "6 Jours" pour l'homme ?
Imaginons des milliards d'années en arrière au commencement du temps, une communauté intelligente disposant d'un laser émettant chaque seconde une impulsion de lumière. Supposons que aujourd'hui, des milliards d'années plus tard, nous recevions ces impulsions où serait 
imprimé " je vous envoie une impulsion par seconde". 
.
Q : Qu'est-il donc arrivé à ces impulsions qui ont voyagé au moment même de l'expansion de l'univers? 
R : Du fait de la dilatation progressive de l'espace, ces impulsions se sont trouvées de plus en plus distantes. Et, lorsque des milliards d'années plus tard, la 1ère impulsion nous parvient avec "je vous envoie une impulsion par seconde" elle ne peut être suivie de la 2ème impulsion que des millions de millions de secondes plus tard et non pas une seconde plus tard comme la civilisation de départ l'aurait imaginé ! 

Q : Le temps depuis la création, mesuré regardant en arrière est 15 milliards d'années, alors que la Torah, regardant en avant, lorsque l'univers était des milliards de fois plus petit, ne voit que 6 jours ?
R :
 
Les 6 jours mesurés en prenant en compte la dilatation du monde correspondent à une période de 6 millions de millions de jours. 
En divisant ces 6 millions de millions de jours par 365 on obtient... 
... 16 milliards d'années* ! Soit l'estimation scientifique de l'âge de l'univers... Pour un texte écrit il y a 3000 ans avouons la prouesse !

*
Avec un calcul précis différenciant la vitesse de dilatation à chaque jour de création au lieu d'une vitesse moyenne : 1er jour = 8 milliards d'années, jour 2 = 4 milliards d'années, jour 3 =2; jour 4 = 1; jour 5 = 0,5; jour 6 = 0,25 milliards d'année, soit en tout, 15,75 milliards d'années; exactement le même que celui obtenu par la cosmologie moderne !
NB : Les textes cités sont trop antérieurs à la science pour qu'elle ait pu les influencer : Bible (il y a 3300 ans), traduction d'Onkelos (il y a 2000 ans), Talmud (il y a 1500 ans), 3 grands  commentateurs Rachi (XIè), Maïmonide (XIIè), Na'hmanide (XIIIè).

Les Juifs doivent témoigner
Cet étonnement scientifique a son pendant historique: le Pr Lederman, Prix Nobel de Physique, s'avoue "marqué par le retour si étonnant du  peuple Juif sur sa terre d'Israël ". D'un point de vue historique, ce retours'avère en effet, d'une probabilité quasi-nulle au point que nul historien n'aurait osé le prédire !
    Cependant, la Thora n'est ni un livre de Physique ni un livre d'Histoire.  Le rôle des Juifs reste de montrer "
l'empreinte de D.ieu(cf ci-dessus), notamment, de montrer que l'Histoire a une trame qui n'est pas le produit du hasard. 
   Ce n'est pas par hasard si, pendant des siècles, les juifs figuraient en 1ère place des sermons bibliques ou occupaient plus de la moitié des "Pensées" de Pascal et si, depuis un siècle, Israël figure à la une des grands journaux mondiaux plus que tout autre pays.

____________________________________

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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 17:58



 

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LA TORAH – le code "chiffré"

 

LA DATE DE LA CREATION DU MONDE.


Cette article fait suite à notre enquête d'il y a quelques temps sur le "probleme" de la datation du monde


La création du monde




Le pronom défini qui précède le nom du sixième jour et lui seul est

commenté par nos maîtres de la façon suivante :

בראשית רבה פרשה ט ד"ה יד ויהי ערב

ד ויהי ערב ויהי בקר יום הששיאמר רבי יודן זו

שעה יתירה שמוסיפין מחול על קדש ובה נגמרה מלאכת

העולםעל כן כתיב הששיאמר רבי סימון בר מרתא

עד כאן מונין למנינו של עולםמיכן ואילך מונין

למנין אחר.


Le Midrash Béréchit Réba – Paracha 9 – 14 :

Ce fut soir ce fut matin LE sixième jour, a dit Rabbi Yodan, ceci fait

allusion à l'heure de plus qui est rajoutée du profane vers le sacré et qui vient

conclure le travail du monde (l'entrée du Shabbat qui est avancée le sixième

jour) c'est pourquoi il est écrit LE sixième

A dit rabbi Simon fils de Marte jusqu'au sixième jour le décompte du

temps est selon le décompte universel, après LE sixième jour et au-delà le

décompte du temps se fait selon une échelle différente.

Ainsi le Midrash qui précède de quelque quinze siècles la science moderne

nous indique clairement que le décompte du temps est relatif et que le temps

que nous connaissons n'est pas une constante mais ne correspond qu'à la

période qui s'étend du sixième jour jusqu'à aujourd'hui.

Le commentaire sur ce midrash nous précise même que le temps selon nos

critères est compté depuis la création de l'homme.

מכון המדרש המבואר,

למניין אחר מיום יצירת האדם ...

Le commentaire sur le Midrach :

Un autre décompte :

A partir de la création de l'homme.

Voici donc que les six jours de la création sont au regard de la Thora elle-même six périodes de temps dont le décompte n'a rien à voir avec les critères

que nous connaissons aujourd'hui.

L'histoire universelle de l'humanité telle que nous la connaissons a donc bien

débuté il y a 6.000 ans environ, ce qui correspond parfaitement avec la

datation du début de la civilisation par la science.

Et qu'en est-il de ces six périodes précédant la création de l'homme et existe t'-il un lien avec l'ordre d'idée de 15.000.000.000 d'années que nous indiquent les astrophysiciens.

La réponse est à nouveau inscrite dans les commentaires de nos maîtres.

Rabbi Ytshak de Acco il y a sept siècles nous fait le calcul suivant en

s'appuyant sur une tradition relevée dans le ספר התמונה -Sefer a témouna

(livre des portraits).

רבי יצחק דמן עכו כותב הואיל ומחזוריות זו היתה קיימת לפני הולדת

האדם הראשון , הרי שאי אפשר למנות את שנות היקום בו אין אדם

על פי שעון הזמן של האדם .המניין חייב ליעשות על פי שנותיו של

הבוראכלומר ,השנים הללו הינן שנים אלהית...

Rabbi Ytshak d’Acco écrit : Comme cette périodicité a précédé la

naissance du premier homme, il est impossible de compter les années

de cette période où l'homme était absent selon le décompte du temps

humain. Le comptage doit s'effectuer selon les années du Créateur,

ainsi ces années sont des années « Divines».

Mais de quelles années parle-t-il.

Rabbi Ytshak de Acco nous précise qu'il a reçu en tradition que chaque jour

des six jours de la création représente 7.000 ans soit au total 6 x 7.000 ans

soit : 42.000 ans

Et rabbi Ytshak de continuer :

והואיל ומצאנו בפסוק ש'' כי אלף שנים בעיניך כיום אתמול''

[תהילים צ-דכלומר ,שאלף שנותיו של האדם הינן בעיני האלהים

1/4 יום תגיע בחישוב יום אחדנמצא ששנה אלהית המורכבת מ 365

אנושי ל 365.250 שנים

על כו כאשר ''ספר התמונה '' קובע שהעולם קיים 42.000 שנה אין

הוא מדבר על שנים אנושית כי אם שנים אלהית לרעיון זה ישנם

תוצאות מדהימות.

Comme il est inscrit dans le verset que " Mille ans sont à tes yeux

comme le jour d'hier" (Téhilim 90.4), cela signifie que 1.000 ans aux

yeux de l'homme sont comme une journée aux yeux de D.ieu, il

s’avérera donc qu’une année "divine" de 365,1 / 4 jours représente à

l'échelle humaine 365.25 x 1000 soit 365.250 ans.

Ainsi comme le Sefer A Temouna fixe que le monde existe depuis

42.000 ans, il ne parle pas en années humaines mais en années

divines.

Sur cette base nous arrivons à un calcul trés significatif. Puisque par une

simple multiplication nous retrouvons pour l'âge de la création SELON

L'ECHELLE HUMAINE :

42.000 (années divines) x 365.250 = 15.340.500.000 ans (humains)

Et voici "merveille des merveilles" que maintenant il y a près de sept siècles, à une époque ou celui qui contredisait le dogme finissait sur le bûcher, un de nos maîtres nous dévoile 700 ans avant la science moderne l'âge du monde avec une concordance époustouflante par rapport aux données des astrophysiciens.

Le calcul fixant l'âge du monde autour de 15 milliards d'années a demandé de la part des scientifiques des efforts considérables, des décennies de recherche, un matériel hypersophistiqué, des budgets pharaoniques.

Nos maîtres, uniquement à l'aide de l'étude de la Thora, ont pu avec sept

siècles d'avance, nous indiquer avec précision une des données majeures qui

font la fierté de la cosmologie moderne.

Reste à répondre à la question de la théorie de l'évolution et cette théorie est-elle totalement en contradiction avec la Thora.

La Théorie de l'évolution.

L'idée de l'évolution part de l'idée que "la nature" au fil des milliards

d'années aurait doucement doucement à partir d'une cellule primitive fait

évoluéla vie vers des formes de plus en plus sophistiquées en fonction des

conditions rencontrées par ces différentes formes de vie.

La "nature" éliminant au fur et à mesure les individus qui ne pouvaient

s'adapter et sélectionnant ceux qui pouvaient surmonter les épreuves et

s'adapter à leur environnement.

Ainsi au rythme de millions d'années se seraient sélectionnées des formes de vie de plus en plus  évoluées jusqu'à l'apparition de la conscience et d'un individu particulier, l'homme, qui serait la quintessence de cette évolution vers un être doué de l'intelligence et de la parole.


Source : http://www.1820lelivre.com/ 





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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 17:06

 

 

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LA TORAH – le code "chiffré"

 

LA DATE DE LA CREATION DU MONDE.


Cette article fait suite à notre enquête d'il y a quelques temps sur le "probleme" de la datation du monde

La création du monde



Toute cette section est tirée d’une conférence du Docteur David GABIZON

Plusieurs fois dans cet essai nous avons pris comme base la date de la

création du monde, ainsi que la durée de l'histoire universelle selon les

principes de la tradition, à savoir que le monde a été crée depuis 5.800 ans

environ et que l'histoire universelle qui prend pour modèle les six jours du

récit de la création, retrouvé dans le premier chapitre du premier livre de la

Thora, va se dérouler sur 6.000 ans.

Nous sommes donc sur ce modèle proche de la fin de l'histoire universelle,

du moins pour cette fraction du déroulement des destinées humaines.

En effet tout comme sur le modèle des six jours de la création qui seront

suivis par le Shabbat, de même selon la tradition les 6.000 ans de l'histoire

feront place à une période de 1.000 ans de l'ère messianique.

Tout comme שבת -Shabbat est reçu quelques moments avant l'entrée effective

du septième jour, de même l'entrée dans l'ère messianique devra précéder

dans la même proportion la fin des 6.000 ans de l'histoire universelle.

Cependant plusieurs questions se posent.

D'une part pourquoi faire correspondre les six jours de la création avec une

période de 6.000 ans. Pourquoi ne pas prendre un autre multiple de six

comme 60.000 ans ou 600.000 ans.

Deuxièmement la science moderne nous enseigne que l'ordre de grandeur de

la création du monde est de 15.000.000.000 d'années (15 milliards d'années), et c'est un ordre de grandeur qui n'est pas que théorique puisqu'il résulte pour partie de calculs concordants notamment de l'expansion des rayonnements électromagnétiques résultants du "Big bang".

Enfin si la théorie évolutionniste n'est qu'une théorie et rien d'autre, elle n'en

séduit pas moins une grande partie de l'humanité et perdure dans le temps et

elle vient apparemment en contradiction totale avec la Thora.


Les réponses de nos maîtres :

- Les six mille ans de l'histoire

La correspondance entre un jour et mille ans est inscrite dans l'un des

versets des Téhilims :

כי אלף שנים בעינך כיום אתמול ...[תהילים צ.ד]

Car Mille ans sont à tes yeux comme le jour d'hier (Tehilim 90.4).

Vous avez remarqué que le texte ne dit pas directement que de façon

arithmétique un jour du ciel correspond exactement à 1.000 ans, mais ces

mille années sont mises en parallèle avec une fraction de la veille.

Rachi, dans son commentaire sur ce verset des Tehilim, nous le confirme.

רש"י תהלים פרק צ פסוק ד

דכי אלף שנים בעיניך - אלף שנים של בני אדם

הם כיום אחד של הקב"ה ועוד מן הלילה עמו כי יום

אשל הקב"ה ומעט מן הלילה של הקב"ה הם אלף שנים 

CAR MILLE ANS SONT A TES YEUX : Mille ans de l'homme sont comme

un jour de D.ieu et une fraction de la nuit, car un jour de D.ieu et une

fraction de la nuit de D.ieu sont mille ans.

Si donc l'histoire universelle est calquée sur les six jours de la création elle

devra se dérouler sur 6.000 ans comme nous l'enseignent nos maîtres.

De l'Age du monde.

Comme nous l'avons signalé plus haut il existe une contradiction entre la

lecture simple de la Thora qui nous présente la création du monde il y a près

de 5.800 ans et la science qui nous donne un ordre de grandeur de

15.000.000.000 (15 milliards d'années).

Entre 6.000 ans et 15.000.000.000 d'années il existe une marge certaine et

comment expliquer une telle différence.

Rambam (Maïmonide) nous enseigne que s'il existe une contradiction

flagrante entre les enseignements de la Thora et la science, soit la science se

trompe, soit nous comprenons mal la Thora.


Alors qui a raison 6.000 ans ou 15.000.000.000 d'années.

La réponse classique est de dire que les six jours de la création ne sont pas

six jours mais six périodes, six ères, qui peuvent s'étendre sur une durée non

définie.

Mais vous me direz que c'est trop facile. D'une part dans la Thora il est bien

mentionné six jours et non six périodes et d'autre part maintenant que la

science contredit les textes en calculant une date de la création (ou du Big

bang) de 15 milliards d'années, c'est commode de "prendre le train en

marche " et de s'en sortir avec une pirouette sur les mots.

La réponse comme toujours nous est donnée dans la Thora orale, sans

laquelle la Thora écrite est incompréhensible et source d'erreurs

d'interprétations.

Comme nous l'avons signalé en citant le verset des Tehilim, la notion de

relativité du temps est inscrite dans nos textes bien avant la naissance

d'Einstein, mais le Midrash va plus loin en nous précisant clairement

comment comprendre le récit des six jours de la création :

Sur le verset du texte décrivant le sixième jour :

וירא אלהים את כל אשר עשה והנה טוב מאד ויהי ערב ויהי

בקר יום הששי. [בראשית א.לא]

Et D.ieu (Elokim) vit ce qui avait été fait, et ce fut très bien, ce fut soir

ce fut matin LE sixième jour.


 

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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 05:36
Concilier la Torah et la science

Bar Ilan a organisé un cycle de conférence portant sur les relations entre sciences et religion. But de l'opération : révéler ce que les textes bibliques peuvent nous apprendre sur les moyens d'appréhender les découvertes scientifiques et de créer une meilleure économie, et démontrer que les théories économiques contemporaines peuvent nous aider à comprendre les enseignements rabbiniques des temps anciens.

Les manuscrits de la Mer morte. Illustration. 
PHOTO: AP , JPOST

La série de conférences organisées par l'université de Bar Ilan s'appelle "Nitzotzot : forum doctoral présidentiel pour l'innovation dans la Torah et la science".
"C'est une nouvelle approche de la Torah et de la science qui n'a pas été tentée jusqu'à présent", explique le rabbin Shabtai Rappoport, chef de l'institut Beit Midrash de l'université Bar-Ilan.
"Ce que l'on sait de la Torah et la science a évolué ces dernières décennies", explique-t-il.

"Au début, les rabbins se concentraient sur l'apologétique et les contradictions apparentes entre Torah et sciences, comme l'âge du monde ou le déterminisme, en opposition au libre arbitre."
"Plus tard, l'attention s'est portée sur les questions éthiques dans des domaines comme la médecine et la technologie. Mais la troisième étape et la plus importante pour la Torah et la science n'a pas encore été explorée."
"Je pense donc qu'une nouvelle pensée de la Torah doit naître de chaque nouvelle découverte scientifique. Dès qu'une avancée est observée, cela doit avoir un impact dans notre compréhension de la Torah", affirme le rabbin Rappoport.

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 18:16
La preuve en couleur que Dieu existe
Par YOCHEVED MIRIAM RUSSO 
21.12.09


http://fr.jpost.com/


Smiley clins d'oeil 199 Article recommandé

Tout est parti d'une simple question. "Depuis des années, elle titillait ma curiosité : régulièrement, je me demandais si la valeur numérique des noms de couleurs apparaissant dans la Bible pouvait avoir un rapport quelconque avec leur fréquence d'onde", raconte Haïm Shore, professeur à l'université Ben Gourion du Néguev. "Question extravagante en vérité. Pourquoi en serait-il ainsi ? En fin de compte, pour m'amuser, j'ai vérifié. Et les bras m'en sont tombés ! Il pouvait s'agir d'une sacrée coïncidence, mais toujours est-il qu'il existait bel et bien un lien linéaire : le nom hébraïque des couleurs reflète leur fréquence d'onde !"


PHOTO: JPOST

La méthodologie employée était simple : Shore a pris les noms des cinq couleurs mentionnées dans la Bible, le rouge ("adom"), le jaune ("tzahov"), le vert ("yerakone"), le bleu ("tchélète") et le violet ou magenta ("argamane") et il a calculé leur valeur numérique en additionnant pour chacun la valeur de ses lettres : aleph correspondant à un, beth à deux, etc. Puis il a réuni le tout dans un graphique : la fréquence d'onde de chaque couleur, établie scientifiquement, sur l'axe vertical, la valeur numérique du nom de ces couleurs sur l'axe horizontal.

"Je n'en ai pas cru mes yeux", se remémore le scientifique. "Les cinq points du graphe formaient une ligne droite ! Autrement dit, les noms des couleurs correspondaient à leurs fréquences d'ondes respectives ! Et je n'avais manipulé aucun chiffre ! En voyant cela, j'étais comme un lion en cage, je faisais les cent pas dans mon bureau, je ne parvenais pas à y croire. Par la suite, j'ai pris d'autres mots de la Bible hébraïque et j'ai comparé leur valeur numérique avec ce que la science nous apprenait d'eux. Et cela m'a mis dans tous mes états... J'ai découvert un nombre époustouflant de 'coïncidences', où le nom hébreu cité dans la Bible était en rapport direct avec les propriétés physiques de l'entité qu'il désignait. J'ai tout recensé et j'ai présenté une vingtaine de ces analyses dans un livre."
"Je ne cherche pas à expliquer ce que ces informations signifient", affirme-t-il, "ni à imposer ma propre interprétation. J'ai soumis le fruit de mes recherches, voilà tout. En tant que scientifique, j'estimais de mon devoir de le faire pour susciter la discussion."

Ecrit en anglais, le livre Coincidences in the Bible and in Biblical Hebrew (Coïncidences dans la Bible et dans l'hébreu biblique) expose des dizaines de mots hébreux de la Bible qui dissimulent des informations sur les objets ou les personnages qu'ils représentent, informations qui, dans la majorité des cas, ne pouvaient être connues avant l'époque moderne.

Logarythmes et données de la NASA

"Il ne s'agit pas de guématria", précise Shore. "La guématria, adoptée par les rabbins et les commentateurs juifs de la Bible, suggère que deux termes hébreux ayant la même valeur numérique sont nécessairement reliés par un 'secret'. Non, moi, j'ai simplement constaté, par exemple, que le mot 'héraïone', 'grossesse', a la même valeur numérique que la durée de la grossesse de la femme, soit 271 jours."

Shore met encore les choses au point : "Il ne s'agit pas non plus d'un quelconque 'code biblique' qui aurait des allures de prophétie. Ce que j'ai tenté de faire, d'une façon aussi simple et non-technique que possible, c'est de proposer plusieurs analyses quantitatives qui démontrent que certaines grandes propriétés physiques sont probablement reflétées dans la valeur numérique des termes hébreux." Les couleurs étaient une chose, les objets célestes, une autre : la lune, la terre et le soleil. "Dans la littérature kabbaliste, on dit que les lettres de l'alphabet hébraïque ont été créées les premières, puis que Dieu s'en est servi pour former tous les mondes. Diverses sources juives anciennes confirment cette idée", explique Shore. "Ainsi, en hébreu, lune se dit 'yaréach', terre, 'eretz' et soleil, 'shémesh'. L'un des traits qui distinguent ces trois corps célestes est leur taille, exprimée par leurs diamètres. J'ai donc utilisé les diamètres fournis par la NASA et j'ai tracé un nouveau graphe, comme avec les couleurs.

"Sur l'axe horizontal, j'ai placé la valeur numérique du mot hébreu et sur l'axe vertical, les diamètres indiqués par la NASA (sur une échelle logarithmique). A mon grand étonnement, le phénomène s'est répété : les trois points se sont retrouvés alignés. Un rapport mathématique rigoureusement exact aurait donné une correction linéaire de '1' ; celle de ces trois points était de '0,999'. Là encore, la coïncidence avait de quoi ébranler !" Shore n'est ni un illuminé, ni un fanatique. Mais un scientifique des plus rationnels, voire sceptique. On ne peut dire que sa formation intellectuelle le préparait à de telles découvertes. "Mon domaine professionnel porte sur les modèles statistiques et sur l'ingénierie en matière de qualité et de fiabilité", explique-t-il. "Je suis diplômé du Technion en ingénierie et management industriels, j'ai un Master de recherche opérationnelle et une maîtrise de philosophie et de psychologie, ainsi qu'un doctorat en statistiques à Bar-Ilan. J'ai travaillé comme consultant en gestion, j'ai enseigné à l'université de Tel-Aviv, puis j'ai été nommé à l'université Ben Gourion en 1996. Mais je suis un ingénieur avant tout. Je refuse de croire qu'une chose est vraie tant qu'elle n'a pas été soumise à une analyse quantitative. Sans cela, tout est discutable."

"Mais cela, non !", soutient-il. "Il existe, en ingénierie, un principe universel selon lequel, quand deux séries de données, placées dans l'ordre croissant, avec la première sur l'axe horizontal et l'autre sur l'axe vertical, donnent une ligne droite, cela signifie qu'elles mesurent la même chose, mais à des échelles différentes."
Shore n'a pas non plus pris comme point de départ de ses recherches les paroles des Sages, à savoir que les termes hébreux renferment un second niveau d'informations qui nous est caché, mais que l'on peut découvrir à l'aide de leur valeur numérique.
"Pas du tout", confirme-t-il. "Pendant des années, j'ai été convaincu que ce n'était là que superstition, pur mythe, comme on en trouve dans beaucoup de religions et de cultures. Toutefois, mes découvertes m'ont fait réfléchir à deux fois à ce qui était écrit dans le Talmud, par exemple dans le Midrash Rabah, qui dit : "Ainsi Dieu observa la Torah et créa l'univers" et, dans Berachot, "Bezalel savait comment assembler les lettres avec lesquelles le ciel et la terre avaient été créés."

Si Shore ne prétend pas que ses postulats ont valeur scientifique, il ne va pas jusqu'à qualifier de coïncidences la multitude de corrélations qu'il a mises à jour. "Au début, je considérais ces découvertes comme des curiosités dénuées de base scientifique. Mais, au fil des ans, j'ai vu ces 'coïncidences' évoluer vers autre chose. En 2006, je suis parvenu à la conclusion que le nombre important d'exemples que j'avais rassemblés justifiait une publication."

A vrai dire, voir la science et la technologie modernes refléter ou renforcer la terminologie biblique a fini par fasciner Shore. "Par exemple, le mot 'shana', année, est numériquement équivalent à 355. Or il se trouve que la durée moyenne de l'année lunaire hébraïque est de 355 jours. Ou encore 'ozen', qui signifie 'oreille' et qui a la même racine que le terme hébreu pour 'équilibre'. C'est curieux, car c'est seulement à la fin du XIXe siècle que l'on a découvert que le mécanisme qui contrôle l'équilibre du corps réside dans l'oreille." Autre curiosité qui a de quoi interpeller, le nom biblique de Laban, l'un des personnages les plus menaçants de la Genèse. Dans la Haggadah de Pessah, on lit : "Vois ce que Laban l'Araméen voulut faire à notre père Jacob. Pharaon ne décréta la mort que des garçons, mais Laban voulut tout exterminer."

"Laban représente une perte totale de l'identité juive", explique Shore. "Il voulait que tout soit mêlé, que chaque personne, chaque culture, soit dénuée de traits caractéristiques distinctifs. Il mélangeait ses enfants, ses femmes, sa foi religieuse, sa langue et ses biens. Il idéalisait le concept de 'village global', comme on dirait aujourd'hui, où tout et tous sont identiques. Or, comme on le sait, le nom laban signifie 'blanc' en hébreu, ce qui est extraordinaire. Laban est le seul personnage de la Bible à porter le nom d'une couleur. Jusqu'en 1666, les scientifiques croyaient tous, comme Aristote, que le blanc faisait partie des couleurs de base. C'est seulement quand Newton a fait passer un rayon de soleil à travers un prisme de verre que l'on a découvert le spectre des couleurs. Le blanc, a alors expliqué Newton, est en fait un mélange de nombreux types de rayons qui sont réfractés à des angles légèrement différents, chacun d'eux produisant une couleur distincte. En fait, le blanc est bel et bien un mélange de toutes les couleurs ! N'est-ce vraiment qu'une coïncidence ? Ne trouvez-vous pas cela bizarre ? Bizarre que, dans la Bible, Laban, l'homme qui voulait que tout se mélange, s'appelle précisément 'blanc' ?", interroge Shore.

Le livre de la Genèse, en particulier l'histoire de la création, a droit a un traitement spécial. En 1985, Shore l'avait analysée, en collaboration avec le professeur Yehouda Radday, et tous deux avaient publié un livre à ce sujet. "Le professeur Radday, décédé le 11 septembre 2001, était l'un de mes meilleurs amis. Je l'avais rencontré dans les années 1970, alors que j'étais assistant et qu'il était affilié au Technion pour effectuer une analyse statistique des textes bibliques. A cette époque, l'Allemand Julius Wellhausen était très en vogue et nous avons entrepris de mettre à l'épreuve, d'un point de vue statistique, sa théorie, selon laquelle la Genèse aurait de multiples auteurs."

Un seul auteur pour une Torah unique

Selon Julius Wellhausen (1844-1918), le Pentateuque (les cinq livres de Moïse) n'aurait pas été écrit par Moïse, mais serait le fruit de traditions orales nées d'une culture nomade et rassemblées sur le tard. Wellhausen nomme les quatre sources "J", "E", "D" et "P" et leur attribue les versets ou passages en fonction de différences dans la terminologie employée ou l'esprit du texte. Une théorie acceptée pendant de nombreuses décennies par une majorité de spécialistes de la Bible.

"Yehouda et moi avons publié nos recherches - qui établissaient, à l'aide de statistiques, que le livre de la Genèse était homogène et donc l'œuvre d'un auteur unique. Elles sont parues dans plusieurs revues scientifiques, puis dans un livre publié par les presses de l'Institut biblique (Romae E Pontificio Instituto Biblico), au Vatican", raconte Shore. "Aussi, quand je me suis replongé dans la Genèse, j'avais déjà de bonnes bases !" L'un des éléments analysés par Shore : la création, en termes de temps. Dans l'histoire de la Genèse, l'univers a été créé en six jours. Mais pour la cosmologie moderne, il ne peut être l'œuvre que de milliards d'années. Une différence à l'origine du débat opposant la religion à la science. "J'ai débuté en prenant les événements du premier chapitre de la Genèse - les faits tels qu'ils sont relatés, et non leur interprétation. La 'lumière' a été créée le premier jour, le ciel, le deuxième, les eaux et les végétaux, le troisième, le soleil et la lune, le quatrième, la mer et les poissons le cinquième et Adam et Eve sont apparus le sixième, à la fin de la 14e heure", dit-il. "J'ai pris les six points et mis en relation chaque jour biblique avec les durées établies scientifiquement. Par exemple, la science a établi que les galaxies ont commencé à se former il y a 11,8 milliards d'années, le soleil et la lune il y a 4,5 milliards d'années, etc. J'ai inscrit l'âge du cosmos sur l'axe vertical et la chronologie biblique (du premier au sixième jour) sur l'axe horizontal. Et j'ai découvert que le tout formait une ligne droite."

"Ne serait-il pas possible que les deux séries de données, celles de la Bible et celles de la science, représentent la même "ligne de temps", mais exprimée à des échelles différentes ?", s'interroge-t-il. "Les analyses statistiques montrent que la probabilité qu'il s'agisse d'un pur hasard est inférieure à 0,0021 %", poursuit Shore. "Si l'on retire le jour 2 et le jour 5 - il existe un débat scientifique sur le moment où la vie telle que nous la connaissons a vu le jour et sur celui où les grandes structures sont apparues dans l'univers -, il ne nous reste que quatre points. Or, la probabilité que ces quatre points soient alignés comme ils le sont par simple hasard est encore inférieure à 0,0165 %."

Shore est désormais convaincu qu'il aurait pu employer un autre terme que "coïncidences" dans le titre de son livre. "Ce titre reflétait mon point de vue vis-à-vis des nombreux exemples que j'y donnais. Mais au cours des deux ou trois mois qu'il m'a fallu pour l'écrire, quelque chose a changé. Aujourd'hui, je dirais qu'il est extrêmement probable que les informations cachées dans les mots bibliques complètent les données scientifiques que j'ai soumises dans l'ouvrage."
Qu'espère gagner Shore en publiant ses découvertes ?

"Je savais très bien que je mettais ma réputation en danger en rédigeant ce livre", reconnaît-il. "Mais j'ai décidé d'aller jusqu'au bout, parce que ces données sont significatives. Chacun de nous peut se faire sa propre idée des implications de tout cela. Je n'affirme rien concernant Dieu, la Bible ou l'hébreu biblique. Cependant, je pense qu'il importe de se pencher sur ces découvertes."
Quelques autres "coïncidences" ont contribué à façonner la vie de Shore. Aujourd'hui, il traite statistiquement les données d'une étude conduite à la fin des 18e Maccabiades. "Nous mesurons la satisfaction des participants, ce qui implique d'analyser des questionnaires soumis par e-mail aux athlètes, aux membres des délégations officielles et aux organisateurs des Maccabiades", explique-t-il. "Cet événément représente quelque chose de particulier pour moi, parce qu'en 1932, mon père a participé à Tel-Aviv aux premières Maccabiades en tant que membre de l'équipe de football polonaise. Une fois ici, il n'est plus reparti, de sorte qu'il a échappé à la Shoah (contrairement au reste de sa famille). Voilà pourquoi j'ai annoncé au Comité d'organisation des épreuves, qui m'a chargé de cette étude, que je travaillerai à titre bénévole."

Une entreprise qui réservait une nouvelle surprise à Shore : il a découvert qu'en fait, il n'était pas le premier Shore à avoir écrit un livre sur la Genèse ! "Le grand-père de mon père, Barouch Shorr, était un célèbre chantre de Lemberg, que l'on appelle Levov aujourd'hui", dit-il. "Il a écrit deux livres, l'un sur les Ecclésiastes, l'autre sur la Genèse, qu'il a appelé Bechor Shorr et qui a été publié à Lemberg en 1873. Je n'ai appris l'existence de cet ouvrage que bien après la parution de celui que j'ai moi-même écrit avec le professeur Radday. Encore une coïncidence..." 
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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 12:20
Copenhague, Copenhague !!!!

Pour être dans "l'air" du temps, je vous propose un petit dossier en 4 parties sur le Judaisme et l'environnement 

 par le Dr. Manfred Gerstenfeld

Articles précédents : Rubrique >>>> TORAH, TALMUD et SCIENCE




Questions liées à land#8217;écologie dans la halakha contemporaineLa halakha (loi juive) légifère à propos d'un grand nombre de soucis écologiques majeurs, comme la prévention de la destruction d'éléments de la nature, la manière de traiter les animaux, la préservation des ressources naturelles, l'occupation des sols, la protection contre la pollution et les nuisances causées à autrui.
Dans le judaïsme classique, on trouve beaucoup de références aux problèmes que nous définirions aujourd’hui comme « écologiques ». C’est ainsi qu’elles figurent, par exemple, dans les deux parties, halakhique et narrative, de la Bible. L’histoire du Paradis, celles du Déluge, des Dix plaies d’Egypte et de la manne comportent de multiples aspects « environnementaux ».
Le Talmud, la littérature midrachique, les responsæ rabbiniques et d’autres textes se réfèrent aussi à beaucoup de problèmes touchant à ce domaine. Ensemble ils présentent une position juive spécifique sur ce qui apparaissait il y encore quelques années seulement comme une discipline séparée.
La halakha légifère à propos d’un grand nombre de soucis écologiques majeurs, comme la prévention de la destruction d’éléments de la nature, la manière de traiter les animaux, la préservation des ressources naturelles, l’occupation des sols, la protection contre la pollution et les nuisances causées à autrui. Si l’on réunissait toutes les halakhoth applicables à ce domaine, et si on les analysait, on se ferait une idée du rôle de l’environnement dans la société civile juive du point de vue légal.
Les responsæ contemporaines ne contiennent cependant que peu de références aux problèmes écologiques. Nous trouverons, par exemple, beaucoup plus de décisions dans le domaine médical que dans celui de l’environnement. Le judaïsme orthodoxe semble considérer aujourd’hui les problèmes environnementaux comme une préoccupation d’ordre général bien plus que spécifiquement juive.
 
LE TABAGISME
Le domaine de la halakha contemporaine dans le domaine écologique n’est cependant pas entièrement désert. Les premières décisions rabbiniques qui s’opposent au tabac remontent à quatre cents ans Parmi les autorités contemporaines, le Rabbin Moché Feinstein interdit de fumer dans des lieux publics. Il prohibe aussi explicitement l’usage de la marijuana. D’autres décisions contre l’usage du tabac ont été rendues par l’ancien Grand rabbin séfarade de Tel Aviv, le Rabbin ‘Hayim David Halévi, ainsi que par le Rabbin Eliézer Waldenberg,
Au cours de ces dernières années, les autorités rabbiniques ont été beaucoup plus nombreuses à interdire de fumer. Citons notamment le Rabbin ‘Ovadia Yossef , ancien Grand rabbin d’Israël, et le Bostoner Rebbe, Rabbi Lévi Yits‘haq Horowitz
Parmi les décisionnaires contemporains, le Rabbin Halévi s’est penché sur un nombre considérable de problèmes touchant à l’environnement, et un grand nombre de ses responsæ concernent l’usage du tabac. Par exemple, quand on demande à un fils d’acheter des cigarettes pour son père, il doit refuser. Si un fils voit son père en train de fumer, il doit l’avertir poliment des risques pour sa santé ainsi que de sa transgression d’un commandement divin. 
Dans une autre responsa, on demande au Rabbin Halévi si les rabbins peuvent libérer de son vœu quelqu’un qui a juré de ne pas fumer. Sa position est qu’un tribunal rabbinique ne peut pas le faire, car fumer est interdit pour des raisons de santé .
On a le droit d’imposer à une personne avec qui on partage un logement de cesser de fumer dans les parties communes.

Plusieurs aspects concernant le fait de fumer ont été examinés par le Rabbin Lévi Yits‘haq Halpérin. À son avis, s’il a été jadis permis de fumer pendant les jours de fêtes, c’est parce que l’on croyait que c’était bon pour la santé et pour la digestion. On pensait également que cela améliorait le plaisir procuré par la nourriture. Aujourd’hui, il est généralement reconnu qui fumer est dangereux pour la santé. Le Rabbin Halpérin en conclut que les fumeurs doivent se limiter strictement pendant les jours de fêtes, et qu’ils doivent faire de même pendant tous les autres jours de l’année. Un fumeur devrait toujours savoir que, avec une seule cigarette, il peut compromettre la vie d’une autre personne présente. Il énonce aussi qu’on a le droit d’imposer à une personne avec qui on partage un logement de cesser de fumer dans les parties communes, même si on l’avait toléré dans le passé.
 

LES MANTEAUX DE FOURRURE

Un autre responsa du Rabbin Halévi a trait aux manteaux de fourrure, un problème auquel sont très sensibles les médias dans le monde occidental. Un Israélien lui avait écrit après avoir assisté à un concert de ‘hazanouth au Hé‘hal hatarbouth de Tel Aviv. Une manifestation avait eu lieu à l’extérieur de la salle contre le port de ces manteaux. Les protestataires, qui semblaient être des non-religieux, affirmaient vouloir empêcher les souffrances inutiles des animaux. Quant aux spectateurs de ce concert, ils étaient presque tous des orthodoxes.
Le correspondant ajoutait qu’il avait pensé, initialement, que l’attitude de ces spectateurs exprimait implicitement l’opinion que tout ce que Dieu avait créé, Il avait fait pour la race humaine, et donc qu’il devait être permis à l’homme de chasser des milliers d’animaux afin de s’en vêtir. Il se demandait cependant, à la réflexion, si l’on avait le droit de tuer des milliers d’animaux pour permettre à des femmes d’apaiser leur désir de manteaux de fourrure onéreux, alors qu’elles pouvaient être tout aussi chaudement vêtues avec de la laine.

Dans sa réponse, le Rabbin Halévi analyse l’attitude de la Tora envers les animaux. Il énonce que ce sujet détient une importance morale et idéologique parce que Dieu a créé non seulement homme mais aussi les animaux. Il note que beaucoup de commandements de la Tora mettent l’accent sur une attitude positive à avoir envers les animaux.

Il ajoute qu’il existe des décisions rabbiniques qui permettent de se livrer à la chasse dans le but de manger, mais pas pour le plaisir. Même ceux des rabbins qui autorisent la chasse des bêtes à fourrures ne le font que si l’animal est tué promptement et sans souffrances. Le Rabbin Halévi explique qu’il a vérifié avec un expert que les animaux, très souvent, sont mis à mort de manière très douloureuse. De même, si on a besoin d’un animal à des fins médicales, il n’est permis de l’utiliser que si on lui cause le moins de douleur possible. À la lumière de ces réflexions, le Rabbin Halévi conclut qu’il est interdit tuer des animaux « d’une manière qui leur cause de la douleur, dans le but de s’embellir et de se réchauffer avec leurs peaux. »
 

L’ATTITUDE ENVERS DES ANIMAUX

L’attitude juive envers des animaux a donné lieu à beaucoup de responsæ à travers les âges.

Un des aspects modernes est l’expérimentation animale. Le Rabbin Ye‘hiel Ya‘aqov Weinberg permet cette activité parce que l’élimination de la souffrance et de la douleur chez les êtres humains est plus importante que la prévention de la douleur chez les animaux. Il énonce explicitement que les médecins ne doivent pas hésiter à causer de la douleur aux animaux si elle permet à la science médicale de progresser. Dans un tel cas, l’abstention ne serait pas un acte de piété. Il est permis à une personne pieuse d’être rigoureuse envers elle-même, mais pas dans des cas qui concernent d’autres individus.

Le Rabbin Eliezer Waldenberg estime lui aussi que les expérimentations médicales sont permises, à la condition que l’on déploie des efforts pour réduire la souffrance des animaux. Il considère que les buts économiques ou médicaux importent plus que l’interdiction des destructions injustifiées et celle de causer aux animaux des douleurs inutiles. D’autres autorités rabbiniques se sont également penchées sur ce sujet, et sont parvenues à des conclusions différentes.

La corrida est en totale contradiction avec l’esprit de la Tora.

Dans une de ses responsæ le Rabbin ‘Ovadia Yossef condamne des corridas : « La corrida est en totale contradiction avec l’esprit de notre sainte Tora. Elle est la manifestation d’une culture de pécheurs et d’individus cruels étrangers au judaïsme. » Il insiste sur le fait que l’interdiction de toute cruauté inutile avec les animaux est très sérieuse, ajoutant :

«Quiconque va assister dans un stade à une corrida pour laquelle il paie un billet d’entrée se rend complice de gens destructeurs et apporte son aide à des auteurs de transgressions. »

Interrogé sur la question de savoir s’il est permis d’aller au zoo, le Rabbin ‘Ovadia Yossef répond par l’affirmative, car cela imprègne l’homme d’un sentiment d’admiration pour l’œuvre divine de création. Dans une autre responsa, le Rabbin Halévi se demande s’il est permis de garder des animaux de compagnie dans une cage ou des poissons dans un aquarium. Il décide que ce n’est pas interdit, car cela permet à l’homme d’apprendre à étudier leur comportement. Il en va de même quand on va visiter un zoo. Si l’on tombe sur des animaux rares, c’est là une occasion de réciter la bénédiction où l’on loue D.ieu pour Sa création. Il ajoute que les autorités rabbiniques dans le passé ne considéraient pas qu’il y eût d’interdiction, dès lors que les besoins des animaux sont satisfaits.
 

VÉGETARISME

Au cours des dernières décennies, le végétarisme a souvent donné lieu à des discussions, et il existe à son sujet de nombreuses sources halakhiques. Le Rabbin J. David Bleich a examiné le sujet. Il note qu’il existait dans le passé des personnes pieuses qui ne mangeaient pas de viande. Cependant, dans beaucoup de cas, leur choix n’était pas déterminé par des considérations d’ordre éthique, mais par leurs scrupules devant l’application relâchée des règles de la cacherouth des aliments et leur crainte d’en transgresser les lois. Cela a été le cas, indique-t-il, chez les immigrants orthodoxes aux Etats-Unis dans les premières années du vingtième siècle.

Si le judaïsme ne rend pas obligatoire la consommation de la viande, il ne fait pas du végétarisme un idéal moral.

Le Rabbin Bleich relève que ceux qui trouvent répugnante la consommation de viande expriment une vision esthétique plutôt que morale. Un tel végétarisme esthétique est compatible avec la tradition juive. Cependant, si le judaïsme ne rend pas obligatoire la consommation de la viande, il ne fait pas du végétarisme un idéal moral.

En revanche, l’ancien Grand rabbin d’Irlande, le Rabbin David Rosen - lui-même un végétarien - est d’avis que la consommation de la viande, aujourd’hui, est interdite par la halakha. Il écrit : « La cruauté du traitement appliqué aujourd’hui aux animaux dans le commerce de bétail rend la consommation de viande absolument inacceptable du point de vue halakhique comme étant le produit de moyens illégitimes. » 
 

PROBLÈMES RELATIFS À LA NOURRITURE

Les responsæ du Rabbin Halévi traitent de divers problèmes concernant la nourriture. Interrogé sur la question de savoir s’il est permis de détruire des excédents agricoles pour assurer une stabilisation des prix, il considère qu’il est préférable de les distribuer aux pauvres qui n’ont pas les moyens d’en acheter. Si cela se révèle impossible, ou si on n’en a pas besoin, il n’est pas interdit de détruire de la nourriture « d’une manière respectueuse ».

Dans cette responsa, le Rabbin Halévi interdit de jeter des sucreries non emballées ou des amandes pelées parmi les fidèles lors d’un mariage ou d’une bar mitswa, car beaucoup se cassent et deviennent immangeables.

On a également demandé au Rabbin Halévi s’il est permis d’utiliser de la nourriture d’une manière qui la rendra impropre à la consommation, au risque de devoir la jeter. Il cite comme exemple les légumes que l’on coupe et que l’on peint pour en faire des motifs de décorations, ou la farine dont on fait de la colle. Le Rabbin Halévi est d’avis que cette utilisation est indigne de la nourriture et qu’elle est interdite s’il existe un produit de remplacement approprié.

Le Rabbin Yits‘haq Silberstein examine certains problèmes comme celui de savoir s’il est permis de se débarrasser du vieux pain et de jeter les restes des repas de mariage. Il indique que les gens pieux ne jettent pas leur vieux pain et qu’ils éduquent leurs enfants à ne pas manger que du pain frais. Ceux qui n’ont pas atteint ce degré de piété doivent ne pas jeter le pain avec les ordures, mais le déposer sur le bord de la rue ou sur une haie, et ne pas le détruire. Le Rabbin Silberstein souligne qu’il n’y a aucun péché à ne pas le manger.

En ce qui concerne les propriétaires de salles de réjouissances, il existe de meilleures solutions que de jeter les restes de repas, mais elles exigent plus de temps. Or, selon le Rabbin Silberstein, la « destruction » du temps ne vaut pas mieux que la destruction de la nourriture, d’autant que les pauvres qui viennent la mendier ne se contentent pas de pain. Étant donné que personne ne vient le recueillir et le manger, sa destruction ne constitue pas la transgression d’une interdiction. [Notons qu’il existe à Paris une organisation, MAZON, qui se charge de recueillir les restes des réceptions cacher et se charge de les redistribuer immédiatement aux familles nécessiteuses.]
 

AUTRES PROBLÈMES

D’autres responsæ contemporaines concernent des problèmes divers. Le Rabbin ‘Ovadia Yossef s’interroge sur la pratique consistant, notamment chez les Juifs égyptiens, à déposer des fleurs sur les cercueils. Pour éviter de transgresser l’interdiction des destructions injustifiées, il recommande que les communautés qui pratiquent cette coutume n’emploient que des couronnes bon marché.

Le Rabbin Hoché‘a Rabinowitsch a examiné la réclamation déposée par un établissement agricole contre un autre. Le plaignant soutenait que l’irrigation des champs de son adversaire, effectuée à partir d’un réservoir contaminé, causait de fortes odeurs et nuisait à la qualité de vie. Le défendeur opposait que la cessation de l’irrigation lui causerait de lourdes pertes financières. Le Rabbin Rabinowitsch a décidé que, compte tenu de cette perte potentielle, il ne pouvait pas interdire la poursuite de l’irrigation, mais que des efforts devraient être déployés pour réduire les nuisances qu’elle occasionnait.

Le Rabbin Yossef Gavriel Backhofer se demande si le recyclage est un commandement actif, et donc si ceux qui ne le pratiquent pas transgressent l’interdiction des destructions injustifiées. Il voit divers aspects à ce problème. Si tout ce que l’on a à faire est de trier les déchets et les déposer dans un lieu de ramassage proche de son domicile, les jeter ailleurs pourrait être considéré comme une destruction.
 

CONCLUSION

La halakha en matière d’écologie se développera probablement beaucoup au cours des prochaines décennies. Le moyen le plus efficace de parvenir à ce développement dans ce domaine consiste, pour ceux qui se sentent concernés par les problèmes d’environnement, à poser des questions en la matière. Il est probable que certaines autorités rabbiniques seront disposées à étudier ces problèmes et à leur apporter leurs solutions. Lorsque quelques-unes de ces autorités se seront spécialisées dans cette discipline, un grand progrès aura été réalisé.

NOTES

1. Manfred Gerstenfeld, Judaism, Environmentalism and the Environment : Mapping and Analysis. Jérusalem : Jerusalem Institute for Israel Studies /Rubin Mass, 1998.
2. Rabbin Menachem Slae, Smoking can Damage to Health in the Halakha. Jérusalem : Acharai, 1990, p. 36.
3. Responsæ Igroth Moché sur Evène Ha‘ézèr 4, 18. En hébreu.
4. Rabbin Slae, op. cit., p. 41.
5. The Jérusalem Post, 22 juin 1997.
6. Responsæ ‘Assé ekha rav, tome 6. Tel Aviv, 1985, 58. En hébreu.
7. Le rabbin Halévi relève qu’il existe, à propos de ce problème, deux commandements incompatibles entre eux : l’obligation d’honorer ses parents et l’interdiction de « placer un obstacle devant un aveugle ».
8. Ibid., tome 2, 1979, 8. En hébreu.
9. Responsæ Ma‘assé ‘hochèv, tome 3. Institute for Science and Halacha, Jérusalem, 1997, 256-261. En hébreu.
10. Responsæ Mayim ‘hayim, tome 2, Tel Aviv, 1995, 50. En hébreu.
11. Ibid.
12. Responsæ Seridei Eich 3, 7. En hébreu.
13. Responsæ Tsits Eliézer 14, 68. En hébreu.
14. Rabbin J. David Bleich, Contemporary Halakhic Problems. New York : Ktav, 1989, Vol. 3, p. 237 à 250.
15. Responsæ I, 3ème partie, section 66. En hébreu.
16. Ibid. Le Rabbin Yossef énonce que l’interdiction de causer aux animaux des douleurs inutiles est basée sur la Tora. Elle est par conséquent plus grave que celle qui prohibe les destructions injustifiées et que les prohibitions rabbiniques concernant Chabbath.
17. Ibid. Il cite aussi le Talmud (‘Avoda Zara 18b) où Rabbi Chim‘on ben Pazzi explique que le verset : « Heureux l’homme qui ne s’est pas engagé dans le sentier des pécheurs… » (Tehilim 1, 1) visent ceux qui ne vont pas assister à des compétitions entre des bêtes sauvages ou entre des hommes et des bêtes sauvages.
18. Responsæ Yabi‘a omèr 4, Ora‘h ‘hayim 20. En hébreu.
19. Responsæ ‘Assé lekha rav, tome 4, 1981, 69. En hébreu.
20. Rabbin Bleich, op. cit., p. 237 à 250.
21. Mon expérience personnelle tend à me faire partager cette opinion.
22. Rabbin Bleich, op. cit., p. 246.
23. Rabbin David Rosen. Vegetarianism : An Orthodox Jewish Perspective. Dans : Roberta Kaletchovsky, Rabbis and Vegetarianism : An Evolving Tradition. Marblehead, MA : Micah, 1995, p. 53.
24. Le rabbin Rosen n’a pas fait de cette opinion une décision halakhique formelle. (communication personnelle).
25. Responsæ ‘Assé lekha rav, tome 1, 1976, 20. En hébreu.
26. Le Rabbin Halévi cite une anecdote rapportée dans le Talmud (Ta‘anith 20b) : Rav Houna, chaque vendredi, envoyait au marché un messager chargé d’acheter tous les légumes excédentaires restés sur les étals, qui risquaient d’être jetés dans la rivière. Il ne les donnait pas aux pauvres, car ils auraient compté sur eux, ce qui aurait eu pour effet une incidence sur les cours des marchandises. Il ne les donnait pas aux animaux, parce qu’il n’est pas permis de donner de la nourriture humaine aux bêtes. La raison de Rav Houna était que, s’il n’avait pas agi ainsi, les commerçants laissés avec leurs surplus auraient risqué de ne plus livrer de légumes sur le marché.
27. Ibid. 
28. Ibid., tome 4, 1981, 24. En hébreu.
29. Rabbin Yits‘haq Silberstein, Hé‘aroth be‘inyane bal tach‘hith. Tsohar. Kovets Torani (1998), p. 48 à 75. En hébreu.
30. Ibid. p. 50-52.
31. Responsæ Yabi‘a omèr, 3ème partie, section 24. En hébreu.
32. Rabbin Hoché‘a Rabinowitsch, Middath haA‘harayouth leNézeq Ekologui beHalakha. Te‘houmin 7. Alon Chevouth : Tsomet, 1986, p. 403 à 409. En hébreu.
33. Rabbin Yossef Gavriel Backhofer, HaMi‘hzour beHalakha. Te‘houmin 16. Alon Shevuth : Tsomet, 1996.

 Source : http://www.lamed.fr/

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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 12:14

Copenhague, Copenhague !!!!

Pour être dans "l'air" du temps, je vous propose un petit dossier en 4 parties sur le Judaisme et l'environnement 

 par le Dr. Manfred Gerstenfeld

Articles précédents : Rubrique >>>> TORAH, TALMUD et SCIENCE




Le judaïsme et l'environnement - Troisième partieAlors que "l'écologisme" est en pleine expansion, comment envisager l'"actualisation" de la jurisprudence rabbinique en la matière?

 

LA PRESERVATION DES RESSOURCES NATURELLES

 

Les récits de la Torah contiennent beaucoup d'allusions à la préservation des ressources naturelles.

Un troisième élément écologique est la préservation de ressources naturelles. La loi de bal tach'hit se réfère aussi à cela.

Un important domaine de la halakha assure une protection des sols et des terres. La loi de chemita, l'année sabbatique, nous ordonne de laisser une année sur sept la terre en jachère. Après quarante-neuf ans, on doit proclamer une année de jubilé, pendant laquelle on devra respecter les mêmes interdictions que celles de l'année sabbatique.

Une autre interdiction mentionnée dans le Michna s'applique aussi à la protection du sol. Il est interdit, en Terre d'Israël, d'élever du petit bétail, des chèvres et des moutons.
Dans une certaine mesure, la protection des animaux et les lois sur le Chabbath traitent aussi de la préservation des ressources naturelles, de même que les règles sur la cacherouth.

Les récits de la Torah contiennent beaucoup d'allusions à la préservation des ressources naturelles. Abraham et Lot se sont séparés afin de ne pas épuiser la terre. Joseph a conseillé d'amonceler du blé pour Pharaon, afin que le peuple ne souffre pas de la famine. L'or employé pour les instruments du temple était recyclé. La politique de la terre brûlée est inconnue dans les guerres menées par les Juifs.

Le Midrach nous rappelle plusieurs fois la nécessité de planter des arbres, tandis que la consommation excessive est découragée.

 

NUISANCES ET POLLUTION

 

Un quatrième élément écologique concerne les nuisances et la pollution. Dans la halakha, la limitation des nuisances et la protection de la santé jouent un rôle important.

La première codification des lois juives sur les problèmes d'environnement est constituée par les lois de voisinage de Maïmonide. Les nuisances et la pollution sont perçues très négativement dans la Bible : ils sont des outils de punition.

Ce concept domine le récit des Dix Plaies, mais la chute de Jéricho aussi est causée par ce que nous appellerions aujourd'hui une " pollution sonore excessive ".

On trouvera un autre exemple à propos de Jérusalem, la ville sainte. Il est symptomatique que des lois spécifiques y interdisent des activités polluantes. Le Talmud enseigne : " On ne doit pas y dresser un tas de fumier. On ne doit pas y établir une étuve, ni installer des jardins potagers ou fruitiers, à l'exception de la roseraie qui était là depuis l'époque des premiers prophètes. On ne doit pas y élever des volailles. On ne doit pas laisser un cadavre y passer la nuit. " Le Talmud mentionne que, puisqu'il n'était pas permis d'avoir une étuve à Jérusalem, toutes les poteries devaient y être apportées d'ailleurs.

 

L'OCCUPATION DES SOLS

 

Un cinquième élément du souci pour l'écologie est l'occupation des sols.

L'exemple principal dans la halakha est constitué par les villes des Lévites et les villes de refuge. On devait laisser vides autour des villes, de tous les côtés, deux mille coudées à utiliser comme pâtures. Il était interdit d'y bâtir des maisons, d'y planter des vignobles ou d'y installer des champs cultivés.

Cette approche est un élément annonciateur des politiques modernes de planification urbaine, qui s'efforcent de mettre en œuvre des proportions prédéfinies entre les espaces bâtis et non bâtis.

 

LA HALAKHA CONTEMPORAINE

 

Un rabbin 'habad fut consterné quand il se rendit compte qu'il avait, par mégarde, arraché une feuille d'un arbre.

S'agissant d'un domaine extrêmement vaste, nous ne le traiterons que très brièvement. Certaines lois contemporaines traitent de problèmes d'environnement.

C'est ainsi que Rabbi 'Hayim David Halévi, ancien Grand rabbin séfarade de Tel Aviv, indique qu'il est interdit de porter des manteaux de fourrure parce que les animaux employés pour les fabriquer sont tués de manière douloureuse.

Comme autres sujets traités dans la halakha contemporaine, on peut citer le tabagisme actif et passif, les attitudes envers les animaux, le végétarisme, la projection dans les synagogues de sucreries non emballées ou d'amandes pelées, ainsi que la question de savoir quelles nourritures excédentaires peuvent être détruites.

Il existe dans le judaïsme beaucoup d'autres manifestations de préoccupations d'ordre écologique. C'est ainsi qu'on trouve dans notre liturgie des bénédictions spéciales remerciant D.ieu pour la beauté dans la nature.

Nous citerons également la littérature mystique. Les kabbalistes du 16ème siècle à Safèd s'opposaient au massacre ou à la torture de toute créature vivante, y compris des insectes, affirmant que des âmes humaines pouvaient transmigrer dans des corps d'animaux. Un rabbin 'habad (mouvement 'hassidique également connu sous le nom deloubavitch) fut consterné quand il se rendit compte qu'il avait, par mégarde, arraché une feuille d'un arbre.

 

ASPECTS NON RELIGIEUX

 

La côte méditerranéenne, en Israël, est malheureusement sur le point de devenir une vaste conurbation.

Quand nous parlons de l'attitude du judaïsme à l'égard de l'environnement, nous en évoquons non seulement les aspects religieux mais aussi beaucoup d'autres.

Nous pouvons, par exemple, nous demander si les Juifs, à travers les âges, se sont comportés différemment par rapport à lui que les autres. La réponse est : " Oui ! ".
Autre question : comment le sionisme réagit-il par rapport à l'environnement ? C'est là une question qui pourrait donner lieu à de vastes débats. Ce que nous savons, en tout cas, c'est que la côte méditerranéenne, en Israël, est malheureusement sur le point de devenir une vaste conurbation.

Il existe d'autres problèmes qui pourraient être inclus dans ce sujet : les contributions individuelles de Juifs à l'écologie moderne, la perception de l'environnement dans les œuvres littéraires, les liens entre les organisations juives et les organisations environnementales.

On pourrait également parler des éléments païens que recèlent les idéologies écologiques, et des liens qui pourraient raccorder les " Verts " allemands aux doctrines pseudo religieuses du mouvement nazi.

 

CONCLUSION

 


J'espère avoir prouvé ici que le judaïsme, non seulement a " quelque chose " à dire sur les problèmes d'environnement, mais qu'il peut aussi apporter une contribution significative à une approche cohérente du sujet.

Une des approches possibles pourrait consister dans le développement d'études environnementales juives en tant que discipline universitaire autonome. C'est là un des problèmes majeurs de notre temps. Le " Jérusalem College of Technology " a annoncé son intention d'établir le premier centre diversifié au monde sur le judaïsme et l'environnement.

Une approche totalement différente pourrait être développée si les gens concernés par ces problèmes d'environnement soumettaient des questions écologiques aux dirigeants rabbiniques. On pourrait ainsi voir se développer une nouvelle catégorie halakhique, celle de la loi juive en matière d'environnement, similaire à ce que l'on a vu en matière médicale, où l'on voit prospérer depuis plusieurs décennies une jurisprudence religieuse spécifique.

C'est en faisant appel aux richesses de nos sources propres que nous pourrons relever bien des défis qui nous sont lancés.


Traduit de l'anglais par Jacques KOHN

Source : http://www.lamed.fr/ 

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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 11:58

Copenhague, Copenhague !!!!

Pour être dans "l'air" du temps, je vous propose un petit dossier en 4 parties sur le Judaisme et l'environnement 

 par le Dr. Manfred Gerstenfeld

Première partie : Rubrique >>>> TORAH, TALMUD et SCIENCE










Le judaïsme et l'environnement - Deuxième partieLe judaïsme et l' " environnementalisme " moderne se rejoignent sur beaucoup de problèmes pratiques, mais les systèmes de valeur qui en constituent les fondements théoriques sont très différents. Leurs préoccupations respectives ne sont pas les mêmes; et ils ne tendent pas aux mêmes buts.

 

LE GASPILLAGE

 

Le concept de bal tach'hit a été fréquemment développé dans la littérature rabbinique.

J'ai évoqué jusqu'à présent certains des plus importants textes non législatifs de la Bible relatifs à l'environnement. Des centaines d'autres exemples peuvent être donnés de récits bibliques comportant des aspects écologiques. 
Cependant, on trouve aussi tout une partie législative qui se réfère aux problèmes écologiques.

Bal tach'hit, la prévention des destructions injustifiées, est le principe halakhique le plus fréquemment mentionné dans les publications juives contemporaines qui traitent de l'attitude du judaïsme envers l'environnement.
Son origine se trouve dans la Torah : "
 Quand tu assiégeras une ville des jours nombreux pour guerroyer contre elle pour la saisir, tu ne détruiras pas son bois en brandissant la hache sur lui, car de lui tu mangeras, et lui tu ne le couperas pas, car l'homme est-il un arbre du champ pour venir de devant toi dans un siège ? Seulement l'arbre dont tu sauras qu'il n'est pas un arbre à manger, celui-là tu le détruiras et le couperas, tu construiras une fortification sur la ville qui fait la guerre avec toi, jusqu'à sa soumission. " (Deutéronome 20, 19 et 20).

Tout au long des siècles, le concept de bal tach'hit a été fréquemment développé dans la littérature rabbinique, et la législation juive s'en est trouvée abondamment enrichie.
Dans l'un des plus vieux recueils des traditions rabbiniques, le Sifri - écrit aux environs de l'an 300 - la loi est élargie à l'interdiction d'interférer avec des sources d'eau. Le Talmud étend cette défense au gaspillage des produits combustibles.

Maimonide mentionne d'autres extensions du principe, soulignant qu'il ne s'applique pas seulement au temps de guerre, mais à toutes époques. Parmi les interdictions qu'il mentionne, nous citerons : le bris d'ustensiles, la déchirure de vêtements, la destruction de bâtiments, l'obturation de puits et le gaspillage de nourriture. Ce concept de bal tach'hit a acquis une telle importance que, au 19ème siècle, le rabbin Samson Raphaël Hirsch est parvenu à la conclusion que rien - pas même ses propres biens - ne peut être détruit sans raison.

 

LA PROTECTION DES ANIMAUX

 

Bien avant que la mode écologique n'éclose, le judaïsme pronait le respect du monde animal.

Une autre prescription halakhique majeure en matière d'écologie est le tsa'ar ba'alei 'hayim, l'interdiction de tout acte de cruauté envers les animaux.

Beaucoup de lois juives s'y réfèrent. Le Torah nous apprend, par exemple, que nous ne devons pas manger un membre d'un animal vivant. C'est l'une des sept lois noa'hides, ce qui veut dire qu'elle s'impose à toute l'humanité et pas seulement aux Juifs.

Nous n'avons pas le droit non plus de labourer avec un bœuf et un âne attelés ensemble. Cela serait évidemment injuste envers l'animal le plus faible.

Le Chabbath est jour de repos non seulement pour nous, mais aussi pour nos animaux. Le Talmud nous enseigne qu'il est interdit à l'homme de manger avant d'avoir nourri ses animaux.

Un du plus grands érudits du 18ème siècle, le rabbin Ye'hezqel Landau, mieux connu sous le nom de Noda Biyehouda, spécifie dans une de ses responsæ : " Les seuls chasseurs mentionnés dans la Torah sont Nimrod et Esaü. La chasse n'est pas un sport pour les enfants d'Abraham, d'Isaac et de Jacob.. Comment un Juif peut-il aller tuer une créature vivante dans le seul but de chasser pour le plaisir ? "

Au fil des siècles, le monde rabbinique a développé un système complexe de protection de l'environnement. Ce n'est que bien longtemps après que la plupart de ces idées ont pénétré le courant dominant de la pensée moderne et la conscience de la société en général. Beaucoup de Juifs trouvent maintenant intéressants de tels concepts, ignorant le fait que le judaïsme les connaît depuis longtemps et qu'il a développé des conclusions qui sont encore valables aujourd'hui. Il est triste qu'il en soit ainsi, et cela ne se limite pas aux seuls problèmes écologiques.

 

LA COHERENCE DE LA PENSEE JUIVE

 

Le judaïsme tenant la nature pour un instrument de D.ieu, toute adoration de la nature est considérée comme une transgression.

Si l'on considère avec attention les parties narratives et légales de la Bible et la littérature des commentateurs exprimée dans le Midrach, nous pouvons conclure que la pensée juive à l'égard de l'environnement est tout à fait cohérente.

Je vais tenter de le démontrer en faisant appel à cinq éléments écologiques importants, et qui couvrent les préoccupations écologiques les plus modernes.

Le premier est le rapport de l'homme et de la nature ou, comme le dirait un écologiste, la " protection de la nature ". Parmi des lois écologiques juives, j'ai déjà mentionné celle de bal tach'hit et l'interdiction de chasser. Il existe dans la halakha un troisième élément important relatif à la nature : les lois de kilayim, qui protègent l'immutabilité des espèces.
La Torah en cite plusieurs exemples : l'interdiction de créer des espèces d'animaux hybrides, celle d'ensemencer son champ de productions différentes, et celle de porter un vêtement fait de laine et de lin (Deutéronome 22, 9 et suivants).

Ces trois catégories de la loi juive ont toutes trait à la protection de la nature. En même temps, beaucoup de récits dans le Bible nous apprennent que la nature remplit d'autres fonctions, comme celle de témoigner de la majesté de D.ieu ou, comme nous l'avons déjà vu, d'être Son instrument.

Il arrive que cet instrument soit utilisé pour récompenser les gens. C'est le cas dans le récit de la Manne, ou quand Josué, avec l'aide de D.ieu, interrompt la marche du soleil et de la lune afin que les Hébreux puissent vaincre leurs ennemis. Mais il arrive aussi, comme nous l'avons vu, qu'il devienne un outil de punition. Outre les récits sur le paradis, le déluge et les Dix Plaies d'Égypte dont nous avons parlé, nous pouvons citer la destruction de Sodome, le partage de la Mer Rouge et la chute de Qora'h.

La nature a aussi d'autres fonctions, comme celle d'enseigner à l'homme une leçon. Comme exemples typiques nous citerons l'histoire de Moïse, le buisson ardent; l'histoire de Na'aman, le général syrien qui a été guéri par les eaux du Jourdain; celle du prophète Jonas avec l'arbre qui croît et flétrit rapidement, et celle des hommes jetés dans la fournaise ardente par Nabuchodonosor, de laquelle ils ont été sauvés.

Il n'est pas étonnant, le judaïsme tenant la nature pour un instrument de D.ieu, que toute adoration de la nature soit considérée comme une transgression. Le sacrifice d'Elie sur le mont Carmel le prouve : les prêtres de Ba'al ont été mis en déroute.
Dans la littérature midrachique aussi, on trouve aussi beaucoup de références à divers aspects de la relation de l'homme avec la nature. Par exemple le midrach suivant, qui explicite ce concept : "
 D.ieu a dit à Adam : "Vois Mon œuvre, vois comme elle est agréable et bonne. Tout ce que J'ai créé Je l'ai créé pour toi. Prends garde à ne pas abîmer et détruire Mon monde, car si tu le fais personne ne le réparera." "

 

LE RAPPORT DE L'HOMME AUX ANIMAUX

 

Le Midrach insiste beaucoup sur le lien entre la noblesse de caractère et l'attitude envers les bêtes

Un deuxième élément important dans les préoccupations écologiques modernes est constitué par la relation de l'homme aux animaux. J'ai déjà mentionné plusieurs lois juives dans ce domaine.

Il en est d'autres qui incluent des aspects cherchant à limiter les souffrances des animaux. Ainsi celle qui s'applique au jeune bovin ou ovin : il est interdit d'égorger le parent et le petit le même jour (Lévitique 22, 28). Ou celle qui impose le principe de chiloua'h haqèn : si l'on veut prendre des oisillons ou des œufs dans le nid d'un oiseau, on n'a pas le droit de prendre la mère en même temps que ses petits.

Un éminent rabbin contemporain, Rabbi Eliézer Waldenberg, mieux connu comme le Tsits Eliézer, estime dans une de ses responsæ que, même si un homme veut jeûner, il doit nourrir ses animaux.

Nous trouvons aussi des expressions de ce concept dans les parties narratives de la Torah.
Le serviteur d'Abraham choisit Rébecca comme femme d'Isaac parce qu'elle est bonne pour les animaux, et le Midrach insiste beaucoup sur le lien entre la noblesse de caractère et l'attitude envers les bêtes. C'est ainsi qu'on nous apprend que Moïse a été choisi comme dirigeant du peuple juif parce qu'il était bon envers les animaux.

De même Rabbi Yehouda le Prince, auteur de la Michna, a été puni pour avoir parlé durement aux animaux, mais il a été récompensé quand il leur a ensuite témoigné de la bienveillance. Il est dit dans le premier cas que le Ciel a voulu qu'il soit puni parce qu'il n'avait eu aucune pitié, et dans le second qu'il lui a été marqué de la bonté parce qu'il en avait marqué lui-même.

(Traduit de l'anglais par Jacques KOHN)

Source : http://www.lamed.fr/ 

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