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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 13:20



[Mercredi 15/07/2009 10:17]

 


Le port de la burqa, après celui du voile, agite la classe politique française qui soulève ce problème avec précaution de peur d’indisposer les musulmans de France mais surtout de se mettre à dos les pays arabes, clients potentiels des industries françaises. Pour Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’assemblée, «le port de la burqa n’est pas une prescription coranique ». L’islam en France tend à s’imposer de plus en plus dans le paysage français. Ainsi la 26° rencontre annuelle de l’UOIF (Union des Organisations Islamiques de France) qui s’est tenue au Bourget, près de Paris, a battu son record de participation. De quelques milliers de participants à la création de l’union, le chiffre est passé à 260.000 cette année, concrétisant ainsi l’impact de cette organisation auprès de la communauté française. Pourtant l’islamisme n’est d’actualité que depuis le 11 septembre 2001 parce que les joutes politiques et les contingences économiques avaient masqué la réalité de sa propagation au sein d’une population française presque indifférente à l’évènement. En fait les islamistes, habiles à exploiter le droit, agissent en toute liberté depuis un demi-siècle au nom de la démocratie occidentale.

Les Tunisiens de 1962

L’origine de l’implantation islamiste en France est ancienne et pourtant ignorée. On occulte souvent le fait historique que les Tunisiens, qualifiés à tort de « modérés », ont été les instigateurs de l’introduction du fondamentalisme en Europe. Parmi les nébuleuses plus ou moins officielles, l’UOIF est en train de déployer patiemment ses racines à travers tout le pays. L’organisation, créée en 1983 sous forme d’association religieuse s’est transformée progressivement en groupe politique, préparant la tête de pont d’un islam mondial pur et dur. La pénétration s’est faite avec méthode grâce à un investissement préparé patiemment durant de longues années.

Il faut remonter aux années 1962 pour comprendre l’évolution d’un groupuscule d’étudiants n’ayant au départ aucune stratégie de prosélytisme mais dont les résultats se sont avérés au delà de leur espérance. Ces islamistes, persuadés que le temps jouait en leur faveur, savaient qu’ils n’avaient aucun intérêt à se presser ni à bousculer les étapes. Ils tissaient les mailles de leur filet en plaçant leurs pions partout au sein de la société française tout en attendant le jour où ils tireraient enfin les bénéfices de leur implantation méthodique. Le Mossad, déjà intéressé à cette époque à ficher tous les activistes arabes, avait infiltré très tôt le milieu étudiant, terreau des futurs dirigeants arabes, afin de contrôler de près l’émergence de cette hydre tentaculaire. En constituant un dossier sur chacun des dirigeants en herbe, il est devenu l’un des rares pourvoyeurs d’informations originales permettant de comprendre la stratégie planifiée par ces groupes naissants.

L’A.E.I.F, l’Association des Etudiants Islamiques de France avait vu le jour sous l’impulsion de Mohamed Hamidullah, au centre culturel arabe du Boulevard Saint Michel, en plein Quartier Latin. Cette entité, émanation des Frères Musulmans syriens, était placée sous la mainmise de pseudo-étudiants dont l’allure et l’âge ne faisaient pas illusion. Ils étaient en permanence pistés et surveillés par les services de renseignements israéliens qui créaient déjà leur embryon de base de données et qui se doutaient que les organisateurs n’étaient pas uniquement en France pour des raisons universitaires. Cette émanation syrienne très radicale, reproduisait déjà à petite échelle les effets de la concurrence entre les dictateurs du Moyen-Orient d’alors et se nourrissait du conflit idéologique qui l’opposait à sa cousine égyptienne. Cette dernière avait choisi de se montrer plus pragmatique et plus modérée pour attirer à elle le plus grand nombre d’adhérents. Les Israéliens se bornaient à observer, en spectateurs intéressés, ces luttes intestines qui avaient pour conséquence, heureuse pour eux, de se traduire par la neutralisation réciproque et concrète des différents courants. La lutte syro-égyptienne pour le contrôle des étudiants arabes en France sombrait dans des luttes intestines qui annihilaient toute action efficace de la part des activistes.

Compétition Syro-Egyptienne

Des étudiants tunisiens, menés par Ahmed Jaballah envoyé par le parti islamique tunisien MTI (mouvement de la tendance islamique) pour implanter des cellules en France, sont alors noyautés par les Egyptiens qui les poussent à s’inscrire à l’AEIF afin de bouter, hors de l’association, le courant majoritaire syrien. La tentative fut un échec et entraina de ce fait la scission du groupe pro-égyptien qui décida la fondation en 1979 du G.I.F (groupement islamique de France). La politique répressive du Président Bourguiba allait faire le reste en permettant aux nombreux militants islamistes, poursuivis en Tunisie, de venir se refugier en France dès 1981 pour grossir les rangs du G.I.F. A compter de cette date et avec le soutien de plusieurs associations cultuelles locales, le groupe s’organisa alors en une structure unique plus efficace, l’U.O.I.F, devant dès lors politiser un mouvement qui n’était encore qu’à l’état d’entité confidentielle.

Les Tunisiens, toujours eux, contrôlaient toutes les instances puisque le président Ahmed Jaballah et le secrétaire général Abdallah Benmansour avaient pris en main les destinées de ce qui n’était alors que la branche française du parti islamiste tunisien. Cette structure avait pour ambition, démesurée alors, de représenter seule l’islam en France mais son audience restera longtemps marginale. Les Tunisiens, gênés dans leur action par les répressions en masse que leur faisait subir leur gouvernement, finiront par céder leur place en 1995 à des Marocains, au moment même où de nombreux attentats étaient organisés en France. Fouad Alaoui, le nouveau responsable, comprit judicieusement qu’il devait jouer la carte de notable modéré, respectueux de la loi, afin d’obtenir les bonnes grâces de l’administration française tout en masquant ses véritables objectifs.

Evolution politique

Il décida alors de réorienter la stratégie de l’UOIF en l’impliquant dans le développement d’un islam de proximité et d’un mouvement religieux de masse. Il apprit de ses frères étrangers arabes les méthodes d’encadrement et transforma progressivement son union en un véritable parti grâce à la mise en place de bases fortement politiques. Les dirigeants décideront alors d’essaimer de multiples groupuscules chargés d’étendre leur toile autour de tous les musulmans. Les Frères Musulmans, toujours eux, les aideront à organiser et à structurer leur mouvement.

La France est alors structurée en huit régions dirigées par un responsable local prenant ses ordres à Paris. L’UOIF ouvre une trentaine de centres cultuels, prend le pouvoir dans les mosquées de Lille et de Bordeaux, s’attaque à la jeunesse en créant l’association des Jeunes Musulmans de France, aux étudiants avec l’association des Etudiants Musulmans de France et aux femmes avec la Ligue Française des Femmes Musulmanes. Cette prise de pouvoir progressive fabriqua alors un Etat dans l’Etat, inspiré des méthodes des Frères Musulmans, agissant ouvertement sous couvert d’une existence légale démocratique.

Forte de cette puissance nouvellement acquise, l’UOIF quitte alors le monde associatif pour entrer de plein pied dans la politique avec son Comité de Bienfaisance et de Soutien à la Palestine prouvant ainsi que l’organisation n’est plus ouvertement d’essence cultuelle. La boucle est bouclée et les masques tombent. La religion, qui n’était qu’un alibi pour conquérir par l’islam tous les musulmans de France, devient le moteur d’une action politique concrétisée par l’impression du journal « Actualis », tiré à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires, démontrant ainsi qu’il ne s’agissait plus de diffuser uniquement la voix des imams. Le charisme et l’activisme des dirigeants leur permettront de dominer les élections lors de la création de l’instance représentative du culte musulman prônée par le Ministre de l’Intérieur français.

Les islamistes passent ainsi du stade artisanal au stade industriel. Ils comprennent alors qu’ils doivent se défaire de l’image de petits barbus incultes, récitant par cœur les sourates du Coran, et favoriser l’élévation du niveau intellectuel de leurs leaders. Les dirigeants, en majorité marocaine, font alors appel à des prétendus étudiants du Moyen-Orient, venus parfaire leur niveau universitaire en France mais, en fait, formateurs politiques issus des rangs des Frères Musulmans. L’image qui en est ainsi donnée se positive. Le président Thami Brèze est titulaire d’un doctorat de sciences politiques, le secrétaire général Fouad Alaoui est docteur en neuropsychologie, tandis que le secrétaire adjoint Okacha ben Ahmed est docteur en informatique.

Cependant cette nouvelle stratégie de dirigeants diplômés ne se met pas en place sans heurt. L’élite dirigeante indispose paradoxalement la base, souvent inculte, et joue le rôle de repoussoir parmi des militants issus essentiellement des classes populaires. Ces derniers auront du mal à s’identifier à tous ces lettrés qu’ils accusent de constituer une nouvelle nomenklatura. Mais la grogne n’est pas perdue pour tout le monde puisque les déçus iront rejoindre le mouvement plus radical de Tariq Ramadan qui défend la vision originale du fondateur des Frères Musulmans Hassan El Banna : « Certains pensent, à tort, que l’islam se limite à une pratique religieuse spirituelle et dévote. Quant à nous, nous considérons l’islam comme régissant aussi bien le temporel que le spirituel. ». Le ton est donné.

Nerf de la guerre

L’UOIF joue alors deux rôles contradictoires. D’une part elle se donne pour objectif de préparer le retour des islamistes au Maghreb d’où ils sont pourchassés et, d’autre part, elle joue le jeu de la démocratie en respectant les lois de la république afin d’être plus efficace dans l’islamisation de la communauté française. Mais la transformation en parti politique, qui a vu un embryon d’effet aux élections locales, implique un financement indispensable. L’UOIF avoue officiellement un budget annuel de deux millions d’euros mais ce montant semble bien loin de la réalité. La politique nécessite certes beaucoup d’argent et les cotisations des militants de base ne suffisent pas à couvrir un budget à la hauteur des prétentions du parti. Le salut viendra de l’appel aux contributions étrangères de l’Arabie Saoudite et des Emirats du Golfe qui imposeront bien sûr des contreparties idéologiques quand il ne s’agit pas d’actions militantes risquées. Le règne de l’argent soumet ainsi à un intégrisme radical des militants qui n’avaient pas fait ce choix au départ. Le fondamentalisme imprègne alors les musulmans de France, les noie dans la démagogie et le populisme et pousse les jeunes vers un salafisme dangereux.

De plus en plus de mosquées élèvent leur minaret dans le ciel. Celle de Créteil, banlieue de Paris, obtient un financement de la mairie grâce à une subvention de un million d’euros. Pourtant son imam, Ilves Hassen, est fiché par la police parce qu’il est « connu pour son engagement au profit de l’idéologie salafiste depuis son arrivée en 1999 » et totalement soutenu par l’UOIF. Son président Thami Brèze n’hésite pas d’ailleurs à utiliser tous ses contacts gouvernementaux pour défendre ses imams radicaux. Au Ministère de l’Intérieur certains s’insurgent que « l’UOIF a l’oreille des autorités qui comptent sur elle pour contenir les radicaux. Ils ont fait le pari que ce mouvement, certes d’ultras proches des Frères musulmans, mais très rigide dans son fonctionnement, est suivi par les jeunes et en particulier les jeunes Français convertis. Or ce n’est pas vraiment le cas. ». Certaines informations confirment la volonté du gouvernement de prendre en charge la formation des imams en France pour court-circuiter l’influence des arabes étrangers.

La France est maillée par des réseaux islamistes qui parviennent à s’insérer dans le paysage politique du pays. Ce prix élevé permet bien sur à la France de s’acheter une immunité contre les troubles et les attentats. Mais certains prétendus imams venus de l’étranger, du Pakistan même, prêchent en toute liberté la haine et le djihad avec le risque de mettre à long terme la république en danger. Les hommes politiques n’hésitent plus à attirer l’attention de leurs dirigeants sur ce qu’ils appellent une « négligence » car ils auront alors bien du mal à combattre la réislamisation des musulmans quand il ne s’agit pas, cas plus dramatique, de l’islamisation forcée d’une certaine frange de la population chrétienne en difficulté, fragile et vulnérable. Certains, comme Philippe de Villers, ne sont pas loin de considérer que « l’islam est le terreau de l’islamisme et l’islamisme le terreau du terrorisme ». Pourtant la volonté de neutralité perdure, contingence économique oblige, faisant le bonheur des islamistes qui s’opposent dorénavant à toute laïcisation de la société française. Le port de la burqa en France, comme celui du voile, devient ainsi un sujet tabou qui masque en fait la prise de pouvoir progressive en France d’un islam conquérant. Il suffit de constater le culot d’une association maghrébine, Paris-Beurs-Cités, qui a exigé de la Mairie de Paris que « soient progressivement supprimées des devantures des pharmacies les enseignes en forme de croix ».

La passivité française ne cesse d’étonner. Elle permet à des apprentis Fofana de se sentir en terrain conquis et à des Dieudonné d’insulter les juifs en toute impunité, par vidéo interposée.

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