Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
lundi 20 juillet 2009
La démarche des fonctionnaires américains, qui ont sollicité l’ambassadeur israélien à Washington pour évoquer avec lui les constructions à Sheikh Jarrah, s’ajoute à un très grand nombre de discussions similaires qui se sont tenues par le passé entre représentants des deux pays. Mais ce qui s’est passé ensuite, après que Michael Oren a rapporté le contenu de cet entretien au cabinet du Premier ministre, s’écarte radicalement de la procédure habituelle.
Il s’agit d’un rituel : l’ambassadeur israélien se présente au département d’Etat ; un fonctionnaire, le plus souvent le chef du desk israélien, lui exprime la protestation ordinaire et demande des précisions ; l’ambassadeur fait un rapport à Jérusalem, lequel est classé dans un classeur intitulé : « les colonies ». Mais cette fois-ci, à Jérusalem on a décelé une occasion de tendre un piège à l’administration Obama, de provoquer un scandale et d’essayer de stopper ce que les décideurs politiques israéliens considèrent comme un harcèlement du gouvernement Netanyahu.
« Les Américains ont été maladroits, et ont permis à Netanyahu de les embarrasser en public », estime un haut responsable impliqué dans les relations israélo-américaines. (…) En effet, le Premier ministre sait bien que les constructions à Jérusalem-est sont consensuelles en Israël, à la différence de celles dans les colonies.
Netanyahu, explique-t-on dans son entourage proche, a décidé de tracer pour les Américains des « lignes rouges qu’Israël ne peut franchir sans que cela soit considéré comme un suicide et une renonciation à nos droits historiques à Jérusalem ». Selon les proches du Premier ministre, « le président américain est allé trop loin cette fois-ci. Il y a en Israël un consensus sur Jérusalem ».
Par ailleurs, le cabinet du Premier ministre estime que l’administration américaine a perdu le nouvel élan avec lequel elle a entrepris de résoudre les conflits du monde et notamment les questions complexes du Proche-Orient. Selon de hauts responsables au sein du cabinet de Netanyhau, le discours du Caire ne mène pas à la création d’une nouvelle réalité. (…) Aucun conseiller d’Obama ne lui a expliqué que la réalité sur le terrain a beaucoup changé depuis 1967, a réduit les chances d’un partage de la ville et nécessite d’engager une réflexion sur la solution future.
Par JPOST.FR
19.07.09
Le premier Ministre, Binyamin Netanyahu, a rejeté la demande des Etats-Unis de geler les implantations dans Jerusalem-Est. Le gouvernement fait bloc derrière lui.
« Des milliers de familles arabes ont construit des maisons à Jerusalem, dans les quartiers de Neve Yaakov et French Hill et je n'avais jamais entendu aucun commentaire de la part des Etats-Unis ou de l'Europe sur cette question.Cela serait vraiment étrange si les juifs étaient discriminés au sein même de Jerusalem, isolés dans un lieu précis. », s'étonne le ministre des Affaires Etrangères Avigdor Lieberman.
Yuli Edelstein, ministre des Affaires publiques insiste : « La demande de cesser les constructions dans un quartier situé à quelques mètres de l'université hébraïque démontre à quel point il est dangereux d'entrer dans ce débat. Elle équivaut à un arrêt de mort."
Un député du Likoud, Ophir Akunis, a rajouté qu'il « existe déjà un grand consensus en Israël pour garder Jerusalem en tant que capitale éternelle et indivisible. Les pays du monde entier doivent comprendre qu'aucune attaque ne pourra fragiliser l'unité de Jerusalem ni la souveraineté de l'Etat d'Israël. »
Saeb Erekat, médiateur de l'Autorité palestienne s'est aussi exprimé sur la question : « Si le Premier ministre continue de construire des implantations, il va ébranler les efforts qui ont été fait pour le processus de paix. »
Le porte parole de l'ambassade américaine a, quant à lui, fait aucun commentaire.
commenter cet article …