Le ministre de l’Information du gouvernement Netanyahou, Youli Edelstein, a dénoncé la tenue de l’assemblée générale du Fatah, qui se réunit à Bethlehem pendant trois jours pour élire sa nouvelle direction. Faisant allusion aux diverses déclarations hostiles faites sur place, Edelstein a qualifié cette rencontre au sommet de « déclaration de guerre ».
Et de préciser: « Nous ne devons en aucun cas faire comme si nous n’avions pas entendu. Il ne faut plus se faire d’illusions, il ne s’agit pas de modérés qui veulent la paix, ils disent clairement qu’ils prônent la poursuite de la lutte armée ».
Interviewé par le site Ynet, du Yediot Aharonot, le ministre a également rappelé les propos d’un des dirigeants du Fatah, Djibril Radjoub, qui a déclaré de façon claire à ce congrès que les Palestiniens ne renonceraient pas à la lutte armée. Edelstein a souligné que même Abou Mazen avait laissé entendre qu’il gardait cette option ouverte, tout en acceptant les pourparlers de paix.
Et d’affirmer: « Voilà les leaders modérés avec lesquels le monde veut que nous négociions. J’ai le sentiment que nous ne voulons pas entendre ces voix, qui parlent de lutte armée, de « droit au retour » ou de Jérusalem qui deviendrait leur capitale. Nous faisons comme si nous n’avions pas entendu ce que disent Abou Mazen et ses hommes, qui accordent leurs vues avec celles du Hamas ».
Pour Edelstein, Israël doit expliquer, sur la scène internationale, qu’il ne faut pas confondre rêve et réalité. « Il est plus simple, précise-t-il, d’accuser Israël de refuser de geler la construction à Jérusalem ».
Et alors que le monde dénonce l’existence des « implantations qui nuisent aux efforts de paix », Edelstein a rappelé que pour lui, c’était l’Etat palestinien qui constituait un véritable danger pour la paix, vu les menaces qu’il risque d’engendrer. Il a conclu en appelant à la poursuite de la construction juive en Judée-Samarie et dans la capitale.
par Claire Dana-Picard
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