Le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (droite).
PHOTO: AP , JPOST
Autre effet secondaire du discours du Premier ministre à l’Université Bar-Ilan, les Palestiniens sont aujourd’hui obligés de dévoiler davantage leurs intentions réelles et ne plus se cacher derrière un écran de fumée pour leurrer l’opinion publique internationale. Le Congrès du Fatah était très attendu en Israël pour voir comment les Palestiniens du Fatah, décrits aux quatre coins du monde comme « modérés », allaient répondre officiellement aux propositions israéliennes. Pour le député Prof. Aryeh Eldad (Ihoud Leoumi), « les choses sont claires, et désormais, c’est au Premier ministre israélien de se montrer ferme en ne se lançant pas dans des négociations dangereuses, mais au contraire en permettant un essor de la construction à Jérusalem et dans le secteur E1, entre Maaleh Adoumim et la capitale ».
Le document final adopté par les 2000 délégués du Fatah présents à Beit-Lehem présente des positions qui balaient définitivement les illusions que d’aucuns pouvaient encore avoir sur les visées du mouvement terroriste créé par Yasser Arafat. « Jérusalem, toute la ville de Jérusalem, ainsi que tous les villages arabes qui l’entourent, constituent la ligne rouge qui ne sera franchie par aucun mouvement ou groupe palestinien » stipule le document, précisant aussi « que le peuple palestinien continuera à produire des victimes tant que Jérusalem ne sera pas reconquise, et vidée de tous les colons Juifs ».
Concernant la méthode de négociations, le Fatah « rejette catégoriquement les pourparlers par étapes, proposée par le Président Barack Obama »
Plus tôt dans la journée, les délégués du Fatah ont reconduit – sans surprise – Abou Mazen comme Président du mouvement terroriste. Dans son allocution, il a déclaré que « nous sommes là pour libérer la terre de Palestine et y créer un Etat palestinien avec Jérusalem comme capitale ».
Pour illustrer l’état d’esprit qui règne au Fatah, il suffit de lire l’interview qu’a accordée une déléguée haut-placée du Fatah, Rashida Al-Moughrabi, dont la soeur Dalal participa à une vague d’attentats en 1978, faisant 36 victimes israéliennes : « Je ne considère pas qu’il existe un concept de ‘civils israéliens’. Pour moi, tous les Israéliens sont une seule entité militaire. (…) Je ne regrette qu’une seule chose, c’est de ne pas avoir pris part aux attentats avec ma sœur, sur décision d’Abou Jihad qui ne voulait pas que deux soeurs participent aux mêmes actions. Mais lorsque j’ai appris les attentats, j’étais très fière. » Et de conclure avec une phrase que les Israéliens feraient bien de diffuser dans le monde entier…et de méditer eux-mêmes : « La seule solution possible au conflit israélo-palestinien est que tous les Israéliens fassent leurs bagages et quittent cette région ».
ACTU.CO.IL