Samedi 29 août 2009.
Des armes nord-coréennes destinées à l’Iran saisies aux Etats Arabes Unis
Titre originel : Korean arms headed to Iran seized in UAE
Khaleej Times - 29 Août 2009
Traduction : Marc Brzustowski.
www.gulfinthemedia.com/index.php?id=485637&news_type=Top〈=en
Un diplomate a déclaré vendredi que les Etats Arabes Unis ont arraisonné un navire transportant des armes nord-coréennes vers l’Iran, marquant que, pour la première fois, une Nation avait agi conformément aux sanctions de l’ONU pour stopper la prolifération générée par cet Etat communiste.
L’incident est survenu malgré une détente récente des tensions avec ce pays communiste radical, qui cherche à renouveler les pourparlers avec les Etats-Unis, trois mois après avoir surpris le monde, en se livrant à un essai nucléaire.
Un diplomate, parlant sous conditions d’anonymat, à l’AFP à New York, a confié que des responsables gouvernementaux des EAU en avaient informé le Comité chargé des sanctions du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui veille à l’effectivité des sanctions contre Pyongyang.
“ Le Comité est en train d’étudier le problème », a ajouté la source, qui s’est abstenue de plus amples commentaires sur le détail du type d’armes (dont il est question).
Cette saisie indiquerait que la Corée du Nord continue d’exporter sa technologie militaire, qui est depuis longtemps une source majeure d’argent frais pour l’une des nations les plus pauvres et les plus isolées au Monde.
La Mission des EAU aux Nations-Unies a également refusé de commenter ce dossier.
Le Financial Times a informé que le navire avait été arraisonné “il y a quelques semaines”, et identifié le type d’armements dont il s’agissait comme des armes de base, comprenant des lance-grenades auto-propulsées.
Selon le Financial Times, ces armes étaient faussement enregistrées sous le label de “pièces de machines”. CNN a prétendu que le bateau naviguait sous le drapeau des Bahamas.
Le nouveau cycle de sanctions de l’ONU avait été vote à l’unanimité le 12 juin, sous l’intitulé de la résolution 1874, en réponse à un essai d’armes nucléaires nord-coréen, ainsi que de lancements de missiles.
La résolution comprenait des sanctions financières avec pour fonction de restreindre les revenus du Régime, et appelait également à renforcer les inspections des transports par air, par mer et sur terre, allant et venant vers la Coré&e du Nord, et à l’extension de l’embargo sur les armes.
La Corée du Nord a répliqué avec fureur à ces sanctions, en jurant d’étendre son programme nucléaire et en verrouillant un accord de désarmement avec les 6 Nations (du Conseil de Sécurité).
Mais Pyongyang a change de ton en août, en accordant à l’ancien Président américain Bill Clinton la libération deux journalistes américaines et en appelant à un dialogue avec Washington par le truchement du Gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson.
Les observateurs de la Corée du Nord ont émis différentes visions quant aux motivations de ces ouvertures, certains experts pensant que la nation, financièrement étranglée, redoutait les effets de sanctions plus restrictives encore.
Parmi d’autres pas récents, Pyongyang a rouvert la porte aux Sud-Coréens – une source de valeur d’argent frais – et, la semaine dernière, a discrètement envoyé une délégation à Los Angeles pour étudier la possibilité d’obtenir de l’aide de la part d’agences non-gouvernementales américaines.
La Corée du Nord est réputé pour ses ventes de technologies militaires par-delà les mers, déclarant qu’il s’agit de son droit souverain.
Mais le rayon exact de ses ventes demeure obscure. Les experts américains estiment que la Corée du Nord a gagné des centaines de millions de $ par l’exportation de sa technologie militaire jusqu’à ce que ses activités soient mises sous attention minutieuse durant les dernières années.
En juin, un destroyer de la Marine américaine a filé un cargo nord-coréen suspecté de se diriger vers Myanmar, mais le vaisseau a ensuite fait marche arrière.
Plus tôt ce mois-ci, l’Inde a intercepté un autre bateau nord-coréen dans la Baie duBengale, entre l’Inde et Myanmar et inspecte son chargement.
L’Iran et la Corée du Nord – deux des plus grands parias aux yeux occidentaux – sont suspectés de collaborer à l’extension de leurs échanges de technologie militaire.
Les Emirats Arabes Unis sont engagés dans une controverse de longue date avec l’Iran au sujet d’une île disputée par les deux parties, et tout comme les autres états du Golfe Arabe, sont inquiets des développements d’armes nucléaires par leur géant voisin.
En 2007, les avions de la chasse israélienne ont détruit que ce que les responsables américains ont décrit comme étant un réacteur nucléaire construit par la Corée du Nord en Syrie.
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