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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 05:06
Ils ont encore une fois le choix entre le déshonneur et la guerre (info # 010510/9)
Par Jean Tsadik
ahma
© Metula News Agency 

http://www.menapress.com/











"(...) au développement d'une charge nucléaire destinée à être montée sur le système de missiles Shihab 3"


 

Lors de la réunion de jeudi dernier à Genève, l’Iran, d’une part, et les 5+1 s’étaient fixés des objectifs clairs. Pour les Iraniens, il s’agissait de continuer à gagner du temps dans leur course à l’arme nucléaire, pour les seconds, d’obtenir l’engagement des Perses de cesser leur programme d’enrichissement de l’uranium.

 

Impossible d’envisager des agendas plus antinomiques.

 

Au terme de cette journée de pourparlers, dans une résidence domaniale ayant les pieds dans le Léman, sur la commune de Genthod, les porte-parole des grandes puissances se sont disputés le dithyrambe des formules d’optimisme afin de définir l’atmosphère sérieuse et cordiale, ainsi que l’approche positive des interlocuteurs, qui avaient présidé le meeting.

 

Résultat des courses : les émissaires des ayatollahs sont rentrés chez eux avec, en poche, un délai d’un mois jusqu’à la prochaine réunion.

 

Pour obtenir ce laps supplémentaire, Saëd Jalili, le père politique de la Bombe iranienne, qui conduisait lui-même sa délégation, a dû faire une concession : autoriser les inspecteurs de l’AIEA à visiter le réacteur en construction sur les hauteurs de Qom.

 

Un réacteur, dont Téhéran cachait l’existence jusqu’à la fin du mois dernier, plus exactement, jusqu’à ce qu’il apprit que les Occidentaux s’apprêtaient à la révéler à leur place.

 

Les négociateurs se sont entendus pour que la visite du réacteur secret se déroule avant la prochaine rencontre prévue entre eux. L’idée qui a motivé les délégués des grandes puissances consistait à imposer cette inspection dans un délai court, afin de priver les Perses de la possibilité de déménager du matériel compromettant du site, dans l’éventualité qu’il y en eût.

 

A la Ména, nous disons que l’existence même de cette installation est compromettante. Qu’elle est le canon encore fumant du revolver que les Occidentaux prétendaient chercher depuis des années, pour prouver, une fois pour toutes, que l’Iran poursuivait une utilisation militaire de l’atome.

 

Dans mon dernier article ["Sans les masques, maintenant"], j’expliquais pourquoi l’usine de Qom ne pouvait servir QU’A fabriquer une bombe atomique. Je remarquai qu’elle était de taille trop réduite pour ne jamais produire de l’électricité.

 

En confirmation de mon argument, notre consultant attitré en matière nucléaire, l’ingénieur atomicien Jean Claude Zerbib, m’a fait tenir l’observation suivante :

 

Le contrat entre les Russes et les Iraniens régissant le réacteur de Bushehr – le seul réacteur se trouvant officiellement sur le territoire de la "République" Islamique, supposé démarrer en 2010 – stipule que ledit réacteur sera en permanence approvisionné par les Russes en combustible neuf.

 

L’accord provisionne également que le combustible usé sera repris et reconditionné en Russie, afin d’empêcher les Iraniens de récupérer le plutonium, de le retraiter et d’en faire une bombe.

 

A noter que l’atomicien Jean Claude Zerbib sait de quoi il en retourne, ès qualité de spécialiste du "cycle du combustible", ayant consacré le plus clair de sa carrière professionnelle à s’occuper de la chaîne débutant à la mine et s’achevant par le retraitement du combustible usé.

 

C’est donc sans la moindre hésitation que Zerbib établit que, dans ces conditions, puisque tout l’uranium nécessaire à faire tourner Bushehr est fourni, l’unique raison d’être d’un autre réacteur et, d’ailleurs, des milliers de centrifugeuses que les ayatollahs se vantent de posséder, ne peut être que la fabrication d’une arme.

 

Il faut s’appeler Mohamed ElBaradei, ou être partisan de la remise au goût du jour de la terrible et suicidaire doctrine de l’Appeasement pour refuser de qualifier des faits aussi tangibles.

 

ElBaradei n’est pas dupe ni ne joue aux dupes, à l’instar des membres permanents du Conseil de Sécurité. ElBaradei, le diplomate égyptien à la tête de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique, est complice du régime perse dans la réalisation de sa bombe atomique.

 

Le New York Times de samedi annonçait à cet égard que ses reporters avaient intercepté un nouveau rapport de l’AIEA, que ses dirigeants comptaient garder secret. Or le NYT, dont la ligne éditoriale se situe aux antipodes des va-t-en-guerre, affirme que le document s’intitule "Possibles dimensions militaires du programme nucléaire iranien".

 

Le rapport en question fait état d’ "un programme sophistiqué et de grande envergure, visant, sous la houlette du ministère iranien de la Défense, au développement d'une charge nucléaire destinée à être montée sur le système de missiles Shihab 3".

 

En guise d’explication, Téhéran tente désormais de faire passer l’usine de Qom pour un réacteur "expérimental". Mais s’il est de taille trop réduite pour produire de l’électricité, il est en revanche très imposant pour un réacteur de recherche. A moins qu’on ne parle de recherche appliquée dans le domaine de l’armement nucléaire.

 

Ce qui appelle une autre question : la communauté des nations doit-elle permettre à une dictature sanglante à tendance génocidaire de peaufiner ses connaissances en matière nucléaire à une telle échelle ?

 

Particulièrement, lorsque l’on sait, toujours par le NYT, que le rapport secret de l’AIEA conclut que "l'Iran détient" déjà "suffisamment d'informations pour être capable de mettre au point et de produire un engin explosif nucléaire fonctionnel à base d'uranium hautement enrichi".

 

Ce qui est infiniment inquiétant, ce sont les signes selon lesquels les Occidentaux et les autres grandes puissances, plongés jusqu’au cerveau dans une dynamique d’Appeasement, paraissent prêts à laisser les ayatollahs – à certaines conditions incontrôlables – poursuivre l’acquisition et la maîtrise de la technologie permettant de fabriquer la Bombe.

 

Premièrement, le fait d’envoyer des inspecteurs d’une agence appartenant à l’ONU visiter un site secrètement construit pour confectionner l’arme atomique participe à entériner l’existence de cette usine jusqu’alors illégale.

 

Ensuite, les 5+1 focalisent l’attention du public sur l’installation de Qom, dont ils connaissaient l’existence depuis des années. Ce faisant, ils manipulent volontairement l’opinion : car il existe en Iran des dizaines, je dis bien des dizaines, d’installations de types et de fonctionnalités divers s’inscrivant dans le "programme sophistiqué et de grande envergure" évoqué dans le rapport de l’AIEA.

 

Ces sites s’activent au développement de tous les composants d’un projet industriel de nucléaire militaire. Ils ne se bornent pas au processus d’enrichissement de l’uranium, mais fabriquent tout ce qui entre dans la composition d’une ogive nucléaire opérationnelle et de son lanceur.

 

Si tel n’était pas le cas, il suffirait à Israël de détruire les deux réacteurs dont l’existence et aujourd’hui révélée, ce qu’il aurait accompli depuis longtemps et sans problèmes tactiques majeurs.

 

En réalité, on comptabilise au moins une soixantaine d’unités de production principales liées au programme de la Bombe perse, ce qui engendre la nécessité, pour l’Etat hébreu, d’envisager une opération militaire autrement plus complexe.

 

De surplus, à en croire l’opposition iranienne, d’habitude bien informée, il existerait d’autres réacteurs secrets de la classe de celui de Qom, mais qui, pour des raisons qu’on ignore mais que l’on peut craindre, n’ont pas été évoqués à la réunion de Genthod.

 

Il ne plane pas le moindre doute sur le fait qu’Israël ausculte chaque minute le paysage perse, qu’il est au courant de la plupart des emplacements et des rôles de la quasi-totalité des sites du programme iranien, et qu’il partage généreusement l’essentiel de ses connaissances avec les 5+1.

 

Dans ces conditions, on est en droit de se demander pourquoi les grandes puissances font mine d’entrer dans le jeu des ayatollahs, se comportant comme si l’installation de Qom représentait la clé de voute du projet iranien.

 

Autre signe de l’acceptation par les 5+1 du statut quo dudit projet, et de la non présentation de l’exigence de destruction des sites dangereux : la réunion discrètement convenue, qui se tiendra le 19 octobre prochain. Une rencontre qui réunira, à Vienne, l'Iran, la Russie, les Etats-Unis et la France.

 

On y discutera la possibilité de fournir à la "République" Islamique de l’uranium faiblement enrichi à 20%, afin d’alimenter "le" réacteur de "recherche" de Qom.

 

Lundi 05 octobre [15:06:00 UTC] 
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