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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 16:06

 

 

 

Boycott : de la Ligue arabe à Stéphane Hessel
Par Astrid Ribois et Roxane Tran-Van
 
 
Mercredi 2 mars 2011 à 13:07
 
 
 
Ce samedi 26 février la justice française a probablement créé un dangereux précédent en condamnant l'Ecole Normale Supérieure de Paris pour avoir refusé d'organiser un débat devant avoir lieu dans le cadre de "La semaine de l'apartheid israélien". Après l'annulation de la conférence de Stéphan Hessel, auteur qui est revenu sur le devant de la scène avec Indignez vous! - pamphlet en partie contre Israël – la question du boycott de l'Etat hébreu redouble d'intensité en France.
 
 
 
Animé par un sentiment antisioniste, le boycott contre l'Etat d'Israël ne date pas d'hier. Déjà le 2 décembre 1945 la Ligue arabe instaurait un boycott formel du sionisme puis d'Israël, avant de mettre en place un Bureau de la Ligue pour le Boycott d'Israël en 1951 à Damas, en Syrie. Objectif: dénoncer les entreprises israéliennes et internationales liées à Israël qu'elles jugent coupable de crime de guerre.
 
Peu à peu ces campagnes ont gagné la société occidentale pour finir par prendre en otage tous les niveaux de celle-ci. Initialement instaurée sur les produits fabriqués par les entreprises israéliennes implantées dan les Territoires disputées, le boycott s'est finalement étendu à toutes les entreprises israéliennes et aux entreprises internationales liées à Israël. Il s'est donc organisé principalement autour du domaine économique.
 
Finalement la campagne anti-israélienne s'est intensifiée en France au cours de la seconde Intifada, avec la multiplication des organisations condamnant la politique israélienne. Dans les supermarchés et dans les rues les actions contre l'Etat d'Israël se faisaient de plus en plus remarquer, comme en témoigne cette vidéo tournée dans un magasin H&M après l'ouverture de cette firme en Israël.
 
 
De même les organisations pro-palestiniennes se sont mobilisés massivement après la Seconde guerre du Liban en 2006, faisant peu de cas des soldats de Tsahal kidnappés par le Hezbollah. L'action du CAPJPO (Coordination pour un appel à une Paix Juste au Proche-Orient) organisée le 11 novembre 2007 visait à défendre la cause des terroristes palestiniens en les faisant passer pour des victimes de "l'occupant israélien". Peu de temps après la mise en place du portrait des otages dans le parc de Bercy Village à Paris, les militants du CAPJPO sont intervenus pour recouvrir ces photos (voir vidéo).
 
Peu à peu ces actions se sont intégrées au paysage social français à tel point que le 4 juillet 2005 a été créé la campagne "Boycott, Désinvestissement, Sanction" en France. Le BDS participe depuis lors à la "semaine annuelle contre l'apartheid israélien" organisée cette année du 8 au 15 mars 2011.
 
Ne se cantonnant pas au champ politico-social, les principales organisations anti-israéliennes étendent leurs actions aux domaines culturels et universitaires. Un exemple parmi de nombreux autres, est celui de 2008 avec le scandale du Salon du Livre de Paris. L'invité d'honneur de l'évènement de cette année-là étant Israël, les pays arabes et musulmans ont saisi l'occasion de boycotter les écrivains israéliens, notamment David Grossman, Amos Oz ou Avraham B. Yehoshua. En plein week-end, moment où la fréquentation du salon avait atteint des sommets, une fausse alerte à la bombe avait même contraint les visiteurs à évacuer les lieux.
 
Plus récemment Léon Prudovsky a dû subir la même injustice. Le réalisateur israélien du film "A cinq heures de Paris" a été boycotter par le réseau de cinéma indépendant Utopia, ouvertement engagé dans le camp anti-israélien. Prenant pour excuse l'incident du Mavi Marmara (flottille pour Gaza) du 31 mai 2010, les dirigeants de la firme l'avaient, sur la simple base de sa nationalité, exclu de toute diffusion. À cette occasion, le ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand, désapprouvant cette manoeuvre avait qualifié ce geste de "prise d'otage culturelle".
 
L'Université française n'est pas non plus rester neutre, bafouant ainsi ses principes fondamentaux. Nombreux sont les partenariats refusés entre les universités françaises et israéliennes. Mais surtout les universitaires peinent beaucoup à participer à des conférences à l'étranger. En parallèle les universitaires occidentaux rechignent à se rendre en Israël dans le cadre de leur activité. Souvenons-nous de ce qui s'était passé à l'université d'Aix-Marseille I au cours de l'été 2010. Alors qu'un événement devait réunir de nombreux écrivains du pourtour méditerranéen, des personnalités arabes et musulmanes avaient annoncé leur désengagement du colloque apprenant la venue de l'auteure franco-israélienne Esther Orner. Constatant ces réactions, le comité d'organisation avait finalement décidé de retirer l'invitation de l'écrivaine. Mais face à l'ampleur des évènements, le colloque avait été purement et simplement annulé.
 
Cette décision n'apparaît pas si différente de celle prise ces derniers jours par le Tribunal administratif de Paris à l'encontre de l'ENS. La présidente de l'ENS, Monique Canto-Sperber, avait décidé, aux vues de la partialité évidente de l'évènement, de refuser de louer certaines de ses salles pour l'organisation de débats dans le cadre de la "semaine contre l'apartheid en Israël". A l'heure actuelle les organisations se réjouissent de la décision du Tribunal, se confortant dans l'idée que leurs perceptions sont acceptables.
 
Alors qu'une grande partie de la société française se complaît dans la condamnation d'Israël, peu nombreuses sont les organisations qui trouvent à redire aux dictatures chinoises ou moyen-orientales. Une grande tolérance semble donc s'appliquer dans certains cas, en témoigne le silence observé par les Occidentaux quant aux régimes corrompus et oppresseur du monde arabe avant le "printemps des peuples arabes" ou encore pendant la répression en Tunisie.
 
On peut donc légitimement se demander pourquoi ce silence de plomb face à ces régimes face à un tel acharnement contre l'Etat hébreu? Si les organisations anti-juives monopolisent l'attention des médias c'est surtout parce que les organisations juives en France fonctionnent selon un mode communautaires et sont, souvent, trop peu visibles sur la scène médiatique. 
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