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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 17:03

 

 

 

 

Un trés vif remerciement à Osnat

et au Ministère des Affaires Etrangères Israélien (mfa.gov.il) pour ce document.

Avis : Document libre de diffusion à la condition de mentionner la source, le lien de l'article et de laisser l'article en l 'état : http://www.aschkel.info/article-document-la-guerre-des-six-jours-points-de-reperes-54358974.html

 

 

les dossiers précédents en cliquant sur la bannière

DOCAS

 

 

La Guerre des Six-Jours - 5 au 10 juin 1967

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L'encerclement d'Israël par 5 armées coalisées.



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En 1967, Israël ne s’est pas réveillé un beau matin en décidant de partir en guerre. Israël s’est réveillé avec à toutes ses frontières des armées coalisées, canon pointées sur le jeune Etat. Au nord, à l’ouest, au sud. 

 

En 1967, la bande de Gaza est sous souveraineté égyptienne (depuis 1949). La Cisjordanie elle, ainsi que la vielle ville de Jérusalem, sont annexées par la Jordanie depuis 1950. Durant cette longue période, l'OLP n'a jamais demandé, et encore moins obtenu, d’Etat palestinien ayant Jérusalem pour capitale ; aucune « guerre de libération » n'a vu le jour. Aucun Etat arabe n'a revendiqué quoi que ce soit pour que les Palestiniens aient un Etat avec Jérusalem pour capitale…jusqu'en 1967.

 

En 1967, les Etats arabes ont pensé anéantir Israël.

 

Cette guerre, dont nous marquons le 40ème anniversaire cette année, est appelée la guerre des Six-Jours par Israël et l’Occident. Pour les Arabes, elle est nommée « guerre du revers » (an-Naksah). On dit que pour les Arabes, c’était une guerre pour la crédibilité. Pour les Israéliens, c’était une guerre de survie.

 

Il faut se replonger dans les mois précédents le déclenchement du conflit à proprement parler, le 5 juin 1967, pour comprendre l’étau mortel qui enserrait Israël.


Chronologie
1- La montée en puissance des provocations
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Le ministre de la Défense Moshe Dayan et le Premier ministre Levi Eshkol (Photo : Ilan Bruner, Israel National Photo Collection)
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Les soldats israeliens atendent dans le desert du Neguev (Photo Milner Moshe, Israel National Photo Collection)

1956 : les accords d'armistice de 1949 sont constamment violés. Contrairement à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU du 1er septembre 1951, les liaisons maritimes avec Israël sont entravées par l'interdiction faite aux navires à destination ou en provenance d'Israël de traverser le canal de Suez. Le blocus du détroit de Tiran est renforcé. Des incursions en Israël, à partir des pays arabes voisins, sèment la mort et les actes de sabotages se multiplient. La péninsule du Sinaï devint progressivement une immense base militaire égyptienne.

 

Octobre 1956 : signature de l'alliance militaire tripartite entre l'Egypte, la Syrie et la Jordanie. L'imminence de la menace contre l'existence d'Israël se précise. Au cours d'une campagne de huit jours, Tsahal (l'armée israélienne) conquiert la bande de Gaza (administrée par l’Egypte) et toute la péninsule du Sinaï, en s'arrêtant à 16 kilomètres à l'est du canal de Suez. La décision des Nations unies d'envoyer des forces d'urgence (UNEF) pour stationner le long de la frontière israélo-égyptienne et les garanties fournies par l'Egypte d'assurer la libre navigation dans le golfe d'Eilat (réouverture du détroit de Tiran) conduisent Israël à accepter une évacuation par étapes (de novembre 1956 à mars 1957) des territoires conquis par Israël quelques semaines plus tôt.

 

1963 – 1967 : la Syrie inaugure un projet hydraulique pour dévier le courant naturel du Jourdain et créer ainsi une grave pénurie d’eau en Israël.

 

8 mars 1965 : Nasser déclare :

« Nous n’entrerons pas dans une Palestine couverte de sable, mais nous y entrerons avec son sol saturé de sang. »

Gamal Abdel Nasser, Président d’Egypte

 

1966 : la Syrie bombarde les villages du nord de la Galilée Israël depuis le plateau du Golan ; les attaques à la frontière jordanienne sont incessantes et se manifestent par des raids terroristes meurtries et ravageurs.

 

Novembre 1966 : pacte de défense égypto-syrien.

 

22 février 1967 : le président de Syrie déclare :

« C’est le devoir de chacun d’entre nous de passer d’une position défensive à une position offensive, et de mener la bataille pour libérer la terre usurpée. (…) Chacun doit se battre jusqu’à la fin. »

Président syrien Attassi

 

8 avril 1967 :

« Cette bataille sera suivie de plusieurs autres, jusqu’à ce que la Palestine soit libérée et la présence sioniste prenne fin. »

Mahmoud Zubi, ministre de l’Information syrien

 

Avril 1967 : bombardements syriens sur les villages israéliens du nord de la Galilée.

270 « incidents » de frontière ont lieu durant le premier trimestre 1967 (explosions de mines en Israël, tentatives de meurtre, attentat sur des trains, snipers syriens tirant sur des fermiers etc.).

 

7 mai 1967 : la Syrie bombarde le village israélien d’Ein Gev

 

12 mai 1967 :

« Considérant les 14 incidents de sabotage et d’infiltration perpétrés le seul mois passé, Israël pourrait n’avoir d’autre choix que d’adopter des mesures de défense appropriées contre les auteurs de ces sabotages. »

Levi Eshkol, Premier ministre israélien

 

13 mai 1967 : le mensonge

Anwar el-Sadat, alors président de l'Assemblée nationale, revient de Moscou avec une information qu’il donne au Président Nasser : Israël masse 10 à 12 brigades en préparation d’une attaque contre la Syrie, qui devrait avoir lieu le 17 mai prochain. On lui a dit de s’attendre à « une invasion israélienne de la Syrie immédiatement après le Jour de l’Indépendance [d’Israël], avec le but de renverser le régime de Damas ».

L’information est fausse tout comme de précédents avertissements soviétiques.

 

Israël n’est pas dupe et sait que l’URSS fomentait des problèmes, pas seulement la diffusion de fausse information, mais aussi un soutien actif au terrorisme émanant de la Syrie

(Lire le compte-rendu d’Abba Eban, ministre israélien des Affaires étrangères, en anglais)

 

Le 1er juin 1967, le Premier ministre Levi Eshkol envoie un message au Premier Secrétaire du parti communiste, le Russe Kosygin : « Quand les organes arabes de propagande avancent l’argument selon lequel Israël concentre ses forces pour attaquer la Syrie, j’ai invité votre ambassadeur en Israël à visiter la frontière pour qu'il découvre par lui-même qu’il n’y avait aucun vérité dans cette allégation. A mon grand regret, l’ambassadeur n’a pas répondu à notre invitation. Le Chef d’Etat-major de l’UNSTO [forces de l’ONU entre la Syrie et Israël] a vérifié cette plainte et a informé le Secrétaire Général de l’ONU et les capitales de la région qu’il n’y avait pas de concentration de troupes israéliennes sur la frontière syrienne. Le Secrétaire Général a même fait une déclaration à ce sujet dans un rapport soumis le 19 mai au Conseil de Sécurité. »

 

A lire à ce sujet : « La guerre soviétique des Six Jours » par Daniel Pipes dans le New York Sun(29 mai 2007)

 

14 mai 1967 : les mouvements de troupes égyptiennes dans le Sinaï

Israël apprend que les troupes égyptiennes sont sur le pied de guerre et ont commencé à se renforcer dans le Sinaï dans « des proportions impressionnantes et avec une visibilité inhabituelle, des camions remorquant l’artillerie plein de soldats équipés au combat défilant dans les rues du Caire en plein jour » (« The Rabin memoirs », Yitshak Rabin). Les correspondants étrangers parlent de véritable armée en marche.

 

Arguant de son pacte de défense avec la Syrie (novembre 1966), l’Egypte émet son ordre de bataille n°1 : « (…) Elever le niveau de préparation de d’alerte complète à la guerre, début 14h30, 14 mai 1967 » (Maréchal Abd al-Hakim Amer)

 

15 mai 1967 : Etat d’urgence général décrété en Egypte.

L'Egypte procède à d'importants mouvements de troupes dans le désert du Sinaï.

 

Le Premier ministre israélien Levi Eshkol et son Cabinet envoient des unités de Tsahal à la frontière avec l’Egypte, et, dans le même temps, envoie un message à l’Egypte pour qu’il soit clair qu’Israël procède à ces mouvements pour répondre aux actions égyptiennes, non de façon agressive vis-à-vis de l’Egypte ou d’un quelconque Etat arabe.

 

16 mai 1967 : Détruire Israël

« L’existence d’Israël a trop duré. Nous accueillons favorablement l’agression israélienne. Nous accueillons la bataille que nous attendons depuis longtemps. (…) la bataille vient durant laquelle nous allons détruire Israël. »

Radio Caire

 

17 mai 1967 : L’OLP promet de continuer à envoyer des commandos en Israël

Israël rappelle des soldats de réserve et les masse sur sa frontière sud avec l’Egypte.


Chronologie
2- L'ONU bat en retraite
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Le Secrétaire Général de l'ONU, U-Thant
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Un officier de liaison de l’UNEF (Forces d’Urgence de l’ONU) dit au revoir à un officier israélien en charge de la frontière d’Erez (entre la bande de Gaza et Israël), juste avant que les troupes de l’ONU ne se retirent (Photo : Ilan Bruner, Israel National Photo Collection)

18 mai 1967 : l’Egypte exige le départ des forces de maintien de l'ordre de l'ONU qui se trouvent dans le Sinaï depuis 1957. L’ONU s’exécute sans porter l’affaire devant l’Assemblée Générale.

 

« L’Egypte a décidé de mettre fin à la présence de la Force d’Urgence des Nations Unies présente en territoire de la République Arabe Unie et dans la bande de Gaza. Par conséquent, je demande que les étapes nécessaires soient prises pour le retrait de ces forces aussi tôt que possible. »

L’ambassadeur égyptien Kony au Secrétaire Général de l’ONU, U-Thant (U.N. A/6730/Add., 26 juin 1967)

 

Télégramme du Premier ministre israélien Levi Eshkol au Président américain Johnson (extraits) :

« (…) Vous avez raison, monsieur le Président, en disant que notre patience a atteint ses limites. Il y a eu 15 tentatives de meurtre et de sabotage ces dernières semaines. Nous n’avons pas réagi. (…) D’un autre côté, le problème ne sera pas résolu par l’inaction. Nous ne pouvons toujours compter sur la chance qui, jusque-là, a permis que les vies soient sauves. Bien que la plupart de ces actes aient été commis depuis le Liban et la Jordanie, nous avons la conviction que la Syrie en est responsable (…).

En second lieu, les Egyptiens amassent leurs blindés et leur infanterie dans le Sinaï – environ 4 divisions incluant près de 600 tanks-, le plus grand attroupement jamais vu. (…) l’Egypte sait qu’il n’y a aucun fondement aux rapports faisant état de concentration [de troupes israéliennes] contre la Syrie. Cependant, après avoir reçu des informations à ce sujet de la part de l’ONU et d’autres sources, l’Egypte a augmenté sa concentration de troupes. Ceci me pousse naturellement à engager par précaution des troupes au sud. (…) »

 

19 mai 1967 : l’escalade et le retrait de l’ONU

« Les activités du Fatah, consistant en des actes de terrorisme et de sabotages, sont un facteur majeur en ce qu’ils provoquent de fortes réactions en Israël, gouvernement et population réunis. Des incidents récents de ce type semblent indiquer un nouveau niveau d’organisation et d’entraînement de la part de ceux qui prennent part à ces actions. »

U-Thant, Secrétaire Général de l’ONU, réunion du Conseil de Sécurité.

 

La décision d’U-Thant a provoqué un grand malaise à l’ONU, comme le rapport The Times (20 mai 1967, « Complaints of Hasty Decision ») :

« D’assez nombreux pays ont le sentiment que la force [l’UNEF] n’aurait pas dû se retirer si soudainement, répondant à l’ordre de la République Arabe Unie [l’Egypte] sans permettre une réunion de l’Assemblée Générale de l’ONU (…) pour discuter de la question. (…) Aujourd’hui, en faisant un compte-rendu à l’Assemblée Générale, U-Thant a expliqué que les mouvements de troupes de l’armée égyptienne lui ont forcé la main. (…) »

 

A 16h00, le Général Rikhye, qui dirige l’UNEF à Gaza, ordonne à ses troupes d’observation de se retirer à 17h00 pour faire suite à l’ordre reçu du Secrétaire Général de l’ONU.

 

A cette date, l’Egypte a massé environ 40.000 soldats et 500 tanks dans le Sinaï.

Israël mobilise ses réservistes.

 

Le Premier ministre Levi Eshkol envoie un message au Président de Gaulle, l’assurant qu’Israël n’initiera pas les hostilités, « à moins que les forces égyptiennes ne ferment le Détroit de Tiran à la navigation israélienne. »

 

Israël commence à acheter des masques à gaz. L’armée américaine lui en envoie dans un premier temps 20.000 qu’elle a disponibles en stock. Les Egyptiens ont en effet, selon des rapports israéliens du renseignement, utilisé des gaz neurotoxiques au Yemen récemment.


Chronologie
3- Discours arabes : le masque tombe
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Le Président égyptien Nasser
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"La situation d’Israël au 31 mai 1967 vue par le journal libanais Al-Djarida. Les canons représentent le Soudan, l’Algérie, la République Arabe Unie [Egypte], l’Arabie Saoudite, la Jordanie, l’Irak, la Syrie et le Liban."

20 mai 1967 : la Syrie offensive

« Nos forces sont maintenant prêtes non seulement à repousser toute agression, mais aussi à initier nous-mêmes des actes, à faire exploser la présence sioniste en terre arabe de Palestine. L’armée syrienne, le doigt sur la gâchette, est unie. Je crois que le temps est venu de commencer une guerre d’annihilation. »

Hafez el-Asad, ministre syrien de la Défense

 

L’UNEF, la force de l’ONU également présente sur le plateau du Golan depuis 10 ans, commence son retrait officiel.

 

Au Caire, le ministre des Affaires religieuses rappelle l’honneur de mourir en martyr dans la guerre sainte.

 

22-23 mai 1967 : l’Egypte ferme de nouveau le détroit de Tiran et signe une alliance, interdisant le passage des navires israéliens. En droit international, ceci représente un casus belli (la conférence de 1958 sur la Loi de la Mer définit le Golfe d’Aqaba et le détroit de Tiran comme des eaux internationales où s’appliquent le principe de libre circulation).

Ouverture sur l’Asie et l’Afrique, le détroit de Tiran est la seule voie par laquelle les Israéliens reçoivent le pétrole. Sa fermeture est un goulot d’étranglement pour Israël. C’est un détroit international, et sa fermeture par l’Egypte avait déjà provoqué la guerre de 1956.

 

Le Comité de Défense israélien se réunit à 9h30 du matin, prend acte que la fermeture du détroit est un acte d’agression et décide 1) de repousser à 48h toute décision ou action 2) d’envoyer son ministre des Affaires étrangères, Abba Eban, consulter le Président américain Johnston.

 

Les Israéliens font des provisions, des milliers d’entre eux payent leur taxe ou bien donne de l’argent au ministère de la Défense pour contribuer à l’achat d’armes, ils construisent des abris, annulent les mariages, les retraités conduisent les bus, les jeunes ayant été appelés comme réservistes, les femmes confectionnent des gâteaux qu’elles envoient aux soldats postés dans le désert du Néguev.

 

Alliance militaire de l’Egypte avec la Jordanie.

 

24 mai 1967 : Abba Eban à Londres

Le ministre israélien des Affaires étrangères se rend à Londres pour rencontre le Premier ministre britannique Harold Wilson., qui l’assure de son soutien pour faire rouvrir le détroit de Tiran.

 

Mais Abba Eban dira : « La radio et la télévision britanniques, que j’ai écoutées brièvement avant de partir, étaient pleines de sympathie pour Israël. Mais elles avaient clairement un air de funérailles. »

 

25 mai 1967 : la Syrie, la Jordanie, l’Irak et l’Arabie saoudite, encouragés par l’Egypte, font progresser leurs troupes jusqu’aux frontières israéliennes.

 

26 mai 1967 : Nasser déclare : « Notre principal but est la destruction d’Israël »

(Discours au Conseil général de la Confédération internationale des syndicats de commerce arabes)

 

Le quotidien égyptien Al-Ahram, soutenu par le gouvernement, écrit (article de Mohamed Heikal, un ami de Nasser) :

« [La fermeture du détroit de Tiran] a mis Israël devant une situation dans laquelle il ne peut que réagir. (…) Pour plusieurs raisons, et en premier lieu pour des raisons psychologiques, Israël ne peut accepter ou demeurer indifférent à ce qui s’est produit. Israël doit maintenant répondre. Il doit donner un coup. (…) Alors, ce sera notre tour de donner un second coup qui nous délivrera avec l’efficacité la plus grande qui soit. (…) Laissons Israël venir ! Préparons notre riposte ! Faisons-en un coup de grâce ! »

 

4 MIG égyptiens, avions de chasse soviétiques, survolent Israël sans que l’armée de l’air israélienne ne puisse les intercepter.

 

De nombreux Allemands non juifs, y compris des infirmières et des anciens soldats, contactent l’ambassade d’Israël à Bonn (à l’époque) pour offrir leurs services à Israël ou pour apporter des fonds.

 

28 mai 1967 : Nasser agressif

« L’existence d’Israël est en soi une agression. (…) Ce qui s’est passé en 1948 était une agression, une agression contre le peuple palestinien. »

« Nous n’accepterons aucune coexistence avec Israël. (…) Aujourd’hui, la question n’est pas l’établissement de la paix entre les Etats arabes et Israël. (…) La guerre contre Israël est une réalité depuis 1948. »

Gamel Abdel Nasser, conférence de presse devant des centaines de correspondants étrangers

 

Le conflit à venir dépassait largement le contexte maritime et mettait l’existence d’Israël au cœur.

 

30 mai 1967 : Moshe Dayan est nommé ministre de la Défense. Ce poste était occupé auparavant par le Premier ministre Levi Eshkol. Israël, pour affronter les forces arabes, met en place un gouvernement d’union nationale.

 

Pacte de défense entre l’Egypte et la Jordanie. Un général égyptien prend les commandes des forces jordaniennes.

 

31 mai 1967 : les pays arabes se sentent près du but : « jeter les Juifs à la mer, jusqu’au dernier », comme le clamait Ahmed Choukeiri, Président de l’OLP.

 

« L’existence d’Israël est une erreur qui doit être rectifiée. C’est notre chance d’éliminer l’ignominie qui est parmi nous depuis 1948. Notre but est clair : rayer Israël de la carte. »

Président irakien Aref

 

« Selon les termes de l’accord militaire signé avec la Jordanie, l’artillerie jordanienne, en coordination avec les forces d’Egypte et de Syrie, est en position de couper Israël en deux à Qalqiliya, où le territoire israélien entre la ligne d’armistice jordanienne [la ligne de cessez-le-feu de 1949, appelée aujourd’hui « ligne verte »] et la Méditerranée est de seulement 12 km de large. » - Al-Akhbar, journal quotidian égyptien

 

Ibrahim Makhos, le ministre syrien des Affaires étrangères, arrive à Paris avec un message pour le général de Gaulle, comme quoi des plans anglo-américaon-sionistes sont élaborés pour une agression généralisée contre le peuple arabe.


chronologie

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Crânes juifs entassés dnas les ruines de Tel-Aviv - Al-Jundi al-Arabi, journal syrien


Chronologie
4- Juin : les jours terribles
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1er juin 1967 : les généraux Bar-Lev, Sharon et Gavish dans le Néguev (Photo : David Rubinger, Israel National Photo Collection).

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Le ministre des Affaires étrangères israléien, Abba Eban (Photo : Israel National Photo Collection)

1er juin 1967 : Aucun ne survivra

« Ceux qui survivront pourront rester en Palestine. J’estime qu’aucun d’entre eux ne survivra. » Ahmed Choukeiri, président de l’OLP, parlant des Israéliens.

 

L’Allemagne envoie 20.000 masques à gaz à Israël.

 

Winston S. Churchill, le petit-fils de Sir Winston Churchill, alors reporter en Israël pour couvrir les événements, fait la queue à Tel-Aviv pour donner son sang.

 

Des volontaires affluent de tous les pays pour aider Israël, notamment en remplaçant les postes des réservistes mobilisés. Ils sont non juifs et juifs, viennent du Royaume-Uni, d’Allemagne, de France, de Suède (y compris des anciens membres de l’UNEF).

Les Juifs de Diaspora se mobilisent à travers le monde.

 

2 juin 1967 :

L’Egypte a 210.000 soldats sur le pied de guerre, 930 tanks postés dans le Sinaï, 30 bombardiers Tu-16 russes. La Syrie a mobilisé 63.000 soldats et la Jordanie 55.000. Cela fait 328.000 militaires prêts à combattre Israël, avec plus du double de tanks et une aviation beaucoup plus fournie.

Israël doit compter sur sa force de mobilisation des réservistes, ce qui élève à plus de 200.000 le nombre de ses soldats.

 

3 juin 1967 : le général de Gaulle décrète un embargo sur les ventes d'armes à destination du Proche-Orient. Cet embargo ne concerne en fait qu’Israël.

 

Lire le dossier du CRIF sur l’attitude de Charles de Gaulle durant ces jours, et la réaction des français

 

4 juin 1967 : Pacte de défense entre l’Egypte et l’Irak.

 

Forces en présence au 4 juin 1967 et pertes humaines au 10 juin 1967 :

 

 

  Soldats Tanks Jets Pertes humaines Population
Egypte 270.000 1400 550 10.000 40.000.000
Syrie 65.000 550 120 1000 8.000.000
Jordanie 55.000 300 40 5000 1.500.000
Arabie Saoudite 50.000 100 40 ? 5.700.000
Irak 75.000 630 200 2000 10.000.000
Liban 12.000 130 35 ? 2.276.000
TOTAL 527.000 3110 985 18.000 55.200.000
Israël 200.000 400 250 770 3.800.000
 

Résolution du Cabinet israélien :

« Après avoir entendu un rapport sur la situation militaire et politique de la part du Premier ministre, du ministre des Affaires étrangères, du ministre de la Défense, du chef d’Etat-major et du chef du renseignement militaire, le gouvernement constate que les armées d'Egypte, de Syrie et de Jordanie sont déployées pour une agression immédiate sur tous les fronts, menaçant l'existence même de l'Etat.

Le gouvernement a décidé de prendre une mesure militaire afin de libérer Israël de l’étranglement agressif qui progressivement se resserre autour de lui. Le gouvernement autorise le Premier ministre et le ministre de la Défense à confirmer au chef d’Etat-major de Tsahal le moment pour l'action.

Les membres du Cabinet recevront aussitôt que possible l'information au sujet de l'opération militaire à effectuer.

Le gouvernement charge le ministre des Affaires étrangères d'épuiser toutes les possibilités d'action politique afin d'expliquer la situation d’Israël et d’obtenir le soutien des nations. »


Chronologie
5- La guerre
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Colonne de semi-chenilles israéliens condutis par des réservistes dans le sud (photo : Moshe Milner, Israeli National Photo Collection)

5 juin 1967 : Israël attaque

 

Israël use de son droit de légitime défense en déclenchant une attaque préventive contre l'Egypte au sud. Israël envoie un message au roi Husseïn de Jordanie comme quoi s’il demeure pacifique, il ne sera pas attaqué. Tout de suite après, la Jordanie ouvrait le feu sur Israël et bombarde l’ouest de Jérusalem. Israël riposte à l'est et expulse les forces syriennes du plateau du Golan au nord.

 

Le 5 juin, en quelques heures et grâce à l’effet de surprise, l’armée de l’air israélienne détruit près de 300 avions égyptiens, 50 syriens et 20 jordaniens, la plupart au sol même. Cette action décisive réduit pratiquement à néant la menace arabe. Elle est suivie d’une invasion au sol de la péninsule du Sinaï, de la bande de Gaza, de la Cisjordanie et des hauteurs du Golan. Privés de leur couverture aérienne, les troupes arabes sont stoppées sur tous les fronts.

 

Détail des attaques

 

7h45 : premières attaques aérienne israéliennes sur les bases aériennes égyptiennes.

197 avions égyptiens et 11 aéroports sont détruits en quelques minutes. 6 aéroports et 8 stations de radar sont mis hors d’état. A 9h30, une deuxième vague d’attaques commencent : 107 avions égyptiens sont bombardés.

A 15h00, près de 400 avions égyptiens ont été détruits. Tsahal a perdu 19 pilotes.

 

Le même jour, à 8h15, soit ½ heure après l’attaque aérienne, les divisions blindées ont fini leur camouflage et avancent vers l’ouest, en direction du Sinaï. Ils entrent dans Rafah (sud de la bande de Gaza) et se dirigent vers El-Arish, dans le nord de la péninsule du Sinaï (voir carte)

 

Le front Est

Israël a sur son front Est 60.000 soldats jordaniens et 300 tanks, soutenus en arrière par l’armée irakienne.

 

9h45 : l’artillerie jordanienne tire sur l’ouest de Jérusalem, touchant des zones résidentielles, et sur les communautés juives le long de la frontière. Des centaines d’obus tombent sur Jérusalem. Vers la fin de l'après-midi, les troupes jordaniennes conquièrent Armon Hanatziv, qui était utilisée par l'ONU comme base.

Le corps expéditionnaire irakien a eu la permission de la Jordanie pour se masser en Cisjordanie, le long d’Israël.

 

Les fausses informations, le nerf de la guerre arabe

Dans l’heure, le premier ministre israélien Levi Eshkol envoie un message au Roi Hussein de Jordanie, via le commandant de l’UNTSO (troupe de l’ONU d’observation en Cisjordanie) : Israël donne encore une chance à la Jordanie de faire marche arrière, de ne pas entrer dans le conflit et de n’être ainsi pas attaqué. La même matinée, le Roi Hussein reçoit des fausses informations de l’Egypte : celle-ci dénie les pertes qu’elle a subies et se vante d’un succès massif contre Israël.

La Jordanie décide donc d’intensifier ses tirs. La partie juive de Jérusalem est bombardée par les Jordaniens et les Irakiens, mais aussi la banlieue de Tel-Aviv, Netanya et Kfar Saba.

 

12h45 : Israël attaque la Jordanie

L’armée israélienne bombarde des aéroports en Jordanie, en Syrie et en Irak. 50 avions syriens, 30 avions jordaniens et 10 iraniens sont détruits. Mais la Jordanie continue de bombarder Jérusalem. Israël décide alors de commencer son avancée vers Jérusalem.

 

6 juin 1967 : la bataille pour Jérusalem

 

A 6h00 du matin, après d’intenses et meurtriers combats, la brigade parachutiste commandée par Mordechai Gur libère finalement la Colline des Munitions tenues par les Jordaniens. Dans la journée, Israël conquiert les environs entourant la vieille ville. Les troupes israéliennes évitent d’utiliser les blindés et l’artillerie et progressent lentement. Dans la matinée, Israël tient les villages de Latroun, Nevei Samul et Beit Ichsah, s’approchant de Jérusalem et complète le siège Est de la ville.

 

Après 24h de bombardement jordanien, les tirs cessent et les résidents de Jérusalem commencent à sortir de leurs abris.

 

Au sud, l’armée israélienne entre dans Gaza.

En Cisjordanie, Qalqiliya est prise en fin d’après-midi sans coups de feu.

 

Abba Eban, ministre israélien des Affaires étrangères, s’adressant au Conseil de Sécurité de l’ONU : « Je suis juste venu de Jérusalem pour dire au Conseil de Sécurité qu’Israël, grâce à son effort et son sacrifice indépendants, est passé d’un danger sérieux à une résistance réussie. »…Lire toute la déclaration d’Abba Eban (en anglais)

 

7 juin 1967 : la libération de Jérusalem, les pleurs au Mur occidental

 

En fin de matinée, Tsahal ouvre une brèche dans la vieille ville de Jérusalem via la Porte des Lions. Les parachutistes arrivent au Mur occidental (le Kotel), dont l’accès leur était interdit depuis 19 ans. L’émotion est grande et le rabbin en chef de l’armée, Shlomo Goran, organise la prière du soir au Kotel avec les soldats israéliens dont beaucoup sont en larmes. Dans les heures qui suivent, ils sont rejoints par le Premier ministre Levi Eshkol, le ministre de la Défense Moshe Dayan et le chef d’Etat-major Yitshak Rabin. La brigade Nachal et la célèbre chanteuse Noemi Shemer entonnent le chant « Jérusalem d’or ».

 

Dans le Sinaï, les troupes progressent et sont à 24 km du Canal de Suez, au nord de la péninsule, tandis que d’autres avancent vers le sud, arrivant à Bir Hasnah et Bir Tmadah et, plus tard dans l’après-midi, au passage de Mitla. La marine israélienne arrive à Sharm el-Sheikh, dans la, pointe sud de la péninsule, quelques heures avant les parachutistes

 

Cisjordanie

A 14h00, l’armée de l’air israélienne attaque les brigades jordaniennes à l’ouest de Naplouse. Puis Tsahal prend le contrôle de Ramallah, Jéricho et Bethlehem. L’armée jordanienne est démoralisée. Durant la nuit, le Liban envisage de se joindre à la guerre, mais, contre l’avis de son Premier ministre, Rashid Karami, le chef d’Etat-major libanais s’y oppose compte tenu de la petite taille de l’armée libanaise (à peine 12.000 hommes). Il convainc son ministre.

 

8 juin 1967 : Israël arrive au canal de Suez

 

Le canal de Suez est atteint et tous les passages dans le Sinaï menant à Israël sont bloqués. Avant de s’enfuir, les troupes égyptiennes mettent le feu aux gisements de pétrole de Ras Sudar. Les combats ont été meurtriers de part et d’autre.

 

21h30 : les Egyptiens acceptent un cessez-le-feu dans le Sinaï.

Tsahal a détruit 600 tanks, en a capturé 100. 10.000 Egyptiens sont morts et 3000 sont faits prisonniers. 270 Israéliens ont perdu la vie, 800 sont blessés et 61 tanks ont été touchés.

 

Le nord de la bande de Gaza, sur un autre front, est pris par les Israéliens.

 

9 juin 1967 : le front syrien

 

Sur le front syrien, 50.000 soldats ont creusé des tranchées, fortifiées par du ciment et de l’acier.

 

Le ministre de la Défense Moshe Dayan était contre l’attaque de la Syrie, n’estimant pas nécessaire d’ouvrir un nouveau front et craignant une réplique soviétique. Le 9 juin pourtant, l’armée de l’air israélienne, de retour d’autres missions, attaque les positions syriennes sur les hauteurs du Golan. En effet, entre temps, un cessez-le-feu avait été décrété avec l’Egypte.

 

Israël envoie également son infanterie, mais la Syrie réplique par de lourds tirs d’artillerie, profitant de sa situation stratégique en hauteur. Tsahal fait venir d’autres brigades en renfort. Les combats sont rudes, mais Israël finit par prendre le contrôle des positions syriennes le long de la mer de Galilée (le lac de Tibériade) jusqu’au pont des Filles de Jacob, ainsi que sur les hauteurs du Golan.

  

10 juin 1967 : fin de la guerre, réunification de Jérusalem

 

Après six jours de combat, de nouvelles lignes de cessez-le-feu remplacèrent les anciennes, la Judée, la Samarie, la péninsule du Sinaï, la bande de Gaza et le plateau du Golan passant sous contrôle israélien. Les villages du nord du pays furent alors libérés de 19 années de menace des bombardements syriens. 

 

Le cessez-le-feu est décrété à 18h30. 

 

Jérusalem, divisée entre Israël et la Jordanie depuis 1949, ville traversée par des fils barbelés, fut réunifiée sous autorité israélienne.


Chronologie
6- Après la guerre
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(Cliquez pour agrandir)

Israël au 10 juin 1967. Le Sinaï sera intégralement rendu à l’Egypte en 1982, suite à l’accord de paix signé avec ce pays. La bande de Gaza sera totalement évacuée en 2005. La Cisjordanie, comme la bande de Gaza avant le retrait israélien, bénéficie d’un régime d’autonomie suite aux accords d’Oslo de 1993 avec l’OLP.

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(Cliquez pour agrandir)
7 juin 1967 : Le chef d'Etat-major Yitzhak Rabin invite le ministre de la Défense Moshe Dayan à toucher le Mur occidental dans la vieille ville de Jérusalem (photo : Ilan Bruner, Israel National Photo Collection)

Ben Gourion, l’ancien chef du gouvernement, celui qui proclama dans un musée la déclaration d’indépendance d’Israël, déclare à l’issue de la guerre des Six-Jours : « Prenez Jerusalem et tous les territoires ! Mais seulement comme une monnaie d’échange pour la paix ».

 

Moshé Dayan, le ministre de la Défense, le héros de cette guerre, déclare : « Nous tendons la main à nos voisins arabes aujourd’hui encore et avec plus de solennité que jamais » (Lire la déclaration de Moshe Dayan au Kotel, en anglais). Dayan, qui fut chargé par la suite d’administrer les territoires conquis, s’efforça d’ailleurs de normaliser la vie quotidienne des Arabes, le tourisme abonda dans le Sinaï, la Cisjordanie et la Jordanie continuait de communiquer comme au temps de l’administration jordanienne (1949-1967).

 

Les territoires devinrent un gage de sécurité pour Israël en attendant que les Arabes consentent à signer un traité de paix dans un premier temps, et se décident à reconnaître à Israël des frontières sûres et définitives dessinant dans le même temps celles d’un État palestinien.

 

20 juin 1967 : Devant l’Assemblée Générale des Nations Unies, le ministre israélien des Affaires étrangères, Abba Eban, appelle les leaders arabes à la coexistence avec Israël.

 

27 juin 1967 : la Knesset (Parlement israélien) vote une loi protégeant les lieux saints et y proclamant la liberté d'accès pour les fidèles de toutes les religions (lire la loi de protection des lieux saints en anglais)

 

1er septembre 1967 : 3 « non » de Khartoum

Lors de su sommet de la Ligue arabe à Khartoum (Soudan) du 29 août au 1er septembre 1967, les Etats arabes et adoptent une résolution connue sous le nom des 3 « non » de Khartoum :

Non à la paix avec Israël

Non à la négociation avec Israël

Non à la reconnaissance d'Israël

 

Texte anglais

 

22 novembre 1967 : Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations Unies

Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte la résolution 242 pour le règlement de la crise israélo-arabe. Israël cherche à transformer sa victoire militaire en une paix durable fondée sur la résolution 242 de l'ONU qui prévoyait entre autres « la reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de tous les Etats de la région et leur droit à vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues, à l'abri des menaces et du recours à la force ».

Cette résolution contient une ambiguïté selon que l’on se réfère au texte anglais ou français. Elle prévoit l’évacuation par Israël « de » (texte anglais) ou « des » (texte français) territoires occupés en échange de la reconnaissance de tous Etats de la région.

 

La résolution 242 (en anglais)

 

Signification de la résolution 242 (en anglais)

 

 

Territoires contestés

En 1967, Israël a mené une guerre d'autodéfense désespérée et, contre toute attente, a remporté la victoire. En conséquence, l'Etat juif non seulement a survécu, mais est entré en possession de terres supplémentaires, notamment un territoire revêtant une importance vitale pour sa sécurité.

 

Jusqu'aujourd'hui, la guerre des Six jours et ses conséquences ont des incidences sur le Moyen-Orient. Pour mener un débat honnête et équilibré sur le statut actuel des territoires, il est essentiel de bien comprendre comment et pourquoi ils se sont retrouvés sous tutelle israélienne en 1967, et il faut prendre conscience de la relation d'Israël à ces régions. Dans le contexte actuel, et du fait des tentatives palestiniennes de réduire un conflit complexe à un problème unique - la présence d'Israël sur la Rive occidentale et dans la bande de Gaza - ces connaissances revêtent une importance particulière.

 

Les Palestiniens et leurs partisans tentent de promouvoir leur cause en faisant passer le moindre événement par le prisme des territoires contestés. Ce faisant, ils ont réussi à détourner le débat et à le dissocier de certains faits significatifs, réécrivant ou ignorant l'histoire et réinventant le droit international pour l'adapter à leurs objectifs. Ces faits ne doivent pas être oubliés....TERRITOIRES CONTESTES: Quelques faits oubliés sur la Rive occidentale et la bande de Gaza

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