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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 19:02
Kislev : Unir les couleurs de l’arc-en-cielChacun de nous écarte l’obscurité à sa manière.


Première partie :
http://www.aschkel.info/article-judaisme-le-mois-dekislev-39489146.html 

Les longues nuits d’hiver, blanches et silencieuses, ont une qualité presque mystique. Elles nous encouragent parfois à abréger notre journée en prenant un livre, en écrivant une page dans notre journal, ou tout simplement en écoutant. Le silence nous permet de capter les messages de notre cœur en l’absence des interférences de la vie quotidienne.

Nous avons tendance à nier l’impact de l’influence des saisons, à tuer leur message, depuis l’intrusion (et la bénédiction) de l’électricité. Nous avons changé l’été en printemps grâce à l’air conditionné. Avec le chauffage, nous vivons l’hiver en regardant par la fenêtre et sentons le froid en posant notre main sur la vitre. Nous prolongeons les jours en gardant les lumières allumées. Tout cela est, bien sûr, extrêmement profitable. Après tout, personne ne regrette ces étés étouffants qui nous vident de nos forces, nous laissent tendus et en nage, ni ces hivers qui nous emprisonnent dans des demeures glaciales à nous languir du soleil. Pourtant, il est parfois bon de prendre le temps d’écouter le monde qui nous entoure.

Chaque mois a son propre message. Le Ari zal, nous apprend que la force spirituelle de chaque mois est en parallèle avec chacune des 12 tribus (pour le mois de Kislev, c’est la tribu de Benjamin, bien connue pour sa foi en D.ieu inébranlable et sa capacité remarquable à combattre le mal) et le signe astral de chaque mois (en Kislev, c’est le sagittaire). Tout ceci nous permet de définir la nature d’un mois et peut-être même de découvrir un morceau de nous-même (puisque chaque juif est un composite des 12 tribus).

Alors que les jours raccourcissent et s’assombrissent, nous sentons intuitivement que cette partie de nous qui est noire, vulnérable et incurable, se trouve plus près de la surface qu’en été. La science a d’ailleurs découvert un fondement biologique à ce sentiment. Ce qui nous échappe, c’est justement le caractère inappréciable de pouvoir entrer en contact avec cette partie de nous-même.

Deux évènements qui se sont produits en Kislev, nous apportent un éclairage sur l’atmosphère de ce mois. Le premier : D.ieu nous a présenté l’arc-en-ciel comme signe d’alliance après la destruction du Déluge. Nous associons difficilement l’arc-en-ciel aux courtes journées d’hiver, il en fait pourtant partie. Noé quitta la sécurité de l’arche et réintégra le monde le 28ème jour du mois de ‘Hechvan (mois qui précède Kislev dans le calendrier hébraïque). Il contempla une désolation immense, totale et indescriptible. Nous ne pouvons imaginer le monde ravagé et silencieux qui s’étalait sous ses yeux. Il comprit que c’était à lui de dresser un plan devant le mener lui et sa descendance à redéfinir le monde. Il offrit donc des sacrifices pour symboliser son engagement à rapprocher le monde et tout ce qu’il contient de sa Source divine.

Nous ne sommes pas simplement une sorte d’animal un peu plus évolué, nous sommes une espèce tout à fait unique

D.ieu répondit à son acte, le premier jour de Kislev, en le bénissant, lui et sa famille. Il établit de nouvelles règles pour eux. Dès lors, l’homme pourra consommer de la viande et il sera responsable s’il a versé le sang d’un autre homme. Le fait que nous ayons été créés à l’image de D.ieu, doit laisser sa marque dans le monde. Nous ne sommes pas simplement une sorte d’animal un peu plus évolué, nous sommes une espèce tout à fait unique. L’étincelle d’éternité qui est en nous, ne peut jamais disparaître totalement. Quels que soient les déguisements que nous arborons en adoptant des comportements animaux, nous ne pouvons nous « convertir » et devenir des animaux, pas plus qu’un bouton de porte ne peut se changer en canari. Les animaux peuvent être tués et mangés, mais aucun être humain n’est un animal. D.ieu a promis de ne plus amener de déluge, scellant la promesse de notre existence continue par un signe - l’arc-en-ciel.

POURQUOI L’ARC-EN-CIEL ?

Il y avait déjà des arcs-en-ciel avant le déluge. Ce qui a changé, c’est leur message. Que nous dit l’arc-en-ciel sur le territoire que nous foulons ? Il indique notre futur. Après le déluge, l’humanité doit évoluer autrement. Jusque lors, il n’existait pas de notion de nation, ni de cultures différentes. Dès ce moment, les peuples se sont différenciés progressivement. L’arc-en-ciel est une preuve vivante (une carte) de ce que cela signifie (le territoire). Un arc-en-ciel se forme quand la lumière blanche pure se réfracte en sept couleurs. Le rouge est la plus proche de la lumière blanche originelle, le violet la plus éloignée.

Ceci connaît un parallèle sur le plan humain. Certaines personnes sont plus proches de D.ieu et mènent une vie qui révèle leur intimité avec le Créateur. D’autres sont plus éloignées de leur Source, et rien dans leur vie n’indique leur relation avec Lui. En réalité, toutes viennent d’une même source, tout comme le rouge et le violet sont issus de la même lumière blanche.

Dans nos vies personnelles aussi, nous expérimentons la totalité du spectre de la lumière, qui s’étend du plus brillant au plus sombre. Trois heures de l’après-midi est peut-être le moment idéal - le travail bat son plein, le ciel est bleu, tout semble parfait. A trois heures du matin, c’est une toute autre histoire. Vous êtes étendu dans votre lit sans pouvoir dormir. Rien dans votre vie ne semble avoir d’importance, rien ne semble pouvoir changer. Parfois, ces moments de cafard sont déclenchés par des facteurs extérieurs - rejet, échec ou impression de rejet, d’échec - parfois, ils font simplement partie du cours de la vie. A chaque fois, nous sommes en mesure de voir que D.ieu a introduit en nous un rythme intérieur qui fait passer notre lumière interne du rouge éclatant au violet sombre, que notre âme reste éternelle et que notre vie a un sens. Chaque âme humaine est et sera toujours attachée à la vie, qu’est D.ieu Lui-même. Toutes les nuances de notre existence proviennent de cette même source de Lumière, bien que nous ne soyons pas toujours assez sages pour le voir.


LA LUMIERE DE ‘HANOUKA

Le deuxième évènement qui marque le mois de Kislev est ‘Hanouka. Ce fut l’un des moments les plus sombres de notre histoire. Nous avions, d’une certaine manière, perdu de vue tout ce qui était réel et durable. Un pourcentage significatif de notre peuple se définissait comme helléniste, adorateur de la culture grecque. Les Grecs avaient étudié la carte mieux que toutes les nations qui les avaient précédés. Ils voyaient les collines et les vallées ; l’esprit et le corps. Ils étaient dotés d’une exactitude peu commune et représentaient ce qu’ils voyaient avec une beauté et une force sans pareil.

Ils déclarèrent la circoncision hors-la-loi, parce qu’elle impliquait que le corps humain n’est pas parfait et requiert le perfectionnement de l’homme


Mais ils ne connaissaient pas le terrain. Moralité, divinité, spiritualité dépassaient leur entendement. Et le pire, c’est qu’ils trouvaient l’idée même de spiritualité menaçante et dangereuse pour leur monde qui était centré sur l’homme. Ils déclarèrent la Torah hors-la-loi, parce qu’elle invitait chaque personne qui décidait de l’observer, à se voir comme faisant partie d’un monde qui doit rendre des comptes à son Créateur, plutôt que comme un membre du monde des hommes qui ne tient pas compte de la moralité. Ils déclarèrent la circoncision hors-la-loi, parce qu’elle impliquait que le corps humain n’est pas parfait et requiert le perfectionnement de l’homme.

Au cœur de tout cela, nous avons expérimenté la renaissance et la découverte nationale. Puis, le miracle s’est produit. Les Grecs ont profané la Ménorah, symbole de l’esprit, comme ils avaient profané tout le Temple. Quand le Temple fut repris, l’une des premières choses que les combattants hasmonéens (autrement dit les descendants d’une famille de prêtres du nom de ‘Hachmonaï) firent, fut de rallumer la Ménorah. Pourquoi était-ce si important pour eux ? Ils ne luttaient pas pour leur indépendance nationale, ils luttaient pour le renouveau spirituel. Allumer la Ménorah était leur réponse à l’obscurité.

L’huile d’un jour en dura huit.

Chacun de nous doit combattre l’obscurité à sa manière. Aucun de nous n’est semblable ; chacun de nous est un monde en soi. Usons de ce temps pour voir les arcs-en-ciel, produits d’une rencontre entre le soleil et la pluie. Usons de ce temps pour allumer la Ménorah toujours présente dans nos cœurs.

 

Traduction et Adaptation de Tsiporah Trom
Pour http://www.lamed.fr/
 
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