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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 20:08

 


 

Banner Alain Rubin

 

 


On a vu ce que l'effet Obama a donné ces derniers jours au Proche-Orient - Une catastrophe !!!

Une idiote de plus dans la collection !

Aschkel

 

 

La France aurait besoin d’un effet Obama ?

Par Alain RUBIN

© 2011 www.aschkel.info

 

Europe écologie vient d’investir Esther Benbassa, la faisant sa candidate dans le Val de Marne.

Cette femme, ci-devant « universitaire », s’est faite connaître en sa qualité de « juive » iconoclaste et de scoute, toujours prête, du « post sionisme ».

Dans la dernière période, c’est principalement parce qu’elle n’est jamais la dernière pour fustiger le conservatisme, facteur de discrimination par inertie, et comme militante de la promotion de la « diversité », qu’on l’a lue et entendue. Elle réclamera en conséquence, pour la France, après les élections présidentielles américaines, ce qu’elle appellera un « effet Obama »...

A l’époque, il m’avait paru utile de répondre aux sornettes enfilant de fausses évidences, toutes destinées à justifier la campagne revendiquant des dispositions légales fondées sur la « discrimination positive » opposée aux principes républicains.

 

En réponse aux délires anti républicains d’Esther Benbassa, je posais donc la question : la France serait-elle si ankylosée, si encroûtée, dans des préjugés confinant au « racisme », à tout le moins à la xénophobie ou à l’esprit de clocher, qu’elle refuserait de reconnaître les talents, dés lors que l’homme ou la femme les possédant serait de couleur ou porterait un patronyme africain ou nord-africain ? Je demandais alors : la France aurait-t-elle besoin d’un effet Obama ? Et j’y répondais dans ces termes :

 

 

L’élection du premier « homme de couleur » en qualité de Président des USA fait beaucoup écrire et dire toutes sortes de sornettes.

C’est ainsi qu’hier matin, au lendemain de l’élection « historique » de Barack Obama, Esther Benbassa s’exprimait sur la question sur Internet. Citons ces fortes paroles de l’universitaire : « (elle espère) que le succès d’Obama arrivera à faire sauter les « verrous » en accordant une juste place en France aux « minorités visibles », comme naguère aux Juifs ».

 

Il est difficile d’aligner, en si peu de mots, autant de perles, d’inexactitudes et de raisonnements artificiels.

Expliquons-nous. Madame Benbassa propose de donner aux « minorités visibles » la « juste place », comme « naguère aux Juifs » elle fut donnée.

 

Question à notre universitaire : c’était quand « naguère » ? Et en quoi consista cette « juste place » donnée aux Juifs en tant que Juifs?

 

Un  peu d’histoire

 

Quand la révolution française se préoccupa des Juifs, toujours considérés comme des étrangers indésirables, elle suivit le conventionnel Clermont Tonnerre qui dira : « tout pour les Juifs en tant qu’individus, rien pour les Juifs en tant que nation ». En d’autres termes, et dans le français d’aujourd’hui, cela signifiait : aucune restriction, pas de discrimination envers le Juif individu, mais refus du Juif en tant que membre d’une nation en exil possédant une culture particulière et des traditions séculaires distinctes et contraires à la loi commune.

 

C’est ainsi aussi, qu’avec la mise en place du Consistoire, le Consulat et l’Empire imposeront un ajustement des normes légales juives, subordonnant et ajustant étroitement la Halakha aux Lois de la République.

Quand les Juifs d’Algérie, (qui étaient alors deux fois indigènes : indigènes en tant que population d’Algérie depuis des siècles, et pour certains depuis deux millénaires et demi, ayant moins de droits que les nationaux français, et indigènes des musulmans, en tant que « dhimmis » conquis et soumis au pouvoir discrétionnaire des autorités musulmanes issues des aléas de la conquête arabe et fortes des normes du « pacte d’Omar »), quand les Juifs d’Algérie devinrent citoyens français, en 1870, ce ne fut qu’à l’issue d’un long processus. 

 

Il leur fut imposé un ajustement des normes mosaïques et de leur mode de vie. Mode de vie et normes religieuses durent impérativement s’ajuster aux obligations juridiques françaises. Il ne fut donc pas accordé aux Juifs « une juste place », au sens que l’expression prend aujourd’hui sous la plume d’Esther Benbassa et de quelques autres, agitant leur grelot favori : « discrimination ! Stigmatisation !!...

 

Je répète ma question, quelle juste place a-t-on naguère accordée aux Juifs en tant que Juifs dans ce pays ?

 

 Peut-être madame Benbassa a-t-elle des révélations à nous faire à ce sujet.

Ce que je sais, moi, de la « juste place » accordée aux Juifs, c’est l’affaire Dreyfus, et ses années de prison à l’île du diable ; c’est la France qui devra se couper en deux, à l’appel de Zola, de Clemenceau et de Jaurès, pour le sortir de sa geôle et briser le jugement frauduleux.

 

« Juste place accordée naguère aux Juifs » ?

 

Mais peut-être que notre universitaire, qui enseigne à Paris, ne connaît pas l’histoire française de la seconde moitié du 19ème siècle, et moins encore celle de la  première République, du Consulat et de l’Empire ? Pour une universitaire, ce serait dommage.

 

Ce que je sais encore, de cette « juste place » des Juifs dans ce pays, ce sont les difficultés pour se faire accepter, rencontrées par les voisins de palier de mes grands parents paternels, les Zcerniewicz. Comme à mes grands-parents, -venus de la Pologne de l’antisémitisme quotidien-, la nationalité française fut refusée, sauf au fils aîné, en âge de faire son service militaire et qui fut le premier soldat français tué lors de la « drôle de guerre », en 1939.

 

Juste place ?! Quelle juste place ?! Madame Benbassa ?

 

On me citera Léon Blum, chef du gouvernement du Front populaire.

 

Mais Blum ne devra pas sa responsabilité à la tête du pays à une « juste place », parce qu’il était Juif ; il la devra à son engagement militant socialiste énergique. Il la devra à la force de ses arguments, à sa combativité lors du congrès de Tours pour s’opposer à l’adhésion du parti socialiste SFIO à l’internationale de Moscou. Sa « place », en tant que chef du gouvernement, il la devra uniquement à son courage défiant la force des illusions envers la direction russe, encore bolchevique, s’appropriant l’idée de révolution ouvrière et de socialisme ; sa « place », il la devra à sa capacité d’obtenir des délégués qui le suivront, la décision de continuer le Parti socialiste. Sa « juste place », il la devra exclusivement à sa proposition historique de garder la « vieille maison » restant membre de l’internationale socialiste, par la décision des socialistes minoritaires…

 

Si l’on citait Pierre Mendès France, il en serait de même.

Le Président du conseil, qui mit fin à la guerre coloniale au Vietnam et fit en sorte que tous les enfants scolarisés reçoivent chaque matin une boisson lactée chocolatée, ne devait pas son poste gouvernemental à une « juste place », accordée en France aux Juifs ayant fui le Portugal de l’inquisition.

 

Pour tirer de la victoire d’Obama des conclusions qui n’ont rien à voir avec cette victoire, Madame Benbassa invoque donc un précédent imaginaire : le traitement soit disant spécifique des Juifs par la République, celle-ci compensant leurs handicaps de groupe national minoritaire s’installant dans ce pays.

 

Dans quel but ce précédent imaginaire ?

 

Certains le formulent ainsi : Ce but, c’est l’obligation d’établir une représentation politique, artistique, journalistique « diversifiée », obligatoirement diversifiée, aux fins de produire et pérenniser une élite économique et politique donnant à la « diversité » (ceux dont les parents sont venus d’Afrique du nord et d’Afrique subsaharienne), une place égale correspondant, au moins, à leur nombre dans la population générale en France.

Après l’obligation de la parité des sexes sur les listes de candidats, l’obligation de la « diversité » ? Beau résultat que l’effet Obama : un nouveau stade dans l’étatisation des organisations syndicales, politiques et des associations, une étape vers le numérus clausus.

 

La France aurait besoin de l’effet Obama ?

 

On peut se demander, quand on écoute les tenants de la diversité, Madame Benbassa pour ne pas la nommer, si ces brillants esprits ont un tout petit peu étudié l’histoire du pays ou ils vivent présentement. Est-ce que leurs connaissances remontent jusqu’à 1958 ? 1958, ce n’est quand même pas l’âge des cavernes ? Ou alors, je suis Mathusalem.

 

Pourquoi 1958 ?

 

Parce qu’en 1958, la France se divisera encore politiquement en deux camps, fortement opposés, comme lorsqu’il fallu exiger Justice pour Dreyfus !

Utilisant la crise politique provoquée en grande partie par la guerre coloniale en Algérie, le Général de Gaulle revint au pouvoir, avec l’ambition de mettre fin à la démocratie parlementaire.

 

Un homme, parmi beaucoup d’autres, s’opposa aux projets néo bonapartistes ou néo monarchistes du Général. Il s’agissait du Président du Sénat, Gaston Monnerville.

Cet homme, connu de tous les Français, cet homme, le deuxième dans la hiérarchie de la quatrième république et pouvant devenir le premier en cas d’incapacité du président de la république, sera un homme dans lequel se reconnaitront tous ceux qui n’acceptaient pas le projet néo bonapartiste des gaullistes. Cet homme était un noir, mais personne ne s’en rendait compte, personne ne le voyait ou ne voulait le voir.

 

La couleur de son épiderme n’entra jamais en ligne de compte dans les polémiques et les affrontements politiques de l’époque ; on ne la voyait même plus, la couleur de sa peau. La  question était seulement de savoir si le projet gaulliste était ou non meilleur et si Gaston Monnerville avait raison ou tord d’être hostile au projet  gaulliste de nouvelles institutions.

 

Ce n’était pas en novembre 2008, c’était en 1958, il y a 50 ans. La France avait mis au sommet de ses institutions républicaines un petit fils d’esclave.

 

De quoi s’agit-il aujourd’hui ?

 

L’ouverture à la diversité, ce n’est pas, je le crains, avoir le meilleur à sa juste place, comme lorsqu’ils s’appelaient Dreyfus, Léon Blum, Marx Dormoy, Jean Zay, Daniel Mayer, Pierre Mendès France, reconnus et estimés, même si leurs parents avaient parlé ou parlaient toujours Yiddish ou judéo espagnol.

La Démocratie tint tête aux préjugés et aux haines, mais elle ne les mit pas à sa tête parce qu’ils étaient la « diversité » d’alors. La Démocratie confirma leur talent et leur engagement qui en avaient fait des portes parole.

 

En outre, ces Juifs-, pour lesquels madame Benbassa commet un faux, invente l’histoire de ce pays, au lendemain de l’élection américaine, écrivant mensongèrement qu’on leur aurait fait « une juste place », une faveur personnelle en quelque sorte, pour réparer des siècles d’interdits professionnels, d’humiliations, de pogromes, les expulsions et les interdictions de résider, puis l’affaire Dreyfus et enfin la Shoah, - ces Juifs vivant en France ne demandèrent jamais à imposer à la loi française qu’elle se plie à leurs propres normes spécifiques, qu’elle se soumette à leurs particularismes ethno religieux plusieurs fois millénaires.

 

Gaston Monnerville ne devait pas non plus à la couleur de sa peau sa place de numéro deux des institutions de la quatrième république

 

C’est tout récemment, -sous les coups de boutoirs des porteuses de hijab, de niquab et de bourqua, à l’école, à l’université, aux cours d’auto école, aux guichets de la sécurité sociale et dans les gîtes ruraux, et ceux de délinquants trop fatigués par le ramadan pour assister à leur procès-, que des Juifs se mettent à demander aujourd’hui, à la loi française qu’elle s’ajuste à certaines règles mosaïques qui rythment leur quotidien.

 

L’effet Obama, dont on nous rebat les oreilles depuis quelques jours, ce n’est pas autre chose qu’un prétexte de plus pour obtenir la dislocation de la République : la République, celle qui, en 1792, a fondé la nation sur l’adhésion à un pacte citoyen, un pacte politique faisant de la religion une affaire privée.

 

Cet effet Obama, que l’on appelle de ses vœux, ce n’est pas autre chose qu’un découpage des citoyens en blocs ethniques et/ou religieux ; blocs ethno religieux qui devraient être représentés en tant que tels par la « diversité », au prorata.

 

Dans la phase actuelle, il s’agit aussi de faire des quartiers de hautes sécurité vestimentaires, auxquels certaines femmes et fillettes sont condamnées à vie ou sous lesquelles d’autres s’emprisonnent « volontairement », (hijab, bourqua, niquab), une marque de cette « diversité », un prétexte pour nouveau numerus clausus dans l’établissement des listes de candidats aux élections politiques puis professionnelles.

 

Derrière les discours hypocrites sur la »diversité », il y a, je le crains, comme de l’esprit munichois devant les exigences rétrogrades  de l’organisation des états islamiques (OCI).

 

Alain Rubin

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