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LE BOYCOTT DES PRODUITS ISRAELIENS
Par Jacques BENILLOUCHE
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Il était difficile d’avoir une idée de l’intérêt du boycott des produits israéliens et de sa répercussion sur le volume des ventes. Aujourd’hui nous constatons que de nombreux israéliens sont pour et appuient avec vigueur les manifestants qui se pointent à l’entrée des supermarchés de France pour dénoncer la présence, dans les étals, de marchandises « made in Israël ». En fait, ils souhaiteraient qu’ils soient plus nombreux car ils agissent en excellents agents commerciaux de l’Etat juif. Les français, qui ignoraient jusqu’à l’existence de certains produits, ont d’abord eu la curiosité aiguisée. Ensuite, ils ont décidé de consommer des articles israéliens lorsqu’ils ont appris que la notion de « kacher » s’adressait souvent à des aliments bios exempts d’ingrédients d’origine animale néfastes pour la santé.
Le résultat de ce boycott est probant puisque les exportations israéliennes vers la France ont fait un bond si l’on se base sur les derniers chiffres communiqués par la douane. Evaluées à 102 millions de dollars en février, elles ont augmenté de plus de 25% par rapport à celles de janvier. Pour aider les consommateurs dans la consolidation de cette démarche, il faudrait leur préciser que le code barre sur la plupart des produits israéliens commence par 729. Cette action politique visant à donner un coup d’arrêt au succès touchant à une consommation saine n’a pas découragé l’Europe qui a créé, depuis janvier 2010, de nouvelles exemptions de taxes en faveur des produits alimentaires israéliens dont les coûts sont ainsi réduits afin « d’aggraver » l’effet du boycott.
Silence et mépris
En faisant une digression vers la situation politique, ce résultat efficace doit ouvrir la réflexion sur le principe instituant le silence et le mépris pour combattre les pseudos comiques et les politiciens douteux, familiers de déclarations intempestives qui ont pour rôle de faire parler d’eux, de les remettre en selle ou de leur offrir la première page de la presse. Ils attendent, pour rebondir, que les médias fassent choux gras de leurs formules provocantes et que l’on cite au moins leur nom, ce que nous ne ferons pas ici. Alors moins on parlera d’eux et moins ils chercheront la provocation. Les organisateurs pro-boycott ont obtenu l’effet inverse escompté en croyant attaquer les produits israéliens alors qu’ils leur faisaient une publicité gratuite.
La communication est l’arme efficace de tous les politiques qui doivent cependant s’en servir judicieusement. Ainsi le refus de diffusion des produits israéliens, étendu à tout ce qui pourrait entrer en Cisjordanie, crée un paradoxe dangereux lorsque le site internet Euro Palestine prône « le boycott des produits israéliens, à l’heure où le gouvernement israélien affame la population palestinienne ». En appui à cette stratégie, une vidéo de l’AFP [*] montre des douaniers palestiniens en train de confisquer un chargement de saucissons et autres viandes séchées à l’entrée de Ramallah. Alors, à ce niveau de réflexion, il est difficile de comprendre cette attitude stérile sans qu’une explication cohérente ne soit fournie par les instigateurs de la limitation des entrées d’aliments pour les palestiniens. D’un côté ils se plaignent qu’Israël « affame » les arabes et de l’autre, ils mettent au rebut tout ce qui pourrait concourir à alimenter normalement une population qui, quand elle a faim, se fiche de savoir d’où viennent les produits.
Ces politiciens de la nouvelle vague, qui s’agitent pour trouver des armes pacifiques contre Israël, devraient savoir que le combat politique, le ventre vide, n’a aucune chance d’être efficace.
[*] http://centrefrance.kewego.fr/video/iLyROoafvbFb.html