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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 09:44
Le Judaïsme est-il dogmatique ?
Pour une approche critique de la critique




Le Judaïsme nous encourage à penser par nous-mêmes et à tout questionner. Nous ne sommes pas censés tout accepter aveuglément, mais au contraire explorer, analyser, débattre et conclure. Vrai ou faux ?

Deux noms

Joseph eut deux fils. Il nomma le premier Manasseh parce que « nashani Elokim » – D.ieu m’a permis d’oublier les difficultés et la maison de mon père. Il appela son second fils Éphraïm parce que « hifrani Elokim » – D.ieu m’a fait prospérer sur la terre de ma souffrance.1

Chez son père, Joseph était détesté de ses frères et fut vendu comme esclave. En Égypte, il eut un problème avec la femme de son maître et fut jeté en prison. Il finit par être libéré et put oublier ses ennuis. C’est ainsi que s’explique le nom de Manasseh. Outre le fait qu’il put parvenir à la sérénité, il fut nommé vice-roi d’Égypte, d’où le nom d’Éphraïm.

L’étude de la Torah

Nos Sages offrent une autre interprétation de ces appellations : « Nashani Elokim » – D.ieu m’a permis d’oublier la Torah que j’avais étudiée dans la maison de mon père. « Hifrani Elokim » – D.ieu m’a rendu prospère en restaurant mes connaissances de la Torah, sur la terre de ma souffrance.2

Cette interprétation est difficile à comprendre. Nous pouvons saisir les sentiments de Joseph quand il nomme Éphraïm : il était reconnaissant pour le savoir qui lui était revenu. Mais qu’est-ce qui le motiva à appeler son fils aîné Manasseh ? Était-il reconnaissant à D.ieu de lui avoir fait oublier la Torah qu’il avait étudiée ? Nous ne nous fatiguons pas à acquérir le savoir pour ensuite nous réjouir de l’avoir perdu !

L’esprit critique

Le moment le plus heureux pour un maître est lorsque son élève questionne ce qu’on lui enseigne et demande une meilleure explication.

Je connais un professeur qui encourage ses élèves à rejeter tout ce qu’il leur enseigne jusqu’à ce qu’ils aient vérifié par eux-mêmes l’information. Ces étudiants examineront toujours avec attention les théories et les arguments qui leur sont enseignés et ne pourront pas être aisément induits en erreur.

Ainsi, Joseph désirait lui aussi apprendre comment étudier, analyser et comprendre les préceptes de la Torah par lui-même. Il ne voulait pas seulement les connaître parce qu’ils lui avaient été transmis. Joseph voulait passer au crible chaque élément d’information et en déterminer objectivement l’authenticité.

Ses études avec son père lui avaient donné les outils pour le faire, mais ces mêmes études constituaient également pour lui un handicap. Joseph ne pouvait pas être objectif vis-à-vis des préceptes qu’il avait appris de Jacob. Jacob était un maître de la Torah par excellence et Joseph était enclin à croire que les enseignements de son père étaient fondés. Mais, sans cette objectivité qui lui faisait défaut, il n’était pas capable de déterminer par lui-même l’authenticité de ces préceptes.

C’est pour cette raison qu’il pria pour qu’il lui soit accordé d’oublier ce que son père lui avait enseigné. Cette amnésie sélective lui permit de repartir de zéro. À présent dégagé de l’influence des acquis antérieurs, il pouvait désormais se consacrer à l’analyse et à la corroboration de ces préceptes.

Quand il y parvint, il fut enchanté et grandement soulagé. Imaginez sa consternation si l’oubli lui avait été accordé, mais qu’il n’ait pu retrouver ces enseignements. Il aurait été effondré. Il est clair que cette appréhension fut pour lui source d’une certaine anxiété.

Ce soulagement est exprimé dans le nom de son second fils. Éphraïm, « qui a fait prospérer mes études sur la terre de ma souffrance ». La période dans laquelle il rassembla à nouveau ses connaissances fut pour lui un temps d’anxiété et de souffrance. La réussite dans cette entreprise et le succès dans ses études lui procurèrent cet immense soulagement.

Le choix de Jacob

Quand Joseph demanda à son père de bénir ses fils, Jacob bénit Éphraïm avant Manasseh. Joseph objecta au motif que Manasseh était l’aîné. Jacob lui répondit que malgré l’âge de Manasseh, les descendants d’Éphraïm surpasseraient ceux de Manasseh. Nos Sages nous enseignent que Jacob faisait alors référence à Josué, descendant d’Éphraïm.3

Josué fut lui-même un érudit extraordinaire. Il fut acclamé comme le plus grand penseur de son temps. Sa piété ne connaissait pas de limites. Il fut un chef, un faiseur de miracles et un prophète. Et pourtant la Torah le décrit comme l’humble et discret disciple de Moïse. Il buvait chaque parole de son maître et embrassait sans réserve tous les préceptes que Moïse enseignait.4

Jacob préféra l’acceptation humble de Josué à la pensée objective de Manasseh. Josué analysait et discutait certes chaque doctrine qu’enseignait Moïse, mais la raison ultime de son acceptation de ces doctrines n’était pas qu’il les avait comprises mais que Moïse les avait enseignées.

Avant que D.ieu ne donnât la Torah au Sinaï, Il en avait offert la sagesse à nos ancêtres. À cette époque, l’approche de Joseph était correcte. Mais quand Il donna la Torah à tout Israël au mont Sinaï, D.ieu nous en offrit la divinité latente et cela requerrait une approche nouvelle, celle de la réceptivité de la vérité divine.

Le voyage et la destination

Le Judaïsme encourage-t-il la réflexion critique ? La réponse est résolument positive. La pensée critique est ce qui mène à la sagesse. Mais la pensée critique à elle seule n’est désormais plus suffisante, parce que depuis le mont Sinaï la Torah n’est plus seulement une œuvre de sagesse. Elle est à présent un livre divin. Et la divinité se reçoit par l’humilité et l’acceptation.

L’étude de la Torah est un voyage de quête intellectuelle et spirituelle. Les questions et la réflexion critique sont les panneaux indicateurs qui nous donnent la direction. L’humilité et l’acceptation nous permettent d’atteindre notre destination.5 

 Source : http://www.fr.chabad.org/

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