Le scientifique iranien assassiné travaillait sur un dénotateur de bombe nucléaire
DEBKAfile Reportage exclusif July 24 juillet 2011, 10:14 PM (GMT+02:00)
Adapté par Marc Brzustowski
Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info
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Le scientifique nucléaire iranien Daryush Rezaee-Nejad
Daryush Rezaee-Nejad, 35 ans, qui a été tué samedi 23 juillet, lorsque deux motocyclistes lui ont tire dessus à la tête et à la gorge, devant son domicile à Téhéran, était une étoile montante de la nouvelle génération de scientifiques nucléaires iraniens. Les sources iraniennes de Debkafile dévoilent qu’il était attaché à l’une des équipes les plus secrètes du programme nucléaire iranien, employé par le Ministère de la défense, pour construire des détonateurs de bombes nucléaires et des ogives déjà parvenues à un stade avancé de développement.
C’était un nouvel épisode dans une série d’attaques mystérieuses, depuis l’an dernier, contre les scientifiques de haut-vol impliqués dans le programme nucléaire.
Nos sources révèlent que bien qu’il puisse parfaitement convenir à la description des media iraniens « d’un étudiant d’une université en master d’électricité à l’Université Khajeh-Nasser, un des instituts d’ingénierie hydraulique et d’ingénierie structurale du Ministère de la défense », cette description s’applique à une partie seulement de son travail.
On pouvait également le trouver quotidiennement dans l’un des laboratoires nucléaires et militaires top secret de Parchine, au Nord-Est de Téhéran, là où est conduite la majorité du travail sur les composants de la bombe nucléaire et les ogives opérationnelles.
Son emploi à double-application contribuait, pour Téhéran, à maintenir ces activités sous couverture. Cela explique également les compte-rendu conflictuels des media iraniens à propos du rôle exact de Razaee-Nedjad.
Initialement, on l’a décrit comme “un scientifique nucléaire travaillant à l’Organisation pour l’énergie nucléaire iranienne”. C’était samedi, peu de temps après son décès. Dimanche, le récit a changé et on l’a désigné comme « un étudiant en Master d’électronique ». Cependant, l’agnce de presse iranienne Fars, seule, a suggéré que : « les media avaient fait une erreur, en rapportant la spécialité de Rezaee-Nedjad », en continuant à insister sur le fait qu’il était lié avec le Ministère de la Défense.
Démentant, plus tard, l’hypothèse qu’il n’était qu’un étudiant, le porte-parole du Parlement d’Iran, Ali Larijani a publié, dimanche, une diatribe enrage contre “l’acte terroriste américano-sioniste” contre l’un des scientifiques de son pays, comme représentant un nouveau signe de “l’animosité américaine”. Il a déclaré : « l’Amérique devrait envisager avec soin les conséquences de telles actions », et a exhorté les sources de sécurité iranienne « de répliquer de manière forte à ces gestes inspirés par le mal ».
Les sources du renseignement de Debkafile rapportent que Téhéran semble être entré en grande confusion, concernant la description de la fonction du scientifique tué, après avoir réalisé que le fait de dévoiler son lien avec le programme nucléaire trahissait à quel point les équipes scientifiques employées à l’enrichissement d’uranium – et même le personnel scientifique directement impliqué dans la fabrication d’une bombe nucléaire – avaient été pénétrées. Les experts des médias iraniens ont travaillé énergiquement pour tenter de défaire ce dommage en retouchant cette description, pour une raison supplémentaire : il était nécessaire de rassurer les scientifiques employés à des travaux nucléaires et leurs familles sur le fait qu’ils ne courraient aucun danger, de crainte qu’ils ne prennent peur et s’enfuient pour protéger leurs vies.
De plus, pas plus les expert que le public n’ont oublié qu’il n’y a même pas neuf mois, le 27 novembre 2010, deux autres lumières dirigeant le programme nucléaire iranien avaient été prises pour cible, par le même procédé, au beau milieu de Téhéran : le Professeur Fereydoon Abbassi, que Debkafile avait identifié, à l’époque, comme le Directeur du site des centrifugeuses d’enrichissement de l’uranium de Natanz et le Dr Majid Shariari, que nos sources révélaient comme chargé de la cyber-guerre contre le virus Stuxnet, attaquant cette même installation.
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