Les experts russes fuient l’Iran, s’échappant du filet tendu contre les trafiquants de virus cybernétique
DEBKAfile Reportage exclusif October 3, 2010, 1:13 PM (GMT+02:00)
Adapté par : Marc Brzustowski
pour aschkel.info et lessakele
http://www.debka.com/article/9061/
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Les sources du renseignement de DEBKAfile rapportent d’Iran que des dizaines d’ingénieurs, techniciens et contractants nucléaires russes se pressent de quitter l’Iran pour rentrer chez eux, depuis que les autorités du renseignement local ont commencé à impliquer leurs compatriotes en tant que suspects d’avoir introduit le virus malware Stuxnet dans leur programme nucléaire.
Parmi eux se trouve le personnel russe qui a construit le premier réacteur nucléaire russe de Bushehr que Téhéran a admis avoir été infecté par le virus.
L’un des membres des équipes nucléaires russes, interrogé à Moscou, ce dimanche 3 octobre, par des sources occidentales, a confirmé que beaucoup de collègues russes ont décidé de partir avec leurs familles, après que des membres d’une équipe aient été détenus pour interrogatoire au début de la semaine dernière. Il a refusé de donner son nom au cas où lui-même et ses collègues tenteraient de retourner en Iran, si les choses s’apaisaient et si les détenus étaient rapidement relâchés après interrogatoire
Selon nos sources, ces détentions ont été à la source de l’annonce par Heidar Moslehi, le Ministre des renseignements iraniens, samedi 2 octobre, que plusieurs « espions nucléaires » avaient été capturés. « L’ennemi a envoyé des malware électroniques par internet pour saboter les activités nucléaires iraniennes »’, a-t-il dit. Il s’agissait de la première reconnaissance iranienne de haut niveau disant que le virus Stuxnet avaient été introduit par des éléments étrangers pour saboter entièrement leur programme nucléaire – et pas seulement le réacteur de Bushehr. L’échelle exacte des dommages enregistrés est attestée par la détention d’experts nucléaires russes, également, à Natanz, Ispahan et Téhéran.
Moslehi a ajouté : “Nous sommes toujours confrontés à des activités de destruction de la part de ces services d’espionnage et, bien entendu, nous avons arrêté un certain nombre d’espions nucléaires pour stopper les mouvements destructeurs ennemis ». Cette déclaration est sensée dissuader une seconde vague de spécialistes nucléaires russes de fuir l’Iran. Le but premier de ces interrogatoires est de découvrir si les services secrets russes ont implanté délibérément le troyen destructeur dans les installations nucléaires iraniennes, éventuellement pour le tester, ou s’ils ont été les transporteurs involontaires du matériel commandé par l’Iran qui aurait été préalablement infecté.
Les sources occidentales de DEBKAfile rapportent que les centaines de scientifiques, ingénieurs et techniciens russes employés en Iran étaient responsables de l’installation des systèmes de contrôle Siemens dans le complexe nucléaire iranien et d’autres installations qui se sont avérées les plus vulnérables à l’attaque cybernétique.
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