LIBAN : Nasrallah menace ouvertement d'un putsch
Comme l’on pouvait s’y attendre, le chef terroriste du Hezbollah a menacé ouvertement de plonger le Liban dans le chaos au cas où l’organisation chiite était accusée de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafik Al-Hariri. Ces informations émanent du journaliste libanais Ibrahim Amin, qui est considéré comme l’un des plus proches des dirigeants du Hezbollah.
La visite la semaine dernière à Beyrouth du Président syrien Bachar El-Assad et du Roi Abdallah d’Arabie, ensembles malgré leurs relations tendues – n’avait pas uniquement pour but de « voir ce qui se passe au Liban », mais de tenter d’éviter le putsch que promet Nasrallah, à l’appel suppliant du Premier ministre libanais Saed Hariri. Ce dernier, très inquiet, avait personnellement averti le souverain saoudien, le suppliant d’intervenir auprès des dirigeants syriens, « les seuls capables d’influer sur le Hezbollah », qui détient actuellement un pouvoir politique et militaire démesuré au pays des Cèdres.
Après des multiples tergiversations, les deux dirigeants ont finalement accepté de se rendre à Beyrouth, mais pour tenter de rassurer…le Hezbollah ! Bachar El-Assad a pris la défense du mouvement terroriste, en déclarant : « Je ne peux garantir l’avenir du gouvernement libanais ni de la situation politique générale au Liban, tant que la question du Tribunal International n’est pas réglée ». Et le souverain saoudien, qui craint énormément la transformation totale du Liban en base iranienne, a promis de son côté « que l’Arabie Saoudite ferait tout ce qui est en son pouvoir pour mettre le Hezbollah hors de cause dans l’Affaire Al-Hariri ». Ryad avait déjà proposé auparavant de faire pression « pour que le Tribunal repousse ses conclusions à une date ultérieure », mais le Hezbollah avait catégoriquement repoussé cette option. Autrement dit, le message en direction de la communauté internationale est limpide : « Si vous voulez préserver la paix civile au Liban, il faut faire pression sur le Tribunal International afin qu’il ne rende pas ses conclusions du tout, ou en tous cas qu’il épargne totalement le Hezbollah ». Ou pourquoi pas aussi accuser Israël de cette assassinat, coemme l’a fait Nasrallah il y a quelques jours!
Après l’engagement saoudien, Hassan Nasrallah s’est alors engagé à « surseoir à sa menace en attendant de voir si l’Arabie Saoudite tiendra sa promesse », mais sans toutefois retirer l’épée de Damoclès qu’il brandit au dessus du Liban. Il sera très intéressant de suivre prochainement l’attitude de ce Tribunal International qui doit en principe remettre ses conclusions au courant du mois de septembre.
par Shraga Blum
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