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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 22:43
Qu’est-ce qui se mijote entre les USA et Israël ?

Par Yakoov Katz, Jerusalem Post  
Adaptation française de Sentinelle 5770

dimanche 7 mars 2010






Quand Israël devra prendre sa décision sur l’Iran, il vaudra certainement mieux s’abstenir de demander la permission. Un policier positionné dernièrement au contrôle des passeports de l’aéroport Ben Gourion doit être pardonné s’il pense qu’Israël est devenu exactement ce dont certains ont ri pendant des années : le 51ème Etat des USA.

Au cours des deux mois écoulés, le directeur de la CIA Leon Panetta, le conseiller à la Sécurité Nationale (NSC) Jim Jones, le stratégiste du NSC Dennis Ross, les secrétaires d’Etat adjoints Jim Steinberg et Jack Lew, le président de la commission sénatoriale des Affaires Etrangères John Kerry et le chef d’Etat Major Général des Armées l’amiral Michael Mullen sont tous passés par l’aéroport Ben Gourion. Au dessus de tous ceux là, la visite attendue à Jérusalem la semaine prochaine du Vice Président Joe Biden, l’officiel américain du niveau le plus élevé en visite depuis la prestation de serment d’Obama comme président il y a 14 mois.

Des voyages ont aussi été faits dans l’autre direction.

La semaine dernière, le ministre de la défense Ehud Barak était à Washington pour des pourparlers avec le secrétaire d’Etat à la défense Robert Gates, la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton et Biden. La semaine prochaine, le chef d’Etat Major Général le Lt-Général Gabi Ashkenazi y retournera pour de nouvelles discussions avec Mullen, seulement deux semaines après leur dernière rencontre. A la fin du mois, le Premier Ministre Benyamin Netanyahou voyagera aux USA pour des rencontres avec le gouvernement US et les principaux représentants du Parlement sur la Colline du Capitole, et pour participer à la conférence politique annuelle de l’AIPAC.

Le dialogue croissant ne laisse aucun doute du fait que quelque chose se mijote entre Israël et les USA. Les pourparlers ont deux cibles – une tentative de reprise des négociations de paix avec les Palestiniens et la question du nucléaire iranien.

Bien qu’il ne doive pas le dire, Israël est déçu quant au progrès des tentatives de la communauté internationale d’imposer un nouvel ensemble de sanctions à l’Iran. Lundi, Mme Clinton, en contradiction directe avec des déclarations précédentes du gouvernement affirmant l’adoption de sanctions avant la fin mars au plus tard – a déclaré qu’il faudrait plusieurs mois avant que des sanctions ne soient imposées.

Bien que le calendrier soit une chose avec laquelle Israël peut probablement s’arranger – à condition que l’Iran ne décide pas d’avancer au stade ultérieur et commence l’enrichissement de l’uranium à des niveaux de qualité militaire – il reste encore un désaccord substantiel avec le gouvernement Obama concernant le type de sanctions qui doivent être imposées.

Lundi par exemple, Netanyahou a répété son appel de longue date à des sanctions sur le secteur de l’énergie iranien, et spécialement sur ses exportations de pétrole. Israël est aussi en faveur de sanctions très strictes sur l’importation de combustible raffiné en Iran. Clinton et Gates ont argumenté contre de telles sanctions, dont ils affirment qu’elles nuiront aux citoyens iraniens ordinaires.

Malgré ces différences, Israël va probablement concéder plus de temps au Américains.

La stratégie de Jérusalem est très simple, et prend son origine au début du mandat d’Obama quand il décida d’entrer en pourparlers diplomatiques avec l’Iran. Israël prévint Obama à ce moment-là que tout en ne croyant pas à la réussite de tels pourparlers, il avait la volonté de les laisser tenter. Lorsque les pourparlers échouèrent et qu’Obama décida de faire croître les sanctions, Israël exprima son soutien mais prévint encore que comme les discussions, les sanctions devaient aussi être plafonnées par une limite temporelle.

Tout cela a été fait avec la conscience qu’Obama attaque de l’Iran selon une très mince probabilité si les sanctions échouaient. Mais, en jouant le jeu des efforts internationaux et en ne travaillant pas à les saper, Israël augmente le soutien qu’il obtiendra si toute autre tentative échoue et qu’il décide de frapper les installations nucléaires de l’Iran. De cette manière, il sera en mesure de déclarer au monde : « Nous vous avons laissé tout essayer et désormais, nous n’avons pas le choix ».

En observant les deux précédents – le bombardement présumé par Israël du réacteur syrien en septembre 2007 et le bombardement du réacteur Osirak en Irak 26 ans plus tôt – Israël fera mieux de ne pas demander la permission de Washington pour frapper l’Iran. En 1981, il a subi la critique qui se transforma plus tard en félicitations. Et en 2007, beaucoup parmi le gouvernement des USA croyaient que Bush n’approuverait pas une frappe sur la Syrie – ou l’Iran dan ce type d’affaire – si Israël demandait le feu vert.

Un membre de haut niveau du gouvernement Bush rappelait récemment qu’en 2006, le président commençait d’envisager une possible action militaire contre le Soudan pour arrêter le génocide au Darfour. A la fin cependant, de proches conseillers convainquirent Bush de ne pas attaquer un troisième pays islamique après s’être déjà engagé dans une guerre en Irak et en Afghanistan. La même logique s’appliquait aux probabilités de frappes des USA sur l’Iran ou la Syrie.

Par conséquent, quand Israël devra prendre sa décision sur l’Iran, il vaudra sûrement mieux copier les deux modèles précédents et s’abstenir de demander la permission.

Alors qu’elle sera beaucoup plus difficile, une opération contre l’Iran est considérée possible, même si Israël n’obtient pas le feu vert des USA pour survoler l’Irak. S’embarquer dans une telle mission implique de nombreux risques – les avions des Forces Aériennes d’Israël atteindront-ils leurs cibles, des avions à réaction seront-ils descendus, les bombes pourront-elles pénétrer les installations nucléaires dans leurs souterrains fortifiés et bien d’autres inconnues. Voler au-dessus de l’Irak sans la permission des USA ajouterait un danger supplémentaire à la liste.

Cependant, l’autre choix n’est pas de rester assis en attendant tranquillement qu’Israël prenne sa décision, mais plutôt de se préparer activement à une attaque. Cela était évident lors de la réunion la semaine dernière à Damas entre le président syrien Bashar Assad, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le chef du Hezbollah, le Sheikh Hassan Nasrallah, ainsi que lors du sommet à Téhéran entre le dirigeant suprême l’ayatollah Ali Khamenei, le chef du Hamas Khaled Mashaal et le chef du jihad islamique Ramdam Salah.

Pendant que chaque officiel faisait ses discours habituels – Ahmadinejad déclara : « un Moyen-Orient sans le sionisme est une promesse divine » - il est hautement probable que les pourparlers étaient centrés sur des questions pratiques pour la création d’un bloc radical de représailles contre tout acte d’agression israélienne ou des USA contre l’Iran. Il y a aussi la question de savoir si l’Iran va activer le Hezbollah comme moyen de distraire l’attention d’Israël des progrès du nucléaire iranien, et comme tentative d’éviter des sanctions supplémentaires.

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