Le dossier
Obama durcit le ton !
Sur le dos des Israéliens OBAMA fait son chantage, 2 mois, 2 petits mois en vue des élections de mi-mandat
Chantage Abject !
L’administration américaine se montre de plus en plus pressante, voire même menaçante, face au refus israélien de renouveler pour deux mois supplémentaires le gel de la construction en Judée-Samarie. Les Américains auraient en effet indiqué que si Netanyahou ne se pliait pas à leurs exigences, ils pourraient ne prendre aucun nouvel engagement par écrit concernant les dispositifs de sécurité prévus à l’avenir et proposer en revanche de nouvelles garanties aux Palestiniens.
Dans la lettre qu’Obama adresserait alors à l’AP, selon ce nouveau scénario, le président américain pourrait alors déclarer que « l’Etat palestinien doit voir le jour dans les frontières de 1967″. Cela irait bien entendu à l’encontre de la lettre envoyée en 2004 par le président Bush à Ariel Sharon, alors Premier ministre, dans laquelle il avait souligné qu’il fallait tenir compte des concentrations de population juive installées dans cette région.
Les Américains sont bien conscients du poids de leur mise en garde mais du côté israélien, ce n’est pas la première fois que les dirigeants doivent faire face à de telles difficultés. Reste à savoir quelle sera la réaction du gouvernement et comment il réussira à sortir de cette impasse.
Par Mati Ben Avraham
Le Premier ministre israélien a rejeté le troc proposé par le président américain, à savoir une prolongation de deux mois supplémentaires du gel de la construction dans les territoires palestiniens demeurés sous contrôle israélien contre une enveloppe sécuritaire et politique inégalée à ce jour. Il s’agissait d’un engagement officiel des USA, signé du président américain. L’enveloppe en question comprenait des systèmes d’armes, d’écoute, de surveillance d’un très haut niveau technologique, en usage dans la seule armé américaine. Y compris l’accès libre au réseau de surveillance en temps réel par satellite. Côté politique, la promesse porte principalement sur les moyens d’empêcher l’Iran d’accéder au nucléaire militaire, mais aussi un soutien américain à l’exigence israélienne d’une présence militaire dans la vallée du Jourdain, en tout cas de figure.
Le but visé par Barak Obama : démontrer son attachement indéfectible à la sécurité de l’Etat d’Israël, en accentuant l’avance technologique de son armée sur celles de tous les Etats arabes de la région.
Voilà pour le miel, qui caractérise l’entrée dans la nouvelle année liturgique hébraïque. Le bâton n’est pas loin. La générosité américaine, en effet, n’est pas gratuite. Elle vient inciter Israël à témoigner de réalisme politique : exit le verbiage, place au concret. Et en l’occurrence, le concret passe par le gel de la construction, non pas simplement en tant que geste de bonne volonté, mais qui doit sonner comme l’adhésion par l’acte à la formule « deux Etats pour deux peuples ». En cas de refus , l’administration américaine envisage une série de mesures, aussi bien sur le plan militaire que politique, qui, d’une part, affaiblira la capacité de riposte de l’armée israélienne, tant qualitativement que quantitativement et, d’autre part, isolera davantage Israël sur la scène internationale. Il faut se le dire : nul ne peut braver un président américain en toute impunité !
Le jeu en vaut-il la chandelle pour Binyamin Netanyahou ? Le Premier ministre peut encore, il est vrai, faire marche arrière, dans la mesure où son refus n’est qu’officieux. Il lui faudra faire, et vite, la part des choses. En substance : veiller au maintien de son actuelle coalition gouvernementale et peu importe le prix à payer, ou accepter et imposer aux siens la rupture idéologique pour enclencher un processus historique qui conduira à un nouveau plan de partage de la Palestine mandataire. En clair : passer du politicien à l’homme d’Etat.—