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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 06:43

Le président de l'Etat Shimon Pérès a affirmé mardi que le régime iranien était "pathétique et pourri". D'après Pérès, le régime iranien est "en mauvais état et l'enrichissement d'uranium ne peut remédier à cette situation." Et d'ajouter, au cours de la cérémonie de remise du Prix de la défense d'Israël, à la résidence du président : "Lors d'élections dans un régime démocratique, le vote détermine le vainqueur, mais dans un régime non démocratique c'est le compte [truqué] qui est déterminant."
[06/23/2009 21:20] 
Par NATHALIE BLAU 
23.06.09
www.jpost.com

Depuis quelques jours, l'association Pouya, quai de Jemmapes à Paris, a pris des allures de QG de campagne.

Manifestation à Téhéran au lendemain des résultats électoraux du 12 juin. 
PHOTO: AP , JPOST

Lieu de rencontre des artistes et intellectuels iraniens, réfugiés parisiens du Régime des Mollahs, ce centre culturel connaît lui aussi le vent de révolution qui agite depuis une dizaine de jours la rue iranienne.

Pour certains des exilés de la diaspora, ce mouvement de réforme a un goût de déjà-vu qui n'est pas sans rappeler la Révolution de 1979.

Mais pour eux, comme pour leurs frères sur place, les dernières élections du 12 juin dernier étaient porteuses d'espoir. "L'espoir de pouvoir respirer librement », annonce solennellement Mohsen Makhmalbaf. Ce cinéaste de 52 ans a fui l'Iran en 2004 pour trouver asile dans la capitale française.

La semaine dernière, il a été choisi par Mir Hossein Moussavi pour porter haut et fort la voix du mouvement de la réforme auprès de la presse étrangère.

Car pour l'heure, le principal opposant de Mahmoud Ahmadinejad est bâillonné à Téhéran par les Gardiens de la Révolution. "Ils ont attaqué son centre de communication pour empêcher toute diffusion de l'information", précise Makhmalbaf qui a pris le relais. Son message est clair : l'Iran est en train de vivre un tournant historique.

Mots percutants, idées acérées, Makhmalbaf distille un discours d'opposant convaincu, à la limite du propagandisme.

Il ne cache ni ses idéaux, ni ses objectifs : "Nous voulons mettre Ahmadinejad dehors, nous voulons de nouvelles élections, nous voulons un président qui représente le peuple iranien. (...) Ahmadinejad doit partir", martèle le fidèle lieutenant de Moussavi, "il n'est que le haut-parleur de Khamenei, venu de nulle part. Ahmadinejad est un miracle du Diable !"

Et d'invoquer les cinq ans de boycott et de censure imposés pendant le règne du président sortant et pour l'heure, nouvellement réélu. Ou la baisse totale du niveau de vie dans la République islamique, "sur tous les plans, politique, social, libertaire". Alors que l'or noir rapporte chaque année des recettes de plus de 200 milliards de dollars. "Mais tout va dans les mains de Khamenei."

Bonnet blanc et blanc bonnet ?

Makhmalbaf encense alors les qualités de gestionnaire de Moussavi, qu'il qualifie au passage d'idéologue religieux - mais non fondamentaliste - socialiste et libéral.

C'est lui qui était Premier ministre pendant la guerre Iran-Irak, de 1980 à 1988. "Il avait alors remis l'économie sur pied, le peuple le sait, pourtant le régime veut à tout prix l'évincer", note Makhmalbaf.

Cela fait 20 ans que Moussavi aspire à renouer avec le pouvoir, mais Khamenei lui en interdit l'accès. L'ayatollah Khamenei, le guide suprême, le maître après Dieu.

Il contrôle tout, l'armée, les médias, les ressources financières, les Mollahs. Et les élections présidentielles.

Alors, que peut-on espérer de Moussavi ? "Il pourra au moins adoucir sa politique", rétorque Makhmalbaf, qui concède tout de même qu'une fois élu, son leader ne sera pas un gage de sûreté à 100 % pour le rétablissement des libertés.

Pouvait-on dire que l'Iran était exempt de toute répression quand Moussavi était Premier ministre ? "Les ordres ne venaient pas de lui, mais du ministre de la Justice", précise Makhmalbaf, sans perdre le fil.

"De toute façon, il est question du futur de l'Iran, de toute la nation, le mouvement transcende la personne de Moussavi", scande le cinéaste. "Nous assistons à un vrai coup d'Etat." Après trente ans d'oppression, de dispersion, d'éclatement, tous les groupes d'opposition font bloc, explique-t-il.

"Nous sortons de trente ans de dépression nationale, mais maintenant nous sommes soudés, unis et notre mouvement de réforme constitue une thérapie."

Appel à l'Occident

Makhmalbaf est entièrement consacré à la cause qu'il défend. Et en appelle à toutes les nations du monde pour ne pas détruire l'élan qui est en marche.

A savoir : ne pas valider l'élection d'Ahmadinejad. C'est pourquoi il a organisé une démarche auprès du Parlement européen. Et demande à tous les Iraniens de la diaspora de manifester devant leurs ambassades.

"Nous usons de tout notre pouvoir pour convaincre le monde qu'Ahmadinejad n'est pas notre président. (...) Il faut qu'Israël aussi reconnaisse l'importance de ce moment et ne pense pas à son seul intérêt." En filigrane : si Ahmadinejad devait garder les rênes du pouvoir, l'Etat juif aurait davantage de chances de convaincre l'opinion internationale des dangers atomiques que constitue le Régime islamique.

Plus difficile contre une République gouvernée par un modéré relatif comme Moussavi, pourtant initiateur du programme nucléaire iranien pendant son mandat de Premier ministre, sous la présidence de Khamenei.

Makhmalbaf se risque à évoquer le Proche-Orient. Il déplore une dégradation entre la République des Mollahs et l'Etat juif, accentuée cette dernière année.

"Les Iraniens ne cautionnent pas toutes les déclarations d'Ahmadinejad à propos de la Shoah. Ils n'aiment pas la guerre entre Israéliens et Palestiniens. Ils se demandent pourquoi ce n'est pas encore fini."

Quelques généralités un brin formatées dans la bouche de celui qui compare son mouvement à celui de Gandhi ou Mandela et prône, avant tout, des actions pacifiques. Selon lui, les populations de la région aspirent à la paix alors qu'Ahmadinejad fait tout pour encourager la guerre.

Le dissident au Régime actuel reproche en outre au président iranien son implication au Liban par le biais du Hezbollah, "sans se soucier du sang versé". "Ahmadinejad fait du peuple iranien un peuple guerrier. Il donne une très mauvaise image des Musulmans dans le monde", poursuit-il.

Autre problème : le rôle de la Russie. Moscou soutient Ahmadinejad et l'ayatollah Khamenei. Et leur programme nucléaire.

En contrepartie, les Etats-Unis restent très - trop - modérés, selon lui. Il leur reproche de ne pas savoir différencier les deux candidats : "C'est comme dire que Bush ou Obama, c'est pareil", s'exclame-t-il.

Mais il reste positif. "Les gens sont dans la rue pour faire avancer l'Histoire, pas la faire reculer". Quant aux chances de succès de la réforme ? Makhmalbaf continue d'y croire.

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