Jérusalem a accusé l’Iran et la Syrie de violer de façon « directe et flagrante » les résolutions de l’Onu après les explosions qui se sont produites mardi dans un entrepôt d’armes du Hezbollah, au Sud Liban, non loin de la frontière avec Israël.
Le porte-parole du gouvernement, Mark Reguev, a souligné que les deux pays procuraient toujours des armes à l’organisation terroriste d’obédience chiite, allant ainsi à l’encontre des décisions prises lors du cessez-le-feu proclamé par l’Onu, qui a mis fin à la deuxième guerre du Liban en été 2006. De son côté, Yigal Palmor, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a annoncé qu’Israël envisageait sérieusement de porter plainte officiellement aux Nations unies.
Selon des sources officielles libanaises, les explosions ont été provoquées par un incendie qui s’est déclaré dans cet arsenal du Hezbollah installé dans une habitation et comprenant notamment un grand nombre de roquettes et d’obus de mortier.
Les forces de la Finul, censées protéger la région, ont admis elles aussi qu’il s’agissait d’une « violation flagrante » du cessez-le-feu mais les observateurs de l’Onu n’ont pas été autorisés à s’approcher du lieu de l’explosion, dont l’accès a été interdit par le Hezbollah.
Commentant ce grave incident, un haut responsable israélien a souligné que jusqu’à présent, les forces de la Finul n’avaient pas encore fini de démanteler toutes les armes qui ont été découvertes sur place. « Cela témoigne de la taille de cet entrepôt et nous avons les preuves attestant qu’il était caché au milieu de la population civile », a-t-il encore souligné.
D’après les estimations des services de sécurité israéliens, le Hezbollah a acquis des centaines de maisons dans des villages du sud Liban, composés pour certains d’une population sunnite ou même chrétienne. Il compte bien s’en servir, « en cas de nécessité », comme base de lancement pour attaquer Israël.
Et c’est dans ce contexte qu’un diplomate américain de haut rang, Fred Hoff, est arrivé à Damas et a rencontré le chef de la diplomatie syrienne Walid al Mouallem. Hoff, précisons-le, n’est autre que l’adjoint de George Mitchell, émissaire spécial du président américain au Proche-Orient. Cette visite aurait pour objectif de tenter de relancer les pourparlers entre Israël et la Syrie, qui sont gelés depuis un certain temps.
Hoff a refusé de parler aux journalistes après son entrevue avec Mouallem, qui a duré près d’une heure et demie. Rappelons qu’avant de se rendre en Syrie, Hoff était en Israël au début de la semaine pour s’entretenir avec les membres du gouvernement israélien.
George Mitchell, de son côté, devrait effectuer prochainement un voyage dans la région et se rendre dans plusieurs pays arabes dont la Syrie.
[Jeudi 07/16/2009 16:43]