Le futur président du Liban, Saad Hariri, a présenté le gouvernement d’union nationale qu’il vient de former au président de l’Etat Michel Sleimane. Dans la nouvelle coalition siégeraient notamment deux ministres appartenant au Hezbollah.
09.11.09
Deux ministres du Hezbollah dans le gouvernement libanais
= l'Iran au nord !
Il semblerait que le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, annoncera la formation d'une nouvelle coalition d'ici quelques jours.
L'annonce d'un accord en vue d'un gouvernement d'union nationale a été faite par le mouvement d'opposition mené par le Hezbollah, lors d'une rencontre qui s'est déroulée vendredi dernier. Il semblerait que les obstacles majeurs aient été surmontés.
La formation d'un nouveau gouvernement mettra fin à quatre mois de paralysie politique au Liban, après la victoire de la coalition pro-occidentale aux élections législatives de juin.
Le nouveau gouvernement n'aura pas à porter le fardeau politique qui pèse aujourd'hui sur le Liban, à savoir l'existence d'un Etat parallèle maintenu par le Hezbollah, qui prend des décisions sans consulter les dirigeants du pays.
En effet, l'impasse dans laquelle se trouvait la formation d'un gouvernement s'est retrouvée liée au programme de "l'autre Etat" : le Hezbollah.
Hariri était déterminé à empêcher l'opposition à obtenir le pouvoir du veto dans le nouveau gouvernement. Pour exercer le veto sur des décisions du cabinet, l'opposition doit contrôler au moins 11 portefeuilles (sur 30), soit un peu plus du tiers du cabinet ministériel.
Hariri a récemment confié aux médias que le Hezbollah aurait sa place au gouvernement, que cela plaise ou non à Israël. Aussi, le groupe chiite continuera à faire ce qu'il veut au Liban, que cela plaise ou non à Hariri.
Avec la saisie la semaine dernière du cargo Francop chargé d'armes destinées au Hezbollah, le mouvement terroriste et ses partisans se préparent à un nouveau round de combats avec Israël. Le moment précis et la nature du conflit seront déterminés sans rapport avec les désirs du nouveau cabinet libanais et de son éventuelle composition.
Par ailleurs, un quotidien britannique citait, dimanche, des combattants du Hezbollah qui admettent ouvertement l'étendue de leurs efforts pour se réarmer : "Bien sûr, nous nous réarmons, nous avons même davantage de roquettes et de missiles qu'en 2006."
Cette déclaration confirme les estimations israéliennes. En parlant de la sorte, cette source anonyme du Hezbollah exhibe son mépris pour la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU.
Comme l'a dit un fameux dirigeant chinois, la puissance politique croît avec la taille du canon d'un fusil. Au Liban, les fusils sont entre les mains du Hezbollah.
L'auteur de ce texte est chercheur au Centre d'études et de recherches internationales de Herzliya.
[Lundi 09/11/2009 19:09]