elderofziyon
Adaptation française : Dominique Bloch

pour : lessakele et aschkel.info
L`une des choses les plus consternantes dans l`observation du Moyen-Orient c`est de constater que les personnes qui devraient avoir acquis un minimum de connaissance, qui se présentent eux-mêmes comme des experts et qui préconisent des actions basées sur leur supposée expérience, ne savent rien de rien.
"C`est la procédure pour entrer dans la bande de Gaza qui vous frappent le plus. Au check-point d'Erez, vous entrez dans ce qui ressemble a un terminal d`aéroport moderne. En le quittant, vous marcher, cette fois, dans un dédale tortueux de barrières et de murs pour émerger comme un voyageur du temps transmuté vers le passé, sur un chemin désaffecté. C`etait l`endroit ou se situait, auparavant, le centre industriel de Gaza, avant le bombardement, il y a juste un peu plus d`un an. Maintenant des gens montés sur des anes et des charrettes transportent des cailloux extraits des décombres."
Ashton déclare comme un fait établi que les Israéliens sans coeur et sans raison perceptible ont réduit la zone d'Erez en un amas de deéombres durant l`operation Plomb Durci et qu`ils ont bombardé la zone industrielle auparavant prospère, la ramenant à l`âge de pierre.
La zone industrielle d`Erez était un projet israélo-arabe qui a débute en 1970, à peine 3 ans après qu`Israel ait conquis Gaza, lors de la guerre des 6 jours. Il est antérieur à toutes les négociations. Il est né alors que l`OLP était universellement reconnue comme une organisation purement et simplement terroriste. En d`autres termes, c`était un produit de l`optimisme israélien triomphant, représentant un premier succès du travail en commun avec la population arabe palestinienne sous contrôle israélien. Cela avait généré des milliers d`emplois pour les Gazaouis, du travail qui n`existait pas lorsqu`ils vivaient sous contrôle egyptien. C`était un projet économique gagnant-gagnant.
Entre 2001 et 2004, il y avait 187 entreprises à Erez, des magasins pour le bois, des usines de textile, des entreprises pour travailler le métal et des garages, employant 5000 Arabes qui pouvaient ainsi pourvoir dignement au besoin de leur famille.
Puis est arrivée l`Intifada.
Entre 2001 et 2004 au moins 11 Israéliens ont été tués à Erez, dans des attentats terroristes. Le Hamas et le Jihad Islamique se sont particulièrement focalisés sur ce symbole de réussite, de coopeéation et de paix. Les entreprises qui se trouvaient là ont trouvé de plus en plus difficile de garder leurs locaux ouverts en offrant un minimum de sécurité à leur personnel. Des millions de dollars ont été perdus, du fait de ces attaques terroristes.
Finalement, en 2004, le gouvernement israélien a annoncé qu`il ne pouvait conserver plus longtemps ouverte la zone industrielle et toutes les compagnies israéliennes se sont retirées. La terreur du Hamas était victorieuse et, dans les annees qui ont suivi, la zone industrielle d'Erez est tombée en désuétude. Quelques 500 obus de mortiers et roquettes ont tirés dans et vers cette zone. Un camion-suicide bourré d'explosifs a causé des millions de dollars de dégâts.
Bien entendu, Gaza aurait pu continuer à se developper économiquement, même après le retrait israélien de ses citoyens. Lisez cet éditorial optimiste de Ma`an [journal palestinien] de 2005 : "Rien ne peut s'opposer à la volonté puissante en provenance de voix toujours plus nombreuses. L`occupation de Gaza est presque terminée, elle [ Gaza] sera aussi libre qu`un cheval arabe ,libre dans tout juste deux semaines!
Théoriquement, Gaza va recevoir une assistance de 3 milliards de dollars de la part de pays donateurs. Si cette somme d`argent, ces “3 milliards de dollars”, est utilisée comme investissement national, d`une facon honnête et décente, par des mains expertes, ce sera suffisant pour transformer de facon remarquable la situation économique de Gaza.
Gaza est capable de produire des produits agricoles en quantité suffisante pour Gaza même et pour la totalité de la rive ouest [Judée-Samarie/Cisjordanie]. Pour preuve, alors qu`Israël exporte 1500 tonnes de fraises, Gaza en exporte 7500 tonnes. D`après les chiffres, les serres de Gaza ont presque la même capacité de production que celles d`Israël, la Syrie et la Jordanie confondus.
Donc logiquement, Gaza disposera des zones industrielles d`Erez et de Karni, qui permettront la création de milliers d`emplois, en plus de ceux qui seront créés par les métiers de la mer de Gaza et les aéroports.
Les dirigeants officiels vont recevoir en pleine propriété une merveilleuse région dans laquelle investir et les Palestiniens sont des travailleurs acharnés, avec leur petite population, qui est similaire en nombre à celle du Koweit.
En pratique, nous allons assister et nous serons témoins de la condamnation par l`histoire de tous ceux qui mettront des obstacles au développement de Gaza et (du fait) que celle-ci écrira en lettre d`or le nom de ceux qui construiront l'avenir de Gaza."
Malheureusement, la zone industrielle de Gaza n`est jamais devenue un exemple-type du modèle d`entreprenariat et d`autonomie gazaouie. En fait, très peu de temps après le retrait d`Israel de Gaza, elle a totalement cessé d`être une réserve potentielle d`emplois.
Les mêmes forces qui ont detruit Erez contrôlent, désormais, Gaza.
Cependant, le chef de la politique étrangère de l`UE ne connait pas ces faits élémentaires et blâme Israel pour les problèmes économiques des Gazaouis.