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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 11:13

Différentiel d'information:

l'annonce du décès du cinéaste syrien Omar Amiralay

par la presse française en ligne.

 

Revue de presse par S.B.

 

Après avoir mentionné les appels à l'organisation d'une journée de révolte sur les modèles tunisiens et égyptiens en s'appuyant sur les réseaux sociaux (), on peut noter curieusement la présentation, issue des agences de presse, du décès du cinéaste Omar Amiralay. Silence radio, ou presque puisque seul le Figaro en fait mention en s'appuyant sur Reuters tandis que Romandie l'évoque dans des termes similaires en se basant sur une dépêche AFP.


Outre le peu d'écho (à 10h30) à cette information pour un cinéaste ayant étudié en France, l'annonce des deux agences choisit de faire l'impasse sur le contexte politique syrien pour se transformer en simple rubrique nécrologique: on y apprend en effet que Oma Amiralay serait décédé d'une "crise cardiaque à son domicile" : deux éléments qui donnent l'impression d'une mort, malheureuse, mais naturelle.

 

Autre remarque, la relativisation de son engagement contre le régime syrien : aucune mention de "l'Appel des 99" intellectuels syriens qui, en 2000, demandaient la fin de l'Etat d'urgence appliqué par le régime dictatorial des Assad depuis1963 (soit environ 20 années de plus que l'instauration de l'état d'urgence en Egypte), ainsi que la libération de tous les prisonniers politiques et la liberté de penser et d'association en Syrie. Le "Printemps de Damas" n'a pas eu lieu à lors de la prise de pouvoir par Bashar el Assad.

 

En 2005, Omar Amiralay avait également signé une pétition exigeant le retrait des troupes syriennes du Liban suite à l'assassinat de Rafic Hariri dont il ne faisait, et ne fait toujours aucun doute, qu'il impliquait la participation du régime syrien. Son film "A Flood in the Ba'ath Country" est une dénonciation sans faille de l'idéologie du régime et de la réalité de la vie sous la dictature alaouite.

 

Les deux dépêches mentionnent uniquement qu'il aurait appelé à soutenir les manifestants d'Egypte (Romandie par Reuters) tandis que le Figaro (par AFP) en fait une figure d'intellectuel mollement contestataire.

 

Autre point de vue sur la question, celui de Mediarabe qui de son côté dénonce l'assassinat de l'opposant sous la torture en relevant les contradictions dans l'annonce du décès.

 

Un différentiel d'information qui n'est pas sans rappeler le black-out dont les médias français se font les promoteurs à propos des manifestations en Egypte transformées en lutte "démocratique pour la liberté", niant la réalité de terrain et une compréhension minimale de la réalité proche-orientale.

 


SYRIE : mort du cinéaste opposant Omar Amiralay sous la torture

Il avait appelé à manifester contre le régime du Baas

dimanche 6 février 2011 - 09h23, par Mediarabe.info

Logo MédiArabe.Info

Les autorités ont annoncé, hier, le décès du cinéaste syrien Omar Amiralay, à son domicile de Damas. Deux versions officielles divergent sur les causes de cette disparition. L’une l’attribue à une embolie cérébrale, l’autre à une crise cardiaque ! Ces divergences "officielles" accentuent la crédibilité de la version de l’opposition citée par "Beirut Observer", selon laquelle Amiralay est mort sous la torture.


Le réalisateur syrien proche de l’opposition, Omar Amiralay, est décédé samedi à l’âge de 66 ans. Il a longtemps dénoncé, dans ses réalisations et ses films documentaires, la vie sociale et économique de la Syrie qui ne cesse de se dégrader depuis le mouvement de redressement du 8 mars 1963 et l’arrivée du Baas au pouvoir. Il avait été convoqué par les Services, avec plusieurs autres opposants, accusés d’avoir appelé à manifester et de réclamer des réformes politiques et des libertés. Selon plusieurs sources, il serait décédé sous la torture.

 

Amiralay était l’un des cinéastes les plus influents du monde arabe et s’était attiré une renommée internationale avec des films comme « Déluge au pays du Baas », ce qui lui a valu l’interdiction de la majorité de ses films en Syrie. D’autant plus qu’il a frontalement critiqué le régime avec son film documentaire sur l’opposant syrien Riad al-Turk, qui a passé plus de 17 ans en prison, en tant que prisonnier politique. Plus récemment, Amiralay avait déclaré « vivre dans un pays qui marche fermement vers sa propre fin après avoir été trahi par ses gouvernants, déserté par son intelligence et abandonné par ses intellectuels ».

MediArabe.info

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