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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 19:24

Arab Refugees: The Real Story

jewishpress

Discours de Abba Eban à l’ONU en 1958 sur la question des réfugiés palestiniens .

Adaptation francaise : GALILA

 

 

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Extraits d'une allocution, de Abba Eban , alors ambassadeur au Comité politique spécial de l'Assemblée générale de l'ONU le 17 novembre 1958 .Le discours donne une explication remarquable, du fait qu’il ait été écrit et délivré tout juste dix ans après la création de l’Etat d’Israël. Les événements décrits étaient encore frais dans les esprits; les distorsions historiques devenues populaires et drainées au cours des décennies qui suivirent le retentissement implacable de la propagande anti-israélienne n'avaient pas encore gagné du terrain.


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Le problème des réfugiés arabes a été causé par une guerre d'agression lancée par les Etats arabes contre Israël en 1947 et 1948. Qu'il n'y ait pas d'erreur. S'il n'y avait pas eu de guerre contre Israël, avec pour conséquence l'effusion de sang, la misère, la panique et la fuite, il n'y aurait pas de problème des réfugiés arabes aujourd'hui.

Une fois que vous saurez attribuer la responsabilité de cette guerre, vous saurez à qui attribuer la responsabilité du problème des réfugiés. Rien dans l'histoire de notre génération n’est plus claire ou des moins controversée que l'initiative des gouvernements arabes dans le déclenchement du conflit à partir duquel la tragédie des réfugiés a émergé.

Les origines de ce conflit sont clairement définis par les aveux des gouvernements arabes eux-mêmes :

«Ce sera une guerre d'extermination", déclara le secrétaire général de la Ligue arabe , parlant au nom des gouvernements des six Etats arabes, <<Ce sera une guerre d’extermination et un massacre mémorable dont on parlera comme le massacre des Mongols et celui des croisades.>>

L’agression débuta le dernier jour de Novembre 1947. Depuis lors, jusqu'à l'expiration du mandat britannique en mai 1948, les Etats arabes, de concert avec les dirigeants arabes de Palestine, plongèrent le pays dans le chaos. Le jour de la Déclaration d’Indépendance d’Israël , les forces armées de l'Egypte, de Jordanie, de Syrie, du Liban et d'Irak, appuyées par des contingents de l'Arabie saoudite et du Yémen, traversèrent leurs frontières et marchèrent contre Israël.

Les périls auxquels était alors confrontée notre communauté, les dangers qui assombrissaient la vie de tous et de chaque foyer, puis la victoire remportée face à l’agression, l'émergence d'Israël dans la vie de la communauté mondiale sont tous les épisodes de l'histoire passée, disparus , mais non pas oubliés . Pourtant les traces de ce conflit restent profondément ancrés dans la vie de notre région. Pris dans le chaos et la tension de la guerre ; démoralisés par la fuite de leurs dirigeants ; poussés par les promesses irresponsables qu'ils reviendraient pour hériter des dépouilles de la destruction d 'Israël, des centaines de milliers d'Arabes cherchèrent refuge sur des terres arabes.

Une enquête réalisée par un organisme international en 1957 décrit ces événements brutaux dans les termes suivants :


"Dès les premiers mois de 1948, la Ligue arabe émit des ordonnances exhortant les gens à chercher un refuge temporaire dans les pays voisins, plus tard ils retourneraient dans leurs demeures, dans le sillage des armées arabes victorieuses et obtiendraient leur part des biens juifs abandonnés» ( Groupe de recherche pour le Bulletin des problèmes de migration européenne, Vol. V, n ° 1, 1957).


Les déclarations faites par des dirigeants arabes contemporains confirment pleinement cette version. Le 16 août 1948 Mgr. George Hakini, l'archevêque catholique grec de Galilée, se souvient :

<<Les réfugiés étaient convaincus que leur absence de Palestine ne serait que de courte durée ; qu'ils reviendraient d’ici quelques jours , voire une semaine ou deux ; leurs chefs leur avaient promis que les armées arabes écraseraient les« gangs sionistes »très rapidement et qu'il n'y avait pas lieu de paniquer ou de craindre un long exil. >>

Un mois plus tard, le 15 Septembre 1948, Emile Ghouri, qui fut le secrétaire du Haut Comité arabe, au moment de l'invasion arabe d'Israël, déclara :


"Je ne veux pas critiquer qui que ce soit , mais seulement aider les réfugiés. Le fait qu'il y ait ces réfugiés est la conséquence directe du comportement des Etats arabes qui se sont opposés à la partition et à un Etat juif. Les Etats arabes se sont accordés à l'unanimité sur cette politique et ils doivent participer à la solution du problème. "

Non moins convaincants que ces aveux des dirigeants arabes , sont les jugements des porte-paroles des Nations Unies. En avril 1948, alors que la fuite des réfugiés battait son plein, l'Organisation des Nations Unies pour la Commission de la Palestine inscrivit son verdict sur les tablettes de l'histoire:

"L'opposition arabe au plan de l'Assemblée du 29 Novembre 1947, s’apparente à des efforts qui seraient mis en oeuvre par de puissants éléments arabes, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Palestine, pour empêcher sa réalisation et contrecarrer ses objectifs par des menaces et des actes de violence, y compris des incursions armées répétées en territoire palestinien. La Commission a du informer le Conseil de sécurité que de puissants intérêts arabes, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Palestine, défiaient la résolution de «l'Assemblée générale et étaient engagés dans un effort délibéré pour modifier par la force le règlement qui y était envisagé."
[..]
Même après une décennie, il semble difficile d’assister avec indifférence en écoutant les représentants arabes se dégager de toute responsabilité pour avoir engendre le chaos et les souffrances . L’appel de la communauté internationale à une coopération des gouvernements arabes est d'autant plus évident si l'on songe que ces États, aux étendues démesurées , contrôlent toutes les ressources et ont les opportunites qui leur permettraient de libérer les réfugiés de leur sort, dans la dignité et la liberté.

Le problème des réfugiés n'a pas été créé suite à la proposition de l'Assemblée générale de créer l’Etat d'Israël. Il a été créé par les tentatives des gouvernements arabes pour détruire cette proposition par la force. La crise ne se pose pas, comme l’avait dit un porte-parole arabe , parce que l'Organisation des Nations Unies à adopté une résolution il y a onze ans, il se pose parce que les gouvernements arabes ont attaqué cette résolution par la force. Si la proposition des Nations Unies avait été acceptée pacifiquement, il n'y aurait pas eu de problème de réfugiés aujourd'hui , accroché comme un nuage dans cette zone sous-tension du Moyen-Orient.

La question de son origine mise à part , la persistance de ce problème des réfugiés est un fait anormal , fonctionnant à l’encontre de tout raisonnement et de jurisprudence. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, des problèmes touchant quarante millions de réfugiés se sont posés aux gouvernements dans diverses régions du monde. En aucun cas, sauf celui des réfugiés arabes – pour un total inférieur à deux pour cent de l'ensemble - la communauté internationale n’a manifesté une responsabilité aussi soutenue et n’a fourni une aide aussi genereuse .

Dans tous les autres cas, une autre solution a été trouvée pour l'intégration des réfugiés dans leur pays d'accueil . Neuf millions de Coréens, 900.000 réfugiés du conflit au Vietnam, 8,5 millions d'hindous et de sikhs quittant le Pakistan pour l'Inde, 6,5 millions de musulmans fuyant l'Inde pour le Pakistan ; 700.000 réfugiés chinois à Hong Kong , 13 millions d'Allemands des Sudètes, de la Pologne et d'autres États d'Europe orientale ont atteint l’Allemagne de l'Ouest et de l'Est , des milliers de réfugiés turcs de Bulgarie; 440.000 Finlandais séparés de leur patrie par un changement de frontière; 450.000 réfugiés des pays arabes sont arrivés dans le denuement en Israël, et un nombre égal de rescapes juifs de l'holocauste ont converge d’Europe vers Israel - ceux-ci organisant le cortège tragique de la population de réfugiés juifs dans le monde au cours des deux dernières décennies.

Dans tous les cas, sauf celui des réfugiés arabes qui vivent aujourd'hui dans des pays arabes, ces pays , dans lesquels les réfugiés ont cherché refuge, ont facilité leur intégration. Dans ce cas seul l'intégration a été bloquée.

Le paradoxe est d'autant plus étonnant quand on pense à la parenté de langue, de religion, d’origine sociale et du sentiment national existant entre les réfugiés arabes et leurs pays d'accueil arabes étant pour le moins aussi intimes que celles qui existent entre les autres pays d'accueil et tout autre groupe de réfugiés . Il est impossible objectivement d'échapper à la conclusion que l'intégration des réfugiés arabes dans la vie du monde arabe est un processus tout à fait possible, mais qui a résisté pour des raisons politiques.

Ces dernières années ont temoigné d’une énorme croissance du potentiel économique au Moyen-Orient . Le chiffre d'affaires des pays producteurs de pétrole ont ouvert de grandes opportunités de travail et de développement, dans lesquels les réfugiés grace à leurs antécédents linguistiques et nationales, pourraient s'intégrer sans le moindre mal . Cela ne fait aucun doute que si la libre circulation avait été accordée à ces réfugiés, il y aurait eu une résorption spontanée de milliers d'entre eux dans ces pays arabes développés .

L’incapacité ou le refus des gouvernements arabes à réaliser une intégration économique permanente des réfugiés sur leurs vastes terres apparaît d'autant plus étonnant quand on note le contraste avec les réussites d'autres pays alors confrontés au défi et à l'opportunité d'absorber leurs parents dans leur milieu .

Israël avec son petit territoire, ses maigres ressources en eau et ses difficultés financières , a donné un foyer, du travail et la citoyenneté ces dix dernières années, à près d'un million de nouveaux émigrants qui arrivèrent dans le dénuement encore plus dramatique que ceux des réfugiés arabes.
Les réfugiés [en Israël] des pays arabes ont laissé derrière eux leur foyer, leurs biens et emplois. Leur état physique et nutritionnel dans de nombreux cas étaient des plus pitoyables . Ils eurent à subir les processus d'adaptation dans un contexte social, linguistique et idéologique loin de tout ce qu'ils avaient connu auparavant. Ainsi donc , l'intégration dans ce cas a été beaucoup plus ardue qu'elle ne l’aurait été pour les réfugiés arabes dans les pays arabes, ou il n’existe pas de telles différences sociales et culturelles entre celles des pays hôtes et celles auxquelles les réfugiés sont déjà familiarises .

Ceci est décrit de façon concise dans le rapport publié par la Fondation Carnegie:

"Il y a un autre aspect du problème des réfugiés du Moyen-Orient qui est aussi fréquemment ignoré. Il est nécessaire de se rappeler que, parallèlement à la perpétuation du problème des réfugiés arabes, plus de 400.000 Juifs ont été forcés de quitter leurs maisons en Irak, au Yémen et en Afrique du Nord. Ils n'ont pas été considérés comme des réfugiés parce qu'ils ont été facilement et immédiatement intégrés comme nouveaux immigrants en Israël. Néanmoins, ils ont été forcés de quitter leurs foyers traditionnels contre leur gré et d'abandonner, dans le processus, tout ce qu'ils possédaient. . On peut aussi y ajouter les 20.000 Juifs d’Egypte pour lesquels la vie est devenue impossible. Quinze mille d'entre eux ont demandé l'asile en Israël tandis que ceux restant , cherchent en Europe d'autres solutions à leur problème. "

* * * *

En effet, comparé à d'autres problèmes, le problème des réfugiés arabes est l'un des plus faciles à résoudre.

Le Groupe de recherche sur les migrations européennes (The Research Group for European Migration ) souligne dans son rapport que «les réfugiés de Palestine présentent les affinites les plus proches qui soient du point de vue du sentiment national, de la langue, de la religion et de la structure sociale avec les pays arabes d'accueil et le niveau de vie de la majorité de la population de réfugiés est peu différent de celui des habitants des pays qui leur ont donné refuge ou le feront dans l'avenir. "

Toute discussion sur ce problème gravite autour de deux thèmes du rétablissement et de ce qu'on appelle le «rapatriement». Il y a un scepticisme croissant quant à la plausibilite de rapatriement.

Ces centaines de milliers de réfugiés arabes se trouvent actuellement dans les pays arabes sur la terre de leurs parents. Ils ont été nourris pendant dix ans sur un thème unique - la haine d'Israël, le refus de reconnaître la souveraineté d 'Israël , le ressentiment à l’encontre de l'existence d'Israël, le rêve bien déterminé d’exterminer Israël.

Le rapatriement signifierait que des centaines de milliers de personnes seraient introduites dans un État dont ils sont opposés à l’existence , dont ils haissent le drapeau et dont ils recherchent résolument la destruction . Les réfugiés sont tous des arabes et les pays dans lesquels ils se trouvent sont des pays arabes. Pourtant, les partisans du rapatriement soutiennent que ces réfugiés arabes devraient être installés dans un pays non-arabe , le seul environnement social et culturel qui est étranger à leur origine et à leur tradition.

Les réfugiés arabes seraient ainsi arrachés de cette terre des nations dont ils sont proches et fidèles et placé dans un état auquel ils sont étrangers et hostiles. Israël, dont la souveraineté et la sécurité sont déjà menacées par les États qui l'entourent, serait conviée à ajouter à ses périls , l'afflux de masses de gens venus de pays ennemis et imprégnés par la haine de son existence. Tout cela doit advenir dans une région où les pays arabes possèdent des possibilités illimitées pour la réinstallation de leurs parents, et dans laquelle Israël a déjà contribué à une solution du problème des réfugiés d’Asie et d'Afrique en recevant 450.000 réfugiés des pays arabes parmi ses immigrants .
Il ya trois autres considérations qui pourraient arguer contre le rapatriement.

Premièrement, le mot lui-même n'est pas bien utilisé dans ce contexte. La transplantation d'un réfugié arabe d'une terre arabe dans un pays non-arabe n'est pas vraiment «rapatriement». "Patrie" n'est pas un simple concept géographique. La réinstallation de réfugiés en Israël ne serait pas le rapatriement, mais l'aliénation de la société arabe ; un vrai retour d'un réfugié arabe serait un processus en soi qui le mettrait en union avec des gens qui partagent ses conditions de langue et son patrimoine, ses élans de loyauté nationale et son identité culturelle.

Deuxièmement, le concept de «rapatriement» est d’autant moins valable lorsqu’on examine la structure de la population réfugiée. Plus de 50 pour cent des réfugiés arabes ont moins de 15 ans. Ce qui signifie qu'au moment de la création d’Israel , beaucoup d’entre eux , s’ils sont vraiment nés à à cette époque, avaient moins de 5 ans. Nous arrivons donc à la constatation que la majorité de la population de réfugiés ne peut avoir absolument aucun souvenir conscient d'Israël .

Troisièmement, ceux qui parlent de rapatriement en Israël peuvent ne pas toujours être au courant des mesures d'intégration existantes des réfugiés dans les pays de leur résidence actuelle. Dans le Royaume de Jordanie, les réfugiés ont la pleine citoyenneté et participent pleinement au sein du gouvernement du pays. Ils ont le droit de voter et d'être élu au Parlement jordanien. En effet, beaucoup d'entre eux occupent un rang élevé dans le gouvernement du royaume.

Des milliers de réfugiés sont enrôlés dans l'armée jordanienne et dans sa Garde nationale. Il est pour le moins excentrique de suggèrer que des personnes qui sont de citoyenneté d'un autre pays et qui sont effectivement ou potentiellement enrôlés dans les forces armées d'un pays en guerre avec Israël , soient à la fois dotées d'un droit optionnel à la citoyenneté israélienne.

Les conditions favorables contribuant à une solution aux problèmes d’intégration des réfugiés sont exposées ici . En effet , le monde arabe , au vu de l’étendue de son territoire, de ses grands fleuves, de ses ressources en richesse minérale, et son accessibilité à l'aide internationale, peut en toute facilite , absorber une population supplémentaire, non seulement sans danger pour lui-même, mais avec un renforcement réel de sa sécurité et de son bien-être.
Abba Eban a été un diplomate de carrière et homme politique israélien, en fonction dans differents postes comme : ambassadeur aux États-Unis et a l'ONU, membre de la Knesset; ministre des Affaires étrangères et vice-Premier ministre. Il est décédé à 87 ans le 17 Novembre 2002 à 44 ans jour pour jour après avoir tenu ce discours .

 

 


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