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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 20:45

 

 

 

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Disputation entre Alain Rubin et l'anti-sionniste M.Collon qui pense que l'Etat d'Israël est un état fasciste

 

 

par Alain RUBIN

Pour aschkel.info et lessakele

 

 

 

Marie Claude

Je viens de prendre connaissance de ton mail concernant un certain monsieur Collon qui vient de commettre un ouvrage justifiant l’embargo total d’Israël et invitant à amplifier cette action au motif « qu’Israël est devenu fasciste ». J’observe aussi, que ce monsieur, dont je n’avais personnellement jamais entendu parler, dénonce avec force l’action de Tsahal sur le navire Marmara.

J’aimerai rencontrer cet homme, en public, pour mener avec lui un débat comme ceux auquel au moyen-âge ses semblables obligeaient les Juifs. On appelait cela des  « disputations ». Les Juifs y jouaient leur peau, les théologiens chrétiens eux, n’y risquaient pas grand-chose, en dehors de perdre la face devant l’assistance. Les enjeux n’ont pas changé. Seule la joie mauvaise et la mauvaise foi ont changé, pas de camp mais d’audace.

Je voudrai que nous ayons un temps égal, pour présenter nos arguments devant le public. Ce serait intéressant, je crois.

Avant de commencer à répondre à ces accusations outrancières et calomnieuses, je commencerai par lui poser quelques questions, à cet homme qui pose à la conscience indignée par la France qui « s’est vantée d’être allée chercher tous les prisonniers français à l’étranger mais n’a pas levé le petit doigt pour défendre Salah Hamouri, jeune franco-palestinien prisonnier politique en Israël. »

Notre homme déploie son drapeau. Son étendard, c’est le militant FPLP Hamouri. Mais ce militant, effectivement emprisonné, n’est pas un prisonnier d’opinion contrairement à ce qui est affirmé. Il n’est pas en prison parce qu’il appartient à un groupement politique, construit par le stalinisme, un parti qui eut Carlos dans ses rangs en tant que flingueur et organisateur de détournements aériens. Outre les détournements d’avions, ce « parti » eut à son tableau de chasse de nombreux assassinats d’écoliers se rendant en classe, tués plusieurs à la fois. Les attaques de bus scolaires étaient une des actions anti-impérialistes favorites des « militants » du parti de Hamouri qui revendiquait avec fierté ce genre d’exploits.

Ce dernier sortira de prison, d’ici deux ou trois ans, après avoir purgé une peine, non parce qu’il était membre d’un des deux partis nationalistes « marxisants » mais parce qu’il prépara et ratera l’assassinat du Rabbin sépharade Ovadia Yossef. Voici pourquoi Hamouri est encore en prison.

Les prétendus marxistes qu’étaient les palestiniens de ces partis, -entrainés, encadrés et financés par la bureaucratie de Moscou- ne pouvaient ignorer que le frère aîné de Lénine fut pendu avec d’autres militants révolutionnaires anti tsaristes pour avoir tiré sur le Tsar. Lénine  et tous les marxistes après lui appelleront cela le « terrorisme », même si les intentions de cette variété de narodniki étaient bonnes.

Pour Lénine et tous les marxistes, dont Hamouri et ses supporters se réclament frauduleusement, le terrorisme est une impasse politique. Ils étaient terroristes, les narodniki, parce qu’ils utiliseront le revolver contre la personne du Monarque, comme moyen d’action, même s’ils visaient un  haut objectif.

Un assassinat, fut-il politique, est un acte de terrorisme.

Il est un acte terroriste au sens de « terrorisme politique », férocement critiqué par Lénine et les autres marxistes. Le terrorisme, comme moyen d’action, ce n’est pas la simple manifestation d’une opinion. Hamouri a été jugé et condamné pour cela, pas pour son opinion sur le fait qu’il était légitime qu’en 1948, les Bédouins de la légion arabe, commandés par le britannique Glubb Pacha, expulsent de la vieille ville de Jérusalem les milliers Juifs qui y étaient majoritaires et y ont toujours été majoritaires ou en nombre important, sauf après la période consécutive à la seconde révolte contre les romains ainsi  qu’après les massacres ayant suivis la prise de la cité de David par les croisés.

 Ces partis, organisateurs d’attaques de bus scolaires, sont sortis directement des laboratoires de la bureaucratie moscovite, via les services spéciaux de la défunte DDR (cette Allemagne dite de l’Est, qui, aux moyens des chars de l’armée dite rouge, écrasera dans le sang et avec les bagnes, la révolte du 17 juin 1953 du prolétariat berlinois qui demandait, je cite : « la démission de Walter Ulbricht et un gouvernement des métallos »).

Pour revenir à Salah Hamouri : il n’est pas un prisonnier d’opinion. C’est un homme qui a choisi de défendre son point de vue par le meurtre politique. Il a été jugé pour cela, pas pour ses opinions. Il a eut droit à une défense. Il a été condamné. Il peut recevoir des visites, il peut étudier, et il sortira de prison dans pas longtemps à l’issue de sa peine prononcée selon les lois du pays où il a été jugé. L’étendard de Michel Collon est donc un jeune stalinien, embarqué dans une de ces actions meurtrières qui forment, depuis sa constitution, le moyen d’action par excellence du stalino-nationalisme arabe palestinien.

« Israël est devenu fasciste » !?

En d’autres termes, Israël ne l’a pas toujours été, ou le slogan ne veut rien dire.

A la Knesset, des députés du Mouvement Islamique israélien montent régulièrement à la tribune, pour pointer du doigt leurs collègues Juifs et leur dire : les gars, on va réaliser les buts de la guerre de 1947-1948. Nous l’avons perdue en 1948, la guerre terminant le travail d’Hitler, mais nous allons la gagner bientôt et nous vous jetterons à la mer...

Imagine-t-on un député, dans n’importe quel pays, monter à la tribune et déclarer ainsi la guerre à d’autres députés ? Que se passerait-il si c’était en France ou en Grande Bretagne, ou en Suède même?

Tiens, en Algérie, que se passerait-il si les Berbères, par la voix d’un député, disaient aux Arabes : « vous ne reconnaissez pas la culture berbère, vous nous avez conquis et imposé par la guerre vos croyances moyenâgeuses, vous avez tué notre reine la Kahina, vous avez réprimé les mouvements de la jeunesse kabyles dans le sang de plusieurs centaines de jeunes sortis dans les rues des villes et villages de Kabylie les mains nues, il y a moins d’un quart de siècle, avec des centaines de victimes désarmées qui réclamaient simplement que l’on respecte la culture berbère. Vous menez des persécutions religieuses contre ceux d’entre nous qui ont assez du dogme mahométan et de ses contraintes oppressives »…

Si un député kabyle montait à la tribune de l’assemblée nationale algérienne, pour dire cela, que croyez-vous qu’il arriverait ?

Une instance juridique suprême algérienne désavouerait-elle les députés arabes indignés qui auraient appelé à mettre l’impudent à la raison et l’auraient censuré? Bien évidemment non, parce qu’à la différence du « fasciste Israël », il n’existe pas en Algérie une telle magistrature réalisant la séparation effective des pouvoirs, selon les principes de Montesquieu...

Un député du Mouvement islamique israélien l’avait dit d’une manière tellement violente et grossière, « que bientôt on allait mettre tous les yahoud à la mer », que les autres députés avaient voté la censure. Le malheureux martyr islamiste arabe israélien avait alors porté l’affaire devant les juges suprêmes israéliens et Juifs qui... donnèrent tord aux députés juifs qui ne supportaient plus d’être injuriés et menacés de mort ou d’expulsion. C’est aussi cela « l’état fasciste qu’est devenu Israël ».

Mais parions que Monsieur Collon va nous dire que la liberté d’expression c’est un luxe de riche, que c’est une liberté formelle, que c’est un attribut de la « démocratie bourgeoise », que sais-je encore…

pour dire les chose simplement, Michel Collon et ses amis nous diront ce que nous avons entendu des milliers de fois pour justifier la famine organisée contre les ukrainiens et les faire mourir par millions, pour légitimer les procès de Moscou, ceux de Prague et de Budapest contre Slansky et Rajk, pour justifier l’écrasement de la révolution de l’automne-hiver 1956-1957, la révolution des conseils ouvriers de Hongrie écrasée par les canons et le goulag, pour calomnier les trotskistes cubains persécutés et emprisonnés par le gouvernement castriste en 1962, pour calomnier le printemps de Prague et occuper le pays avec six cents mille hommes de troupe restaurant le monopole politique de la bureaucratie, pour nier le génocide de la moitié des Cambodgiens par l’équipe des Khmers rouges de Pol Pot et soutenir la répression contre les dix millions de travailleurs polonais librement organisés dans Solidarnosc… la liste est trop longue pour figurer dans un  seul article.

Le mouvement ouvrier et les partis de la démocratie politique, en Italie du Duce, auraient bien voulu que l’Italie soit « fasciste » comme le serait Israël. Si cela avait été le cas, cela aurait voulu dire que le « fascisme » et « l’état total » n’était qu’une étiquette sur la bouteille de la démocratie. Si l’Italie avait été « fasciste » comme l’est Israël, alors parti et syndicats ouvriers auraient continué leurs activités quotidiennes habituelles, Gramsci n’aurait pas fini se vie en prison.

Si leur pays étaient « fasciste », comme monsieur Collon en accuse Israël, les militants du printemps de Prague, les socialistes marocains n’auraient pas été poursuivis, Ben Barka n’aurait pas été assassiné et son cadavre dissout dans l’acide, Abraham Serfaty n’aurait pas passé autant d’années en prison, les opposants à la Jamaryyah socialiste arabe libyenne ne seraient pas carrément interdits d’exister et ils pourraient polémiquer librement à Tripoli pour proposer une alternative à la monarchie « socialiste islamique » khadafiste, sans parler du Fatah à Gaza.

Les uns et les autres, ils voudraient bien disposer du dixième du centième des libertés politiques dont disposent les antisionistes s’agitant en tous sens dans l’Israël  qui devient fasciste... Dans cet Israël, « qui devient fasciste », le soixantième anniversaire de l’indépendance a donné lieu à des dizaines de manifestations de rues, d’importances variables, de quelques dizaines à quelques centaines de personnes. Ces manifestations hostiles à Israël commémoraient la « naqba ».

Le « fascisme d’Israël » n’a interdit ni réprimé aucune de ces manifestations de rue réclamant la disparition d’Israël. Curieux fascisme, quand même, que ce fascisme qui présente tous les traits de la démocratie politique la plus poussée.

Au fait, Marie Claude, tu n’as pa oublié Trotski à ce point, ni les discussions au sein de la Troisième et de la Quatrième internationale ? Qu’est-ce que c’est le fascisme ?

Manifestement, monsieur Collon met sous cette caractérisation, « fascisme », quelque chose qui, précisément n’a aucun rapport avec.

Pour le marxisme, -pas le prétendu marxisme « léninisme » des officines policières du défunt Kominform, qui a formaté l’idéologie des cadres du FPLP, du FDPLP et, visiblement, du sieur Collon-, pour le marxisme, est fasciste : un régime gouvernemental se caractérisant par la destruction de toute forme de représentation indépendante de l’état et du gouvernement (syndicats, partis, associations, voire Eglises). Est-ce le cas en Israël, de son origine à ce jour ? Manifestement non. Celui qui le prétendra n’est qu’un vil menteur ou un gogo instrumentalisé.

On accuse aussi Israël de racisme, ce qui est mensonger.

Le fascisme n’est d’ailleurs pas forcément caractérisé par le racisme ou la xénophobie (sans quoi, la démocratie athénienne était « fasciste »), et, à la différence du fascisme hitlérien qui fut l’allié du nationalisme arabe influencé ou contrôlé par le mufti Husseini, le fascisme paradigmatique, celui de Mussolini, ne devint antisémite et ne commença que tardivement à persécuter les Hébréo (en Italie où résidait la plus ancienne communauté juive en Europe, présente à Rome depuis la conquête romaine de la Judée, la "Cisjordanie" actuelle, on savait bien qui étaient et ce qu’étaient les fidèles de la Torah. On savait que c’étaient des Hébreux, alors on les appelait ainsi depuis lors et encore en 2010. J’ajouterai qu’en Russie, on savait aussi ce qu’étaient les Juifs. La langue russe enregistra le fait. En Russie depuis toujours, comme en Italie, les Juifs, c’étaient les Yévreïe, les Hébreux. En France ? visiblement, on ne sait plus. En France, avec les spécialistes incultes de la presse de référence, on préfère croire que des Gaulois masochistes ont préféré adopter la religion juive et se compliquer la vie de tous les jours en suivant les 613 mitzvot, étudier l’hébreu dès l’âge de trois ans, décrypter les arcanes de la Michna et les milliers de pages de commentaires talmudiques, pendant soixante heures par semaine, dans un ‘héder, et ce dés l’âge de trois ans.

On oppose aux Juifs, accusés de sionisme raciste, qu’ils ne sont pas un peuple ou qu’ils ne descendent pas des Hébreux parce qu’ils présentent les traits physiques de différents groupes humains. En effet, partout où ils se sont installés, les Hébreux ont conclu des alliances, parfois matrimoniales, mêlant les hébreux aux Africains, Noirs ou Berbères, aux asiatiques, à des Européens, tout en conservant précieusement leur culture fondée sur le culte de l’éducation et de l’instruction, sur la Torah. Bref, le type physique mêlé des Juifs est la plus manifeste affirmation du caractère absurde, mensonger et grossièrement diffama    toire de l’accusation de racisme.

Prenons aussi le mot juif. Il choque certains, qui voient dans le terme état-juif quelque chose d’inconvenant, voire de raciste.

 Juif, c’est une déformation, en langue française, du mot judéen : habitant de Judée. En allemand on dit juden, en arabe yahoud, et en hébreu yéhoudi.

Qui se choque, que l’on appelle la France, l’état des français, ou l’Arménie l’état des Arméniens.

Marie Claude, tu m’objecteras : pourquoi les Juifs restaurant leur état nation n’ont pas appelé celui-ci Judée ? Oui, pourquoi ? Ils ont beaucoup discuté et réfléchi sur le meilleur nom possible marquant la continuité de trois millénaires d’histoire morale et culturelle.

Mais s’ils ne l’ont pas fait, c’est parce que cet état nation, la Judée, était le fruit d’une scission au sein du peuple d’Israël, et que le plus gros de celui-ci se trouvait former un second état hébreu, l’ancien royaume d’Israël, dont la population sera en grande partie dispersée, déportée, lors de la première offensive de l’empire assyro-chaldéen.

Revenons à l’appel de notre écrivain à boycotter Israël jusqu’à sa chute parce qu’il serait « devenu fasciste ».

S’il y a un ou deux régimes répondant au Moyen-Orient aux critères caractérisant le fascisme, on pensera tout de suite à la dictature des Ayatollah, avec leur milice Bassidji, avec les pasdaran, avec la police religieuse qui humilie quotidiennement les femmes et les jeunes, avec les potences comme moyen de destruction de l’encadrement des organisations politiques du mouvement ouvrier et pour imposer les bonnes mœurs homophobes, avec la prison pour combattre les syndicats qui ont réussi à se reconstruire dans quelques professions, avec un putschiste fraudeur aux élections présidentielles, avec un despote défiant sept millions de manifestants descendus dans les rues de Téhéran et des centaines de milliers d’autres défiant la dictature dans toute une série d’autres villes d’Iran. L’Iran ne devient pas fasciste. L’Iran  de la « république islamique » est fasciste, depuis le triomphe de la contre révolution de Khomeiny. Et ce fascisme là a ouvertement déclaré son intention d’anéantir Israël, en le vitrifiant avec l’arme thermonucléaire.

Mais, pour le sieur Collon et ses semblables, Israël ne doit pas se défendre. Israël doit attendre patiemment le champignon atomique annoncé. S’il se défend, préventivement, en rendant inopérant le dispositif atomique, il va être montré du doigt et dénigré, il sera convoqué au tribunal des Nations Unies dominées par les états de l’organisation de la conférence islamique qui disent ouvertement que la loi de la charia doit s’appliquer partout et qu’il est licite d’employer n’importe quel moyen, n’importe quelle arme pour en finir avec les yahoud refusant l’état de dhimmi. Mais cela, ce fascisme réel, pas un fascisme imaginaire, notre Michel Collon ne veut pas en entendre parler. Il tourne la tête pour ne pas le voir. Il détourne le regard de cette réalité dérangeante, comme il choisit d’ignorer les déclarations du Raïs soudanais qui règne sur une population de femmes humiliées, fouettées en public. L’homme, amis de Ben Laden et du Hamas, vient de dire que si ces mauvais soudanais que sont les chrétiens du sud Soudan optent pour la séparation, le nord deviendra une république « arabe et islamique » dans laquelle la charia sera la source du droit. Il n’a pas attendu El Béchir faisant fouetter une femme en public pour la seconde fois en quelques mois. Le combat de l’islamisme au Soudan a provoqué la mort violente de plusieurs millions de Soudanais non musulmans qui refusaient la charia pour tous. La charia pour tous, ça c’est le fascisme. En 1974, les prédécesseurs d’El Béchir liquideront par la violence le parti communiste soudanais, fusilleront son secrétaire général et détruiront les syndicats indépendants. Voilà ce qu’est le fascisme ! mais je n’ai jamais entendu monsieur Collon ou un de ses pareils appeler au BDS pour en finir avec ce fascisme incontestable assis sur les ossements de plusieurs millions de soudanais chrétiens et menant une guerre meurtrière au Darfour.

Marie Claude, je vois d’ici ton nez se plisser et tes yeux marquer de l’impatience. Je t’entends grommeler : mais où veut-il en venir, Alain? Pourquoi ces retours à l’histoire passée ? Pourquoi parler du fascisme au Soudan ?

Pourquoi, parce que le mort saisi le vif, comme écrivaient Marx et Trotski, et parce que le présent ne sort pas du néant.

Revenons à l’état actuel d’Israël qui n’est pas surgi en 1948, -sorte d’Athéna sortant du cerveau de Zeus/ONU, ni même de celui de la Société des Nations et du traité de San Remo en 1920,1922.

Sa proclamation, en tant que nation indépendante, l’affirme comme l’état nation souverain du peuple juif mais aussi comme la propriété politique de tous ses habitants, Juifs et non Juifs. il s’est dans ce but doté de deux langues nationales : la langue nationale de tous les Juifs, l’hébreu, et la langue des minorités nationales de langue arabe et de différentes confessions ou ethnies, les musulmans, les chrétiens, les Druzes, les Circassiens....

Une des caractéristiques principale du fascisme, c’est l’étouffement et l’écrasement des organisations du mouvement ouvrier, c’est la chasse aux organisateurs des syndicats dotés du droit de grève et de manifestations. De ce point de vue, qui est décisif, -sauf pour les staliniens et leurs héritiers qui se sont enthousiasmés pour la chape de plomb anti ouvrière  étatisant les syndicats en URSS et dans son glacis, qui ont soutenu les répressions anti ouvrières répétitives en Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Vietnam, Chine, Corée du nord, Kampuchéa dit démocratique installé sur les ossements de millions de Cambodgiens- Israël est un exemple d’antipode du fascisme.

Prenons la Histadrouth,  c’est un syndicat de masse.

On y adhère librement. On en démissionne aussi librement et sans rétorsion. Le mouvement syndical en Israël est à l’origine d’institutions de protection sociales, sans équivalent dans cette partie du monde et qui pourraient et devraient être améliorées si l’état de citadelle assiégée cessait.

La centrale ouvrière est la propriété de tous ses membres. D’ailleurs, la Histadrut, pour promouvoir le syndicalisme parmi les salariés arabes israéliens, a mis en place un dispositif de « discrimination positive ». Pour cela, elle réserve aux syndicalistes arabes israéliens la direction de droit de six des trente régions qui constituent la fédération générale des travailleurs d’Israël. En outre, elle entretient des rapports contractuels permanents avec la fédération générale équivalente organisée parmi les salariés de "Cisjordanie", pour favoriser la syndicalisation ouvrière en future Palestine et mettre cette dernière en rapport avec les syndiqués arabes venant de Cisjordanie et travaillant en Israël.

Le droit de grève, en Israël, -dans cet état « devenu fasciste », comme n’hésite pas à l’écrire notre épigone des défenseurs du procureur Vychinski-, n’est pas un droit théorique, c’est un droit auquel la classe ouvrière israélienne recourt régulièrement, y compris par le moyen de la grève générale.

J’aimerai demander à ce monsieur Collon : dans quel pays qui a ses faveurs, c'est-à-dire tous ces autres pays contre lesquels il ne proteste pas et n’appelle pas à les abattre, dans quels pays, en dehors de la France et des autres pays européens, les salariés disposent d’autant de libertés d’organisation et d’action qu’en Israël qui est devenu fasciste. Absurde, dégoulinant de mauvaise foi, poisseux d’antisémitisme de la plus belle eau et digne du Stürmer ou de « je suis partout », en plus sophistiqué et hypocrite, il n’y a pas d’autre constat à faire en ayant lu l’appel de notre écrivain indigné.

Monsieur Collon est en colère. Il est indigné.

Mais qu’est-ce qui le fait courir ? Regardez le Marmara hurle-t-il rageur !

Tiens, c’est vrai, je serai d’accord avec lui. Regardons cette affaire, elle est exemplaire. Elle est exemplaire, mais à l’inverse de ce que notre écrivain veut faire avaler par les gogos qui l’écoutent ou vont le lire.

J’imagine, ou plutôt je veux croire que Monsieur Collon n’a pa vu les vidéo montrées en Turquie par l’IHH, une organisation « humanitaire » liée à Al Qaïda qui a organisé toute l’affaire.  Sans  quoi, comment pourrait-il encore dénoncer les soldats israéliens, reçus à coups de barres de fer, à coup de haches ou de chaînes, menacés par des armes à feu -qui n’ont pas fait que menacer- et par des poignards que l’agence Reuter essaiera de faire disparaître de la photo parue dans la presse turque.

Monsieur Collon veut faire monter les larmes. Il sanglote.  Il veut faire croire qu’Israël affame Gaza. Le Marmara venait briser ce blocus. Mais avec quoi et pourquoi ?

Le Marmara était une opération de guerre. Le ravitaillement était un prétexte mensonger. D’ailleurs, après son arraisonnement, Israël a porté les vivres et les médicaments à Gaza. Les autorités Hamas refuseront cette aide dont la population n’avait pas besoin. En outre, cette aide, que le méchant Israël voulait stopper, c’étaient des vivres et des médicaments dont plus de 50% étaient périmés, inutilisables. Les organisateurs briseurs d’un méchant et criminel blocus n’avaient pas vu qu’ils apportaient des vivres et des médicaments inutilisables ? Etonnant, ne trouvez-vous pas ?

Marie Claude, je m’arrêterai là pour l’instant. Si ma réponse n’épuise pas le sujet, ou te paraît insuffisante, je suis prêt à revenir sur les questions pour lesquelles mes réponses n’auraient pas été données ou pas suffisamment précises.

Amitié

Alain Rubin

 

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commentaires

R
<br /> <br /> Michel Collon fait campagne en compagnie de Tariq Ramadan.<br /> <br /> <br /> Ce front unique, dont le fondement est la mise en oeuvre de la dictature de la charia pour tous dans tous les pays, substitue au mot d'ordre "prolétaires de tous les pays unissez vous", le slogan<br /> totalitaire "militants de la Oumma et de la charia de tous les pays, unissez vous avec les staliniens déboussolés!"<br /> <br /> <br /> <br />
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