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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 14:51

 

Gad pour Lessakele et Aschkel.info

 

Dans un papier publié par Marianne et repris par le site en ligne du CRIF, l'Ambassadeur de J-Call, branche bruxelloise de la Fondation Soros, le toujours sémillant Professeur Elie Barnavi nous donne une nouvelle leçon d'histoire sur la façon dont il faut interpréter le reflux et les massacres que subit la minorité chrétienne en Orient : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pauvres Brebis d'Orient! : http://www.crif.org/?page=articles_display%2Fdetail&aid=22291&returnto=accueil%2

Fmain&artyd=108

 

Comme toujours chez les grands universitaires, le ton peut bien apparaître juste, jusqu'au moment où se glisse dans un discours imparable, la petite phrase qui permet de continuer à dire le contraire de ce qu'on est précisément en train d'exposer, pour finalement, fustiger avec le même acharnement que le Synode : "les Colons de Jérusalem" : 

 

Et de relever, comme il convient, la grave distorsion opérée par les évêques en conclave : qui est donc responsable des malheurs des Chrétiens en Orient? 

"L'islamisme éradicateur de tout ce qui n'est pas lui. Le pouvoir, qui, de l’Egypte à l'Algérie en passant par l'Irak, ne peut ni ne veut les protéger ? Vous n'y êtes pas ! C'est Israël, seule source de conflit dans la région et cause première de leur infortune. Dans le communiqué qui conclut les deux semaines de leurs travaux, les évêques exigent qu'Israël mette fin à l'occupation des terres arabes et l’exploitation de la Bible comme justificatif des injustices dont sont victimes les Palestiniens. Certes, terrorisme et antisémitisme sont condamnés, mais la liste de méfaits de l'Etat hébreu ne laisse pas de doute : c'est à lui, et à lui seul, qu'incombe la responsabilité de la détérioration des conditions de vie des chrétiens d'Orient".

 

Elie Barnavi a donc bien compris le subterfuge et la lâcheté intrinsèque qui caractérisent ce panel de soi-disant "hommes de D.ieu" se lavant les mains, comme la pierre Ponce de leur inspirateur romain Pilate, du sort de leurs ouailles à Bagdad, en Chaldée, ou en Egypte, en ce qui concerne les Coptes, sans compter les Maronites, en perte d'influence au Liban depuis la guerre civile de 1975 à 1991. Oui, il a cent fois raison d'insinuer que les Chrétiens d'Orient sont envoyés à l'abattoir comme des "brebis égarées et fourvoyées" par leurs bergers de Rome.


C'est là le moment de préciser, tout de même, que l'hypocrisie ambiante n'a pas tout-à-fait tort et qu'il est grand temps de s'y fondre, si l'on veut continuer de tenir tribune en Europe : 

 

"Qu’on me comprenne bien : loin de moi l’idée que le conflit israélo-palestinien n’y soit pour rien. Dans les Territoires, les chrétiens pâtissent à l'instar de leurs compatriotes musulmans des misères de l'occupation : à Jérusalem, lesexactions de colons fanatiques sont un scandale quotidien."

 

L'association "diabolique"/diabolisatrice, entre les termes "Colons" et "Jérusalem", à elle seule, a quelque chose de tout-à-fait symptômatique du déni de 5000 ans de cette profession qui fait vivre l'Ambassadeur.


1) Depuis juillet 1980, il n'a pas, que l'on sache, démissionné d'aucune des prérogatives qui lui étaient offertes par l'Etat Juif. Rappelons qu'à cette époque, le Parlement (Knesset) de cet Etat a voté une loi sur l'indivision de Jérusalem :  "capitale unifiée du peuple juif". La présence de groupes juifs rappellent ce qui devrait être, selon la loi : comme toute autre minorité, ils ont parfaitement le droit de vivre à Jérusalem-Est et le revendiquent en y élisant demeure. Jérusalem ne saurait être "Judeinrein" (pas plus que vide de Chrétiens ou de Musulmans qui y bénéficient de la même liberté de culte et de résidence). Les Juifs comme, voire plus que les Chrétiens, y sont la proie des caillassages, comme l'ont démontrées les images d'enfants palestiniens, à Silwan, lancés un caillou à la main par leurs frères aînés, devant 8 caméras, contre le pare-brise des véhicules aux plaques jaunes, afin de hurler ensuite à "l'infanticide" perpétré par les "éducateurs" de ces jeunes apprentis-kamikazes et la soif d'images sanglantes occidentales. Le conflit résidentiel ne tient qu'à l'irrésolution de cette question pourtant tranchée par la force du vote des représentants du peuple juif, travaillistes compris.


2) Il traite, ici, plus d'une question théologique, de symboles, lieux de mémoire et de présence des religions en Orient, que de leurs conséquences politiques et militaires : les Chrétiens, comme les Juifs sont légitimes à vivre dans cette partie du monde, indépendamment des revendications particulières, du simple fait qu'ils s'y exprimaient dans -plus exactement, à la fin de- l'antiquité, bien avant d'être bousculés par le troisième monothéisme mahométan. 


3) Cela dit, pour Barnavi, les Juifs restent des "Colons" dans leur propre capitale, coeur de leur propre pays. Même s'il est encore naturel, du point de vue des lenteurs de l'histoire, que les territoires ou les prééminences sur les grands sites restent "disputés" (selon les termes de la résolution 242 de l'ONU)

 

4) La simple statistique (2010) démontre la croissance du nombre de Chrétiens en Israël, par le renfort de Chrétiens en provenance d'ex-URSS et malgré un taux démographique le plus faible (+1%), alors que les Assyro-chaldéens sont l'objet d'un véritable nettoyage ethnique en Irak : ils y sont passés de 800 000 en 2003 à 300 000 en 2010. Ce maintien en Eretz ne plaide pas pour des exactions suffisamment violentes qui viserait à les chasser, malgré l'amalgame consentant tenté par l'historien mondain. Il existe des "incidents communautaires" sans comparaison possible avec la haine dont cette minorité est l'objet ailleurs. Ce serait encore sans compter avec l'afflux de touristes, dont de très nombreux Chrétiens, qui peuvent attester de la perrenité de cette présence multiséculaire et de la sécurité qui règne dans un état fort : 

 

Près de 50 % de touristes en plus en Israël depuis le début de cette année. En effet, plus de 700.000 touristes sont venus en Israël sur les 3 premiers mois de cette année 2010, contre 480.000 l’année dernière. D’Europe, l’augmentation monte jusqu’à 61% avec 451.000 touristes tandis les Etats-Unis affichent une hausse de 23% avec 136. 000 Américains qui sont venus en Israël depuis le début de l’année 2010.

A noter qu’ils sont 38% de plus à être venus de France (57.000 contre 41.000), 30% de mieux de Grande-Bretagne (39.000 contre 29.000), et plus de 78% d’Italie (27.000 contre 15.000). Une médaille à la Russie qui avec 114.000 touristes voit le nombre de ses touristes grimper de 103% (56.000 en 2009). Pour la petite histoire, le record absolu quant à l’augmentation de touristes vient de la Grèce qui fait actuellement la “une” de l’actualité financière, avec une hausse de 136%. Il est vrai que les chiffres sont modestes avec 5300 touristes grecs contre 2200 venus en 2009.— (source : http://www.israelvalley.com/news/2010/05/03/27362/)

 

5) C'est par cette voie qu'il entreprend de valider la proposition de "compromis" diplomatique avec le Synode, sur le mode : "vous n'avez pas tout-à-fait tort, mais vous n'avez pas totalement raison", où leurs arguments l'emportent tout de même, par la définition séminale de "l'occupation" avec laquelle il est en parfait accord : alors, de quoi viendrait-il se plaindre? Et, surtout, quelle solution apporte t-il à la situation dramatique des Chrétiens d'Orient, au-delà des acrobaties dont il a le secret? 


"... aurait dû commander aux évêques de reconnaitre que la persécution des Coptes d’Egypte ou des Chaldéens d'Irak n'a rien à voir avec l’occupation de la Cisjordanie : que Bethléem serait devenu une ville musulmane sans l’aide des colons juifs, qu'Israël, seul pays de la région arec le Liban a n'avoir pas de religion d'Etat, est aussi le seul où les chrétiens jouissent pleinement de la liberté de culte..."


Voilà que nos braves "colons"-émissaires deviennent maintenant plutôt bienfaisants envers les Chrétiens, -sans doute présents à Bethléem avant la matriarche Rachel, selon l'UNESCO, mais passons- et leur permettent de jouir pleinement de leur liberté de culte. Ils seraient donc, au même titre que d'autres, uniquement victimes "d'exactions" indistinctes à Jérusalem, capitale de ce même état, mais parfaitement libres, lorsqu'ils prospèrent, sur les lieux de culte partagés selon les temporalités de l'histoire judéenne ou chrétienne (dont Jérusalem fait partie au même titre que Bethléem ou Nazareth, l'un de leurs principaux sanctuaires, là où ils sont plus nombreux)...


Elie Barnavi ne peut pas s'empêcher, comme toute victime du syndrome de Gilles de la Tourette, d'insulter ceux-là mêmes qu'il serait, in fine, bien contraint de reconnaître comme les garants d'une pluralité au regard du culte, quelles que puissent être les revendications de souveraineté, sans lesquelles il ne saurait y avoir de garantie de cette même liberté sous l'égide d'un Etat. 

 

Et le concept qu'il se refuse à employer pour mieux redéfinir ces "colons" n'a qu'un statut explicatif en Islam :

celui de "dhimmis" qui se sont révoltés et retournés pour prendre leur destin en main et construire leur propre représentation étatique, économique et militaire. Il n'y aurait point de "colons" sans reconnaissance d'une -et combat contre une- colonisation préalable qui s'étend à tout l'Orient et emporte dans sa vague tout vestige de ce qui la précède, à partir de 622 (638 pour Jérusalem).

 

Si les Chrétiens veulent survivre à cette tempête, les voilà contraints, soit de se défendre par eux-mêmes contre les agressions multiples, soit de s'allier aux minorités agissantes au Moyen-Orient. Soit de se trouver des forces protectrices d'obédience occidentale et chrétienne qui vont et viennent, comme les Etats-Unis, ne parlons pas de la France et de ses seuls ballets diplomatiques peu opérants.

 

Les Juifs leur offre une possibilité pacifiée de perreniser leur présence en Eretz. La même chose continue d'être possible, ici ou là en Irak, grâce aux Kurdes qui leur offrent asile, ou encore grâce à des alliances partielles, mais toujours révisables avec, tantôt certains Druzes, voire certains Sunnites attachés à la souveraineté du pays (en danger d'être mis en minorité, également) à l'heure actuelle au Liban... 

 

Oui, les évêques du Synode se trompent lourdement en prônant l'apaisement des revendications islamistes sur l'ensemble du Moyen-Orient. Cela commence par le faux-nez d'une cause palestinienne qui consiste surtout à délégitimer l'Etat juif et à revendiquer un Etat bicéphale à partir de la division de Jérusalem. Mais cela se poursuit aussi, en cascade, contre toute présence chrétienne à éradiquer au nom de la prééminence du dernier Prophète sur l'ensemble de ces territoires et plus encore. Mais que fait donc d'autre Elie Barnavi, lorsqu'il dénie au peuple juif et à son Etat de disposer d'une capitale au même titre que toutes les nations, au seul profit du maintien des minorités indéracinables d'Orient? Il tente de créer une faille dans le rempart du Sionisme, qui autoriserait, alors, la fuite en avant de cet islamisme conquérant.

 

Sur le plan métapolitique, il lui faut une borne incontestable et Jérusalem fait ainsi partie de cette garantie de sécurité, pour soi-même et pour les autres, que les anciens "Dhimmis", un beau jour, sont susceptibles d'être légitimes à leurs propres yeux et pour l'histoire. Aux autres peuples de la région de se prendre en charge. L'Etat palestinien, s'il veut coexister, doit en passer par la reconnaissance de ce fait historique indéniable, par le biais d'arrangements sécuritaires et municipaux (voirie, réfection des immeubles et des quartiers, présence diplomatique...). Et Jérusalem, capitale indivisible scelle dans le marbre ce retour à Sion qu'est le... Sionisme. Sans quoi on palabrera encore 2000 ans.

C'est la notion même d'Etat garant de la pluriconfessionalité qui est déficiente en Irak, et c'est encore elle qui est victime des poussées musulmanes chi'ites au Liban, alors qu'un semblant de multiconfessionalité subsiste encore au sein du bloc du 14 mars.

 

La stabilité requiert que les droits des minorités soient fermement assurés, sans remise en cause de la souveraineté et de l'unicité de la capitale d'un de ces états : quartiers chi'ites ou sunnites de Bagdad, prise de contrôle des quartiers ouest de Beyrouth, incendies d'églises en Egypte ou ailleurs...

Sans quoi on donne libre cours à la guerre sectaire sans fin, qu'elle soit pour motifs politiques ou religieux, les uns servant de masque à la perpétuation des autres. Les exemples de Bagdad et Beyrouth, les persécutions des Coptes en Islam sont là pour nous le rappeler. 

 

Quant au Conseil Représentatif des Institutions Juives, qui publie ces lignes issues du journal bobo "Mariane" comme étendard du conciliabule permanent sans résolution viable, il nous habitue à n'être plus que la caisse de résonance hémiplégique de l'association des Dhimmis d'Europe, ces Alterjuifs en rupture de ban, stigmatisés honoraires de ce groupe hétéroclite sous l'égide du Sieur Barnavi à Bruxelles :

J-Call, dont les appels pétitionnaires pour membres de clubs d'élite font les beaux jours de ses colonnes. Un club privé d'artistes et d'intellectuels vient ainsi lancer la première pierre dans le jardin d'Israël en lui disant ce qu'est le bien et le mal, semaine après semaine :

 

lorsque ce n'est pas Patrick Klugman qui vient justifier les pirouettes de Dany -le-rouge, soutien des boycotteurs, quoi que la tribune d'où il s'exprime s'insurge contre le boycott dans les colonnes du Monde, son directeur de recherche en meetings acrobatiques prend le relais chez Marianne. Comme au Lyon's Club, il faut avoir sa carte. Quelle crédibilité autre que celle des belles plumes qui ne représentent qu'elles-mêmes?

 

Ce club n'exprime en rien le sentiment général de la "rue juive" et cette institution choisit de se couper de ses bases et du simple bon sens, en poursuivant une gesticulation post-sioniste purement honorifique : le message unitaire s'en tient à la méthodologie consistant à savoir comment appartenir à "la race des signeurs" : en se lavant les mains du sang des siens. 

 

Gad.

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