Les nombreuses zones d’ombre du "complot UPS"
mardi 2 novembre 2010, par geosintel
Le moins que l’on puisse dire est qu’une réelle confusion règne autour du « complot UPS », c’est-à-dire la tentative d’envoi de colis piégés du Yémen vers les USA.
Pour commencer, on ne sait toujours pas comment ces éléments auraient pu être mis à feu ni quels étaient leurs vrais objectifs : les avions ou les centres juifs auxquels ils étaient destinés ? Si c’était les avions, c’était bien évidemment idiot de les adresser à des centres juifs [1] au risque que les services de sécurité y apportent une attention particulière.
Au début, on nous a dit que ces colis piégés avaient été trouvé suite à des fouilles inopinées avant de très (trop ?) vite apprendre que l’information provenait des services de renseignement.
Il semblerait d’ailleurs que la source des services secrets ait parlé d’un complot bien plus vaste et ait même fourni une vingtaine de numéros d’envoi. Qu’en est-il de tous ces autres « colis » ? Et s’ils n’existent pas, pourquoi en lancer la rumeur ?
Au niveau de la source, il semblerait que l’info soit venue des services de renseignement saoudiens dès le mardi 26 octobre au soir et que leur source soit un transfuge d’Al Qaeda : Jabir al Fayri Jubran. Ici aussi, on est étonné que ce nom soit fourni alors que dans de telles opérations, garder le secret des sources est primordial pour :
la sécurité de la source
ne pas faire peur à d’autres sources éventuelles
car si l’adversaire connaît la source, il sait aussi tout ce que la source peut révéler sur d’autres points et s’y adapter
qu’une ambiance de suspicion se développe chez l’adversaire
Et même s’il s’agissait d’une « intox » des services occidentaux, il n’empêche qu’elle risque de dissuader nombre d‘informateurs potentiels de collaborer encore avec eux…
D’un autre côté, on nous dit que toute cette affaire ne pourrait bien être qu’une intoxication mais provenant d’Al Qaeda. Ses buts ? D’abord tester les services de sécurité mais surtout provoquer le chaos et la peur. Les retards dus aux fouilles ont coûté des dizaines de millions de dollars. L’info a, de plus, contribué à réalimenter la psychose Al Qaeda. Sans compter qu’à moyen terme, l’augmentation des mesures de sécurité sur les envois de marchandises risque de provoquer un chaos dans le transport commercial.
En cela, l’opération d’AQ est une réelle réussite et dès lors, on peut se demander si la « source » des saoudiens n’était pas un agent double voire triple. Ce qui expliquerait la vitesse à laquelle, certains ont dévoilé son identité.
[1] dont le centre Anshe Shalom qui est le lieu de culte de l’ancien chef de cabinet d’Obama : Emanuel Rahm
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