Séoul interrompt le commerce avec le Nord communiste,après le torpillage d'une corvette qui a tué 46 marins.
Lors d'une allocution télévisée, Lee a exigé des « excuses immédiates » et ordonné la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies. Les échanges commerciaux entre les Corées sont rompus. Les navires du Nord interdits dans les eaux du Sud. Enfin, de puissants haut-parleurs vont reprendre la propagande anticommuniste le long de la ligne de cessez-le-feu de 1953.
Cela prêterait à sourire si le régime de Pyongyang n'avait pas menacé de « guerre totale » en cas de sanctions. Hier, l'agence officielle KCNA annonçait que les soldats du Nord tireraient sur les haut-parleurs s'ils étaient remis en service.
Pression américaine
Les États-Unis, eux, ne sourient pas. Hier, Obama a jugé « totalement appropriées »les mesures annoncées par Lee, qui reste très pondéré, alors que l'on pouvait redouter une surenchère nationaliste à l'approche d'élections, le 2 juin. Le président américain a ordonné aux troupes US d'aider Séoul à « dissuader une nouvelle agression ». Des exercices maritimes conjoints sont prévus.
En visite en Chine, Hillary Clinton a affirmé que les États-Unis « cherchent à éviter l'escalade » et elle a pressé Hu Jintao, allié et protecteur de Kim Jong-il, de ne pas s'opposer à une condamnation du régime du Nord en Conseil de sécurité.