Dennis Ross, ancien ambassadeur des États-Unis en Israël, aurait accompagné James Jones, conseiller américain à la sécurité nationale, lors de son récent voyage au Proche-Orient. C’est ce qu’indique le Jerusalem Post en anglais qui précise que Jones s’est rendu au Liban après sa visite en Israël.
On dispose toutefois de peu de détails sur le rôle qu’a joué Ross, spécialiste de l’Iran et du processus diplomatique au Proche-Orient, dans ce voyage et on ignore également pourquoi sa présence n’a pas été mentionnée. Les Américains n’en auraient certainement pas parlé si des officiels israéliens n’avaient pas confirmé qu’il faisait partie de la délégation conduite par Jones.
Au cours de son séjour en Israël, James Jones a rencontré le président de l’Etat Shimon Pérès, le Premier ministre Binyamin Netanyahou, le ministre de la Défense Ehoud Barak et le conseiller à la sécurité nationale Ouzi Arad. Les discussions auraient porté essentiellement sur l’Iran et sur le processus diplomatique avec les Palestiniens. Il aurait également été question du matériel militaire américain au Liban qui, selon les Israéliens, risquerait de tomber entre les mains des terroristes du Hezbollah.
Mike Hammer, porte-parole du Conseil américain à la Sécurité nationale, a confirmé vendredi que Jones s’était rendu au Liban, dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient, et avait rencontré le président Michel Sleimane, le représentant du parlement Nabih Berri et le Premier ministre Saad Hariri.
Au cours de ces entretiens, Jones a tenu à rappeler que les USA soutenaient les institutions officielles du Liban et plus particulièrement son armée, et comptaient continuer à l’aider dans sa mission consistant à appliquer toutes les résolutions de l’Onu concernant le Liban et la protection de tous ses habitants. Il a ajouté que les USA étaient en faveur d’un Liban « souverain et indépendant » et que leurs efforts pour la paix au Proche-Orient ne devaient en aucun cas porter atteinte au Liban ».
Dans ce contexte, précise encore le Jerusalem Post, Israël aurait lancé dernièrement une vaste campagne dans le monde pour mettre en garde les pays procurant de l’aide militaire au Liban, leur rappelant que les armes et les technologies destinées au gouvernement libanais avaient toutes les chances de parvenir finalement au Hezbollah.
Une autre personnalité est attendue dans la région: il s’agit de George Mitchell qui doit arriver dans quelques jours au Proche Orient. Il a pour objectif de convaincre le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de revenir à la table des négociations.
Et dans le cadre des tournées diplomatiques, précisons encore que le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Ghar Store, est arrivé en Israël samedi soir pour s’entretenir notamment avec le ministre de la Défense Ehoud Barak. Après cette rencontre, Store s’est envolé pour la Jordanie mais il devrait retourner dans la soirée en Israël pour deux journées d’entretien supplémentaires avec les dirigeants israéliens et des officiels palestiniens.
De son côté, Ehoud Barak s’est rendu ce dimanche à Ankara pour débattre avec son homologue turc et avec le chef de la diplomatie turque de la coopération militaire et politique entre les deux pays. Mais selon certaines sources israéliennes, l’objectif principal de ce voyage serait d’établir de meilleures relations entre Israël et la Turquie après les dernières tensions entre les deux Etats.
[Dimanche 17/01/2010 11:28]