DEBKAfile Reportage spécial 7 mars 2011, 10:25 PM (GMT+02:00)
Adapté par Marc Brzustowski
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Tags: Libya military action Obama Qaddafi
Un AWACS américain en surveillance renforcée au-dessus de la Libye
Le Président Barack Obama a lancé un certain nombre de procédures diplomatiques et militaires, lundi 7 mars, qui pointent dans la direction de la préparation d’une intervention des Etats-Unis et de l’Otan dans la guerre civile libyenne – nonobstant les objections provenant du Pentagone et des chefs militaires américains. Les sources de Debkafiles proches du renseignement à Washington mentionnent que l’Administration était derrière l’appel lancé, lundi, par le Sheikh Abdullah ben-Zayed al-Nahayan, Ministre des Affaires étrangères des Etats-Arabes-Unis, en faveur de mesures de protection pour le peuple libyen, mises en œuvres par le Conseil de Sécurité de l’ONU. L’objectif de l’appel était de renforcer les résolutions de sanctions contre Mouammar Kadhafi, comprenant l’éventualité d’une intervention militaire. Le Ministre des Affaires étrangères russe, Sergeui Lavrov a répliqué instantanément que Moscou s’oppose à « toute intervention étrangère » en Libye, indiquant par là qu’un veto russe bloquerait une nouvelle résolution.
A Bruxelles, des sources à l’OTAN ont signalé que les vols de surveillance des AWACS au-dessus de la Libye seraient étendus de 10 à 24 h par jour. Nos sources militaires ajoutent que l’armée de l’air américaine est seule capable de réaliser cette mission, ce qui équivaudrait à des préparatifs en vue d’une opération aérienne contre les forces pro-Kadhafi. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, a démenti toute planification de la mise en œuvre d’une zone d’extension aérienne – mais qu’il était plutôt question d’opérations contre les mitraillages des hélicoptères libyens et les tours de contrôle aérien.
Il a semblé indiquer que l’Administration Obama soupesait l’impact de différentes options permettant de réduire l’armée de l’air libyenne à l’incapacité sans intervenir directement dans ces zones. Ces actions limitées ont apparemment été appliquées en prenant en considération les objections du Secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, du président du commandement conjoint des chefs de l’armée, l’Amiral Mike Mullen ainsi que des chefs de l’armée de l’air US, réticents à engager un grand nombre d’avions de chasse américains, ainsi exposés au danger. Ils ont averti que Kadhafi disposait de suffisamment d’aviation dernier cri et de missiles sol-air avancés pour détruire en vol des avions américains.
Carney a ajouté que : “l’option consistant à apporter une assistance militaire aux rebelles était sur la table”. Il répondait ainsi à des reportages antérieurs provenant de sources britanniques, selon lesquelles Washington avait demandé à l’Arabie Saoudite d’envoyer des armes aux rebelles libyens. Debkafile rapporte qu’on n’a pas trouvé trace d’une telle requête à Riyad. Cependant, lundi dans la nuit, on a fait état du fait que les rebelles libyens avaient pris livraison d’une fournée de missiles anti-aériens.
Pour la première fois, Washington et Bruxelles ont reçu certaines informations apportant une crédibilité partielle aux allégations de Mouammar Kadhafi, selon lesquelles al Qaeda mène la barque de la rébellion libyenne. Si ces renseignements venaient à être confirmés, Obama pourrait réfréner ses intentions initiales d’intervention militaire aux côtés de l’insurrection anti-Kadhafi.
La rumeur a aussi circulé à Washington, lundi, que la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton, qui avait émis de fortes objections à toute action militaire américaine en Libye, avait reconsidéré sa position et informé le Président qu’elle y était désormais favorable.