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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 12:15

 

 

 

EDITOV ROSE GAD

  Lu par Aschkel

Sécurité nucléaire à Washington : un enterrement de première classe de l’alliance stratégique contre l’Iran?

 

Par Marc Brzustowski

pour lessakele et aschkel.info

(PS : toutes nos condoléances vont au peuple polonais, à l'occasion de la perte inestimable de son Président, Lech Kaszynski et de l'élite de son gouvernement et de son état-major (97 des 132 victimes du crash au-dessus de Smolensk, près du site du massacre de Katyn.) 

 

Benjamin Netanyahou ne se rendra, finalement, pas à Washington, les 12 et 13 avril prochains, pour le Sommet sur la sécurité nucléaire. Il a expliqué ce revirement par la réception d’informations récentes : L’Egypte et la Turquie, souhaitent souligner l’absence d’adhésion d’Israël au traité de non-prolifération. La politique d’ambiguïté, maintenue sur ses recherches atomiques, est la garantie prise par l’Etat juif, face à l’histoire marquée par le génocide en Europe. Nous le commémorons, aujourd’hui, comme chaque année, par deux minutes d’intense silence, en mémoire de tous nos disparus.

 Cette manœuvre turco-égyptienne vise à détourner la rencontre de son objet principal : la prolifération terroriste. Il pourrait se transformer en procès de la dissuasion utilisée par une démocratie en région hostile. Les blocages du processus de paix reviendraient alors au premier plan pour réclamer une symétrie de traitement des deux questions.

Ces deux pays sont des alliés traditionnels de Washington. L’un reste membre de l’Otan, malgré son récent rapprochement avec l’axe irano-syrien. L’autre est leader du monde arabe, fortement opposé à ce même axe. Faut-il deviner, derrière cette initiative, la main invisible d’un chef d’orchestre?

Les Etats-Unis, la Russie et la Chine sont en voie de trouver un compromis, au sujet des sanctions contre l’Iran. Elles devraient être les plus souples possibles, à la demande des deux grandes puissances d’Orient.

Alors qu’on reporte de semaine en semaine toute prise de décision, la voie reste libre pour que l’Iran parachève son programme. Lorsque, finalement, ces mesures amoindries interviendront, il sera déjà trop tard. Avec l’annonce de la mise en place de centrifugeuses de 3è génération et le réacteur de Bushehr opérationnel en juin prochain, on voit mal une quelconque mesure homéopathique venir à bout du projet démiurgique des Mollahs.

Toutes ces réunions successives ressemblent donc à un immense gaspillage de temps, accouchant d’une souris.

A cette perspective de pure perte, le Président Sarkozy présente une alternative : il reste important, selon lui, de trouver un consensus aussi large que possible au premier stade de sanctions. Ensuite, si certains partenaires décrochent, au moins auront-ils paraphé le processus d’ensemble. Ils ne pourront se dédouaner sur le principe. On pourrait alors laisser les pays les plus résolus prendre des initiatives plus dures. Ce processus pourrait alors déboucher, au stade ultime, sur des menaces de frappes directes.

Il y a pourtant une faille majeure dans cette graduation, intelligemment conçue : rien n’indique que le dirigeant du « gendarme du monde », les Etats-Unis, ait la moindre volonté d’aller jusqu’au bout. On murmure même qu’il s’est déjà accommodé de l’idée d’un Iran nucléaire.

On voudrait croire que les retrouvailles annoncées autour de la menace nucléaire iranienne, étaient l’occasion de resserrer les rangs. L’opportunité se présentait de sceller l’alliance stratégique dont, sur le fond, aucun des deux partenaires ne peut se passer.

Dans les faits, les chantiers de l’Administration américaine actuelle ne prêtent aucune priorité au risque imminent de prolifération iranienne. Pas plus qu’elle n’accorde d’importance au rôle joué par la Syrie de plaque tournante du terrorisme. Parler de « politique de contention » ne suffit pas : une telle stratégie nécessite d’agir en force et de déployer autant de moyens contraignants que nécessaires, « au cas où ». Obama a surtout choisi de parler. Jamais il n’a su annoncer de lignes rouges tangibles ni de date-butoir.

De fait, Mahmoud Ahmadinedjad a très bien compris à qui il avait affaire. Chaque nouveau test balistique ou mise en place de centrifugeuses n’induit aucune mesure de rétorsion en retour. L’absence de réaction américaine face aux menaces qu’il met en oeuvre ne fait qu’accentuer les risques d’agression iranienne, à terme. A un moment ou un autre, devoir agir ne sera plus une éventualité, mais pourrait bien devenir une nécessité aussi tragique qu’impérative.

Parmi les cartes que détient Obama, quelles sont celles qu’il serait prêt à brûler, en les sacrifiant au culte des « négociations » sans fin ?

Depuis le début de son exercice, cette Administration n’a eu de cesse de lier les deux dossiers : iranien et palestinien. Ce qui est une autre façon de conditionner les deux questions l’une par l’autre. Et de faire fi des préoccupations sécuritaires spécifiques de l’Etat juif.

 Tout est donc en place pour qu’un tel sommet inverse les sujets et les objectifs, et mette finalement :

- Israël, démocratie en alerte permanente,

- et l’Iran, théocratie hégémonique et totalitaire,

 sur le même plan.

Le dernier séjour de Bibi Netanyahou à Washington, sur le thème du processus de paix, s’est déroulé sous le sceau de la défiance. Il n’a été marqué par aucun progrès tangible. Son retour, à peine deux semaines plus tard, est l’occasion rêvée, pour son hôte, de lui demander, à nouveau, des comptes sur ce dossier en souffrance. Mais, cette fois, avec l’appui de 47 états. Son cercle rapproché semble s'y être préparé :

Alors que ce sommet se profile, les conseillers d’Obama n’ont pas d’obsession plus pressante que de proposer un plan américain pour le Proche-Orient. David Ignatius, dans le New York Times révèle, cette semaine, qu’un panel d’experts s’est réuni dans ce but.

Ces spécialistes ont la particularité d’être, de longue date, de farouches opposants aux intérêts d’Israël : la réunion était présidée par James Jones, connu pour son hostilité envers l’Etat Juif. Les autres anciens membres du Conseil national de sécurité ont pour nom :

-      Zbigniew Brzezinski, l’antisémite polonais, partisan de la balkanisation du Moyen-Orient. Il lance, dans le Washington Post, une véritable offensive assortie de sanctions contre tout récalcitrant à son plan. Ce compulsif a déjà entraîné la chute de Carter et l’avènement du régime des Mollahs en Iran. Il n’est pas à une catastrophe programmée près.

-      Brent Scowcroft, que notre ami le regretté Laurent Murawiec, taxait d’être le pivot du lobby saoudien à Washington, la patte graissée par les pétrodollars du prince-milliardaire al Walid. Il est présent pour réclamer l’application du plan saoudien, rien que le plan saoudien, tout le plan saoudien.

-      Et Samuel Berger, ancien conseiller de Bill Clinton, dont le précédent projet continue de prendre l’eau.

 

A ce groupe, s'est joint le Républicain d’Obama, l’ancien secrétaire à la défense Colin Powell. Lui seul a émis des réticences face à l’idée d’un Moyen-Orient gouverné depuis la Maison Blanche, pour et par Washington.

 

Aucun d’entre eux ne s’est, jusqu’à présent, fait remarqué par un éclair de génie stratégique durant sa longue carrière. Leur proposition est tout sauf brillante : alors que les fameuses discussions indirectes n’ont encore rien donné, l’annonce qu’elles seraient supplantées par un plan américain a toutes les chances de les faire définitivement échouer.

 

-      Abbas est en retrait et n’attend que le moment de la proclamation unilatérale d’un Etat, à la mode kosovare .

-      Netanyahou a compris que quoi qu’il fasse, l’Administration lui en réclamera plus : du gel des implantations à celui de Jérusalem, au retrait selon les frontières mythiques de 67, puis la division de Jérusalem, et ainsi de suite.

-      Il est fort probable que le facteur déterminant de tous ces blocages soit l’étau que représentent les mâchoires de l’Iran au Sud-Liban et dans la bande de Gaza, par Hezbollah et Hamas interposés.

-      Il est également certain que l’Administration américaine refuse d’en tenir le moindre compte, prenant l’effet de loupe pour la cause et vice-versa.

 

On est en droit de se demander si la position adoptée par Netanyahou est la bonne : envoyant Dan Meridor et ses propres experts, il n'est pas tout-à-fait de ces absents qui ont toujours tort.

 

Le maintien de la politique d’ambiguïté lui permet, a priori, d’esquiver des questions auxquelles la sécurité d’Israël ne l’autorise pas à répondre. Le fondement de cette doctrine est, précisément, d’éviter de remettre, d’une façon ou de l’autre, le destin de l’Etat hébreu entre les mains des Nations : celles-ci n’ont, en effet, gagné aucun brevet d’assurance pour les Juifs au cours du siècle précédent.

 

Cette posture originale, qui assume seule les dangers de sa propre position dans le monde, évidemment, ne plait pas au club des « conseillers » d'Obama. Elle laisse surtout entendre que l’existence de l’Etat d’Israël n’est pas négociable. Et c’est un argument massif contre tout antisionisme planétaire.

 

La revue stratégique Jane’s http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3873755,00.html décrit Israël comme la 6è puissance atomique mondiale, à égalité avec la Grande-Bretagne. Cette marque d’estime reste la meilleure garantie que la doctrine Begin est, plus que jamais à l’étude, à l’heure où les nations du monde discutent patiemment de la meilleure façon diplomatique de s’abstenir d’agir.

 

 

 

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