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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 21:11

 

 

Selon Der Spiegel, Ahmadinedjad est surnommé "Hitler" par nombre de diplomates américains. N.Sarkozy, "l'empereur qui a perdu ses vêtements"... Toutes ces "révélations" de Wikileaks n'ont rien de bien fracassant dont on ne se doute déjà. Il semble que la crainte majeure soit que l'on y découvre des remarques "islamophobes" de la part de certains dirigeants occidentaux coutumiers de la politique du Turban : le ressentiment du quasi-Dhimmi européen?

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad le 14 octobre.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad le 14 octobre.AP/Hussein Malla

 

Iran : comment les Israéliens ont poussé Washington à la fermeté

lemonde

Jérusalem, le 1er décembre 2009. Amos Gilad, directeur des affaires politico-militaires au ministère israélien de la défense, s'adresse à Ellen Tauscher , la sous-secrétaire d'Etat américaine. " Se penchant sur sa boule de cristal ", écrit le diplomate américain qui relate la scène, " Gilad dit qu'il n'est pas certain que l'Iran ait décidé de fabriquer une arme nucléaire, mais que l'Iran est " déterminé " à avoir l'option d'en construire une ". La diplomatie du président Barak Obama ," l'engagement stratégique avec l'Iran, c'est une bonne idée ", poursuit M. Gilad, selon ce télégramme obtenu par WikiLeaks et étudié par Le Monde, " mais il est bien clair que cela ne marchera pas ".

L'évaluation des intentions du régime iranien, ainsi que la façon de résoudre la crise nucléaire, qui dure depuis 2002, occupent une place importante dans les " mémos "de la diplomatie américaine. Les Israéliens semblent, pour leur part, appeler constamment l'administration Obama à durcir son approche.  On trouve, dans un télégramme américain daté du 18 novembre 2009, ces observations : " un représentant du Mossad affirme que Téhéran comprend qu'en réagissant positivement à l'engagement [américain], l'Iran peut continuer à " jouer la montre ". (…) Du point de vue du Mossad, l'Iran ne fera rien d'autre que d'utiliser des négociations pour gagner du temps. De telle sorte qu'en 2010-2011, l'Iran aura la capacité technologique de fabriquer une arme nucléaire. Réduisant ainsi la question de la militarisation [l'étape finale vers la bombe] à une décision politique ".

" Le gouvernement israélien " ajoute un autre document américain, daté du même jour, "décrit l'année 2010 comme une année critique. Si les Iraniens continuent de protéger et consolider leurs sites nucléaires, il sera plus difficile de les viser et de les endommager ". Israël, est-il noté, attend que les Etats-Unis lui livrent des bombes GBU-28 capables de détruire des bunkers. Celles-ci seront fournies en mai 2010.

 "LES CINQ PILIERS DE LA STRATÉGIE ISRAÉLIENNE"

Washington envoie des émissaires pour tenter de calmer la nervosité israélienne. Robert Wexler, un influent élu démocrate du Congrès américain, rencontre, le 13 mai 2009, le chef des renseignements militaires israéliens, Amos Yadlin . " Wexler explique que le président américain pourra plus facilement convaincre l'opinion américaine de soutenir une action militaire si les efforts d'engagement échouent après avoir été tentés. (…) M. Yadlin répond qu'il n'est pas en train de conseiller les Etats-Unis d'ouvrir un troisième front, mais il faut comprendre qu'Israël voit les choses autrement, et ne peut retirer l'option militaire de la table ", rapporte un" mémo " américain.

Retour en arrière, à l'époque Bush. En août 2007, le chef du Mossad, Meir Dagan, décrit " les cinq piliers de la stratégie israélienne " face à l'Iran. Il les énumère devant le sous-secrétaire d'Etat américain, Nicholas Burns. Un télégramme diplomatique américain les résume ainsi : " A) L'approche politique (Dagan salue les efforts pour transférer le dossier iranien au Conseil de sécurité de l'ONU, mais il dit que cette approche ne résoudra pas la crise) B) Des mesures clandestines (Dagan et le sous-secrétaire décident de ne pas évoquer cette approche en large comité) C) La contre-prolifération (Dagan souligne le besoin d'empêcher l'Iran d'acquérir du savoir-faire et de la technologie. Il faut faire plus dans ce domaine) D) Des sanctions (Dagan dit que c'est dans ce domaine qu'ont été enregistrés les plus grands succès. Trois banques iraniennes sont sur le point de s'effondrer) (…) E) Forcer un changement de régime (Dagan dit qu'il faudrait faire davantage pour fomenter un changement de régime en Iran, si possible avec le soutien de mouvements étudiants démocrates et de groupes ethniques, Azéris, Kurdes, Baloutches, opposés au régime en place) ".

L'attitude russe sur le dossier iranien est, d'après des Israéliens, " un mystère ", note un télégramme américain daté de novembre 2009, près d'un an avant que le Kremlin renonce à livrer à l'Iran des missiles anti-aériens S-300. Les efforts pour rallier la Russie à la diplomatie occidentale sur l'Iran constituent un souci constant des Israéliens, qui en discutent avec l'administration Obama. En coulisses, les tractations vont bon train. Devant Ellen Tauscher, le 1er décembre 2009, Amos Gilad, "a expliqué que Moscou a demandé des livraisons de drones israéliens sophistiqués en échange de l'annulation de la vente des S-300 à Téhéran ", écrit un diplomate. " Gilad a dit que les Russes reconnaissaient leur retard technologique sur les drones, et qu'ils sont prêts à payer un milliard de dollars pour la technologie israélienne sur ces appareils. Il a répété qu'Israël ne fournirait pas sa technologie la plus récente, expliquant qu'elle se retrouverait probablement entre les mains des Chinois ".

Le même jour, toujours devant cette responsable américaine, le directeur général du ministère israélien des affaires étrangères, Yossi Gal, " affirme que " le calendrier est essentiel ", et " le temps est venu de mettre en œuvre des sanctions paralysantes " " contre l'Iran, note un télégramme diplomatique. " Gal a comparé la nécessité de sanctions renforcées à une prescription d'antibiotiques par un médecin – il faut prendre tout le traitement pendant toute sa durée, sinon les médicaments n'agiront pas ". A partir de juillet 2010, sur décision de Barack Obama, les sanctions américaines contre l'Iran franchiront de nouveaux paliers.

Natalie Nougayrède
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