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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 06:09

 

 

 

Dans la carte blanche du jeudi 18 mars 2010 publiée par le journal Le Soir, Anthony Bochon rappelait le soutien actif de certains intellectuels belges au régime communiste des Khmers rouges, coupables de l’élimination de près de 2 millions de Cambodgiens. A la tête de ces belges figurait le professeur François Rigaux, académicien belge et parrain du Tribunal Russell II sur la Palestine. Défenseur des droits de l’homme autoproclamé.

 

Dans leur carte blanche du vendredi 2 avril 2010 parue dans le même journal, les professeurs Anne Morelli et Jean Bricmont, se revendiquant eux-mêmes d’appartenir à l’extrême-gauche, prétendent livrer une réponse à la carte blanche d’Anthony Bochon. Ils y  minimisent amplement la portée idéologique des crimes des Khmers rouges, déresponsabilisant de ce fait leurs amis belges et profitant de cette tribune pour lancer des accusations envers les Etats-Unis d’Amérique et Israël.

 

D’un commun accord avec Le Soir, la réponse d’Anthony Bochon à l’argumentaire de Morelli et Bricmont ne paraîtra pas dans ses colonnes afin d’éviter qu’elles deviennent le théâtre d’une polémique. Ceci n’empêche en rien la diffusion de la réponse d’Anthony Bochon qui démonte la rhétorique de la carte blanche de Morelli et Bricmont.

 

La carte blanche initiale d’Anthony Bochon :http://archives.lesoir.be/carte-blanche-les-belges-qui-ont-soutenu-les-khmers_t-20100318-00UGQT.html?query=khmers&firstHit=0&by=10&sort=datedesc&when=-1&queryor=khmers&pos=3&all=621&nav=1

 

La « réponse » d’Anne Morelli et de Jean Bricmont :http://www.lesoir.be/debats/cartes_blanches/2010-04-02/khmers-rouges-au-dela-du-repentir-762340.php

 

Les Khmers rouges, leurs amis et les raisonnements fallacieux

 

Dans leur carte blanche du 2 avril, les professeurs Anne Morelli et Jean Bricmont prétendent répondre à ma précédente carte blanche intitulée « Les Belges qui ont soutenu les Khmers rouges doivent sortir de leur silence ».

D’emblée, la confusion sémantique s’installe, avant de virer à l’argument ad personam : demander aux amis belges des Khmers rouges de s’expliquer revient à tomber dans la repentance, à chercher des âmes perdues, bref, à être un chrétien, limite un légat du pape. Entamer son argumentaire en jetant l’opprobre, à la limite de la diffamation, est une technique qui déshonore ceux qui l’emploient.

Les auteurs donnent en exemple des pratiques d’excuses prononcées par les actuels représentants d’institutions en raison des agissements douteux voire criminels commis par le passé par ces mêmes institutions. Il y aurait comme un fardeau pesant sur l’institution au point que des générations après, leurs dirigeants s’estiment être obligés de s’excuser envers des victimes souvent disparues. La pratique est en effet discutable en ce qu’elle crée une responsabilité intergénérationnelle sans fin, au nom d’une culpabilité intemporelle.

Ceci n’a évidemment rien à voir avec le fait de souligner que des Belges aient été parmi les rares visiteurs admis au Cambodge en plein massacre délibéré de son peuple par ses dirigeants communistes. Ignorer ce voyage revient à minimiser la portée de cette « ballade » champêtre au Kampuchéa « démocratique » et l’absence totale de recul critique devant les violations de droits de l’Homme dont ces visiteurs ont été témoins d’une façon ou d’une autre. Cela n’a non plus aucun rapport avec la demande d’explications. S’expliquer n’est pas s’excuser. Morelli et Bricmont estiment qu’on devrait plutôt demander des excuses de la part des Etats-Unis d’Amérique. Outre qu’il y a là distorsion des faits historiques en tentant d’amalgamer les responsabilités diverses pour des faits commis à des moments différents, Morelli et Bricmont tombent dans la posture qu’ils prétendent dénoncer. Ce n’est à personne, hormis au peuple cambodgien et aux rescapés, de demander des excuses. C’est pourquoi ma carte blanche parlait d’explications, car il est interpellant qu’on ait pu soutenir délibérément un tel régime et même, pour le président des militants belges, devenir ensuite un expert des droits de l’Homme ! Gunnar Bergström, homologue suédois des amis belges des Khmers rouges, est sorti de son silence parce que le journaliste Peter Fröberg Idling a mené une enquête sur l’association Suède-Kampuchéa. Le résultat de ses recherches a été publié sous forme d’un livre intitulé Pol Pot’s leende (« Le sourire de Pol Pot », disponible en traduction néerlandaise en Belgique), déclenchant un débat en Suède autour de la collaboration intellectuelle avec un des pires régimes du XXe siècle. Il n’y a qu’en Belgique qu’une telle loi du silence règne, contre vents et marées, comme s’il était banal qu’un pareil régime ait eu des relais, certes restreints, dans notre pays.

Morelli et Bricmont feignent d’ignorer les nombreuses vagues de protestations émises dès 1975 en raison des nombreuses violations des droits de l’Homme commises par le nouveau régime khmer rouge. La cause n’était pas « lointaine et incomprise » - à partir de quand et dans quels cas est-elle alors proche et comprise ? – le soutien à l’idéologie même des Khmers rouges contredisant la légèreté du militantisme que veulent dépeindre Morelli et Bricmont. Le bulletin édité l’association Belgique-Kampuchéa au retour du « fameux » voyage sur invitation de Pol Pot, et présenté lors d’une conférence de presse le 14 septembre 1978, n’est qu’un panégyrique où le dogmatisme n’a aucun égard envers les nombreux récits des réfugiés, déjà rescapés des champs de la mort. L’adhésion des militants belges allait jusqu’à embrasser les idées du régime, non à le soutenir par réaction à un impérialisme. Suggérer le contraire revient à dédouaner des amitiés sinistres. Le comportement contestable de certaines puissances ne justifie en rien l’adhésion, même épidermique, à des idéologies visant à l’éradication de groupes entiers d’une société donnée.

En versant dans leur rhétorique habituelle, Morelli et Bricmont éludent le débat qu’appelait ma carte blanche, à savoir le questionnement autour de l’engagement idéologique des « intellectuels ». Outre qu’on puisse largement s’interroger sur l’attribution d’un pareil qualificatif à certains mais pas à d’autres, il faut cesser de minimiser la portée idéologique des crimes des régimes communistes. Car en mélangeant le soutien américain aux Khmers rouges après 1979, sous l’administration Carter d’abord, et le « génocide » - les guillemets sont de rigueur car le terme est juridiquement inapproprié – on fait des Etats-Unis ceux qui auraient armé le bras des Khmers rouges avant 1975 afin de massacrer leur propre peuple et les Vietnamiens du Cambodge au nom d’une idéologie de l’Homme Nouveau, version maoïste ! Verser dans l’anachronisme et manipuler le passé pour se lancer dans une « croisade » liée à des thématiques actuelles est tout sauf répondre à l’objet de ma carte blanche.

Rappeler les crimes des Khmers rouges n’a rien de désuet ou de ridicule. Non pour verser dans l’incrimination de leur négationnisme, bien réel chez certains « intellectuels ». Non pour se lancer dans un discours anticommunisme primaire, confondant les utopistes, les idéalistes et les réels et conscients partisans des totalitarismes se revendiquant de Marx et ses émules. Mais pour cesser ce refus d’admettre que des personnes aient délibérément soutenu des totalitarismes après la seconde guerre mondiale, et souvent dans le même camp. La fascination pour les régimes antidémocratiques et sanguinaires n’est en effet pas l’apanage d’un seul camp idéologique.

Enclins à verser dans l’argument d’autorité insidieux, en parlant d’un « étudiant en droit » - un numéro de matricule, en somme – les deux auteurs oublient ma seconde casquette, celle de l’étudiant en Histoire. Sans doute parce qu’à leurs yeux, un juriste n’a aucune crédibilité à parler des Khmers rouges. Faut-il être docteur dans une quelconque discipline ou être considéré – mais par qui ? – comme un intellectuel « engagé » pour exprimer une opinion ? Venant de la part de soixante-huitards, cet argument d’autorité est inadmissible. Comment peut-on se revendiquer de l’héritage de mai 68 et abuser à un tel point de cet argument remis en cause par ce mouvement ? Rejeter l’argument d’autorité uniquement quand cela ne les arrange pas est une marque d’incohérence chez Morelli et Bricmont. S’arroger ainsi le monopole de la crédibilité est une posture qu’il convient aussi de désapprouver avec l’énergie et la force de ceux qui osent braver tous les dogmes, y compris ceux tentant de laisser croire qu’on puisse trucider, sans la moindre once de responsabilité, des populations entières au nom de certains principes.

 

Anthony Bochon

Etudiant en dernière année de droit à l’U.L.B.

Etudiant en baccalauréat supplémentaire en Histoire aux F.U.S.L.

Certifié en anglais juridique international par l’Université de Cambridge

Certifié en droit de la propriété intellectuelle par l’Académie de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (O.M.P.I.)

Auteur d’une méthode de travail (Editions De Boeck, mai 2010) et conférencier

 

 

 

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 18:36

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Benilou

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NUCLEAIRE : LA NOUVELLE DOCTRINE OBAMA

Par Jacques BENILOUCHE

 

 

 

KEYSTONE

 

 

       Barack Obama et Dimitri Medvedev ont signé le 8 avril, à Prague, un nouveau traité de réduction des armes stratégiques offensives. Cet accord, considéré comme « historique », prévoit la diminution du nombre d’ogives nucléaires déployées de 2.200 à 1.550 dans un délai de sept ans. Le traité START-2 (Strategic Arms reduction talks) remplace ainsi celui signé en 1991 qui est arrivé à échéance en 2009.  De nombreux mois de négociations ont été nécessaires aux deux partenaires pour arriver à un accord qui, selon tous les experts, est purement symbolique sur le plan militaire car quelques centaines de bombes suffisent déjà à faire sauter plusieurs fois la planète. La France par exemple, grande puissance, ne détient que 300 ogives nucléaires tout en ayant une dissuasion nucléaire digne de ce nom.     

 

Crainte des pays satellites

       

            Les anciens pays satellites de l’URSS ne voient pas d’un bon œil ce traité qui risque de les affaiblir après le désengagement américain. En effet le président Obama a déjà décidé de suspendre l’installation du bouclier anti-missile dans certains pays de l’est, la Pologne en particulier. George W. Bush avait lancé ce projet pour protéger les européens contre toute attaque russe ou iranienne. Tous les pays qui ont souffert de la mainmise soviétique craignent le retour de l’influence de la Russie dans leurs affaires intérieures. Ils y voient pour preuve les évènements qui se sont déroulés ces derniers jours au Kirghizistan et qui justifient leur inquiétude. La révolution dans ce pays a certes été fomentée par l’opposition locale mais elle avait été fortement inspirée et appuyée par la Russie. Le président déchu Kourmanbek Bakiev, qui a vidé les caisses avant de s’enfuir avec ses proches, était un fervent partisan des américains au point de leur permettre l’installation d’une base militaire dans son territoire stratégique. Les russes n’ont pas apprécié cette infidélité et avaient juré de faire sauter le régime comme du bon vieux temps de l’URSS.

            Ce traité, en trompe l’œil, ne concerne que les missiles à longue portée déployés en mode opérationnel et n’inclue nullement tous les armements stockés qui sont en nombre aussi important. Les missiles de courte portée ne sont pas non plus concernés par ce traité alors qu’il en existe de grandes quantités. Cependant, le président américain n’est pas au bout de ses peines car la décision finale appartient aux deux parlements qui devront entériner le traité. Le Sénat américain aura à se prononcer à la majorité des deux tiers et celle-ci ne semble pas encore acquise. Elle ne pourra être comblée que par des voix glanées auprès de sénateurs républicains qui monnayeront très cher leur soutien. La majorité républicaine reste en effet foncièrement opposée à un traité qui donne l’impression de porter atteinte à la crédibilité militaire des Etats-Unis. Les conservateurs américains restent donc en embuscade.

 

Nouvelle doctrine

 

            Pour Barack Obama, les capacités de réduction des armements nucléaires ne représentent pas la finalité de ce traité. Il veut s’en servir dans le cadre de sa nouvelle doctrine tendant à montrer sa rupture totale avec la stratégie de George W. Bush. Il agit comme s’il voulait mériter son prix Nobel de la paix et il est en passe de réussir. Il veut prouver que tout est négociable et que les problèmes épineux les plus complexes, en particulier ceux du nucléaire, peuvent être traités par des voies pacifiques. Même si les effets de ce traité sont purement symboliques, il consolide ses relations étroites avec la Russie après une période de tension qui a vu s’affronter Bush et Poutine.

            A son arrivée au pouvoir, Barack Obama avait promis la désescalade nucléaire et il semble qu’il soit parvenu à marquer des points dans ce domaine. Il veut effacer le mauvais climat qui régnait entre les deux grandes puissances et il s’oppose ouvertement à la politique suivie par son prédécesseur. Il veut convaincre les russes qu’ils ne sont pas considérés comme des vaincus humiliés mais comme des partenaires à part entière. Le nombre d’ogives nucléaires actives n’a jamais été le point d’achoppement de la négociation mais en le réduisant, il entrait dans la stratégie du président américain d’obtenir des russes une compensation non négligeable. Il a réintroduit les russes à leur place dans le concert international de façon à consolider le camp anti iranien tout en leur faisant accepter des concessions dans le problème iranien. Il veut réussir par ailleurs à rassurer les chinois sur sa politique fondée sur des négociations et non sur des rapports de force tout en obtenant de leur part le vote de sanctions contraignantes contre l’Iran. Il a en effet définitivement intégré l’idée que sa main tendue n’a pas payé.

            La nouvelle doctrine nucléaire vient d’être exposée stipulant que les Etats-Unis n’utiliseront jamais l’arme nucléaire contre un adversaire qui ne la détient pas. En revanche, ils pourront cibler tout pays qui cherche à l’obtenir ou qui est en passe de l’obtenir comme l’Iran, la Birmanie ou la Corée du nord. Les Etats qui ne respectent pas le traité de non prolifération nucléaire ou qui se lancent dans une attaque bactériologique ne seront pas épargnés non plus. Les Républicains voient cependant dans ce refus d’utiliser l’arme nucléaire une atteinte à la dissuasion nucléaire. Ahmadinejad ne s’y est pas trompé puisque deux jours après l’énoncé de cette doctrine, il a provoqué Barack Obama dans un discours insolent : « Obama devrait être prudent. S’il marche sur les traces de Bush, il recevra une réponse fracassante ».    

Soutien anti iranien

 

            Ces accords sont le moyen trouvé par les Etats-Unis pour gagner le soutien de la Russie et de la Chine sur le dossier de l’Iran et ils consacrent le retour de la Russie comme interlocutrice stratégique des Etats-Unis. Barack Obama est en passe de démontrer que les relations ont changé depuis l’ère Bush puisque les Etats-Unis ne jugent plus les Russes comme hostiles ou ennemis potentiels mais comme des partenaires,  par forcément fiables, qui ont besoin de gages de coopération et de preuves d’une entente cordiale.

            Le président américain a un agenda chargé puisqu’il lance ses actions tout azimut.  En effet, du 12 au 14 avril, se tiendra à Washington un sommet sur la sécurité nucléaire réunissant une quarantaine de chefs d’Etats étrangers. Il veut obtenir de leur part l’assurance qu’ils luteront pour empêcher la contrebande des matériaux nucléaires. À Prague en avril 2009, il avait exhorté la communauté internationale à redoubler d'efforts afin de protéger en lieu sûr les matières nucléaires et  de lutter contre les marchés noirs de ces matières.

            Benjamin Netanyahou a déjà annoncé qu’il boycotterait ce sommet car il prévoit que de nombreux Etats musulmans pourraient faire pression pour que l’Etat juif accepte que ses installations nucléaires soient inspectées par des experts internationaux. « Le premier ministre a décidé d'annuler son voyage à Washington pour assister à la conférence sur le nucléaire, après avoir appris que certains pays dont l'Egypte et la Turquie envisagent de dire qu'Israël doit signer le TNP (traité sur la non-prolifération des armes nucléaires) », a annoncé un responsable israélien.

            Barack Obama semble suivre son chemin patiemment en évitant les écueils et les échecs. Son arrivée au pouvoir avait suscité de profonds espoirs qui s’étaient délités parce qu’on attendait de lui plutôt des miracles. Mais il vient de montrer qu’il savait aussi parvenir à des résultats concrets tout en faisant comprendre aux iraniens que les puissances internationales exigent l’arrêt de la prolifération des armes nucléaires.    

 

 


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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 15:54

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Par ARIé

 

 

"Jihad" et Islam "extrémiste" disparaitront du léxicon d'Obama

 

 

Les conseillers à la sécurité d’Obama sont en train de plancher ferme sur le lexicon islamiste. Au temps de Bush, on appelait un chat, un chat, et le terrorisme islamiste par son nom. Mais depuis le discours du Caire, la mode a changé. La nouvelle donne, « the new beginning », proposé par Obama au monde islamique suppose, entre autres, un changement de vocabulaire, afin d’éviter les expressions ou qualificatifs qui fâchent ou qui pourraient faire croire aux Musulmans que l’Administration Obama voit l’Islam sous le prisme de la terreur. Ordre a donc été donné aux lexicologues et aux conseillers à la Sécurité de la Maison-Blanche d’inventer des expressions qui désigneront un chat par « matou ». Ainsi, le terme Jihad, ne doit plus être prononcé, ni écrit; les spécialistes planchent sur une nouvelle appellation. Les qualificatifs d’ « extrémiste, radical, terroriste », accolés à l’Islam, devront être proscrits, quelle que soit la situation. Ils seront remplacés par d’autres qui sont encore à trouver.

Je propose une piste aux chercheurs: en France, quand un gosse attaque un prof avec un objet contondant, on a trouvé un terme élégant: incivilité. Un attentat terroriste pourrait devenir un attentat discourtois – discourtesy, en anglais -

Pour ce qui est du Jihad, c’est plus complexe, je propose de traduire Jihad par « une guerre juste » ou un « combat nécessaire ». Ca ne mange pas de pain, chacun reconnaitra ses chatons?

 

 


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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 15:32

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BILLET D’HUMEUR : LA MALEDICTION POLONAISE

Par Jacques BENILLOUCHE

 

   


 

 

Le sort s’acharne sur la Pologne qui voit régulièrement disparaitre ses cadres et la fine fleur de son armée. De 1940 à 1943, les groupes d’intervention nazis assassinèrent des millions de personnes, essentiellement des Juifs, représentant la fine fleur intellectuelle, culturelle, scientifique, militaire et musicale. Ils ont procédé au massacre planifié de l'élite polonaise, en mettant l'accent contre les juifs considérés comme des opposants potentiels. Les juifs sont ainsi passés de 3 millions avant 1939 à  300.000 après la guerre. L’histoire polonaise est ainsi incompréhensible sans les Juifs tandis que l’histoire ashkénaze est incompréhensible sans la Pologne. Juifs et Polonais partagent ensemble un fardeau historique commun tandis que la production intellectuelle de la communauté juive a eu un impact profond sur l’ensemble du monde. Si les malheurs ont touché les juifs en particulier, ils n’ont pas épargné la population chrétienne qui, malgré une communauté de destin, a fait preuve d’un antisémitisme exacerbé. Mais les deux communautés se sont toujours retrouvées au pied des tombes de leurs morts respectifs.

La disparition du président de la République et des personnalités au sommet de l’État provoque en Pologne un traumatisme d’autant plus fort que l’accident d’avion est intervenu à proximité de Katyn, lieu où la nation polonaise avait été décapitée sur ordre de Staline en 1940. Une sorte de malédiction frappe les dirigeants polonais, et les cadres de l’armée en particulier. Le dictateur soviétique avait obtenu le 5 mars 1940 de son Politburo, son vassal, l’ordre de faire abattre la totalité des officiers polonais, prisonniers des troupes russes. 22.000 cadavres devaient payer pour toute la nation polonaise parce qu’il fallait asservir une population qui avait des instincts de démocratie et dont l’élite intellectuelle réussissait mieux que les apparatchiks russes.

La malédiction vient encore de frapper et à nouveau toute la hiérarchie militaire est décimée. Il faut croire que les historiens juifs, qui cherchent toujours une explication littérale aux choses en traduisant Polania par un lieu de « bons présages » : po (ici) lan (résidence) ya (Dieu), se sont profondément trompés.

 

 

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 15:02

 

 

bat yeor celier-copie-3

 

 

Aschkel : Nous vous proposons un dialogue à deux voix de haute tenue : - l’une juive, de Bat Ye’or, historienne britannique, réfugiée au Royaume-Uni, parce que sa famille a été déchue de sa nationalité égyptienne, en 1955.

l’autre chrétienne, du Pasteur François Célier, Cet entretien, animé par François Célier, réunit deux personnalités reconnues, sur le thème de l’islamisation de l’Europe et du conflit qui oppose l’Islam aux autres religions minorisées d’Orient. Bat Ye’or est la première à avoir levé le voile sur le sort des minorités sous l’Islam.

On lui doit d’avoir forgé et popularisé le concept de « dhimmitude », qui accorde une citoyenneté de seconde zone aux « gens du Livre », là où l’Islam s’est imposé comme civilisation dominante. Ses ouvrages ont fréquemment été préfacés par le sociologue et théologien protestant Jacques Ellul.

Elle est devenue célèbre, à partir de 2005, pour son livre « Eurabia, l’axe Euro-arabe », réécris en français l’année suivante. A partir du choc pétrolier de 1973, l’OPEP et les pays arabes ont mis l’Europe à leur merci, en négociant à leurs conditions, toute fourniture énergétique.

L’un de ces alinéas concerne la mise sous pression médiatique et diplomatique d’Israël. Un second volet de ces exigences correspond à la poussée immigrationniste et à la diffusion islamique sur le vieux continent. On ne présente plus François Célier, ce grand ami d’Israël qui démultiplie les talents : Né à Avignon. Marié, père de 3 enfants. Autodidacte. Ebéniste.

Ecrivain (littérature, essais, théâtre). Pasteur. Scénariste (TV / Cinéma). Journalisme. Conférencier.

par Marc Brzustowski

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 03:37

 

 

 

 

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BILLET D’HUMEUR : COREE DU NORD

Par Jacques BENILLOUCHE

 

 

Sur cette photo non datée, Kim Jong-il et des militaires nord-coréens. Le "cher leader" préparerait-il sa succession en plaçant son troisième fils?

 

Bernard Madoff est un bienheureux. Il a escroqué des milliers de personnes, ruiné d’autres centaines et il vit à présent dans un hôtel, certes sans étoile, mais il bénéficie du gîte et du couvert gratuits. A l’autre bout, Stanley Fisher décide librement dans son bureau de Tel-Aviv des taux d’intérêts et des taux de change sans risquer un quelconque cheveu en cas d’échec de sa politique monétaire. Ces deux financiers ont effectivement une chance inouïe de ne pas vivre en Corée du nord où tout est expéditif et où nul ne rigole avec les réformes ratées.

            Le ministre des finances Pak Nam-Ki a décidé de réévaluer le won mais il avait entrainé, dans son pays, un désastre monétaire qui avait ébranlé le régime du « gentil » Kim Jong-il. Lors d’une réunion au sommet des instances politiques qui devaient inventorier les dégâts, il a été pris à parti par sa direction qui l’a aussitôt destitué et gratifié d’une balle dans la tête. Rien de moins. Sans chercher bien loin, le Hamas vient lui-aussi d’annoncer l’exécution imminente de huit collaborateurs. La mort rode toujours au sein des dictatures. Chacun a le régime qu’il mérite et le droit à une exécution expéditive, sans procès ni perte de temps, entre techniciens des droits de l’Homme.

            Il faut dire que ces méthodes peuvent avoir du bon car, appliquées chez nous, elles donneraient à réfléchir à nos ministres. Nous pourrions alors éviter beaucoup de désillusions.  Les promesses non tenues seraient abolies, les décisions erronées seraient punies et les indélicatesses immédiatement sanctionnées. L'avocat Uri Messer, impliqué dans une affaire de corruption à grande échelle, n’aurait pas eu le temps de se rendre dans sa prison dorée. Ces méthodes expéditives risquent en revanche de décimer le gouvernement de ses meilleurs hâbleurs et d’éliminer une bonne partie des membres de la Knesset.

            Alors, s’il faut passer par là pour rajeunir les cadres et laisser une place à la génération montante qui piaffe aux portes du pouvoir, je souscris des deux mains à l’éradication des charlatans par la méthode forte. Mais soyons honnêtes dans notre raisonnement. Tout le monde sait que les israéliens ont les meilleurs ministres et des hommes politiques hors-pair  qui ne font jamais d’erreurs, qui ne se trompent jamais, qui gèrent l’argent du pays comme si c’était le leur et qui ne succombent pas aux tentations. Il n’y aurait donc aucune raison qu’ils soient passibles d’une balle dans la nuque.  

 


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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 18:12
Quand Israël a tenu tête à Washington

par Daniel Pipes
FrontPageMagazine.com
6 avril 2010

http://fr.danielpipes.org/8213/quand-israel-a-tenu-tete-a-washington

Version originale anglaise: When Israel Stood Up to Washington
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

A mesure que les tensions entre les Etats-Unis et Israël atteignent un degré d'intensité inconnu [jusqu'ici], elles rappellent une série de tensions qui se produisirent il y a près de trente ans, quand Menachem Begin et Ronald Reagan avaient la charge de leur pays. Contrairement aux excuses répétées de Benyamin Netanyahou, Begin adopta une approche très différente.

Le déroulement des évènements commença avec la déclaration du dictateur syrien Hafez El-Assad selon laquelle il ne voulait pas faire la paix avec Israël « même dans cent ans », déclaration à laquelle Bégin répondit en faisant des hauteurs du Golan une partie d'Israël, mettant fin à l'administration militaire qui avait gouverné ce territoire depuis que les forces israéliennes l'arrachèrent à la Syrie en 1967. La législation à cet effet fut facilement adoptée par le Parlement d'Israël le 14 décembre 1981.

 

Menachem Begin avec Samuel Lewis à une occasion plus amicale en mai 1977.

Cependant, cette mesure se produisit deux semaines seulement après la signature d'un accord stratégique de coopération américano-israélien, ce qui suscita de la part de Washington une intense irritation.

 

A l'initiative du Secrétaire d'Etat, Alexander Haig, le gouvernement américain suspendit cet accord tout juste signé. Un jour plus tard, le 20 décembre, Bégin convoque Samuel Lewis, l'ambassadeur américain à Tel Aviv, pour lui passer un savon.

Yehuda Avner , un ancien conseiller de Begin, décrit l'ambiance [qui régnait] et fait le commentaire de cet épisode : « Quand Washington bridait et Begin explosait ». Il le raconte en ces termes : « Le Premier ministre invita Lewis à prendre place; rigide, il se leva pour atteindre une pile de papiers sur la table à côté de lui, les mit sur ses genoux et [adopta] une expression figée sur son visage devenu comme de la pierre et une voix dure comme l'acier. »

Begin commença par « une énumération tonitruante des perfidies perpétrées par la Syrie au cours des décennies[précédentes] » Il termina par ce qu'il qualifia de « message très personnel et urgent » adressé au président Reagan (disponible sur le site du ministère israélien des Affaires étrangères.)

« Trois fois au cours des six derniers mois, le gouvernement américain a « puni Israël » commença Begin. Il énuméra ces trois occasions : la destruction du réacteur nucléaire irakien, le bombardement du siège de l'OLP à Beyrouth et maintenant la législation sur les hauteurs du Golan. Tout au long de cet exposé, selon Avner, Lewis tentait d'intervenir, mais sans succès « non pas vous punir, Monsieur le Premier ministre, simplement suspendre »…

« Excusez-moi, Monsieur le Premier Ministre, ce n'était pas.. » « Monsieur le Premier ministre, je dois vous corriger » et « Ce n'est pas une punition, Monsieur le Premier ministre, il s'agit seulement d'une suspension jusqu'à ce que…»

Donnant libre cours à sa colère, Béguin s'appuyait sur un siècle de sionisme.

Quel genre d'expression est-ce « punir Israël » ? Sommes-nous un Etat vassal du vôtre ? Sommes-nous une république bananière ? Sommes nous des jeunes de quatorze ans à qui, s'ils ne se comportent pas correctement , il faut taper sur les doigts ? Permettez-moi de vous dire de qui ce gouvernement est composé. Il est composé de personnes dont la vie a été vouée à la résistance dans la lutte et la souffrance. Vous ne nous effraierez pas avec des « châtiments ». Celui qui nous menace nous trouvera sourds à ses menaces. Nous sommes seulement disposés à écouter les arguments rationnels. Vous n'avez pas le droit de « punir » Israël –et je proteste contre l'utilisation même de ce terme.

Dans sa plus cinglante attaque contre les Etats-Unis Begin contestait le côté moralisateur américain à propos des victimes civiles lors de l'attaque israélienne sur Beyrouth.

Vous n'avez aucun droit moral de nous donner des leçons au sujet des victimes civiles. Nous avons lu l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et nous savons ce qui s'est passé pour les civils lorsque vous avez pris des mesures contre l'ennemi. Nous avons lu aussi l'histoire de la guerre du Vietnam et votre expression « compter les cadavres »

Se référant à la décision américaine de suspendre l'accord récemment signé, Begin annonça que « [son] peuple avait vécu 3.700 années sans un protocole d'entente avec l'Amérique – et il continuera à vivre 3700 années. » Sur un plan plus terre à terre, il cita Haig déclarant au nom de Reagan que le gouvernement serait disposé à acquérir pour une valeur de 200 millions de dollars d'armement israélien et autres équipements.

« Maintenant vous dites qu'il n'en sera pas ainsi. Il s'agit donc d'une violation de la parole du président. Est-ce habituel ? Est-ce correct ?

Rappelant la lutte récente du Sénat américain à propos de la décision de vendre des avions AWACS à l'Arabie saoudite, Begin fit remarquer « Cela fut accompagné d'une laide campagne d'antisémitisme ». A titre d'illustration, il mentionna trois exemples : les slogans « Begin ou Reagan » et « Nous ne devrions pas laisser les Juifs déterminer la politique étrangère des Etats-Unis », plus les calomnies que des sénateurs comme Henry Jackson, Edward Kennedy, Robert Packwood et Rudy Boschwitz « ne sont pas des citoyens loyaux ».

Répondant aux demandes que la loi sur les hauteurs du Golan soir annulée, Begin remonta à l'origine du concept même d'annulation à « l'époque de l'Inquisition » et il rappela à Lewis que

Nos ancêtres allèrent au bûcher plutôt que d' « annuler » leur foi. Nous ne sommes pas en train d'aller au bûcher. Dieu merci. Nous avons assez de force pour défendre notre indépendance et pour défendre nos droits..S'il vous plaît, soyez aimable de bien vouloir en informer le Secrétaire d'Etat que la loi sur le plateau du Golan restera en vigueur. Il n'y a aucune force sur terre qui puisse entraîner sa résiliation.

 

Menachem Begine en consultation avec Yehuda Avner.

La séance se termina sans que Lewis réponde. Comme Avner raconte

 

« Face à ce barrage inflexible qui aux yeux de l'ambassadeur apparaissait quelque peu hyperbolique et, en partie, même paranoïaque, il ne voyait pas l'utilité de continuer, aussi prit-il congé. »

Commentaires : (1) La fin de 1981 a marqué le point le plus bas dans les relations israélo-américaines sous l'administration Reagan. En particulier, la coopération stratégique fit des progrès dans les années qui ont suivi.

(2) Le site web du ministère appelle l'explosion de Bégin « un geste sans précédent », ce à quoi j'ajouterai , non seulement sans précédent mais aussi jamais répété.

(3) Le sens qu'avait Begin du destin, combiné a une éloquence grandiose qui l'avait poussé à répondre aux divergences de la politique actuelle en invoquant 3700 années d'histoire juive, l'inquisition, la guerre du Vietnam et l'antisémitisme américain. Dans le procès, il changea les termes de la dispute.

(4) Malgré la vive altercation avec Begin, son attaque cinglante a accru la fierté et amélioré la position d'Israël

(5) Les hommes politiques dans d'autres pays attaquent très souvent les Etats-Unis. En effet, Hamid Karzaï, le président de l'Afghanistan l'a fait la semaine dernière. Mais son but est de convaincre ses compatriotes qu'il n'est pas, en fait, un politicien entretenu. Cela diffère fondamentalement de Begin affirmant la dignité d'Israël.

(6) Il est difficile d'imaginer un autre homme politique israélien, y compris Benyamin Netanyahou, qui oserait lancer une attaque verbale comme celle de Begin.

(7) Pourtant, cela pourrait être justement ce dont Israël a besoin.

Mise à jour du 6 avril 2010 . Un lecteur, Charles Gruenspan, fait remarquer que Ariel Sharon fait un écho lointain à la « république bananière » de Begin, dans ses propos du 4 septembre 2001, lorsqu'il a fait sa déclaration de la Tchécoslovaquie.

Aujourd'hui, Israël a subi une autre attaque terroriste palestinienne odieuse qui a fait beaucoup de victimes : trois morts et sept blessés. Tous les efforts pour parvenir à un cessez-le feu ont été torpillés par les Palestiniens. Le feu n'a pas cessé, même pas pendant une journée.

Le cabinet a donc donné instruction à nos forces de sécurité de prendre toutes les mesures nécessaires pour la complète sécurité des citoyens d'Israël. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes.

Nous sommes actuellement au milieu d'une campagne diplomatique complexe et difficile ; je demande aux démocraties occidentales , et en premier lieu au chef de file du monde libre – les Etats-Unis- : ne répétez pas l'erreur terrible

de 1938, quand les démocraties éclairées européennes ont décidé de sacrifier la Tchécoslovaquie pour « une solution temporaire pratique ». Ne tentez pas d'apaiser les Arabes à nos frais. C'est pour nous inadmissible.

Israël ne sera pas la Tchécoslovaquie. Israël luttera contre le terrorisme.

 

 


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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 21:28

Pour aschkel.info et lessakele

 

 

 

" Je pense que toute personne honnête reconnaîtra que nous sommes confrontés à des problèmes de sécurité et des défis qu'aucune autre nation sur terre n'a à affronter."

DEG

 

VOIR LES 3 AUTRES PARTIES

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 12:44

 

 

 

http://www.3i3s.org/3i3s_images/nicole-guedj.jpg


 

 

Conseiller municipal de Pantin.  Responsable UDF de Seine-Saint-Denis.  Secrétaire nationale UMP en charge des droits de l'homme et de l'action humanitaire.  Membre de la Commission Stasi.  Secrétaire d'Etat aux Programmes immobiliers de la justice. 

Secrétaire d'Etat aux droits des victimes.  Chargé de mission à la Présidence de la République française sur les technologies innovantes au service de l’action humanitaire.  Membre de la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme (CNCDH). Conseiller régional d'Île-de-France.  Conseiller municipal du XVIIIème arrondissement de Paris. Membre du bureau politique de l'UMP.  Membre du Conseil d'administration de l'OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides).

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 20:09

 

 

 

 

 

 

ISRAEL, REMPART CONTRE LES DYSFONCTIONNEMENTS DES SYSTEMES MONOTHEISTES ULTERIEURS

 

Par Bertrand RAMAS-MUHLBACH

pour lessakele et aschkel.info

 

 

Lire les autres textes

En ce début avril 2010, l’Eglise catholique fait de nouveau les gros titres de l’actualité avec les scandales de pédophilie qui impliquent certains de ses responsables. Le 1eravril, un prêtre de Rouen a été mis en examen pour agressions sexuelles sur un mineur de moins de quinze ans pendant qu’un autre prêtre du même diocèse était soupçonné de détention d'images à caractère pédo pornographique. Plus généralement et très tristement, c’est l’ensemble des pays d’implantation du christianisme qui est concerné par ce fléau : les pays d’Europe, les Etats-Unis le Canada voire encore l’Australie. Des prêtres y sont accusés d’assauts sur de jeunes personnes et souvent incarcérés alors que leurs actes ont été dissimulés de nombreuses années par leur hiérarchie. L’Archevêque Allemand Robert Zollitsch a souhaité que ce vendredi (2 avril) Saint pour l’Eglise, marque un nouveau départ et qu’il soit mis un terme à ces scandales à répétition des dernières années. Dans cet état d’esprit, le pape Benoît XVI a prononcé son sermon pour le dimanche des Rameaux à Rome le 28 mars 2010, adressé «aux jeunes et à ceux qui sont chargés de les éduquer et de les protéger».

Ce fléau qui frappe l’Eglise est en réalité lié aux modalités spécifiques d’exercice de leur ministère par les hommes en charge du service liturgique. L’abstinence sexuelle et le renoncement au mariage que l’Eglise catholique leur impose en vue d’une plus grande disponibilité au service de Dieu, sont, selon toute vraisemblance, à l’origine de comportements sexuels déviants. A priori, la nature humaine ne peut se passer ni de tendresse ni de relations sentimentales intimes. Autrement dit, imposer aux religieux l’offrande spirituelle d’une exclusivité donnée à Dieu, de réfréner les désirs, ou de renoncer à toute relation sexuelle alors que le fonctionnement du corps est dicté par le système hormonal, est parfaitement contre nature.

Lorsque le fonctionnement de l’Eglise catholique relève de règles ésotériques, il est possible de dissimuler la perversion de ses agents. Inversement, à une époque  où chacun est instantanément informé des travers des responsables en charge du culte, il devient urgent de corriger les imperfections du système et de remettre en question ses règles inadaptées. Si elle n’accepte pas de corriger son fonctionnement sur le sujet,  l’Eglise court le risque de faire douter les jeunes adeptes du système religieux et de les éloigner de la spiritualité qu’elle suggère. Actuellement, l’Eglise catholique est confrontée à une désaffection de ses lieux de prière et à une profonde crise morale et spirituelle des jeunes générations. Si la frustration spirituelle s’amplifie, les jeunes générations reviendront naturellement à des comportements violents, forme suprême de l’irrespect d’autrui.

Les valeurs chrétiennes d’amour, de générosité, de partage et d’élan vers l’autre, ne doivent donc pas être abandonnées par les jeunes générations de chrétiens au motif que l’Eglise tarde à corriger les propres incohérences de son système. En tout état de cause, et dans l’attente des modifications à venir, Israël  doit conserver son statut de frère ainé et de rempart contre un rejet du fonctionnement spirituel de l’univers.

De la même manière, l’Islam ne semble pas encore avoir finalisé les règles applicables d’organisation de l’exercice de la foi, et notamment jugulé la violence qu’il suscite. Pour l’instant de nombreuses justifications sont apportées sans soit pris en compte la nécessité d’y mettre un terme définitif, alors que rien n’est susceptible de la cautionner.

La première justification de la violence en Islam tient à la certitude que le mode de foi s’impose par la force. Autrement dit, les Ulémas cherchent à prouver que l’Islam est la seule « religion vraie » qui triomphe de ses adversaires de cette manière. Ainsi, et bien que de nombreux textes du Coran glorifient la paix, les théologiens de l’Islam préfèrent recourir aux textes qui légitiment la violence et la terreur pour contraindre physiquement les Musulmans récalcitrants comme les non musulmans. Or, tant que l’Islam n’aura pas réglé ce problème d’ancrage dans les rapports de force, il continuera (à tort) de considérer ceux qui prônent la paix comme des défaitistes (qui pactisent avec l’ennemi), et la paix comme une résignation ou une perpétuation de la domination des infidèles.

La seconde justification de la violence en Islam tient à son caractère défensif, comme s’il s’agissait d’une question de vie ou de mort. La religion de Mahomet se considère achevée et ne parvient pas à se livrer à une introspection ni à provoquer son autoanalyse. Ainsi, elle ne remet pas en question les vérités qu’elle diffuse ni n’accepte d’interpréter les textes. En Islam, le commentaire des textes (ou sa tentative) est assimilé à une déconstruction blâmable menant à l’enfer. Il est en effet une conviction selon laquelle les messages religieux l’ayant précédé cherchent à reprendre le dessus. Sur ce point, l’Islam justifie sa violence par son opposition à la civilisation occidentale et à ses vérités qui tendent à s’universaliser. Aussi, et pour prendre le contre pied des vérités occidentales que sont la paix, la liberté, la démocratie et les Droits de l’Homme, l’Islam se présente sous ses aspects (contreproductifs) de la guerre, de la violence et de l’agression, persuadé que les pays ayant à l’origine embrassé l’Islam ont positivement intériorisé ces conquêtescomme une délivrance de l’erreur dans laquelle ils vivaient.

La troisième raison de la violence en Islam relève de considérations historiques et notamment au statut d’avant-garde du mouvement anti colonialiste des peuples musulmans. Aussi, l’Islam insiste t il sur le fait que les mouvements de libération nés au lendemain de la colonisation ont trouvé dans la religion l’essence et le fondement de leur action nationaliste. L’Islam tente donc de préserver cette identité historique avec l’opposition au colonisateur et à ses soi-disant progrès scientifiques, économiques et politiques auxquels se sont toujours heurtées les populations musulmanes. Sur ce point, la justification de la violence est empreinte de contradictions dans la mesure où l’Islam estime, dans le même temps, qu’il existe une corrélation entre le sous-développement économique des pays musulmans et les situations coloniales ou post coloniales. Il est certain qu’historiquement, la lutte contre le colonialisme s’est achevée en 1960 par la Déclaration des Nations Unies sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés. Pour autant, il n’est pas certain que la conjugaison entre les trois axes que sont la libération nationale, le mode de développement autonome et le droit à une identité propre, passe nécessairement par l’affrontement avec l’Occident. L’Islam doit cesser de voir dans l’occident un ennemi mais au contraire un partenaire avec lequel les rapports pourraient être régis selon des facteurs politiques, économiques et culturels. Subsistera toutefois un risque de voir les musulmans se détourner des textes historiques pour profiter des avantages de la modernité. Tel est le véritable enjeu du conflit israélo palestinien.

Le Premier Ministre palestinien Salam Fayyad a annoncé ce vendredi 3 avril que l’Etat palestinien verrait le jour d'ici août 2011. Cela pourrait même arriver avant si les palestiniens renonçaient à la violence, et refusaient d’incarner le bras armé de l’Islam contre le monde occidental. Gaza et Ramallah pourraient alors devenir les capitales des entités palestiniennes autonomes.  

 

 


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