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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 16:06

 

 

 

Boycott : de la Ligue arabe à Stéphane Hessel
Par Astrid Ribois et Roxane Tran-Van
 
 
Mercredi 2 mars 2011 à 13:07
 
 
 
Ce samedi 26 février la justice française a probablement créé un dangereux précédent en condamnant l'Ecole Normale Supérieure de Paris pour avoir refusé d'organiser un débat devant avoir lieu dans le cadre de "La semaine de l'apartheid israélien". Après l'annulation de la conférence de Stéphan Hessel, auteur qui est revenu sur le devant de la scène avec Indignez vous! - pamphlet en partie contre Israël – la question du boycott de l'Etat hébreu redouble d'intensité en France.
 
 
 
Animé par un sentiment antisioniste, le boycott contre l'Etat d'Israël ne date pas d'hier. Déjà le 2 décembre 1945 la Ligue arabe instaurait un boycott formel du sionisme puis d'Israël, avant de mettre en place un Bureau de la Ligue pour le Boycott d'Israël en 1951 à Damas, en Syrie. Objectif: dénoncer les entreprises israéliennes et internationales liées à Israël qu'elles jugent coupable de crime de guerre.
 
Peu à peu ces campagnes ont gagné la société occidentale pour finir par prendre en otage tous les niveaux de celle-ci. Initialement instaurée sur les produits fabriqués par les entreprises israéliennes implantées dan les Territoires disputées, le boycott s'est finalement étendu à toutes les entreprises israéliennes et aux entreprises internationales liées à Israël. Il s'est donc organisé principalement autour du domaine économique.
 
Finalement la campagne anti-israélienne s'est intensifiée en France au cours de la seconde Intifada, avec la multiplication des organisations condamnant la politique israélienne. Dans les supermarchés et dans les rues les actions contre l'Etat d'Israël se faisaient de plus en plus remarquer, comme en témoigne cette vidéo tournée dans un magasin H&M après l'ouverture de cette firme en Israël.
 
 
De même les organisations pro-palestiniennes se sont mobilisés massivement après la Seconde guerre du Liban en 2006, faisant peu de cas des soldats de Tsahal kidnappés par le Hezbollah. L'action du CAPJPO (Coordination pour un appel à une Paix Juste au Proche-Orient) organisée le 11 novembre 2007 visait à défendre la cause des terroristes palestiniens en les faisant passer pour des victimes de "l'occupant israélien". Peu de temps après la mise en place du portrait des otages dans le parc de Bercy Village à Paris, les militants du CAPJPO sont intervenus pour recouvrir ces photos (voir vidéo).
 
Peu à peu ces actions se sont intégrées au paysage social français à tel point que le 4 juillet 2005 a été créé la campagne "Boycott, Désinvestissement, Sanction" en France. Le BDS participe depuis lors à la "semaine annuelle contre l'apartheid israélien" organisée cette année du 8 au 15 mars 2011.
 
Ne se cantonnant pas au champ politico-social, les principales organisations anti-israéliennes étendent leurs actions aux domaines culturels et universitaires. Un exemple parmi de nombreux autres, est celui de 2008 avec le scandale du Salon du Livre de Paris. L'invité d'honneur de l'évènement de cette année-là étant Israël, les pays arabes et musulmans ont saisi l'occasion de boycotter les écrivains israéliens, notamment David Grossman, Amos Oz ou Avraham B. Yehoshua. En plein week-end, moment où la fréquentation du salon avait atteint des sommets, une fausse alerte à la bombe avait même contraint les visiteurs à évacuer les lieux.
 
Plus récemment Léon Prudovsky a dû subir la même injustice. Le réalisateur israélien du film "A cinq heures de Paris" a été boycotter par le réseau de cinéma indépendant Utopia, ouvertement engagé dans le camp anti-israélien. Prenant pour excuse l'incident du Mavi Marmara (flottille pour Gaza) du 31 mai 2010, les dirigeants de la firme l'avaient, sur la simple base de sa nationalité, exclu de toute diffusion. À cette occasion, le ministre français de la Culture, Frédéric Mitterrand, désapprouvant cette manoeuvre avait qualifié ce geste de "prise d'otage culturelle".
 
L'Université française n'est pas non plus rester neutre, bafouant ainsi ses principes fondamentaux. Nombreux sont les partenariats refusés entre les universités françaises et israéliennes. Mais surtout les universitaires peinent beaucoup à participer à des conférences à l'étranger. En parallèle les universitaires occidentaux rechignent à se rendre en Israël dans le cadre de leur activité. Souvenons-nous de ce qui s'était passé à l'université d'Aix-Marseille I au cours de l'été 2010. Alors qu'un événement devait réunir de nombreux écrivains du pourtour méditerranéen, des personnalités arabes et musulmanes avaient annoncé leur désengagement du colloque apprenant la venue de l'auteure franco-israélienne Esther Orner. Constatant ces réactions, le comité d'organisation avait finalement décidé de retirer l'invitation de l'écrivaine. Mais face à l'ampleur des évènements, le colloque avait été purement et simplement annulé.
 
Cette décision n'apparaît pas si différente de celle prise ces derniers jours par le Tribunal administratif de Paris à l'encontre de l'ENS. La présidente de l'ENS, Monique Canto-Sperber, avait décidé, aux vues de la partialité évidente de l'évènement, de refuser de louer certaines de ses salles pour l'organisation de débats dans le cadre de la "semaine contre l'apartheid en Israël". A l'heure actuelle les organisations se réjouissent de la décision du Tribunal, se confortant dans l'idée que leurs perceptions sont acceptables.
 
Alors qu'une grande partie de la société française se complaît dans la condamnation d'Israël, peu nombreuses sont les organisations qui trouvent à redire aux dictatures chinoises ou moyen-orientales. Une grande tolérance semble donc s'appliquer dans certains cas, en témoigne le silence observé par les Occidentaux quant aux régimes corrompus et oppresseur du monde arabe avant le "printemps des peuples arabes" ou encore pendant la répression en Tunisie.
 
On peut donc légitimement se demander pourquoi ce silence de plomb face à ces régimes face à un tel acharnement contre l'Etat hébreu? Si les organisations anti-juives monopolisent l'attention des médias c'est surtout parce que les organisations juives en France fonctionnent selon un mode communautaires et sont, souvent, trop peu visibles sur la scène médiatique. 
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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 08:52

 

 

Farrakhan.jpg

Un visage d'ange !!!!

 


 

Farrakhan (Nation of Islam), Lauréat du prix Kadhafi et proche d'Obama appelle les juifs "SATAN"

Adapté par Aschkel © 2011 www.aschkel.info

EoZ

A lire > Les liens entre Obama, Kadhafi, Farrakhan et Wright

 

Le leader de la Nation de l'Islam précise que ses dires permettent de retirer le masque de SATAN, celui des "sionistes qui dominent le gouvernement des Etats-Unis et les banques".

 

Il estime que les juifs poussent les Etats-Unis dans la guerre (repris de son collegue Ah'madinedjad qui a dit la même chose 2 jours avant), discours prononcé mardi à la réunion annuelle du groupe à Chicago.

 

Farrakhan  prévient Obama "N' autorisez pas les sionistes a pousser les Etats-Unis à monter une offensive militaire contre Kadhafi et ses fils comme les USA l'ont fait avec Saddam et ses fils, c'est un problème libyen qui doit être résolu par les libyen eux même"

Farrakhan appelle Mouammar Kadhafi son "ami" et son "frère".

 

Il a également accusé les sionistes de pousser les USA à la guerre contre l'Iran, ajoutant que les sionistes contrôle le gouvernement américain et lesystème  banqcaire.

 

"Certains d'entre vous pensent que j'ai quelque chose contre les juifs, c'est stupide, pensezvous que je perdrais mon temps, si je ne pensais pas qu'il est important que vous sachiez qui es Satan ?

Mon travail consiste a retirer le masque de Satan, pour qu'il ne trompe plus le peuple a nouveau"

"Le peuple noir d'Amérique est le vrai peuple des enfants d'Israël"

 

Un panneau à la conférence a été placé sur lequel est inscrit " la relation secrète entre les noirs et les juifs" prétendant que les juifs ont été les plus impliqués dans la traite négrière, les juifs sont aussi accudés de contrôler les médias"

 

Selon Farrakhan, les juifs contrôlent les banques, le gouvernment, ils incitent les pays à rentrer en guerre pour leur compte, contrôlent les médias, sont responsablme de la traite négrière, sont le Satan en personne, sont trompeurs, et surtout ils ne sont pas vraiment juifs.

 

(Rien que cà !

a part ca tout va bien ! le type connait par cœur le protocole des sages de Sion !)

 

Ce discours a duré plus de 4 heures.

Bon courage !!!

 


 


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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 17:46

 

Dior Collection - Les propos de John Galliano,  mais connaissiez-vous les propos hallucinants de la nièce de Dior - Vidéo

 

 

 

Jacques Olivier CHATTARD est allé rencontrer Françoise DIOR chez elle, en Angleterre. Au milieu d'un decorum nazi, elle lui raconte son histoire d'amour avec le national socialiste britannique Colin JORDAN et leur futur mariage dans la tradition aryenne.

vidéo datant de novembre 1963

croix gammée autour du cou, elle a l'air très sérieuse et convaincue, et surtout pas émechée comme Galliano

 

HALLUCINANT !!!! Quel collection !!!

 

Aux denières nouvelles La Société Dior procèderait au licenciement du talentueux couturier aux goûts pour le coup abjects

 

Aschkel


 

 

MADEMOISELLE DIOR VA EPOUSER UN NAZI ANGLAIS

 

 

 

 

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 08:23

 

Israël- vidéo - les activistes de la "paix" (haine) volent l'eau sur les terres des paysans juifs

Adapté par Aschkel -  © 2011 www.aschkel.info

source EoZ et soussya100

 

 

Ce mois-ci des "Militants de la paix" ont tenté de pomper toute l'eau d'un puits dans une ferme appartenant à des juifs à Sussiya (le shabbat)

 

Lorsque Avidan Ofir le gestionnaire de la ferme arrive sur les lieux pour les arrêter, une des femmes a tenté de lutter contre lui, attrapé ses cheveux, déchiré sa chemise pour le chasser.

L'un des activistes de la haine a jeté sa kippa par terre.

 

Avidan est resté très calme malgré le fait que ces gens sans aucun scrupule soient venu pour lui volé son eau.

Il a appelé des renforts.

 

Voici les harcèlements très fréquents auxquels sont confrontés sans cesse les villageois juifs sur leurs terres.

 

 


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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 12:55

 

 

 

 Vidéo - Les Français, l'Islam et les Juifs  

 

Des précisions statistiques intéressantes sur l'opinion des Français (par exemple, entre 15 et 20% expriment leur antipathie pour les Juifs, estimés comme "trop nombreux en France").

Par Occam  © 2011 www.aschkel.info

 


A lire aussi 

Les attaques contre DSK, une résurgence vichyste?

Gérard Grumberg

 

 

 

 

Dominique Strauss-Kahn. (Keystone)

 
Dominique Strauss-Kahn. (Keystone)

En France, les commentaires pour disqualifier celui qui pourrait bien devenir candidat à la présidentielle 2012 n’y vont pas de main morte. Ainsi, un député UMP reproche à l’actuel directeur du FMI d’être trop loin du terroir. Quant à la gauche de la gauche, elle n’est pas en reste, explique Gérard Grunberg


Certaines critiques ont relevé de l’antisémitisme dans ces paroles. L’accusation d’antisémitisme est grave et il faut l’utiliser à bon escient. Christian Jacob n’a pas prononcé de paroles antisémites. Pour autant, son discours comporte une stigmatisation pour le moins équivoque. Certes, Jacob a été paysan et DSK ne l’a pas été. Qu’il ne se sente pas représenté par DSK en tant que paysan ou ancien paysan, c’est son affaire. Mais dans le clivage qu’il établit entre la vraie France, «celle qu’on aime», la France rurale, celle des «terroirs et des territoires» et l’autre – celle donc probablement qu’on n’aime pas – celle des villes où vivent les trois quarts des Français –, il y a des relents d’une idéologie de droite que l’on pouvait espérer disparue, celle de Vichy lorsque Pétain en appelait, lui aussi, à la France des terroirs, car «la terre, elle, ne ment pas», comme il le lança dans l’un de ses discours les plus célèbres.Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, vient de disqualifier la candidature de Dominique Strauss-Kahn (DSK) à la présidentielle en disant ceci: DSK n’est «pas l’image de la France, l’image de la France rurale, l’image de la France des terroirs et des territoires, celle qu’on aime bien, celle à laquelle je suis attaché.» Et il a enfoncé le clou le lendemain: «Moi qui suis un rural, un paysan, je ne peux pas me reconnaître ni m’identifier à Dominique Strauss-Kahn. Il n’incarne pas le monde rural.»

En réalité, ici, l’objectif de la défense du monde rural est moins la condamnation du monde urbain que la mise en cause de ceux qui n’ont pas de terre à leurs souliers, pas de racines, les apatrides en quelque sorte. Et l’on sait qu’à Vichy, l’adoption dès 1940 du statut des juifs se fondait largement sur l’idée du caractère apatride de cette «race», même quand leurs parents s’étaient fait tuer dans nos guerres nationales.

Jacob, consciemment ou non, en expliquant que DSK n’est pas à l’image de la France car il n’a pas d’attaches rurales, renvoie à cette idée d’apatride et donc de juif, un citoyen de seconde zone car il n’a pas la pleine légitimité que donnent d’anciennes racines terriennes. Voilà pourquoi ses paroles sont inadmissibles. Elles instillent l’idée que DSK n’est pas vraiment «comme nous». Son éloignement à la tête d’une organisation internationale facilite ce discours. Couplé avec celui de Pierre Lellouche sur le super-bobo, et le rappel insistant du riad de Marrakech, bref le riche, la judéité de Strauss-Kahn est ainsi suggérée sans être ouvertement affirmée.


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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 18:40

 

Merci Guitel et Avraham

 

Interview Philippe Karsenty

 

Par Avraham Azoulay et Guitel Ben-Ishay du leptithebdo

pour  © 2011 www.aschkel.info

 

 

Le 10 février 2011, s'est tenu à Paris, le traditionnel dîner du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF). Comme chaque année, de nombreuses personnalités politiques françaises avaient fait le déplacement. Le Président de la République en était l'invité d'honneur. Son discours a été, semble-t-il, moins applaudi qu'à l'accoutumée. Pour analyser son intervention ainsi que sa ligne politique envers Israël, nous avons interroge Philippe Karsenty.

 

Le P'tit Hebdo : Vous avez organisé une réunion particulièrement explosive, le 15 février dernier à Neuilly. Qui étaient les intervenants ? Comment le public a-t-il réagi ?

 

Philippe Karsenty : En coordination avec la communauté juive de Neuilly, j’ai organisé une conférence autour de Daniel Pipes, le grand islamologue américain, directeur du Middle East Forum. Afin de permettre au public d’avoir d’autres points de vue, nous avons aussi invité Michel Gurfinkiel et Guy Millière. Le thème de la soirée était « L’islam, le monde arabe et l’Europe », thème qui dans cette période historique agitée a attiré beaucoup de monde puisqu’environ 350 personnes sont venues les écouter. La soirée était interactive, de nombreuses questions ont été posées et nous avons demandé aux intervenants de parler de façon directe et d’effectuer des réponses courtes.

 

Lph : Avez-vous eu des difficultés à faire autoriser ce débat par les autorités compte-tenu de l'ambiance très pro-arabe qui règne en France en ce moment ?

 

P.K : Pas vraiment puisque le débat a eu lieu à la synagogue de Neuilly. De nombreuses personnes musulmanes ont assisté à la conférence et y ont pris la parole. Et même si vous avez raison sur l’environnement pro-arabe des médias français, le public ne les suit plus vraiment. Les choses évoluent de façon assez notable et l’opinion publique commence à ouvrir les yeux.

 

Lph : Le traditionnel dîner du CRIF vient d'avoir lieu. Le Président Nicolas Sarkozy a-t-il manifesté son soutien envers Israël ?

P.K : Ce n’est pas la première chose qui me vient à l’esprit quand je pense à ce qu’a dit Nicolas Sarkozy lors de ce dîner ! Il a longuement parlé des relations entre la France et les Juifs en enfonçant des portes ouvertes et en flattant certains egos. Il a ensuite répété le couplet obligé sur l’amour immodéré que la France porte aux Juifs morts pendant la Shoah. Nicolas Sarkozy a ensuite parlé du monde arabe en insistant sur la nécessité de ne pas s’ingérer dans la politique de ces pays. Puis, comme tous ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy s’est permis de faire des recommandations aux Israéliens : « Il faut rendre le Golan à la Syrie ». En 2008, il avait déjà commencé par diviser Jérusalem

Donc, pour résumer la politique étrangère de N. Sarkozy, c’est ingérence pour la seule démocratie de la région, Israël, et silence pour les dictateurs arabes que la France aime tant cajoler ! Avec des amis comme ça, Israël n’a pas besoin d’ennemis !

 

 

Lph : Lors de ce diner, la chaîne de télévision France 2, que vous mettez en cause dans l'affaire Al-Dura, a également été citée. Pourquoi et comment le Président français en a-t-il parlé ?

P.K : En effet, le Président français a cité France 2… Dans son discours, le président du CRIF, Richard Prasquier, a demandé à Nicolas Sarkozy de relancer la mise en place d’une commission d’enquête indépendante au sujet de la mise en scène de la « mort » de Mohamed al Dura qui fut produite et diffusée par France 2. Nicolas Sarkozy n’a pas répondu à la question du président du CRIF. Mais quelques instants plus tard, Nicolas Sarkozy a exprimé sa fierté d’être le président d’un Etat qui contrôle France 2 ! Quelle gifle ! Au dîner du CRIF, faire des éloges sur cette chaîne qui s’est compromise dans la pire propagande antisémite et qui continue à la couvrir. Que pouvait-il faire de pire ?

Lph : Comment expliquez-vous cette intervention du Président de la République ?
L’entourage de Nicolas Sarkozy devient de plus en plus hostile à Israël et aux Juifs. Dès son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a repris le conseiller diplomatique de Jacques Chirac, Jean-David Levitte, qui était le grand architecte de la politique arabe de Chirac. Comment voulez-vous que Sarkozy n’ait pas une politiquehostile à l’égard d’Israël en s'entourant d'un tel homme ? Par la suite, Nicolas Sarkozy a étoffé ses équipes avec des gens de plus en plus éloignés de nos valeurs.

La cerise sur le gâteau est arrivée le 3 janvier 2011  quand Nicolas Sarkozy a nommé son nouveau conseiller audiovisuel : Camille Pascal ! Pour résumer ce personnage, cela fait 6 ans qu’aux différents postes qu’il a occupés, Pascal s’est illustré pour étouffer l’affaire al Dura. Quand j’avais saisi le CSA  (l’instance de contrôle des médias français), Camille Pascal avait enterré l’affaire. Ensuite, il s’est fait parachuter à la direction de France Télévisions où il a continué à empêcher la révélation de la vérité.

Pour présenter Camille Pascal, permettez-moi de raconter une anecdote. Quand il était au CSA, j’ai eu une conversation téléphonique animée avec lui. Alors que je m’étonnais de la lenteur de ses services, il m’avait accusé d’appartenir aux services secrets israéliens. Choqué par ses propos, je lui avais demandé de les répéter. Ce qu’il fit sans hésiter : « Vous appartenez aux services secrets israéliens, et c’est votre droit le plus absolu ! ». Par chance, j’ai enregistré cette conversation que j’ai récemment faite circuler sur internet.

 

Lph : Votre combat est à contre-courant en France. Comment vous sentez-vous dans ce pays?

P.K : De plus en plus mal. Le combat pour faire prévaloir nos valeurs de liberté et de vérité commence à devenir difficile en France. Le mensonge, le cynisme et la corruption règnent. Au rythme où vont les choses, l’air deviendra de plus en plus irrespirable pour ceux qui veulent garder leur dignité. Les mensonges contre les Juifs et Israël sont de plus en plus flagrants dans les médias.


Lph : La France a voté à l'ONU en faveur du projet de résolution palestinien condamnant la poursuite de la construction israélienne en Cisjordanie. La France est-elle toujours l'amie d'Israël, comme le prétend Nicolas Sarkozy?

P.K :  Votre question est très pertinente. En 2007, les Juifs de France et d’ailleurs ont fortement soutenu Nicolas Sarkozy, pensant qu’il partageait nos valeurs et nos aspirations.
Quelle déception ! Il s’est
mal entouré et cela l’a amené à conduire une politique étrangère contestable. Il nous a payé de mots et ses actes sont devenus de plus en plus hostiles. Bien sûr, vous trouverez toujours des Juifs de cour ou des crétins opportunistes décorés pour vous dire le contraire mais ils seront bien en mal de trouver un seul acte positif de Nicolas Sarkozy. Des mots, oui, des actes jamais !

Ce que l’on observe aujourd’hui à l’ONU n’est que le reflet d’une trajectoire commencée dès l’entrée de Nicolas Sarkozy à l’Elysée.

Que faisaient François Fillon et Michèle Alliot-Marie en Tunisie et en Egypte au frais de ces régimes autoritaires ? Toutes ces compromissions ont un prix et c’est nous qui en payons l’addition à l’ONU et dans toutes les instances internationales. La France est l’otage de ces comportements indignes.

La conclusion simple et évidente que les Juifs, comme tous ceux partagent nos valeurs, doivent tirer est que pour regagner le vote juif, Nicolas Sarkozy devra opérer un changement de politique et changer d’équipe.

Et si rien ne change, il faudra probablement soutenir d’autres candidats.

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 10:30

 

 


Il y aurait de quoi rire si cela ne prêtait à pleurer...l’aveuglement d’analystes et d’experts es- Moyen-Orient que dénonce le vice-ministre des Affaires étrangères israélien est sidérant. Danny Ayalon est sans doute tenu à une certaine réserve, mais il ne fait aucun doute que l’on peut remplacer le mot « analyste » par celui de « chef d’État »...


Requins et vautours ou la bêtise inouïe de certains pays arabes...
  • Le vice-ministre des Affaires étrangères israélien, Danny Ayalon,apporte une note d’humour, par le biais d’un texte publié par leHuffington Post titré : « les dinosaures continuent à chercher des requins et des vautours israéliens. » Il se réfère à deux incidents récents ahurissants, rappelant comment, lorsque des requins avaient attaqué des touristes en mer Rouge, dans une station balnéaire égyptienne, « des voix s’étaient élevées en Égypte pour affirmer qu’il s’agissait d’un complot duMossad, » puis comment « un vautour, accusé d’être « un agent israélien  » avait été « arrêté » en Arabie Saoudite ... »Le ministre ne le dit pas mais on voit ici que le ridicule ne tue pas...Or, personne ne s’était esclaffé officiellement dans les chancelleries occidentales devant tant de bêtise...
Manœuvres de diversion classiques
  • Danny Ayalon précise que ce ne sont que deux exemples récents de ce qui peut se dire dans la région où l’on voit la main d’Israël dans quasiment tout ce qui s’y passe...Il poursuit en notant que « bien que ces théories du complot ont longtemps fait partie d’une tactique de diversion autoritaire contre les véritables maux de leurs sociétés, certains en Occident suivent cette tendance et voient Israël avec des œillères, même sans tout suivre à la lettre.
Un aveuglement qui perdure en dépit de la situation actuelle : la faute « à » Israël
  • Et il déplore que « certains experts européens ou américains estiment que tout ce qui se passe au Moyen-Orient, que ce soit un événement majeur ou pas, est lié à Israël. » Et il joute qu’ils sont tellement obsédés par Israël et le soi-disant « conflit au Moyen-Orient, » terme qui ne tient aucun compte ou fait peu de cas de tous les autres conflits dans la région considérés comme sans importance ou ne valant pas la peine qu’on en parle, qu’ils n’appréhendent pas cette région en dehors d’Israël et de l’Autorité palestinienne. »
Danny Ayalon note ensuite que « on pourrait penser que les récents événements en Tunisie, au Caire, au Yémen et ailleurs auraient exigé que se livrent à une introspection et fassent preuve d’ humilité, ces beaux-parleurs qui pontifient depuis leur think-tanks confortables et leur position d’analystes autoproclamés à Washington, Londres et Bruxelles. » Or, « certains de ces analystes n’ont pas modifié leur façon de penser éculée et dépassée même après les événements récents, se bornant àrelier ces troubles à Israël et au processus de paix. Ils sont devenus les dinosaures des affaires internationales et de l’analyse de la politique étrangère et les faits qui contredisent leur pensées n’ébranlent pas leurs fondements idéologiques.
Un Rapport capital des Nations unies sur le développement des pays arabes largement ignoré
  • Nombre de ces analystes, ceux qui prétendent avoir de l’expérience dans les affaires du Moyen-Orient, comme ceux qui prétendent avoir fait partie d’équipes de négociation dans le cadre du processus de paix, alors qu’ils n’ont pas fait grand chose de plus que faire le thé, n’ont pas de connaissance approfondie de la région. Ils ont fondamentalement ignoré le Rapport PNUD [ Programmes pour le Développement des Nations unies ] de 2009 pour le développement humain des Etats arabes qui était une feuille de route virtuelle pour les événements » actuels.
« Ce rapport montrait que dans les pays arabes il n’y a de développement humain dans aucun des domaines, tel que lalibertél’autonomie des femmes et leur éducation. En outre,près de 40% du monde arabe vit en-dessous du seuil de pauvreté international. Pour que le monde arabe se borne à maintenir sa position actuelle, qui est au plus bas de l’échelle du développement, il faudra créer 51 millions d’emplois dans les dix prochaines années. »
On peut ajouter à ces carences le fait que dans ces pays il y a unfossé entre les nantis, extrêmement riches comme on l’a vu récemment lorsque l’on a appris quel était montant des fortunes amassées par certains dirigeants, et les pauvres...A ce propos il faut rappeler que plus d’un million de pauvres égyptiens « vivent » dans le cimetière du Caire...

Le ministre poursuit en soulignant que « le rapport, co-écrit par des érudits arabes a été un cri poussé dans l’obscurité qui aurait dû pousser de nombreux analystes occidentaux à se réveiller etvoir les problèmes très réels qui affectent le monde arabe. En outre, la presse arabe libre traite quotidiennement de ces questions. Cependant, cette approche paternaliste et peut-être même chauvine de certains de ces analystes dit aux habitants de la région ce qu’ils devraient penser plutôt que d’apprendre et de les écouter.

Ils s’accrochent pourtant à leur affirmation éculée et discrédité selon laquelle la construction de quelques appartements à Ariel est ce qui enrage la soi-disant « rue arabe. » Pour ceux qui ne lisent pas l’arabe, nombre de ceux qui manifestent dans leur capitale écrivent des slogans en anglais pour exprimer leurs frustrations de façon à ce que le reste du monde puisse comprendre.

Je n’ai pas vu de panneaux sur les colonies, les Palestiniens ou l’impasse dans le processus de paix dans les rues de Tunis, Sanaa ou au Caire. Les quelques panneaux qui mentionnaient Israël était si monstrueusement antisémites qu’ils peuvent être rejetés comme étant des vociférations de ceux qui ne peuvent tolérer aucune présence juive au Moyen-Orient et qui ne s’intéressent à aucun processus de paix.
Une aveuglement qui façonne la pensée des décideurs et auquel il faut mettre fin
  • Si cette indifférence idéologique au Moyen-Orient au-delà des frontières d’Israël, qui représente environ un sept centième de la superficie totale du monde arabe, existait uniquement dans les instituts de recherche et les universités, cela ne serait peut-être pas aussi dangereux.
Toutefois, ce sont ces analyses qui déterminent la manière dont pensent des décideurs et leaders d’opinion qui se sont précipités pour établir une politique cohérente en réponse à une situation qu’ils connaissent trop peu.

En l’espace de quelques courtes semaines, il a été montré au monde qu’il existe un grand Moyen-Orient à l’ouest du Makrech et que les centaines de millions d’Arabes de la région n’expriment pas leurs frustrations à l’égard de la politique israélienne, mais cherchent plutôt à améliorer leurs conditions de vie dans une région où un plus grand développement humainest nécessaire et urgent.

Le récent débat sur ce qui est plus important, la sécurité et la stabilité ou la démocratie et la liberté, n’est pas pertinent. Nous espérons que la région atteindra un point où tous ces éléments seront réunis. Ceci ne peut être réalisé que si nous nous concentrons sur le Moyen-Orient dans son ensemble et ne cherchons pas à travers Jérusalem des solutions simplistes et unidimensionnelles pour tous les maux du Moyen-Orient.

Pour y parvenir, il faut défier les dinosaures, ceux qui n’ont pas les bases nécessaires pour comprendre les événements récents ou ne se sont pas adaptés à la nouvelle réalité et recherchent toujours les requins et les vautours israéliens dans chaque événement au Moyen-Orient.

C’est alors, seulement, que les épreuves et les tribulations de la région, qui sont nombreuses, le conflit israélo-palestinien y compris, seront identifiées correctement et résolues.
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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 08:28

 

http://www.lejdd.fr

 

 

Patrick Ollier, ce très silencieux "Monsieur Libye"

Alors que la Libye est en ébullition, les amitiés libyennes de Patrick Ollier, ministre et compagnon de MAM, posent question. Quelques phrases d'un carnet du général Rondot, ressorties la semaine dernière dans Libération, évoquent des "accointances excessives" avec le régime de Mouammar Kadhafi.

Jeudi dernier, la Libye s'enflamme après quelques jours "d'échauffements" à l'occasion d'une "Journée de la colère". Le régime du colonel Kadhafi, inébranlable jusqu'à aujourd'hui, fait face, pour la première fois, à une contestation sociale. Alors que le nombre de morts grimpe durant le week-end, le quai d'Orsay suit la rhétorique qu'il applique depuis la révolution égyptienne, invitant le régime libyen à entendre la rue et à arrêter toute répression sanglante. Au lendemain du discours provocateur d'un fils de Mouammar Kadhafi, plusieurs membres du gouvernement –Eric Besson, Laurent Wauquiez, François Baroin– réitèrent cet appel au calme et à la raison. Mais l'un d'entre eux est bien silencieux: Patrick Ollier, ministre chargé des Relations avec le Parlement (*), également connu pour être le compagnon de Michèle Alliot-Marie.

Patrick Ollier, surnommé POM ou POL selon les médias, est pourtant celui qui connaît le mieux la Libye. Il est à la fois l'artisan de la réconciliation entre Paris et Tripoli, et l'un des défenseurs les plus actifs des entreprises françaises de l'autre côté de la Méditerranée. Avant sa nomination au gouvernement, il a multiplié les casquettes: député-maire de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), président de la Commission des Affaires économiques et membre actif du groupe "Libye" au Palais Bourbon. Il a par ailleurs été à la tête d'une association France-Libye, qui se voulait "l'instrument d’un partenariat renforcé dans tous les domaines de coopération, culturel, économique et scientifique".

Influence au Palais

En vingt ans, POL est devenu le "Monsieur Libye" de la classe politique française. Rôle qu'il joue volontiers à l'Elysée depuis 2002. En cette période de "pré-réchauffement" des relations franco-libyennes, encouragé des entreprises françaises souhaitant sceller des contrats, Jacques Chirac l'a envoyé en éclaireur. Selon Jeune Afrique , Patrick Ollier a porté un message au "Guide de la Grande révolution", incitant la Libye à soutenir la France dans la lutte contre la guerre en Irak. Un an plus tard, le député accompagnait Jacques Chirac à Tripoli.

POL a continué son travail sous la mandature Sarkozy. Son efficacité a rapidement fait effet: le parlementaire a notamment participé au dénouement, en juillet 2007, de l'affaire des infirmières bulgares, extradées puis graciées via l'entremise de Paris dans les négociations entre Tripoli et Sofia. Il avait alors annoncé, surL'Express.fr , une "normalisation rapide" des relations France-Libye. Un pronostic qui s'est avéré juste: Mouammar Kadhafi s'est rendu à Paris quelques mois plus tard. "Le colonel Kadhafi (...) possède des capacités d'analyse et de décision qui sont stupéfiantes. Contrairement à ce que l'on croit, ce n'est pas un personnage fantasque", déclarait Patrick Ollier dans les colonnes du Journal du Dimanche. Sur Europe 1, le 12 décembre 2007, il a faisait l'éloge du "Guide".

La "diplomatie économique" comme crédo

Mais derrière le diplomate se cache le VRP. En tant que président de la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Patrick Ollier a tissé de nombreuses relations avec le pouvoir libyen. Des "accointances excessives" selon le général Rondot. Cet ancien maître du Renseignement, médiatisé par l'affaire Clearstream, semble avoir mené une enquête sur le député. Selon Libération, qui a dévoilé l'information en 2006, l'espion écrit, dans un de ses fameux carnets daté de 2004, "compromission de POL. Irak, Libye, Syrie ".

A l'époque, Patrick Ollier, chantre de la "diplomatie économique", se rendait une à deux fois par an en Libye. En mars 2005, un article de France Soir insinuait qu'il aidait Thalès, grosse entreprise française d'armement, à décrocher un contrat en Libye. L'information était démentie quelques jours plus tard à la demande du député. Pour cause, sa compagne, Michèle Alliot-Marie, était alors ministre de la Défense...

Un conflit d'intérêt potentiel qui ne l'a pas empêché en 2006 de défendre, publiquement cette fois, un rapprochement avec Tripoli dans le but de vendre un réacteur nucléaire civil. Une tentative qui a échoué au bénéfice du Royaume-Uni. "Les Anglo-Saxons savent mettre leur diplomatie au service de leurs entreprises. Nos fonctionnaires en sont loin", regrettait-il alors dans Le Nouvel Observateur. Mais la diplomatie économique implique souvent de fermer les yeux sur certains problèmes politiques, concernant les Droits de l'Homme par exemple. Patrick Ollier n'a jamais nié l'existence de la torture en Libye, mais s'est souvent empressé de décrire le régime de Mouammar Kadhafi sous son meilleur jour. Son silence, depuis le début de la contestation sociale en Libye, est d'ailleurs éloquent.

(*) Sollicité par leJDD.fr, le ministère chargé des Relations avec le Parlement n'a pas souhaité faire suite à notre demande d'entretien.

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 07:45

Un pur produit du multiculturalisme :

 

Norvège - L'ambassade d'Israel priée de déménager
par Gerard Fredj

link


L'ambassade israélienne à Oslo a été priée, il y a quelques jours, de déménager d'ici à un an.

Pour la Norvège, " l'ambassade pose un problème de sécurité qui nuit à la qualité de vie des voisins et résidents du quartier ".

Pour Michael Eligal, trouver un autre site sera extrêmement difficile, personne ne voulant louer à l'ambassade.

Un responsable du ministère des Affaires étrangères considère que ce problème est significatif de l'état des relations entre les deux pays, accusant le gouvernement norvégien de " céder devant une frange de l'opinion publique hostile à Israël ".

Dans le passé, la ville d'Oslo a également demandé à l'ambassade américaine de déménager.

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 18:02
Le conflit avec Israël n'est pas central

LEMONDE.FR | 18.02.11 | 12h41  •  Mis à jour le 18.02.11 | 16h33

 

http://www.lemonde.fr

Un événement qui ne se produit pas occupe rarement la "une" des informations. Les reporters s'attachent à décrire ce qui se passe, ils ne sont pas chargés d'inventorier ce qui ne se passe pas. Certains notèrent pourtant qu'en Tunisie comme en Egypte, au plus chaud des manifestations millionnaires, nul n'a songé à brûler des drapeaux ni l'américain ni l'israélien, aucune effigie de Barack Obama ou de Benyamin Nathanyaou piétinée face caméra, pas de slogans vengeurs "Palestine vaincra" ou "Mort à Israël".


Une aussi étonnante mutation des conduites manifestantes n'a pas suscité force commentaires. Comment comprendre la mise à l'écart de l'éternel conflit Israëlo-Palestinien ? Ce n'était pas le problème ? Ce n'était pas le moment ? Ils n'avaient pas la tête à ça, quand justement ils la relevaient ? On ne perd rien pour attendre ? Voire !


Le refoulé n'a pas disparu. Un portrait solitaire d'Hosni Moubarak affublé de l'étoile de David, une reporter de CBS Lara Logan battue et violée aux cris de "juive, juive" (sauvée par un groupe de femmes et quelques soldats) la synagogue de Tunis attaquée par un minuscule groupuscule intégriste (dispersé par la foule) : on imagine ce qui aurait pu se passer à grande échelle et qui ne s'est pas produit à grande échelle alors que des millions de révoltés étaient libres de leurs mouvements, de leurs bonnes comme de leurs mauvaises pensées.

 

Pareil non-événement est un événement. Depuis que l'Etat d'Israël existe, il est mondialement convenu que le sort de Jérusalem, des réfugiés palestiniens ou des territoires occupés est la question centrale. Ce nœud gordien, à trancher en priorité absolue, expliquerait la nécessité des dictatures, l'absence de liberté en pays arabe, il justifierait la mobilisation anti-occidentale du prétendu "monde musulman", sans parler des blocages culturels ou machistes du Maghreb, du Machrek, comme ceux des émigrés de première, deuxième, troisième générations dans les banlieues européennes.

 

A droite comme à gauche, n'a-t-on pas seriné que, faute d'une paix authentique entre le Jourdain et la Méditerranée, aucune avancée, aucune modernité démocratique n'était possible pour plus de trois cent millions d'Arabes (ou Berbères) et même un milliard de Musulmans. Or, qu'a-t-on vu ? Exactement le contraire. Les rapports entre Israël et la Palestine sont au plus bas, jamais depuis Oslo les promesses d'entente n'ont paru aussi vaines, il n'empêche : au même moment une soif de liberté imprévue, inespérée embrase la "rue arabe". Attention, n'allons pas imaginer que les pleurs et les cris de joie font tout oublier, ou qu'entre les temps d'angoisse et les exultations victorieuses la foule s'autorise un déni de réalité. Il n'y a pas de black out. Pour s'informer les insurgés scrutent les heurs et les malheurs de leur mouvement sur les chaînes satellitaires. Il leur suffit d'allumer Al-Jazira pour suivre les révélations de wikileaks touchant les négociations secrètes des autorités palestiniennes et les protestations du Hamas. Le Caire n'ignore pas Gaza et Tel Aviv, c'est en toute connaissance de cause que les révolutionnaires n'ont accordé aucune priorité à ce qui est censé obséder les masses "arabes" depuis un demi-siècle.

 

JÉRUSALEM N'EST PAS LE CENTRE DU MONDE

 

Il faut peser le démenti qu'apporte l'actualité à l'aune des préjugés cultivés en rond. Les Tunisiens et les Egyptiens en ce début d'année 2011 sont plus réalistes et plus intelligents que les géopoliticiens diplômés : pour les révolutionnaires de la place Tahrir, Jérusalem n'est pas le centre du monde. Quand les gouvernants provisoires de l'après-Moubarak précisent qu'ils respecteront les traités internationaux, y compris la paix avec Israël, nul n'appelle à la guerre, nul ne s'offusque et les Frères musulmans ne bronchent pas. Il s'est même trouvé de jeunes manifestantes voilées pour désirer une "démocratie égyptienne comme en Israël". Pour tous, l'ordre des préséances est renversé, la question palestinienne est renvoyée à plus tard, loin de déterminer l'alpha, l'oméga et le cours du monde.

 

Il y a vingt ans, soutenant avec quelques amis les démocrates algériens, journalistes et femmes victimes de la violence islamiste, mais aussi les paysans massacrés à tour de bras, j'écrivais qu'il fallait apprendre à compter jusqu'à trois : le Front islamique du salut et GIA + l'Armée + les résistants civils misant leur vie pour la liberté, la laïcité et les droits de l'homme. Après dix terribles années, ce tiers parti se retrouve coincé entre la police des corps (le pouvoir répressif et les monopoles économiques de l'appareil militaire) et la police des esprits (les prêcheurs mal repentis des mosquées).

 

Leur combat continue, en Tunisie et en Egypte, il creuse un fossé générationnel. A leur tour, les jeunes – google, facebook, twitter aidant – obligent pour la première fois la société entière à compter jusqu'à trois. Ni les militaires, ni les Frères n'ont, à ce jour, annexé les chevaliers du Web qui réclament l'ouverture sur le monde, la liberté de communiquer, l'égalité des sexes et rencontrent l'immense pauvreté qui les entoure. Est-ce à dire que le destin de la Palestine les indiffère ? Je n'en crois rien, on s'en apercevra tôt ou tard. Mais là n'est plus l'obsession des obsessions, celle qui rendait compte de tous les malheurs, excusant les tyrannies, couvrant d'un voile de mensonges les misères mentales et matérielles. Qu'elles aient été pro-palestiniennes ou pro-israeliennes, les autorités diplomatiques et militantes sont tombées dans le piège du "conflit de civilisations" à la Huttington.

 

Les chancelleries musulmanes et occidentales, Quai d'Orsay en tête, juraient que la question palestinienne, elle seule, mobilisait les "masses". Longtemps ce préalable absolu a motivé, côté altermondialiste, l'étrange complaisance dont bénéficiaient les appels au terrorisme. Pour d'autres, côté israélien, la haine, insurmontable autant qu'insécable obnubilant un Moyen-Orient paralysé, parut justifier les opérations militaires les plus dures comme les plus stériles ou les démissions pacifistes les plus désespérées. Il est temps de remettre les pendules à l'heure. Il n'y a pas de fatalité à la soumission, ni par nature ni par culture, les peuples ne sont pas condamnés à s'entredéchirer, ils peuvent être responsables. Rien n'est acquis, ni la démocratie à l'intérieur, ni la coexistence paisible à l'extérieur, mais rien non plus, comme on le fantasmait hier, n'est perdu d'avance.

André Glucksmann, philosophe


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