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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 19:13

Misère de l'Histoire et de l'historien. Sur une interview de Georges Ben Soussan par Primo-Europe

par Jean-Pierre Bensimon, signataire de l'appel Raison Garder, le 3 mai 2010

Dans une interview au site Internet Primo-Europe, Georges Ben Soussan défend sa signature d'un appel (1) visant à fédérer un mouvement pacifiste européen calqué sur le modèle de l'organisation américaine JStreet. Connu pour de remarquables travaux d'historien et la publication des "Territoires perdus de la République," une contribution éminente au renversement de la doxa victimaire qui gangrène toujours la France, l'auteur fécond livre là une analyse bien singulière.

Voila un homme dont la profession est d'extraire la sève des documents qu'il analyse pour construire des modèles et des narratifs les plus proches de la réalité. Or que nous dit-il du texte qu'il défend âprement, l' "Appel à la raison", sur quoi d'essentiel dans ce texte fonde-t-il son adhésion?

Les propositions de l'appel à la raison

Essentiellement sur le fait qu'il faut "bouger", accepter de "négocier", refuser "l'attentisme" pour conjurer le piège de "l'état unique et multiculturel" et ne pas céder aux délices empoisonnés de l'occupation, du "principe de domination d'un autre peuple". C'est sur ces points qu'il pourfend les détracteurs de Jcall et de son "appel". Un peu de rigueur aurait commandé de ne pas obérer l'essentiel du message, ce qui commande l'adhésion ou le rejet. Arrêtons-nous un instant sur l' "Appel" pour bien identifier cet essentiel. L' "Appel à la raison de décline" en quatre périodes:

• Une profession de foi : "Nous sommes indéfectiblement attachés [à Israël]… à nouveau en danger... [et voulons] œuvrer à la survie d'Israël en tant qu'état juif et démocratique" ;

• Un diagnostic : Nonobstant la menace extérieure "le danger réside dans l'occupation et la poursuite des ininterrompue des implantations…une erreur politique et une faute morale… qui alimente un processus de délégitimation inacceptable d'Israël…" ;

• Une analyse prospective: Faute de paix, "les Juifs seraient minoritaires dans leur propre pays .. [avec] un régime qui déshonorerait Israël";

• Des propositions: Une demande de pressions de "l'Union européenne et des États-Unis … pour un règlement raisonnable et rapide du conflit … l'alignement systématique sur la politique du gouvernement israélien… [allant] à l'encontre des intérêts d'Israël".

Or, dans une action collective, c'est l'adhésion aux propositions qui commande l'engagement et la signature. Dans son argumentaire Georges Ben Soussan réalise l'exploit de ne pas prononcer une seule parole, ni sur l'opportunité et politique et morale de remettre les clés d'un règlement à l'Europe et aux États-Unis, ni sur le mot d'ordre de s'éloigner d'un gouvernement accusé d'attenter aux intérêts d'Israël. D'emblée les dés sont pipés : je signe et je défends cette pétition mais je n'ai rien à dire des solutions qu'elle préconise. Le problème c'est que ces solutions sont monstrueuses. Elles sont d'une légèreté politique abyssale (allez confier  le destin d'Israël à une Europe pétrifiée par la pression arabe, de l'extérieur comme sur son sol, et aux États-Unis aux mains d'une administration au parti-pris sans précédent). Elles ignorent les principes et les valeurs cardinales de la démocratie politique. Elles introduisent un nouvel imperium romanumdans les relations internationales. Rien moins.

Qui ne veut pas négocier ?

S'il n’a rien à dire du cœur du projet auquel il se rallie, Georges Ben Soussan introduit un formidable argument de son cru, qu'il n'est pas allé chercher bien loin, car c'est une antienne ressassée par l'administration Obama et l'Europe. Il appelle à "négocier" : "quand choisit-ton son ennemi et son partenaire pour négocier? … il faut dialoguer, donc à être prêt à donner, à recevoir…". Cette répétition au long de l'interview n'est qu’une accusation faite à Israël de refuser de négocier. On entre ici dans un monde à cheval entre Kafka et Alice au Pays des Merveilles. Depuis son installation, le gouvernement Netanyahou demande la reprise des négociations, immédiates, et imperturbablement Américains et Européen l'accusent de les refuser. Acculé à prouver sa sincérité, Netanyahou a accepté une multitude de concessions préalables, qui n'ont fait qu'amplifier la précédente accusation. Il a même accepté de négocier de façon indirecte, les Palestiniens refusant de s'asseoir à la même table. Il a même consenti, ô humiliation, de discuter indirectement des questions du cœur du conflit, par exemple de Jérusalem ou des frontières. N'empêche, Ben Soussan doit estimer que ce n'est pas encore assez. L'épisode rappelle l'ineffable Hillary Clinton : au lendemain de la visite tumultueuse de Jo Biden au Proche Orient, l'équipe de Mahmoud Abbas baptisait un square de Ramallah du nom de Dalal Mougrabi, la terroriste tueuse la plus sanguinaire du bestiaire palestinien. Interrogée sur la cohérence de cette cérémonie avec des intentions de paix, la secrétaire d'état en imputait la décision au Hamas.

Il est bien heureux cependant que l'interviewé ait choisit la profession d'historien car il aurait fait un très modeste diplomate. Oui, certainement, on ne choisit pas son ennemi et chacun connaît la leçon de Julien Freund "c'est votre ennemi qui vous choisit". Mais selon Ben Soussan, on ne choisirait pas non plus son partenaire de négociation. Les alliés ont-ils négocié avec Rudolf Hess? N'importe qui ne peut quand même pas endosser le statut de partenaire. Il faut obéir à deux conditions: être représentatif de la partie adverse et être en mesure de faire appliquer les engagements pris. Il y a de ce point de vue un véritable problème pour Israël, qu'il est si facile dans le théâtre virtuel d'une interview d'écarter d'un revers de manche: Mahmoud Abbas, le cheval des Occidentaux, est politiquement très faible en Cisjordanie et chez les réfugiés, inexistant à Gaza. Et il fait ratifier la moindre de ses décision par la Ligue arabe. L'historien se demandera si, dans de telles circonstances, un conflit a jamais été résolu par la négociation, et si ses propres objurgations sont creuses ou fécondes.

Si Ben Soussan avait des reproches à faire en matière de refus de négocier, c'est aux Palestiniens de Ramallah (ne parlons pas du Hamas) qu'il aurait dû les adresser, tout simplement parce qu’ils refusent non seulement les propositions d'accord qui leur sont faites, mais même de s'asseoir à la table idoine. Étrangement, l'historien n'a rien à leur reprocher ni même à leur demander. Critiquer les instances israéliennes est sans doute plus savoureux.

Le risque de l'état unique

Plus au fond, au centre de son analyse, Georges Ben Soussan lance une alerte solennelle contre "l'état unique". Il demande un état "plus petit et plus homogène". Il y a plusieurs façons de poser ce problème et Ben Soussan ne l'aborde pas vraiment sous l'angle le plus sérieux, avec le souci de l'information rigoureuse que l'on attendrait d'un scientifique.

L'historien interviewé place la bascule démographique au cœur du risque : les sociétés développées nous dit-il, sont de faible natalité. Entre la Méditerranée et le Jourdain, la balance serait de "1,8 pour les Juifs contre 3,4 pour les Arabes." Il faut sans doute entendre par là le nombre d'enfants par femme. Il faut savoir que la menace démographique est depuis longtemps un thème de la propagande des Palestiniens. Il a fait naitre la théorie du "fatalisme démographique" pour jeter un doute fatal sur les perspectives de l'état d'Israël. Dès 1997, les démographes palestiniens comptaient 2,5 millions d'habitants, en projetant 3,4 pour 2004. Une vérification démontrait une majoration de 1 million soit 40% (2) . Par ailleurs les travaux deSecond Thought dirigé par Yoram Ettinger (3) montrent une montée de la démographie juive liée à la nouvelle fécondité des femmes d'origine russe et un tassement considérable de celle des arabes (phénomène général dans le monde arabe. Il s'ensuit que la majorité juive à l'Ouest du Jourdain (sauf Gaza) est sur une pente qui la mène de 67% aujourd'hui à 80% en 2035. La bascule démographique n'est pas là ou Ben Soussan la voit.

Un autre argument en faveur de l'état unique que ne mentionne pas Ben Soussan serait une auto dissolution de l'Autorité palestinienne. L'éventualité n'est pas sérieuse: l'entité palestinienne est aujourd'hui une machine financière qui permet d'alimenter la corruption indispensable aux élites et de payer une nuée de fonctionnaires. Le socle social et politique de sa pérennité est donc assuré.

Le dernier scénario de l'état unique est de nature politique et idéologique. Il était défendu par des personnages comme Edward Saïd qui y voyait le moyen de noyer l'état juif et par les post-sionistes qui entretiennent le même projet. Ces post-sionistes sont en même temps les plus actifs dans le courant pacifiste auquel se rattachent JCall et Shalom Archav. Tant que le sionisme demeure l'option des Israéliens, la menace de l'état unique est inexistante. La question est exclusivement idéologique (4) et les philippiques d'un Ben Soussan en mal de dossiers à jour n'y changeront rien.

Cette sacrée occupation

"Comme toute violence, elle gangrène le corps social, elle s'étend, elle le corrompt. Il n'y a pas d'occupation innocente L'occupation est occupation, la domination est domination…" Qui n'adhèrerait pas à ces belles affirmations de Georges Ben Soussan ? Il faut encore leur donner de la substance. Et dans le cas d'Israël cette substance se dérobe.

Il y a d'abord ce principe réaffirmé par Netanyahou le 14 juin dernier à Bar Ilan « Nous ne souhaitons ni les dominer, [les Palestiniens] ni régir leur existence, pas plus que leur imposer notre drapeau et notre culture … dans ce petit pays qui est le nôtre, deux peuples [doivent vivre] librement, côte à côte, dans la concorde et le respect mutuel. Chacun possède son drapeau, son hymne national, son propre gouvernement. Aucun ne menace l’existence et la sécurité de son voisin » N'est pas assez explicite pour l'historien?

Mais protestera-t-il, n'y a-t-il pas une présence israélienne, militaire et de peuplement, au-delà de la "ligne verte". Dans la bouche d’un intellectuel juif occidental, l’argument a quelque chose de pathétique.

Au plan du droit, la présence juive est légale car elle est prévue par la déclaration Balfour et ratifiée par le mandat de la SDN. La Charte de l'ONU, dans son article 80, reconnaît toutes les dispositions juridiques antérieures et donc celles qui donnent des droits aux juifs dans l'ancien mandat. Seuls une négociation et un accord sont à même d’en délimiter le périmètre.

Au plan politique, à maintes reprise Israël a voulu définir le statut juridique des territoires en deçà et au-delà des lignes de cessez-le feu de 1949. En 1949 la Jordanie a refusé, d'où l'absence de frontières définies. En 2000, 2001, 2008, Arafat puis Abbas ont refusé une transaction qui aurait abouti à un statut défini pour les territoires disputés. A présent les Palestiniens multiplient les conditions préalables ou restrictives de la négociation. Que doit donc faire Israël pour donner une réponse juridique et diplomatique quand son vis-à-vis de défausse depuis des décennies, car ce qu'il refuse, c'est devoir reconnaitre en même temps un pouvoir juif.

Au plan de la sécurité, si jamais l'état juif est autorisé à parler de sa sécurité, le statut des Territoires ne peut en aucune manière être traité comme la liquidation d'une situation coloniale.

Il y a un continuum géographique entre le Jourdain et la mer. Israël a-t-il le droit de contrôler son espace aérien et les abords de l'aéroport Ben Gourion? Où faut-il les laisser aux lanceurs de missiles portables ? A-t-il le droit de gérer son espace des télécommunications. A-t-il le droit de dire son mot sur ses ressources en eau et sur leur gestion? Sur tous ces sujets Israël et les anciennes Judée et Samarie sont un espace unique et il n'est pas concevable de le traiter autrement.

Encore une fois, Ben Soussan a eu bien raison de devenir historien et de ne pas s'aventurer dans la stratégie. Ses réflexions sur la profondeur stratégique seraient divertissantes si le sujet n'était pas plutôt tragique. Que nous dit-il? Avec les missiles, une frontière à "18 ou 50 km ne change quasiment rien à l'affaire". Ce que l'historien semble ignorer, c'est que la profondeur stratégique se définit au niveau d'un pays, mais aussi d'entités plus réduites. Et la défense se pense en fonction des types d'armement et des modalités opératoires. Le périmètre de sécurité de l'aéroport Ben Gourion est d'une autre nature que la profondeur stratégique d'Israël. Peut-on tolérer des snippers à 500 mètres de la Knesset, peut-on laisser Guilo à portée d'armes de poing palestiniennes, sous une autre souveraineté? La sécurité de Tel Avis ou de Haïfa passe par le contrôle de la Vallée du Jourdain, ce canal de pénétration des forces arabes hostiles. Faut-il refuser ce contrôle au nom de « l’occupation ? » Voila des questions concrètes que les généralités accusatoires de Georges Ben Soussan éludent, mais qui se traduisent dans la réalité par des enjeux de vie et de mort.

En route pour la diffamation

C'est pour cela que ses considérations finales sur les jusqu'auboutistes français "prêts à se battre jusqu'au dernier Israéliens" franchissent les limites de l'élucubration pour les marécages de la diffamation. Vous devez vous taire, vous dont les enfants ne sont pas astreints au service militaire de trois ans, vous qui ne connaissez pas "l'angoisse des parents d'enfants versés dans des unités combattantes…"

Les signataires de la motion "Raison garder" ont souvent de la famille en Israël, souvent des enfants, et ces enfants sont versés dans toutes les unités ordinaires ou d'élite. L'intrication démographique entre les Juifs français et Israël est décidément un mystère pour notre seul historien. Mais la diffamation s'étend aux simples militants ou aux observateurs qui ont étudié la dynamique de la guerre et de la paix, et qui savent que la seule garantie de paix pour l'Israël contemporain c'est une force militaire maximale. Il est un vieil adage dont les historiens non idéologues sont familiers, "si vis pacem para bellum". Faut-il en priver l'état juif et remettre son destin aux clones de la Finul ?


Notes
1 - Appel à la raison http://www.jcall.eu 
2 - Travaux de Bennett Zimmermann et Roberta Seid en 2006, présentés à la conférence d'Herziliya
3 - The Case For Demographic Optimismhttp://www.thejewishweek.com/viewArticle/c55_a16935/Editorial__Opinion/Opinion.html 
4 - Il affirme dans son interview "la réalité démographique, comme la géographie, imposent les choix politiques". C'est bien dit mais creux.
5 - http://www.dialexis.org 
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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 12:38

perez

 

Par Victor Perez

De la part d’un Israélien à Georges Bensoussan

 

On s’interrogeait quant aux raisons d’Alain Finkielkraut, de B.H. Levy ou autreGeorges Bensoussan de signer l’« Appel à la raison » (1). On le sait, plus ou moins, maintenant par la réponse (2) de ce dernier : « (…) le point crucial de ce texte : alerter contre l’Etat unique qui se profile parce que c’est le piège tendu par nos ennemis. ». Un était unique où « (…) seuls les Israéliens, et par ricochet les dernières judaïcités de la diaspora, paieront l’addition de cette fumisterie qui a échoué partout. S’insurger contre cet Etat relèvera demain de l’“ethnisme” et probablement du “racisme” ». Ce qui serait tout à fait exact si les Israéliensaccorderaient un crédit à cette hypothèse suicidaire. Ce qui est loin d’être le cas. Quant à obliger ces derniers à accorder leur nationalité à plusieurs millions de ‘’Palestiniens’’, on voit mal qui pourrait les forcer concrètement à ceci et au nom de quoi ! Ce postulat n’est donc là que pour faire peur et pour forcer à la négociation.

 

Mais laquelle ?

 

Pour Georges Bensoussan, c’est sous « condition de négocier en vue de séparer les deux peuples que l’on pourra mettre sur la table toutes les questions. Des plus connues aux moins dites, des manuels scolaires aux cartes des Atlas par exemple. Y compris la question des réfugiés ? Surtout celle des réfugiés, et même de tous les réfugiés ».

 

Rappelons que cette liste dressée à minima à dessein contient le statut de Jérusalem et le droit du peuple juif à la Veille Ville et particulièrement le Mont du Temple ; la reconnaissance du caractère intrinsèque juif de l’état d’Israël, et autre peu de confiance dans les instances internationales quant à la sauvegarde de la paix et donc l’obligation d’une présence militaire israélienne dans la vallée du Jourdain pendant au moins une génération. Sans oublier la déclaration de fin de conflit et de toutes revendications ultérieures. Tous sujets de discorde ‘’négligés’’ par l’historien dans son explication.

 

Au-delà de cet ‘’oubli’’ masqué par la seule préoccupation de l’éventuel état binational, rappelons toutefois que pour négocier il faut être deux et que tous pourparlers impliquent des concessions de part et d’autres. C’est à ce stade queGeorges Bensoussan se perd dans ses commentaires.

 

A lire ceux-ci, on y trouve guère la mauvaise foi ‘’palestinienne’, et au-delà celle de la communauté musulmane internationale, refusant toutes exigences juives sur la terre ancestrale y compris l’autodétermination du peuple juif. Un refus caractérisé ostensiblement, par exemple, par l’exigence d’un droit de retour de ‘’réfugiés’’ en son sein, par celle d’un abandon des lieux saints, et de toute présence juive, y compris militaire, dans l’état en devenir.

 

On y trouve, en revanche, matière à décréter aux seuls Israéliens l’abandon de toutes leurs revendications légitimes pour éviter ‘’la pire des catastrophes’’. A savoir :« l’état unique ». A légitimer cette seule attitude dans des négociations, le gouvernement israélien se prédisposerait à passer par les désidératas de ses ennemis, de ceux de la communauté internationale mais non ceux de son peuple. Ce qui serait très peu démocratique.

 

Par ailleurs, avec cet état d’esprit, on voit mal comment Israël résistera aux groupuscules n’ayant pas signé la ‘’paix’’, ni comment les forces internationales interviendront pour la sauver. Ni, d’ailleurs, quelle seront leurs compositions !

 

Bref ! De quoi inquiéter quant à l’avenir de l’état juif dans cette région. Etait-ce l’objectif de l’appel de JCall ? Si l’on ne souscrit guère à cette idée, on ne peut douter que les signataires se sont fourvoyés au nom du bien. Il est donc temps qu’ils se reprennent avant d’être complice du pire à l’encontre d’Israël et de ses citoyens.

 

Victor PEREZ ©

 

Petition contre JCALL


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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 03:18

 

Petition contre JCALL

Raison garder

Plus de 4200 personnes ont déjà signé le contre appel "Raison garder", pourtant lancé bien après "l'appel à la raison". 

Celui-ci totalise péniblement 3442 signatures, avec toutes les autorités morales dont il se réclame et l'appui de la presse institutionnelle.

Continuez à signer en cliquant sur l'icône

 

Pourquoi j'ai signé "l'appel à la raison"

Georges Bensoussan
© primo, 02-05-2010


Primo estime que "l'Appel à la raison" suscite plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Pour autant, le dialogue ne sera jamais cassure. Nous avons donc posé la question à Georges Bensoussan, historien du sionisme, à propos de sa signature. Celui-ci nous a fait part de sa réponse en exclusivité. La voici. 

Question à Georges Bensoussan : « Pourquoi avez-vous signé "l’appel à la raison" » de JCall ? »

Pris un à un plusieurs des arguments des opposants à JCall sont recevables. Mais justement, ce n’est pas en égrenant un à un des arguments que l’on raisonne, 
c’est globalement. La volonté de paix ? L’enseignement d’une haine délirante ? La menace mortifère du Hamas et du Hezbollah ? Tout cela est vrai. Hélas.

Mais en quoi le statu quo amoindrirait-il ces menaces ? Attendre un interlocuteur valable ? Depuis quand choisit-on son ennemi et son partenaire pour négocier ? Si c’est le cas, c’est qu’on est déjà dans la paix et qu’il n’y a rien à négocier…

Oui, jamais depuis octobre 1973, l’Etat juif n’a été aussi près d’un danger majeur. Jamais autant qu’aujourd’hui (sauf en 1948), la question de sa pérennité ne s’est posée aussi dramatiquement. Oui, en pesant nos mots, il y a menace d’extermination. Oui, il y corrélativement menace de génocide. 

C’est pourquoi l’enkystement actuel est un piège et l’appel à en sortir n’est pas animé d’une logique complotiste propre à la pensée obsidionale. Les ennemis d’Israël sont assez avérés et nombreux pour ne pas en créer d’imaginaires. 

Certains se sont étonnés qu’un “historien du sionisme” (sic) ait signé ce texte… Mais c’est précisément parce que je connais le sionisme… D’autres ont mis en avant ma connaissance de l’antisémitisme arabo-musulman… Comme mon scepticisme vis à vis d’Oslo (Al Domi, 1998). 

La réponse est identique. 

C’est à la condition de négocier en vue de séparer les deux peuples que l’on pourra mettre sur la tabletoutes les questions. Des plus connues aux moins dites, des manuels scolaires aux cartes des Atlas par exemple. Y compris la question des réfugiés ? Surtout celle des réfugiés, et même de tous les réfugiés. 

Ceux de la Nakba palestinienne et ceux des Juifs d’Irak spoliés, des Juifs de Libye fuyant la peur au ventre (et spoliés évidemment), ceux de Syrie, traqués, etc. 750 000 Juifs du monde arabe sont arrivés en Israël, le plus souvent démunis, que l’Etat juif a intégré, soigné, logé, instruit en hébreu, etc. Sans recevoir un seul dollar d’une quelconque agence de l’ONU. C’est là l’intérêt de la négociation : parler de tout, et en bloc.

Croit-on qu’en appelant à négocier pour séparer les deux peuples on soit assez stupide pour croire à la volonté de paix arabe ? 

Si paix il y a, elle sera glaciale comme avec l’Egypte, comme avec la Jordanie. La Paix des Protocoles des Sages de Sion, un énorme succès de librairie, y compris dans ces pays arabes loués pour leur modération, paradis touristiques où même les Juifs va t-en guerre ne se privent pas d’aller…

Le propre du politique, c’est le sens du réel et l’art du compromis. C’est aussi la préhension du juste rapport de forces. Et la focalisation sur l’essentiel dont René Char disait qu’il « est sans cesse menacé par l’insignifiant ». Le reste est idéologie, c’est à dire fourvoiement par rapport à une réalité qui se vengera un jour ou l’autre.

Il faut séparer les deux peuples. Sinon, à terme (et ce terme est proche, une à deux générations alors que la guerre des Six jours est déjà deux générations derrière nous…), nous allons vers l’Etat unique de la mer au Jourdain. C’est à dire l’Etat binational. 

En clair l’Etat de Palestine-Israël qui deviendra rapidement l’Etat arabe tout court. 

Pourquoi ? Parce que la réalité démographique, comme la géographie, imposent les choix politiques. Si la politique d'un Etat est dans sa géographie disait, comme jadis Bonaparte, ajoutons qu’elle l’est aussi dans ses registres d’état-civil. 

Et ceux du peuple juif sont mal en point ; les coupes opérées par le nazisme sont irréparables. Non par je ne sais quelle fatalité historique, mais simplement parce que l’évolution des sociétés développées auxquelles appartiennent les communautés juives est celle d’une faible natalité. 

En Israël même, et a fortiori avec « les territoires », la balance est de 1,8 pour les Juifs contre 3,4 pour les Arabes. Lesquels, en Israël en particulier, disent crûment mais en aparté à qui veut les entendre que ce sera la revanche des ventres. 

“Territoires” et profondeur stratégique ?

Quand un missile SCUD syrien ou du Hezbollah mettrait une minute pour atteindre Tel-Aviv, qu’un missile Shahab 3 iranien mettrait moins de dix minutes pour atteindre Israël. La frontière à 18 km ou à 50 ? Parce qu’Israël n’a aucune profondeur stratégique (18 ou 50 km ne changent quasiment rien à l’affaire), seule compte la surveillance du territoire. 

Et la négociation en position de force. Aujourd’hui, pas demain. En tenant compte du réel : Dieu reste du côté des meilleures armées jusqu’à plus ample informé. 

L’environnement de l’Etat d’Israël est arabe. Arabe à l’intérieur des frontières du 4 juin 1967 (12 % de la population en 1949, 20 % aujourd’hui), arabe dans les “territoires”, arabe au-delà des frontières. 

Cet environnement lui commande de se resserrer sur un espace étroit mais homogène. “Abandonner” la Judée Samarie en invoquant la trahison vis à vis d’Eretz Israël, quand la Galilée est largement arabe ? Moins de 200 000 Arabes israéliens en 1949, près de 1 200 000 en 2010 : c’est du côté des frontières d’Israël, à l'intérieur de la ligne verte qu’il faut regarder. 

Des régions entières de l’Etat juif sont habitées par une population qui a toutes les raisons de haïr un pays auquel elle est fidèle aujourd'hui, mais contre lequel elle se retournera demain, à la première manifestation de faiblesse. 

Telle est la réalité d’Israël : pour qui voyage par exemple de Tel Aviv à Afoula en empruntant la fameuse route 6, une suite ininterrompue de peuplement arabe à l’intérieur des lignes du 4 juin 1967. 

Attendre, c’est signer la disparition d’Israël comme Etat juif dans une, deux ou trois générations : ne pas bouger puisque “il n’y a pas d’interlocuteur valable”, puisque les Palestiniens (essence éternelle, figée dans la pierre sans doute) “ne veulent pas d’Etat”, parce que tout retrait israélien (du Liban en 2000, de Gaza en 2005) s’est traduit par la guerre. 

Les détracteurs de JCall sont dans l’attentisme faute de solution. 

Or, tel était le point crucial de ce texte : alerter contre l’Etat unique qui se profile parce que c’est le piège tendu par nos ennemis. 

Parce que les partisans avérés de l’Etat juif, tout à leurs bons arguments pris isolément, s’y précipitent. Comme l’attendent et l’espèrent les élites arabes d’aujourd’hui : laisser s’enkyster une situation dans laquelle la démographie, demain, décidera du vainqueur. Quand mon ennemi rejoint mes vues, je commence à m’inquiéter. 

L’Etat unique apparaîtra bientôt à toutes les consciences comme LA solution. Idéale de surcroît dans une époque où l’on confond la compassion et la justice, l’émotion et la pensée, le multi ethnisme et le multiculturalisme. 

Après les résultats brillants de Chypre, du Liban et de quelques autres, les belles âmes applaudiront au laboratoire israélo-palestinien de l’Etat “unique et multiculturel”. 

Mais seuls les Israéliens, et par ricochet les dernières judaïcités de la diaspora, paieront l’addition de cette fumisterie qui a échoué partout. S’insurger contre cet Etat relèvera demain de l’“ethnisme” et probablement du “racisme”. 

Et à refuser l’Etat bi-national en gardant “les territoires”, l’Etat juif s’exposera dans moins de vingt ans à dominer une population arabe devenue majoritaire. Qui veut de l’apartheid en Israël ? 

La rêverie sur ces territoires a fait oublier l’essentiel. La victoire de 1967 fut un cadeau empoisonné offert par les armes à la nation juive. Elle permit au sionisme religieux, jusque-là minoritaire, de prendre une ampleur telle qu’il domine aujourd’hui dans une partie des rouages de l’Etat et surtout de l’armée. 

En oubliant au passage que le sionisme fut d’abord l’entreprise de Juifs sécularisés et laïcisés. Que le monde orthodoxe l’avait maudit dans une quasi guerre civile juive comme dans la Russie tsariste où certains orthodoxes, qui n’ont aujourd’hui que le nom d’Israël a la bouche, ne se privaient pas de dénoncer les sionistes à la police du tsar. 

La victoire de 1967 en Cisjordanie (le Sinaï et le Golan sont des réalités géopolitiques à part) a créé 43 ans plus tard une réalité éprouvante : l’Etat juif sera demain mangé par sa conquête. Il n’a pas les moyens démographiques de ses ambitions parce que la Shoah a cassé les reins du jeune Etat juif ; à l’encontre du ressassement de la doxa pour laquelle elle aurait permis la création de l’Etat d’Israël…

En 1937, devant le soulèvement arabe qui compromettait ses positions coloniales, Londres suggérait, par le biais du plan Peel, un partage de la Palestine en deux Etats. La zone dévolue à l’Etat juif était dérisoire : une bande côtière de 100 km de long - de Tel Aviv à Haïfa - et d’une dizaine de km de large. 

Outre le refus arabe cramponné à la même attitude depuis un siècle, le rejet de tout compromis (qui l’a mené de faillite en faillite jusqu’en 2010), il faut rappeler que la plupart des dirigeants du Yishouv refusèrent le plan Peel. La plupart, à l’exception de Ben Gourion qui finit par convaincre les autres, lui qui disait être prêt à établir l’Etat juif “sur un coin de nappe”. 

C’est ce Ben Gourion-là qui a fait la force pragmatique du sionisme. Pas un idéologue. Un homme des Lumières dont il était grand lecteur. Un homme du compromis. De la réalité. 

L’homme du plan Peel en 1937 et de l’Altalena en 1948. C’est ce Ben Gourion-là qui a permis la naissance de l’Etat. Ce que les idéologues ont, semble-t-il, oublié. 

Le monde arabe évolue lentement. 

Le blocage mental y demeure considérable (mais pas inentamé comme pour toute réalité humaine). C’estl’homme malade des nations comme on le disait jadis de l’empire ottoman en Europe. 

Moins de livres traduits que dans la petite Grèce rapporte le PNUD, chaque année, depuis 2002… 

C’est parce qu’il s’agit d’un monde (pour partie au moins) archaïque, dangereux et violent qu’il faut s’en séparer. Parce que l’antijudaïsme qui y prospère est devenu obscène par sa bêtise, littéralement délirant. En un mot, génocidaire. 

En 2004, le Mémorial de la Shoah publiait sous ma direction un numéro entier de la Revue d’histoire de la Shoah consacré à l’antisémitisme-antisionisme du monde arabe. 

A l’exception de dix minutes d’entretien sur France Culture, un black-out quasi complet a accompagné cet ouvrage (y compris des radios communautaires, promptes à voler au secours de la victoire et aujourd’hui si disertes sur le péril). Bref, fort classiquement, un enterrement par le silence. 

Nous croit-on assez naïf pour ignorer cette réalité qu’avec d’autres, nous avons contribué à faire connaître ? Croit-on qu’en appelant au dialogue je me fasse quelque illusion sur l’adversaire ? 

C’est parce que je sais la profondeur du refus arabe, lequel n’a quasiment rien à voir avec les “territoires” ni même avec la cause palestinienne, que je souhaite un Etat d’Israël plus petit et plus homogène. 

Plus sûr de son droit et donc plus à même de se défendre. 

Pour faire désarmer l’hostilité internationale ? 

Que non ! Cette hostilité-là, comme le refus arabe, ne désarmera guère parce que l’Occident a besoin de voir dans l’Etat juif le Juif des nations qu’il a pourchassé jusqu’à la fin que l’on sait. 

Ce n’est donc pas pour complaire aux uns ni aux autres qu’il faut dialoguer, donc être prêt à donner, à recevoir et à se séparer in fine. C’est pour la survie de l’Etat juif en tant qu’Etat juif. 

Les mots “faute morale” ont beaucoup choqué. Si faute morale il y a, le curseur n’est pas où on le croit. L’occupation de territoires et la domination sur les populations qui y vivent conduit à une logique de violence. 

Comme toute violence, elle gangrène le corps social, elle s’étend, elle le corrompt. Il n’y a pas d’occupation innocente, non pour des raisons morales mais pour des raisons politiques. La corruption règne à un niveau inégalé en Israël depuis la fondation de l’Etat. 

Croit-on qu’elle n’ait aucun rapport avec la logique de l’occupation ? Parce que le déni du droit ne s’arrête pas à la ligne verte, il gangrène les consciences et ouvre le chemin de la corruption. Et de la médiocrité, celle aujourd’hui de la classe politique. 

Les objecteurs à JCall ont raison sur plusieurs points. Mais ils ont tort sur l’ensemble

Ne pas bouger en pensant que le temps entérinera les faits accomplis c’est avoir une vison à court terme de la réalité. Il faut fermer la frontière et négocier pour mieux s’ouvrir au monde. 

Echapper à ce qui ne fait plus consensus dans la nation israélienne, ce qui la mine, ce qui nourrit aussi la logique corruptrice dont on finit par s’accommoder. 

En cessant de maquiller les mots pour maquiller les choses : l’occupation est occupation, la domination est domination (douce ?), même si chacun sait qu’il y a mille formes de domination et que dans des circonstances pareilles on ne donnerait pas cher de la vie d’un Juif en territoire occupé par une armée arabe. Tout cela est vrai. Mille fois vrai. 

Et alors ? C’est du principe de domination d’un autre peuple dont il s’agit. Et ce principe-là corrompt toute la chose politique, il accoutume à des comportements qui divisent le corps social. Qui fatiguent une partie des citoyens. Qui nourrit l’émigration des élites. 

Cela aussi c’est la réalité démographique : 700 000 Israéliens vivent à l’étranger… Dont une bonne partie sont d’un haut niveau professionnel : ce ne sont pas les pauvres qui partent. 

S’ingérer dans les affaires israéliennes ? 

L’argument est puissant, c’est entendu, mais il ne manque pas de piquant quand les jusqu’auboutistes de France, depuis leurs positions acquises et leurs enfants à l’abri, semblent prêts à se battre jusqu’au dernier Israélien. 

Ont-ils subi, eux, le poids d’un service militaire de trois ans ? Ont-ils connu, eux, un jour, l’angoisse des parents d’enfants versés dans des unités combattantes ? Le poids des milouim (périodes de réserve) et des carrières tard commencées ? La retenue s’impose quand l’option qu’on préconise se paiera demain du sang des autres.

Mais en un demi siècle, Israël et le sionisme ont aussi subsumé l’identité juive. Il n’est pas d’identité juive qui ne se détermine aujourd’hui, aussi, par rapport à l’Etat juif. 

En 1949, 10 % des Juifs avaient rejoint l’Etat d’Israël. Plus d’un Juif sur deux y réside aujourd’hui. 

Israël est devenu le fait cardinal de l’existence juive. 

Le sionisme a embarqué dans son aventure les judaïcités du monde entier. Juste retour des choses qu’elles se préoccupent de l’avenir d’Israël quand leurs destins sont liés : l’avenir de l’Etat juif conditionne celui des rares diasporas de 2010.





Réponse : Savoir dire "Merde" !

Pierre Lefebvre © primo

 Merci à Liliane Messika et Jean-Pierre Chemla pour leur regard attentif et implacable

 

Tout d’abord, ils ne sont pas venus en masse, en 1945. Certains n’y croyaient pas et n’ont pas voulu faire le voyage.

Résignés, accablés, à peine sortis des cendres, ils ont préféré penser qu’une vie nouvelle était encore possible dans la vieille Europe. Aujourd’hui, coiffés de leurs kippas, ils sont frappés, humiliés et recommencent à raser les murs.

Les cheminées d’Auschwitz n’étaient pas encore tièdes que les premiers ont pourtant entamé le « grand dérangement », un nouvel exode, pour parvenir dans des marais infestés et dans des orangeraies faméliques, sur une terre que leurs ancêtres avaient quittée en 70, soit 1875 ans auparavant.

D’autres ont dû fuir les pays arabes qui les « protégeaient », dont certains les toléraient au prix d’un petit impôt spécifique et de beaucoup d’humiliations petites et grandes.

Dans ces pays, au sud de la Méditerranée, il leur a fallu partir de nuit, sans chaussures, pour ne pas réveiller les voisins et abandonner leurs maisons, leurs hôpitaux, leurs cimetières, leurs biens et leurs photos de famille.

D’Irak, de Jordanie, de Lybie, de Syrie, du Maroc, de Tunisie, d’Algérie, ils sont partis en guenilles pour rejoindre leur terre mille fois confisquée.

A peine installés, ils ont entrepris les travaux urgents: parer au plus pressé, répondre aux besoins vitaux.

Vergers, jardins, potagers, champs ont créés un peu partout dans la pierraille, le désert ou les marais asséchés pour nourrir une population sans cesse croissante: leur peuple, mais aussi des travailleurs attirés par l’amélioration des conditions de vie, immigrant depuis les pays arabes voisins.

Pas de droit du sol pour l'éternel voyageur

Mais la jalousie, la haine n’ont pas mis longtemps à renaître de la cendre. Malgré leurs cendres. Des chefs arabes ont décrété que la présence d’Israël en terre musulmane était un affront insupportable. Le vocabulaire a évolué depuis ces années. Aujourd’hui, Ahmadinejad parle du « cancer sioniste ».

Aux origines du racisme hitlérien, il y a d’abord l’affirmation de la supériorité de la race aryenne, le Nord contre le Sud (déjà !). Mais un autre volet, moins connu est une accusation (plus sensible originairement chez Drumont et Céline), de racisme (un racisme juif imaginaire, pas le racisme anti-juif industriellement organisé).

Les Juifs étaient (sont toujours dans la propagande islamiste) le groupe solidaire, qui cherche à corrompre les autres et à installer sa dictature.

En 1948, une histoire recommence

Un chef, Ben Gourion, se lève et proclame l’indépendance de leur peuple, telle qu’elle a été votée par l’ONU, “la communauté internationale”. Le 14 mai 1948, les Juifs ont enfin un Etat, pauvre mais tourné vers la modernité.

Un petit, tout petit chez-eux dont ils rêvaient quand ils étaient parias ou boucs émissaires chez les autres, une démocratie comme ils avaient eu le temps de l’imaginer : respectueuse des droits et consciente de ses devoirs.

Mais les armées de six pays arabes, renforcés par des volontaires d’une dizaine d’autres, se sont rués sur eux, le jeune Etat qui n’avait que des armes légères et une poignée de véhicules, pas mêmes blindés.

Ils ont adapté les tôles de leurs poulaillers sur les camions pour ne pas mourir sous les balles des tireurs embusqués.

En 1967, rebelote ! En 1973, dix de der ?

Israël a été attaqué par trois fois (1948, 1967, 1973), sans autre provocation de sa part que sa volonté d’exister. Par trois fois, il a vaincu. Il a regagné des territoires au détriment de l’expansionnisme colonialiste arabe.

Et c’est au nom même de ces victoires israéliennes que le monde musulman se prétend aujourd’hui humilié, donc légitimé dans sa soif de reconquête.

Par trois fois, Israël était en principe sous la sauvegarde de l’ONU. En 1967, les Casques Bleus se sont retirés pour ne pas gêner les manœuvres égyptiennes. Nasser le leur avait demandé poliment.

Pas étonnant qu’Israël ne croie plus aux déclarations et garanties de l’ONU, aux promesses solennelles « de frontières sûres et reconnues », celles qu'on ne cesse de vouloir lui grignoter.

Il lui faut du concret. Que les pays qui l’entourent cessent de l’abreuver de cris de haine. Qu'ils cessent surtout de l’inculquer à leurs enfants.

Quand Israël était en danger, personne n’est venu à son secours. Il s’est débrouillé seul.

Réclamer l’aide internationale, appeler au cessez-le-feu est l’apanage, la marque de fabrique de ses puissants voisins qui viennent pleurer dans les jupes de l’ONU chaque fois que les attaques qu’ils ont lancées se soldent par une raclée.

Les appels au cessez-le-feu ne sont émis que lorsqu’Israël prend l’avantage, jamais pendant que les armées arabes gagnent du terrain.

Et, en plus, ils se sentent légitimes, confortés par le droit international, ceux qui exigent d’Israël qu’ils rendent les territoires. La plupart d’entre eux est bien incapable de préciser de quels territoires il s’agit. "Israël envahisseur","colon" est devenu LE DOGME infaillible.

Hors lui, point de salut ! Israël, vainqueur contre toute attente, devrait rendre sa capitale, les portions de terre reconquises.

Reconquises sur qui ?

Pas sur “la Palestine”: ce pays n’a jamais existé. Mais sur l’Egypte (Gaza) et sur la Jordanie qui avait annexé la Cisjordanie jusqu’en 1967, ce dont personne ne lui a jamais tenu grief.

Et d’ailleurs pourquoi lui aurait-on reproché quelque chose, à la Jordanie, créée de toutes pièces par les Anglais en 1926 sur 75% du territoire que la SDN, l’ancêtre de l’ONU, leur avait confié en 1922 pour y installer le Foyer National Juif ?

Si les décisions internationales n’ont pas force de loi, alors le Pakistan doit retourner au sein de l’Inde: il a été créé la même année qu’Israël, sur le seul critère de la religion musulmane.

Et puis la Russie doit rendre l’enclave de Kaliningrad aux Allemands. Les USA doivent rendre le Texas au Mexique. La Bessarabie est roumaine, le Banat est hongrois. La France doit rendre la Savoie, le comté de Nice, la Corse. Plus loin encore dans l'Histoire, le Maghreb pourrait être rendu aux Berbères et aux Kabyles.

Obtenir par le droit ce que l’on ne parvient pas à obtenir par la force.

En 1975, au milieu de centaines de guerres qu’elle préférait ignorer, l’ONU réunissait des assemblées générales qui pleuraient, se lamentaient en se tordant les doigts, bien au chaud car novembre était frisquet, cette année-là.

Le 10 du mois était votée à l’ONU la résolution assimilant le sionisme auracisme, résurgence de la propagande hitlérienne. Les Juifs, ce groupe solidaire qui défiait les lois communes de la guerre en accumulant les victoires, ne devait plus être toléré.

Son ciment, son concept de « nation » lui était alors nié. Aucun autre pays n’avait jamais subi le même sort et aucun ne l’a subi depuis.

Les juifs sont racistes. La meilleure preuve, c'est que l’ONU le dit, le vote.

Vote facile : cela s’appelle la majorité automatique. Ajoutez les pays musulmans aux non alignés, soustrayez les Etats-Unis absents ou étourdis et vous pouvez même faire voter une condamnation d’Israël pour avoir rendu la terre plate. Ou ronde. Ou pour avoir inventé le capitalisme. Ou le communisme. Ou les deux.

A l’origine de la délibération sur “sionisme = racisme”, le “droit du retour” qui permet à tout Juif qui en fait la demande d’obtenir immédiatement la nationalité israélienne.

Pour matérialiser le “Plus jamais ça” prononcé du bout des lèvres par les nouveaux antisémites, les antisionistes, ceux qui condamnent Hitler pour les 6 millions de Juifs européens d’il y a 70 ans, mais qui rêvent de “recommencer ça” avec 5 millions de juifs israéliens et le plus tôt sera le mieux. S’ils reviennent au pouvoir, ceux-là, alors les Juifs pourront se réfugier en Israël.

Si un non Juif veut faire comme eux, rien ne l’en empêche. Mais il devra accomplir les formalités d’usage dans les autres pays du globe.

Enfin pas en Arabie Saoudite ou au Soudan (où la religion musulmane est une condition sine qua non), pas en Jordanie où la Loi n°6 stipule que quiconque peut acquérir la nationalité sauf s’il est juif, mais par exemple en France.

Cela prend plus longtemps, mais c’est moins grave pour ceux qui ne sont pas en danger d’extermination...

Même annulé quelques années plus tard, le vote continue d’alimenter les fantasmes antisémites

Depuis ce vote de 1975 où l’ONU s’est déshonorée, les antisémites s’affichent fièrement. La haine s’est démultipliée. Aujourd’hui, elle s’appelle antisionisme.

Cela fait plus chic dans les salons parisiens, les salles de rédaction et les banlieues chaudes soumises à des imams analphabètes.

62 ans, le bel âge

Survivre à 62 ans de haine sans faiblir, à 62 ans d’incessantes déstabilisations, d’attentats, de récriminations et se retrouver en tête des pays développés pour sa recherche scientifique, son expertise médicale, ses découvertes informatiques. Magnifique performance !

Comme l’est celle qui fait de lui le champion olympique des pays accumulant le plus de votes de l’ONU contre lui, toutes catégories confondues.

62 ans de sionisme, cette valeur de gauche maintenant foulée au pied par ceux-là mêmes qui soutiennent TOUS LES AUTRES mouvements d’émancipation nationale dans le monde entier. Car celle-ci est juive, donc suspecte.

62 ans, et avoir encore à prouver qu’on existe, qu’on veut vivre, qu’on a vécu et qu’on a sa place sur une portion de la planète grande comme deux départements français.

Bon anniversaire, Israël !

Ils sont nombreux, ceux qui ne veulent pas qu'il disparaisse, noyé par un flot de nouveaux envahisseurs, ou vitrifié par la bombe thermonucléaire qu’un dictateur lui promet depuis longtemps, avec la complicité avérée ou passive des grandes puissances.

Puisse ce pays vivre longtemps, cette bien plus ancienne civilisation que toutes les nôtres réunies.

Qu’il continue à dire "Merde" à ceux qui veulent sa mort.

Et surtout, qu’il n’écoute pas les fourvoyés de JCALL, JSTREET, qui affirment haut et fort qu'il n’en fait jamais assez pour la paix.

Pierre Lefebvre

PS : Merci à Liliane Messika et Jean-Pierre Chemla pour leur regard attentif et implacable

Georges Bensoussan
© Primo, 02-05-2010
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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 16:57

‘Raison garder’ contre ‘Appel à la Raison’

 

 

 

 

[Dimanche 02/05/2010 10:34]

 

Petition contre JCALLJCall, mouvement européen qui prend pour modèle le JStreet américain, a publié tout récemment une pétition intitulée « Appel à la Raison ». Pour réagir à cette initiative, un autre groupe, « Raison garder », totalement solidaire d’Israël et partisan d’une politique plus ferme, a lancé à son tour une pétition pour contrer l’influence du premier mouvement.

L’Europe n’est déjà pas très solidaire d’Israël, c’est le moins qu’on puisse dire, et sa politique est bien souvent favorable à la cause palestinienne. Et c’est dans ce contexte qu’un nouveau mouvement voit le jour, du nom de JCall, prenant pour modèle le JStreet américain, qui s’identifie à l’idéologie de l’extrême gauche israélienne et s’inspire nettement des thèses de Shalom Akhshav (la Paix Maintenant). A la seule différence qu’aux Etats-Unis, il s’oppose à l’AIPAC, puissant lobby pro-israélien qui soutient depuis des années l’Etat juif.

JCall, qui appelle notamment au gel de la construction dans les « implantations » et à la création d’un Etat palestinien, a publié tout récemment une pétition intitulée « Appel à la Raison ». Ce groupe, composé de nombreux intellectuels juifs, prétend « défendre la démocratie et la moralité et exprimer sa solidarité et son souci du destin d’Israël ».

L’un des initiateurs de ce mouvement, David Chemla, est le directeur de la branche française de Shalom Akhshav. Il a indiqué à la presse que des personnalités françaises, belges, suisses et italiennes étaient déjà impliquées dans ce projet et qu’il espérait toucher également de nombreuses autres personnes à travers l’Europe.

Cet « appel à la raison » sera présenté le lundi 3 mai au Parlement de Bruxelles, lors d’une réunion importante. Dans le texte, on peut lire notamment : « Loin de sous-estimer la menace de ses ennemis extérieurs, nous savons que ce danger se trouve aussi dans l’occupation et la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem Est, qui sont une erreur politique et une faute morale ».

Parmi les signataires, figurent notamment Daniel Cohn-Bendit, Bernard Henri Levy, Zeev Sternhell, Elie Barnavi, Avi Primor et Alain Finkielkraut. Ce dernier, intellectuel juif connu des médias, a accordé dimanche matin une interview à la radio de l’armée israélienne Galei Tsahal.

« Je suis découragé par la situation interne d’Israël, a-t-il déclaré au micro du journaliste Razi Barkaï, et je me souviens des propos d’Henri Kissinger qui disait qu’Israël n’avait pas de politique étrangère ». « Avec ce gouvernement, a-t-il ajouté, je ne vois aucune chance d’avancer pour des pourparlers de paix sérieux ».

Pour réagir à l’appel de JCall, un autre groupe, « Raison garder », totalement solidaire d’Israël et partisan d’une politique plus ferme, a lancé à son tour une pétition pour contrer l’influence du premier mouvement.

Dans son appel aux signatures, il écrit notamment:  » Alors que ces mêmes signataires font peser la responsabilité de l’impasse sur le seul Israël, toutes les enquêtes objectives montrent et démontrent que ni l’Autorité ni la société palestiniennes ne sont véritablement intéressées par une paix juste: 66,7% de cette population rejettent la création d’un État palestinien sur la base des frontières de 1967, 77,4 % rejettent l’idée que Jérusalem soit la capitale de deux États (sondage d’avril 2010 par l’Université Al Najah de Naplouse). La création d’un État palestinien sans la confirmation de la volonté de paix du monde arabe sans exception exposerait le territoire exigu d’Israël à une faiblesse stratégique fatale ».

Il ajoute: « Devant les véritables menaces qui visent Israël dans son existence même et qui compromettent les chances d’une paix durable au Moyen-Orient nous entendons constituer un mouvement d’opinion véritablement médiateur au sein de l’Union européenne dont nous sommes les citoyens, qui se propose de défendre et d’illustrer la légitimité de l’État d’Israël dans le cadre d’une véritable paix, et de lutter contre l’antisémitisme qui s’y développe dangereusement ».

Parmi les signataires de cette pétition, on peut citer Jean Pierre Bensimon, professeur de sciences sociales, Raphaël Draï, professeur de sciences politiques et de droit et Shmuel Trigano, professeur de sociologie politique.

Pour le professeur de sciences politiques Emmanuel Navon, de l’Université de Tel Aviv, les supporters de JCall, comme ceux de JStreet d’ailleurs, ne comprennent pas la situation. Interviewé par le Jerusalem Post en anglais, il a déclaré: « Je me demande si ces gens là ont déjà regardé les informations ! La situation a changé et ce n’est plus un secret pour personne que l’Etat d’Israël a déjà accepté le principe des « deux Etats » et il est donc tout à fait superflu de tenter de convaincre le gouvernement israélien sur cette question. Mais il faut d’autre part comprendre que chaque fois qu’Israël était prêt à des concessions pour la paix, les Palestiniens ont opposé un refus systématique ».

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 16:47

 

 

michelgurfinkiel

 

Petition contre JCALL

 

Derrière cette nouvelle « organisation juive européenne », une « organisation juive américaine », J  Street. Edifiant.


PAR MICHEL GURFINKIEL.

En anglais, on dit J Call (djè kol), et en franglais J Call (ji kol). En bon français, cela pourrait se traduire par L’Appel J. Cette organisation, qui se présente comme un rassemblement de « citoyens européens juifs »,  entend en effet lancer un Appel à la raison – c’est le titre de son manifeste, publié voici quelques jours - afin de promouvoir une paix au Proche-Orient fondée sur le principe « deux peuples, deux Etats », mais aussi sur trois autres considérations :

 

-       la politique israélienne actuelle, caractérisée comme « la poursuite de l’occupation et la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est », constituerait « une erreur politique et une faute morale » et même un « danger » pour l’existence du pays ;

-       il « importe » donc que « l’Union européenne, comme les Etats-Unis, fasse pression sur les deux parties » ;

-       « L’alignement systématique sur la politique du gouvernement israélien est dangereux car il va à l’encontre des intérêts véritables de l’État d’Israël. »

 

A ce jour, quelques milliers de personnes ont apporté leur soutien à cet appel, y compris quelques intellectuels de renom. En revanche, la plupart des grandes organisations communautaires ont exprimé leur désaccord. C’est notamment le cas, en France, du Crif, par la voix de son président Richard Prasquier, et du Consistoire central, par celle de son président Joël Mergui. Selon ces critiques, le texte de J Call présente de façon caricaturale, donc mensongère, la politique d’Israël et de ses gouvernements successifs. Mais ce qui leur paraît plus choquant encore, c’est d’appeler à des pressions qui, par la nature des choses, ne frapperaient que l’Etat juif et surtout de s’arroger le droit de décider à la place des Israéliens – peuple doté d’institutions démocratiques – de leurs « intérêts véritables ».

 

Il est peut-être utile de replacer les choses dans leur contexte. J Call n’a pas surgi par génération spontanée. C’est la transplantation en Europe d’une organisation portant le nom, analogue sinon identique, de J Street (La Rue J). Que savons-nous de cette dernière ?

 

La première mention d’une organisation « ayant pour but de faire pression sur les gouvernements américain et israélien en vue de parvenir une solution négociée au problème israélo-arabe fondée sur le principe de deux Etats » date du 21 octobre 2006. Elle figure dans un article du National Journal, un journal politique non-partisan et bien informé. Selon ce texte, « un groupe de personnalités juives américaines » travaillerait à la constitution d’une telle organisation. Il est notamment question de Jeremy Ben-Ami, qui est aujourd’hui le directeur exécutif de J Street mais qui occupe alors les fonctions de « senior vice-president » d’une société de relations publiques, Fenton Communications. Ainsi que de Morton Halperin, qui dirige un institut politique appartenant au financier George Soros.

 

En tant que tel, J Street a été fondé en avril 2008, au moment où Barack Obama est en train de gagner les primaires démocrates. Soros est, on le sait, l’un des principaux donateurs du sénateur de l’Illinois.

 

L’organisation prend sa vitesse de croisière à l’automne 2008, après la victoire d’Obama. Trois remarques à ce sujet.

 

Tout d’abord, il n’y a pas un mais trois J Street :

 

-       l’organisation proprement dite, qui correspond à ce que l’on appelle en France une« association formée sous le régime de la loi de 1901 » ;

-       le J Street Political Action Committee, qui peut intervenir dans le processus politique, notamment en soutenant financièrement un homme ou une femme politique ;

-       le J Street Educational Fund, qui anime les branches locales du mouvement et sa section universitaire et qui soutient divers « programmes éducatifs » à caractère politique en Israël et dans les Territoires palestiniens.

 

Cette superposition – pratique politicienne classique - permet d’agir sur divers tableaux. Et de cacher les véritables dirigeants derrières les dirigeants nominaux des sous-organisations.

 

Deuxième remarque, cohérente avec la première : le personnel visible des différentes branches de J Street, à commencer par Ben-Ami, comporte avant tout des professionnels salariés, ayant occupé des postes similaires dans des organismes gouvernementaux ou privés (y compris des institutions communautaires) ou issus de sociétés de communication politique. Ce qui implique à la fois qu’ils savent travailler et, là encore, qu’ils ne sont pas les véritables maîtres de l’opération, mais des exécutants.

 

Quelle a été la politique de J Street depuis sa création ?

 

L’organisation agit toujours en symbiose avec l’administration Obama : elle n’a formulé aucune critique, même courtoise, aucune réserve, même mesurée, sur quelque point que ce soit de l’action du président actuel. Echange de bons procédés : la Maison Blanche l’a imposée dès 2009, après un an d’existence seulement, comme une organisation juive nationale de plein droit au cours de réunions bilatérales avec les institutions juives traditionnelles : une pratique exorbitante, dénoncée par les intéressées.

 

J Street a toujours été critique à l’égard d’Israël et toujours bienveillant à l’égard des adversaires d’Israël. Dès le 28 décembre 2008, c’est à dire vingt-quatre heures seulement après le début des opérations israéliennes contre le Hamas à Gaza, J Street lançait une pétition nationale contre ces dernières aux Etats-Unis.

 

Au printemps 2009, la communauté juive du Maryland ayant pris ses distances vis à vis de la députée démocrate afro-américaine Donna Edwards, dans la mesure où celle-ci avait refusé de s’associer à une motion de soutien à Israël à la Chambre des Représentants, J Street a pris la défense de l’intéressée et s’est vanté de « réunir 15 000 dollars pour elle en quatre heures, en faisant appel à 270 contributeurs ».

 

J Street publie périodiquement des sondages d’opinion qui semblent justifier son action. Mais ces sondages sont réalisés par Jim Gerstein, de la firme Gerstein/Agne. Et ce dernier, dans les démarches administratives discrètes qui ont assuré la création de J Street, apparaissait comme l’un des premiers vice-présidents de l’organisation.

 

J Street est-elle une organisation juive ? Ce qui est certain, c’est qu’elle vise la communauté juive et qu’à cette fin ses activistes officiels sont juifs. Mais deux de ses sous-organisations, le Political Action Committee et l’Educational Fund, sont tenus par la loi américaine de fournir la liste de leurs adhérents ou donateurs. On découvre parmi eux des personnalités d’origine arabe ou musulmane, ou travaillant en tant que salariés pour des pays arabes ou musulmans. Entre autres Richard Abdoo, lié aux organisations militantes American Arab Institute (AAI) ou Amistead, et Genevieve Lynch, membre du bureau du National Iranian American Council (Niac), une association considérée comme l’ambassade officieuse de la République islamique d’Iran aux Etats-Unis.

 

Ces données factuelles méritent réflexion. Même quand on est philosophe ou prix Nobel.

 

© Michel Gurfinkiel, 2010

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 15:10

Bravo au journal italien Informazione coretta qui publie la pétition "RAISON GARDER"

 

Merci à Danilette ayant assuré la traduction et à Angélo

 

Petition contre JCALL

 

Informazione Corretta Informazione che informa
02.05.2010 Salviamo la ragione, un appello da firmare subito
Con Elie Wiesel per difendere Gerusalemme

Testata: Informazione Corretta
Data: 02 maggio 2010
Pagina: 1
Autore: La redazione di IC
Titolo: «Salviamo la ragione, un appello da firmare subito»

Oggi non escono i giornali,  ma Informazione Corretta raggiunge i suoi lettori con la quotidiana Cartolina da Eurabia di Ugo Volli, e con la pubblicazione dell'appello " Salviamo la Ragione ", uscito nei giorni scorsi in Francia, che volentieri riprendiamo in questa pagina, invitando che legge a firmarlo.
"Salviamo la Ragione " è la risposta alla posizione delegittimante le ragioni di Israele assunta da una parte della sinistra ebraica pacifista contro l'appello di Elie Wiesel in difesa di Gerusalemme, eterna capitale dello Stato ebraico.
per aderire, cliccare sul link sottostante 
http://www.dialexis.org
Ecco l'appello SALVIAMO LA RAGIONE


Con Elie Wiesel per difendere Gerusalemme

« Salviamo la Ragione »

 

 Un gruppo di intellettuali e personalità ostentatamente rivendicando la loro ebraicità come segno di obiettività ha diffuso un "Appello alla ragione", dandogli la più ampia visibilità. In realtà, il contenuto va contro i suoi obiettivi dichiarati: la democrazia, la moralità, la solidarietà della diaspora, la preoccupazione del destino di Israele. La parte politica che lo sostiene è chiara a tutti.

1) L'idea di una pace imposta a Israele sotto attacco, anche l'intervento delle varie potenze, è una negazione della democrazia e del diritto internazionale, con aspetti neo-colonialisti. Essa viola la libera scelta dei cittadini della democrazia israeliana e crea un precedente pericoloso per tutte le altre democrazie . 

2) Si basa su un presidente americano che non riesce ad affrontare la sfida mortale dell' Iran e dell’ Unione europea che si è globalmente identificata con la causa palestinese. Israele è sotto la minaccia di sterminio pronunciata da parte della Repubblica islamica dell'Iran e dei suoi satelliti, al nord con Hezbollah, al sud con Hamas nella Striscia di Gaza. 

3) Mentre questi firmatari attribuiscono la responsabilità della situazione bloccata sul solo Israele, tutte le indagini obiettive dimostrano che né l'Anp né la società palestinese sono realmente interessate ad una pace giusta: 66,7% dei palestinesi rifiutano la creazione di un loro stato  sulle frontiere del 1967, il 77,4% ha respinto l'idea che Gerusalemme possa essere la capitale di due stati (aprile 2010, sondaggio da parte dell'Università di Al-Najah di Nablus). La creazione di uno stato palestinese senza la conferma della volontà di pace del mondo arabo, senza eccezioni, esporrebbe il territorio  di Israele a una debolezza strategicamente fatale. 

4) « Appello alla ragione » soffre di amnesia: gli accordi di Oslo hanno portato ad un'ondata senza precedenti di terrorismo, il ritiro dal Libano alla nascita di Hezbollah - e le garanzie del Consiglio di Sicurezza si sono rivelate  carta straccia. Il disimpegno da Gaza ha portato al colpo di stato da parte di Hamas e una pioggia di missili nell'arco di parecchi anni. Domani "Gerusalemme Est" e lo Stato di Palestina, saranno sotto il giogo di Hamas ? Il rammarico dei firmatari di questo appello non servirà a nulla ... 

5) La morale e l’onore, l'impegno per la pace, non sono prerogativa di nessun campo. Sono ogni volta in gioco. 
Per le sue motivazioni parziali e di parte, questa "  chiamata alla ragione"  contribuisce ai tentativi di boicottaggio e di delegittimazione che minano lo stato d’Israele, e pregiudica gravemente l'esistenza della sua popolazione.  

6) Davanti alle vere minacce che colpiscono Israele nella sua stessa esistenza e che compromettono le probabilità di una pace duratura in Medio Oriente, noi vogliamo costituire  un movimento di opinione in seno all'unione europea di cui siamo  cittadini, e che intende difendere e spiegare la legittimità dello Stato di Israele come parte di una vera pace, e la lotta contro l'antisemitismo che sta crescendo pericolosamente. 

 Chiediamo a tutti di firmare questa dichiarazione. 

Firmate e fate firmare l'appello  "Salviamo la Ragione"
  
Per firmare clicca sul seguente link http://www.dialexis.org 

Prime firme (raccolte in Francia) : 
Jean Pierre Bensimon, professore di Scienze sociali, Raffaello Draï, professore di scienze politiche e di diritto, Judith Gachnochi, psicologo, George Gachnochi, psichiatra e psicoanalista, Nicolas Nahum, architetto, Georges Sarfati Elia, professore delle università, linguista e filosofo, Perrine Simon Nahum, ricercatore al CNRS, storico, Pierre-André Taguieff, direttore di ricerca al CNRS, filosofo, scienziato politico e storico delle idee, Michele Tribalat demografo, Shmuel Trigano, professore di sociologia politica, direttore delle rivista "Controverses."

Anche Bat Ye’or ha aderito, e tanti altri…nel sito www.dialexis.org l'elenco aggiornato delle firme.

In Italia si sta preparando un appello di caratteere internazionale, coordinato daFiamma Nirenstein. IC ne darà notizia al più presto.

 

 

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 13:42

Envoyé et conseillé par Danilette

 

Petition contre JCALL

 

 

 

 

COHN BENDIT S’EN PREND A ISRAEL

par Nobeline


Vous connaissez Cohn-Bendit ?

C’est l’histoire d’un mec ….Qui se mêle toujours de ce qui ne le regarde pas.

Après l’anarchique idéologie qui l’a propulsé sur le devant de la scène politique à ses débuts,  il a pris un malin plaisir à donner son avis sur tout et rien pourvu que ça fasse parler de lui.

Par contre ,  on connait depuis toujours sa passion pour les arabes et leur combat anti-juif.

Il est juif. Il est contre les juifs.

Il est français. Il est contre les français.

Il est rouge. Il vous dit qu’il est vert.

C’est « sa » politique !

Seulement voilà, il y a des sujets où il ferait mieux de s’abstenir. Comme dans le cas présent, lorsqu’on touche à la sécurité d’Israël.

Ce drôle de bonhomme, a décidé d’intervenir au Parlement Européen pour intercéder en la faveur de ceux, à l’image de Bernard Henry Levy et autre farfelu qui se donnent le titre pompeux de philosophe, qui voudraient voir Israël abandonné par la Communauté européenne.

Tout a commencé par la pétition JCall – Appel à la raison – création d’un mouvement européen qui prétend faire pression sur Israël à laquelle Cohn Bendit a tout de suite adhéré.

Vous vous demandez bien sûr ! Mais de quel droit ils s’en mêlent !

Ils sont juifs, bien entendu. Mais ils vivent dans des pays européens, la France, la Belgique, l’Espagne ou encore l’Allemagne… Ils sont bien au chaud à l’abri des coups de boutoirs des Amadinhedjad, du Hamas, d'un Bachir El Assad et des autres pays arabes qui aimeraient bien rallier le monde entier à leur cause et,  surtout, contre Israël.

Nous,  qui avons perdu notre pays, notre terre, parce que des farfelus du même genre - et français avant tout -  se sont mobilisés en faveur du fln, nous savons le danger qui existe à laisser les Cohn Bendit de tout poil s’attaquer à la politique d’un Etat et à Israël encore bien moins.

Trop souvent et malgré nous, nous avons fait le parallèle entre la situation de l’Etat d’Israël et l’Algérie lorsqu’elle était française. Et oui, aussi, il s’est même trouvé des juifs qui ont milité en faveur du fln. Ils avaient certainement un intérêt, comme l’ont à coup sûr,  aujourd’hui,  ceux qui cherchent à présenter Israël comme le seul responsable de la situation au Moyen Orient.

Voilà donc que le cas se reproduit à plus grande échelle.

Des juifs européens décident de faire entendre raison à cet Etat pour que la paix revienne entre les peuples palestinien et juif.

Mais à quel prix ? Dans « l’appel à la raison » de ces gens-là, (vous les connaissez, ce sont eux que nous appelons, encore,  les intellectuels de gauche ou les bien-pensants gauchistes), il n’est jamais question d’un appel à la raison  à la Palestine et au monde arabe.

Ce qui revient à dire que l’Etat d’Israël doit faire des efforts pour la paix car les pauvres palestiniens, eux,  doivent être exemptés de tout effort de paix.

Deux pays – Deux états – Un Etat d’Israël et un Etat palestinien.

Qui ne serait pas pour cette solution simpliste qui n’a pourtant  pas encore trouvé de solution, depuis 63 ans ?

Les arabes. Eux, et seulement eux.  Parce qu’ils ne veulent pas de l’existence d’Israël. Et tout le monde le sait. Même ceux qui n’ont pas lu le Coran.

Alors, lorsque nous voyons un appel de ce genre,  n’impliquant que l’Etat juif, nous ne pouvons pas ne pas nous rappeler des manifestes, engagements, pétitions et jusqu’aux porteurs de valise qui absolvaient le fln au prétexte qu’ils étaient dans leur bon droit et qu’ils devaient se réinstaller en maîtres dans la terre que nous leur avions volée. Quant à nous…. On pouvait bien aller se faire cuire un œuf ailleurs, ils s’en moquaient !

Sauf que la Palestine appartient,  autant sinon plus,  aux juifs qu’aux palestiniens.

Jean-Pierre LLEDO, que nous connaissons tous, nous pieds noirs, tire la sonnette d’alarme. Il a raison.  Au sujet de la pétition JCall, il écrit :

 

" Le nouvel Appel que je viens de recevoir me semble tenir mieux compte des réalités du terrain qui sont complexes, alors que celui de JCall consisterait plutôt à vouloir prendre ses désirs pour la réalité..« Le lien à l’État d’Israël fait partie de notre identité. L’avenir et la sécurité de cet État auquel nous sommes indéfectiblement attachés nous préoccupent. Or, nous voyons que l’existence d’Israël est à nouveau en danger. » est bien le seul passage du texte que je partage.
J'espère que ce sera aussi votre opinion.
Et je vous invite donc à signer l'Appel qui suit.
Jean-Pierre Lledo"

Il  soutient  donc à son  tour, cette pétition à signer qui va dans le sens de deux Etats, et de la paix au Moyen-Orient, reste la plus honnête pour nos frères juifs d’Israël.

Notre devoir est de ne pas laisser - sous aucun prétexte - les intellectuels de gauche manœuvrer en Europe en faveur de la Palestine.

C’est ce que voudrait Cohn Bendit, homme-à-tout-faire-mais-rien-de-bon, qui par ses manœuvres politiciennes, va, sous ce prétexte, chercher les voix des musulmans de France et d’Europe et condamner aussi sûrement nos frères d’Israël contre quelques bulletins de vote.

Juifs d'Europe ou non juifs, nous devons tous signer la pétition  qui se trouve sur ce lien.

Et souvenez-vous de ce proverbe que l'on entendait dans "notre pays" :

"Aujourd'hui, c'est ceux du samedi. Demain, viendra (le tour de) ceux du dimanche.".


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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 07:43

 

 

 

perez

 

Victor Perez

 

‘’L’art’’ de Laurent Zecchini

 

Le correspondant actuel du quotidien Le Monde à Jérusalem publie dans la rubriqueOpinions un texte qu’il qualifie d’« Analyse » et qu’il intitule « Israël et Proche-Orient : les menaces s'accumulent » (1). Le lecteur s’attend donc à y lire une réflexion murie, argumentée et proche de la réalité quand bien même elle serait non-objective car diffusée par ce journal.

 

Si l’on veut lui chercher querelle pour quelques broutilles de langage, cependant  instruisant quant à sa réflexion, il suffirait de moquer l’introduction de son texte : « l'anniversaire de l'indépendance d'Israël a été célébré, (…) dans une atmosphère festive mêlée d'une sourde inquiétude. Comme si, soixante-deux ans après sa création en 1948, l'existence de l'Etat juif était de nouveau menacée ». Franchement ! Qui peut sérieusement croire qu’une liste impressionnante de pays et d’organisations militaires ayant leurs armes pointées vers ‘’l’entité sioniste’’ existe réellement ? Un correspondant sérieux utiliserait-il cette formulation interrogative s’il n’avait un doute quant à cette réalité ?

 

Mais le plus triste du texte n’est pas ici mais dans l’affirmation suivante :

 

« L'isolement international d'Israël, dû à l'opprobre que lui a valu le comportement de son armée lors de la guerre de Gaza, et à son intransigeance pour faire avancer le processus de paix avec les Palestiniens, est sans précédent ».

 

Quelques mots dont le sens dévoilent beaucoup.

 

De prime abord, on est étonné d’apprendre qu’Israël est isolé après la seule guerre défensive « Plomb durci » de 2008-2009 et non pas suite à une pression diplomatique internationale de ses ennemis depuis quelques décennies exercée par des menaces financières et/ou d’embargos pétroliers ! Quand ce n’est pas par la peur du terrorisme.

 

Des belligérants occupés à obtenir une capitulation de ‘’l’entité sioniste’’ plutôt qu’un traité de paix juste et durable pour la région. Un isolement qui n’en est pas un mais plutôt une mise à l’index perpétuelle dont ce rédacteur ainsi que son journal sont des prometteurs de choix.

 

Le deuxième point soulevant la consternation est l’allégation que le comportement deTsahal est cause d’opprobre. A ce stade, aucune enquête sérieuse n’a fournie de preuves quant à une volonté délibérée des instances dirigeantes de l’armée ou gouvernementales d’attenter aux droits de l’homme ‘’palestiniens’’. Aucun soldat n’a, à ce jour, été dénoncé par une quelconque Ong à la justice israélienne, ni jugé pour crime de guerre.

 

A ce jour, seul le rapport Goldstone affirme cette ‘’attitude honteuse’’ de l’armée sans pour autant valoir, aux dires de son propre auteur, judiciairement. Et cela suffit à ce correspondant pour étayer son ‘’analyse’’. C’est bien peu pour le créditer de rigueur déontologique et pour confirmer ses élucubrations.

 

Le dernier point, de la phrase citée, n’est pas moins burlesque. A savoir, l’intransigeance israélienne à faire avancer le processus de paix avec les ‘’Palestiniens’’ !

Faut il rappeler ce que l’’actuel gouvernement, dirigé par Benjamin Netanyahou, a fait depuis son installation à la tête du pays ? Acceptation publique du principe de ‘’deux peuples, deux pays’’, levées de barrages installés par les précédents gouvernements ou encore, fait sans précédent, gel d’une durée de dix mois de toutes constructions dans les implantations de Judée et Samarie. Sans oublier son acquiescement à des négociations directes ou indirectes mais immédiates.

 

De quoi, effectivement, pousser le président de l’Autorité palestrinienne Abou Mazen à se percher sur l’arbre le plus haut du territoire qu’il administre afin d’obtenir encore plus sans aucune négociation.

 

Que dire face à ce manque de raison, de logique et de cette ‘’vérité’’ ? La date du procès de l’état d’Israël n’est pas encore fixée que tous les médias écrits, audio et visuels connaissent déjà le verdict : le juif forcément coupable. Cela rappelle tristement le début du siècle précédent sauf qu’alors quelques médias sauvèrent l’honneur de la profession.

 

S’il est une morale à soutirer de la lecture de cette ‘’analyse’’, elle n’est pas faite pour la défense du journalisme. Cette participation au lynchage -il n’y a pas d’autre mot- du peuple israélien, alors que cette population a démontré par de nombreuses fois, par le passé, sa volonté de paix, son respect de la vie, de la veuve et de l’orphelin, sa détermination à construire et non pas détruire, ou encore l’éthique de ses actions, ne peut rassurer. Qu’un journal à grand tirage comme Le Monde, mais aussi la plupart de ses confrères, s’incline devant le politiquement correct et l’air du temps préfigure d’autres abandons sur les valeurs universelles.

 

L’’’art’’ des  Zecchini & Co en sera en grande partie responsable.

 

Victor PEREZ ©

 

 

Liens :

 

(1) : http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/29/israel-et-proche-orient-les-menaces-s-accumulent-par-laurent-zecchini_1344681_3232.html

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 21:13

 

Ma réponse à JCall: il faut leur pardonner !

Petition contre JCALL

Chez Jonathan

 

Moi, aussi, j’ai envie de répondre à JCall… Mais je ne veux pas accabler tous ces signataires. Je ne veux pas non plus les insulter. Je veux leur pardonner.

Oui, je veux leur pardonner, parce que bien qu’ils soient philosophes , professeurs, écrivains, historiens, scientifiques, et avec eux, d’autres aux titres prestigieux, ils sont ignorants. Ils ont tous « fait » les plus grandes écoles, ont connu tous les honneurs, écrit et ont été publiés chez les éditeurs les plus emblématiques, serré la main des plus grands et puissants de ce monde, ils sont connus (on les voit sur les écrans de télévision). Et pourtant, ils sont ignorants .

Ils n’étaient pas là, lors de l’enterrement de Moshé, Haïm, Igal, Offer et tous les autres  tués par les terroristes du Hamas, du Fatah, de l’OLP. Ils ne peuvent pas comprendre. Ils n’étaient pas là, pour accueillir les corps de Goldwasser, z,al, et Regev z,al. Honteusement massacrés par le Hezbollah. Ils ne peuvent pas comprendre !

La souffrance des parents qui entretenaient cet espoir de revoir leurs enfants vivants, cette lueur qui brillait en vain dans leurs yeux. Ils n’ont pas entendu les « cris » des mères à la vue des cercueils de leurs enfants. Cris qui résonnent encore sur leurs tombes. Ils ne peuvent pas comprendre !

Ils n’étaient pas là, non  plus, pour ramasser les corps des victimes  déchiquetés par les attentats. Ils n’ont pas vu, comment les familles  de ces malheureux se tenaient dignes à l’enterrement de leurs  dépouilles mutilées ou de ce qu’il en restait.  Ils ne peuvent pas comprendre!

Ils ne sont toujours pas là pour voir le désespoir d’un père qui se bat chaque jour sans relâche pour obtenir la libération de son fils, otage sans droit des bourreaux du Hamas. Non, ils ne peuvent pas comprendre Israël, son gouvernement et ses habitants, puisqu’ils ne savent rien.

Il faut leur pardonner leur ignorance car eux ne fréquentent que les salons cossus des ambassades, ne connaissent que les honneurs et les paillettes des plateaux de télévision et les suites des hôtels de luxe. Ils ne côtoient que la « Haute Société », leur monde est si restreint. Il faut leur pardonner.

Parce qu’aucun d’entre eux n’est jamais allé voir Khaled Meeshal à Damas, pour obtenir la libération de Guilad Shalit. Aucun d’entre eux ne fait ce que tous voudraient imposer. Aucun d’entre eux, n’a jamais osé se rendre chez Hassan Nasrallah, pour lui proposer la paix. Non, aucun d’entre eux n’a fait de « concession » ni ne s’est hasardé à mettre en péril «  sa propre sécurité » ! Mais tous voudraient bien que l’on prenne, nous, ces risques là. Il faut leur pardonner.

Parce qu’ils ne font que ce pourquoi ils sont payés, et ils le font d’ailleurs bien. Damne ! Ce sont des professionnels : on les paye avec des montagnes de « fric », c’est la moindre des choses que de bien faire son boulot, ils sont tous des employés de l’Union Européenne, des journaux de gauche et d’autres institutions pompeuses dont l’unique but n’est certainement pas la paix.

Non, non, l’unique but est de soumettre Israël à leur autorité,  soumettre les Juifs à leur domination. « Regardez, ce sont bien les plus instruits d’entre vous qui l’acceptent alors  pourquoi pas vous ?” Ils n’ont toujours pas compris que nous n’avions que faire de leur honneurs, de leur argent, de leurs mensonges…

Vous l’aurez compris mes amis, ils faut leur pardonner parce qu’en Israël certaines choses ne s’achètent pas. Et cela, ils ne le savent pas, eux les dhimmis en col blanc.  Il faut que vous leurs pardonniez, parce que moi, j’en suis incapable.

ROBIN Marc. – adapté par Bellar

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 13:31

 

Envoyé par Sammy Ghozlan

 aschkel.info et lessakele


Petition contre JCALL

Lire les réactions

 

http://www.france24.com/fr/files_fr/imagecache/aef_ct_wire_image_lightbox/images/afp/photo_1264929235179-1-0.jpg

Je ne signerai pas la pétition intitulée « Appel à la raison » que ses concepteurs, le collectif J Call, vont présenter la semaine prochaine à Bruxelles. Je suis aussi attaché qu’eux à l’espoir que la paix, une paix authentique, puisse se frayer un chemin entre Israéliens et Palestiniens, mais je pense que leur approche partielle, sinon partiale, dessert la cause qu’ils prétendent défendre.

Par Richard Prasquier, président du CRIF

Beaucoup des réserves et des critiques qui sont les nôtres s’expriment dans une autre pétition, intitulée « Raison garder ». Le débat d’idées est sérieux et je voudrais ici expliciter ma position qui est celle de l’unanimité du Bureau Exécutif du Crif à qui le texte présent a été soumis. Voici longtemps que le Crif s’était prononcé en faveur du principe « deux peuples, deux Etats ».

C’est déjà ce principe, sous-tendu par le désir de laisser à Israël son caractère démocratique que l’évolution démographique risquait de mettre en tension, qui a poussé le gouvernement Sharon à quitter complètement la bande de Gaza.

La grande majorité des Israéliens y souscrivent, le chef du gouvernement Benjamin Netanyahou l’a publiquement annoncé. La majorité des Palestiniens, malheureusement n’y souscrivent pas. Le rejet est déclaré pour le Hamas : l’article 7 de sa charte annonçant un programme d’extermination devrait épouvanter les lecteurs, si la commodité de l’aveuglement et de la négligence n’était si tentatrice. Jamais le rejet forcené de l’existence d’Israël par le Hamas n’est signalé par la pétition.

Doit-on comprendre que ses signataires considèrent qu’il s’agit d’un phénomène secondaire, d’une simple réaction à la poursuite de l’occupation ?

Mais il n’y a justement plus d’occupation à Gaza et l’article 7 n’a pas été modifié pour autant. Le rejet est plus subtil, mais malheureusement présent pour l’Autorité Palestinienne dont la demande sur le retour des réfugiés équivaut à une disparition programmée d’Israël et dont les choix symboliques marquent le constant désir de ne pas accepter l’existence d’un Etat du peuple Juif.

C’est ce refus existentiel qui joue dans la perpétuation du conflit le rôle fondamental, refus malheureusement en voie de pérennisation par un enseignement de la haine envers les Juifs qui inonde l’esprit des enfants.

Comment faire porter sur Israël, et sur Israël seul, le poids de sa propre délégitimation en suggérant que celle-ci est la réaction à l’ « occupation et de la poursuite ininterrompue des implantations » ? Cette assertion évoque douloureusement les accusations classiques qui font porter sur les Juifs la responsabilité de l’antisémitisme. C’est faire fi de la violence primaire du rejet d’Israël et de son caractère idéologique.

C’est éluder par exemple les motifs de la haine contre Israël du Hezbollah libanais qui se prétend mouvement de libération alors qu’il n’a rien, strictement rien, à libérer : ni implantation, ni occupation….

Comment oser le terme de « faute morale » s’agissant des « implantations » à Jérusalem Est ? Jérusalem Est, d’où les Juifs n’ont été chassés qu’à trois moments de l’histoire : après la destruction par les Romains, après les Croisades et après la prise de la ville par l’armée jordanienne de 1948 à 1967.

Car Jérusalem n’est pas une implantation ou une « colonie ». C’est le cœur vivant du judaïsme et la capitale de l’Etat d’Israël.

Il y a enfin dans la pétition une liberté de ton à l’endroit d’Israël qui s’apparente à une forme de prétention. Les israéliens ont-ils besoin de la diaspora juive pour savoir quelle est la « bonne » décision, ce que devraient être les frontières d’un pays que leurs fils et leurs filles protègent ?

Vouloir faire le bonheur des gens à leur place est une tentation dangereuse. Les Israéliens devraient-ils, eux et eux seuls, rechercher à l’étranger des corrections aux décisions d’un gouvernement élu sur des fondements démocratiques irréprochables? Il y a un enseignement de la Shoah que nous ne devons pas oublier, c’est celui de l’absence des nations et de leurs représentants au moment où leur voix ou leur action aurait pu éviter, ou au moins diminuer, le macabre comptage de l’extermination. Israël revendique le droit élémentaire d’être un sujet et non un objet de l’histoire.

Nous pensons que ce n’est pas un « alignement systématique sur la politique du gouvernement israélien » que de lui reconnaître ce droit. Cela étant, il y a parmi les rédacteurs et les signataires de cette pétition des personnes qui nous sont proches et dont nous estimons le travail et la réflexion. Il en est qui sont membres du Crif et ils y ont toute leur place. Leur engagement envers Israël n’a pas besoin de preuve tant il s’est manifesté dans le passé.

Au bureau du Crif, beaucoup partagent leurs angoisses et certains partagent une partie de leurs analyses. Notre institution est et doit rester plurielle. Les invectives, et a fortiori les menaces, n’y ont pas leur place.

Mais l’enfer étant pavé de bonnes intentions nous pensons que demain, en dépit des protestations sincères de ses auteurs, ce texte, signé par une majorité de juifs sionistes, servira de pièce à conviction dans des tribunes, des forums et des rassemblements qui ne le seront certainement pas.

Dans la nécessaire et difficile négociation que nous appelons de nos vœux, il ne suffira pas pour que la paix puisse s’espérer et perdurer qu’on mette un terme à des constructions qui ne gênent objectivement personne, ou que l’on détaille au cordeau des frontières sur des cartes géographiques.

Il faudra un changement de mentalités, et pour cela que les interlocuteurs soient sincèrement convaincus de leur intérêt bien compris à l’acceptation de l’autre. Ce serait un beau signal du début de cette acceptation que de voir un texte en miroir à celui de J Call se diffuser dans le monde arabo-musulman.

Je regrette que nous n’en soyons pas là actuellement.

 Par Richard Prasquier, président du CRIF  
 
crif
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