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26 mai 2009 2 26 /05 /mai /2009 10:06

Sur WWW.JUIF.ORG



L'écrivain jordanien Farid Salman : 

Ci-dessous des extraits d'un entretien de l'écrivain libanais Farid Salman, diffusé sur OTV le 6 mai 2009.

Voir les extraits-vidéo sous-titrés en anglais sur MEMRI TV : http://www.memritv.org/clip/en/2121.htm.

Farid Salman : La Jordanie est une invention. La Transjordanie, qui était un émirat, et qui plus tard est devenue le Royaume hachémite, fait partie de la Palestine. La Grande-Bretagne l'a créée [la Jordanie] pour couronner l'un des fils d'Hussein, de la péninsule Arabique, sur une partie de la Grande Syrie – sur la Palestine. C'est encore aujourd'hui la raison… Si on ne la supprime pas, le problème palestinien ne sera pas résolu. C'est impossible.

Interviewer : Certains en Israël évoquent l'option jordanienne…

Farid Salman : Ils ont raison.

Interviewer : A l'époque d'Abba Eban…

Farid Salman : Nous avons raté une occasion avec Abba Eban.

"Aujourd'hui, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer quand j'entends un Jordanien dire qu'il est Jordanien et qu'il existe des camps de réfugiés palestiniens en Jordanie."

Interviewer : C'est pourquoi les batailles de septembre noir de 1969 et 1970 ont eu lieu et la crise s'est déplacée ici, au Liban. Mais le roi Hussein a stabilisé son trône…

Farid Salman : Ce n'était pas lui. Les Anglais ont stabilisé le trône. Glubb Pasha l'a fait pour son grand-père, et les Anglais poursuivent sur sa lignée jusqu'à ce jour. Les Israéliens aussi [ont stabilisé le pouvoir jordanien]. Le régime sioniste en Israël est contre la paix. Il ne veut pas la paix. Abba Eban était l'un des personnages les plus importants en Israël, mais nous n'avons pas su profiter de lui, et les sionistes ont fini par se débarrasser de lui. Ils l'ont envoyé enseigner en Amérique, l'éloignant de la scène. Il pouvait voir la vérité. Aujourd'hui, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer quand j'entends un Jordanien dire qu'il est Jordanien et qu'il existe des camps de réfugiés palestiniens en Jordanie. Il a oublié qu'il est palestinien. Que voulez-vous dire par "Jordanien" ? La Transjordanie est exactement comme la Cisjordanie. Le roi de Jordanie était derrière la guerre du Liban. Il a envoyé les Palestiniens au Liban. Nous ne devons pas oublier le rôle joué par la Jordanie au Liban.

(…)

En ce qui concerne Israël, je suis très optimiste. Pendant 40 ans, j'ai écrit sur le sujet – sur le sionisme et ceux que j'appelle les "Juifdaniens", ces Juifs dans le monde qui sont contre la philosophie et l'Etat sionistes. Ils sont maintenant au pouvoir, eux et Obama. Ils ont commencé…

Interviewer : Avec le plan du premier Bush…

Farid Salman : A Madrid…

Interviewer : Oui.

Farid Salman : Ce sont eux qui ont mené Obama au pouvoir. Ils l'ont soutenu financièrement. Il y a quelques semaines, ils ont annoncé qu'ils créaient un lobby. Jusqu'à présent, ils agissaient en coulisses, mais maintenant ils agissent au grand jour. Une crise existentielle israélienne a vu le jour chez les Juifs eux-mêmes – opposant sionistes et non sionistes. Les sionistes au pouvoir aujourd'hui – Lieberman et Netanyahu… La paix ne pourra jamais venir d'eux. Ils susciteront une crise [d'identité] juive en Israël et dans le monde, et je pense qu'ils seront les perdants. S'ils n'en sont pas les perdants, ce sera la fin du régime sioniste en Israël.

Interviewer : Les "Juifdaniens", qui soutiennent Obama, peuvent-ils comprendre où se trouve la solution et accorder aux Palestiniens le droit de retour ?

"Nous avons fait du droit de retour un casus belli."

Farid Salman : Nous avons fait du droit de retour un casus belli… Laissez-moi vous dire quelque chose : quand un Etat palestinien sera créé et que la Jordanie deviendra l'Etat palestinien, avec la Cisjordanie…

Interviewer : C'est la solution, à votre avis ?

Farid Salman : Bien sûr. Et quand cela arrivera, nous n'aurons pas besoin de l'approbation d'Israël pour le repeuplement… Quand il y aura un Etat palestinien, ce dernier invitera les Palestiniens. La Jordanie accueillera 30 millions [de Palestiniens]. A New York, il y a 20 millions de personnes.

Interviewer : Pensez-vous que nous nous trouvions au début d'un processus d'effondrement des régimes de la région ?

Farid Salman : Bien entendu.

Interviewer : Comme dans un jeu de dominos, l'un entraînera l'effondrement de l'autre ?

Farid Salman : Indiscutablement. Il n'y a pas d'autre solution au Moyen-Orient. Qui a inventé l'histoire du transfert des réfugiés au Liban ? Soyons clairs : ce sont les sunnites. C'est Al-Hariri, et sa sœur suit sa voie. L'ambassadeur palestinien au Liban est leur complice.

Interviewer : Abbas Zaki ?

"Il existe un plan visant à accroître le nombre de sunnites en transférant les Palestiniens au Liban."

Farid Salman : Lui-même, avec Fuad Siniora. Il existe un plan visant à accroître le nombre de sunnites en transférant les Palestiniens au Liban. Ce sont eux qui parlent de repeuplement. Le jour où le problème palestinien sera résolu et où ils auront un Etat – en Jordanie, en Cisjordanie, ou ailleurs…

Interviewer : Arafat disait : "Donnez-moi un Etat, même sur le dos d'un âne."

Farid Salman : Où que ce soit… Un demi-million de Palestiniens au Liban iront dans leur Etat. Et on en finira avec cette histoire. Nous n'aurons pas besoin de l'approbation d'Israël ou du monde. Ce sera leur Etat, et on les y invitera. Fin de l'histoire.

 
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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 21:58


Excellent texte d'Isaac FRANCO



Longtemps, j’aurai vu dans le soutien à la création d’un Etat palestinien la marque d’une insupportable indécence.

Depuis juin 1967, la cause palestinienne n’aura été pour moi que l’instrument imaginé par les dictateurs successifs de la Ligue arabe et du monde musulman avec le concours d’un nombre croissant de membres décervelés de la communauté internationale pour purger la honte de la débâcle dans la guerre des Six-Jours et renverser politiquement le sort des armes, et, ensuite, interroger la légitimité d’un Etat pour les Juifs sur leur terre, en Israël.

Ces quatre décennies, les Palestiniens auront été à mes yeux des Arabes au contour national incertain ou de hasard que la renaissance d’Israël allait structurer autour de cette identité palestinienne.

Une identité factice au nom de laquelle une ancestrale éducation à la haine du « Yahoud » et au mépris de l’ « Infidèle » secondée par l’indécrottable antisémitisme occidental enfin libéré de sa pénitence née de la Shoah, devaient laver cette prétendue terre d’Islam de sa « souillure juive ».

Tout ce temps, cette cause n’aura valu pour moi que les moyens mis au service de sa promotion, des impostures aux attentats terroristes, de l’instrumentalisation des enfants aux prêches de haine dans les mosquées, les écoles ou à la télévision, des mensonges et de la lâcheté au culte de la mort.

Pas un instant, je n’aurai gobé la plaisanterie d’une guerre entre deux droits symétriques, équivalents.

Pas un moment, je n’aurai avalé la fable œcuménique d’un conflit entre deux raisons également défendables, parce que jamais toutes ces années, les Palestiniens n’auront fait la preuve, même très imparfaite, que leur rêve d’Etat n’était pas le paravent qui masquait l’ambition d’effacer celui des Juifs. 

Je porte toujours ce même regard sur une cause dont 54% (contre 42%, sondage réalisé conjointement par l’Institut israélien Truman et l’institut palestinien PRS en mars 2009) de ceux qui s’en réclament approuvent encore aujourd’hui les attentats visant des civils en Israël.

Mais depuis 2004 et le ralliement irréversible des Etats-Unis à la « vision » de deux pays pour deux peuples et, surtout, depuis que cette vision est pour la nouvelle administration américaine l’étoile polaire de sa politique étrangère pour au moins quatre ans, préconiser des solutions au conflit israélo-arabe qui ne contemplent pas la création d’un Etat palestinien contrevient désormais gravement à l’humeur des hommes et au sens de l’Histoire.

Le monde marche d’un tel pas que si les responsables palestiniens estampillés « modérés » s’abandonnaient à confesser sans fard qu’ils tiennent moins à un Etat qu’à gommer jusqu’au souvenir de la dernière trace d’Israël, il se trouverait encore quelqu’un à Paris et désormais à Washington pour continuer de psalmodier imperturbablement qu’il n’y a pas d’autre issue que celle de la Terre contre la Paix.

Sauf à se réincarner en Menahem Begin et marteler les indépassables incohérences et insuffisances palestiniennes de sa même voix prophétique devant le fils spirituel de Jimmy Carter, il ne semble plus être temps d’avoir raison à trouver cette issue moralement indéfendable, plus raisonnable d’avoir raison à dénoncer l’indécence qu’il y a à récompenser la haine pour programme, du biberon au cercueil.

Ainsi est-il exigé d’Israël de contribuer sans plus tarder à la création d’un Etat palestinien sans quoi la parole de son Premier ministre risque, le 18 prochain à Washington, de devenir aussi inaudible que celle du muet glissée dans l’oreille du sourd.


Prés de Ein Guédi, la terre...

Il était hier légitime de plaider le refus des risques liés à la création d’un Etat palestinien en invoquant la répugnance des dirigeants de l’AP à combattre le terrorisme ou en remémorant à l’intention des amnésiques le pari perdu de la terre de Gaza échangée contre les roquettes de leurs frères ennemis du Hamas.

Il était hier recevable de contester cette aspiration en prenant à témoin la représentativité précaire des Palestiniens « modérés », ou pertinent de dénoncer la duplicité de leurs discours et de leurs actes.

Ce qui a changé aujourd’hui, c’est qu’aucune de ces préventions israéliennes n’est encore légitime, recevable ou pertinente.

Ce qui a changé, c’est qu’il est désormais commandé sans ménagement à un Etat d’Israël plus isolé que jamais de courir les périls d’un nouveau marché de dupes, la violence contre les territoires.

Isaac Franco © Primo, Bruxelles Mai 2009 

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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 15:29
Tout ce week-end, les bandeaux défilants des chaines d’information en continu mentionnaient un premier accord entre le Fatah et le Hamas. L'AFP a publié son habituelle dépêche.

Quelques analystes y ont même été de leurs commentaires en clamant que c’était un premier pas, que la nouvelle était importante, qu’il s’agissait d’un premier pas vers la réconciliation.

« Il s’agit bel et bien d’une éclaircie au Moyen-Orient », disait même l’un de ces avis autorisés.

Ceux qui n’appartiennent pas à ces milieux qui s’autorisent des trucs, comme le disait Coluche, se demandaient bien comment une telle chose pouvait être possible.

En effet, ces deux mouvements, ces deux « légitimités », le Hamas et le Fatah, ne peuvent pas être en harmonie sur une force de police commune alors qu’ils ne sont d’accord sur absolument rien par ailleurs.

Une force de police est en général l’une des nombreuses conséquences d’un Etat. Sauf cas avéré de dictature, la constitution d’une police suit la création d’un Etat, elle ne la précède jamais.

Le Hamas a mis quelques heures à réagir. Il a démenti formellement tout accord sur une force commune.

Il faut dire que le gouvernement de Mahmoud Abbas proposait cette force commune à Gaza mais pas en Judée –Samarie.

La ficelle était un peu grosse. Les dirigeants du Hamas, que l’on peut soupçonner de tout sauf d’être complètement stupides, n’ont pas mordu à l’hameçon.

"Cela est totalement inacceptable. La manière appropriée d'aborder le dossier sécuritaire passe par une refonte des services de sécurité à Gaza et en Cisjordanie sur des bases professionnelles et nationales, loin de toute collaboration avec l'occupation" israélienne, a déclaré un haut responsable du Hamas, Salah Al-Bardawil" (source AFP).

Et pour ceux des commentateurs qui se sont extasié ce week-end, le Hamas enfonce le clou. "Pour le Hamas, une telle chose n'est pas du tout à l'ordre du jour", a poursuivi M. Bardawil.

Précisons que le dialogue de réconciliation palestinien entre le Fatah et le Hamas entre dans sa cinquième session.

A force de prendre ses désirs pour des réalités

Le Fatah aurait bien voulu présenter un front uni et peser ainsi sur la rencontre Netanyahou-Obama, qui fort opportunément avait lieu le lendemain..

Pour une fois, c’est raté. Les tentatives de manipulation de l’opinion internationale ont trouvé leurs limites, celles du fanatisme du Hamas.

Quand aux analystes et commentateurs des chaines d’info, à l’heure de la mise en ligne de cette petite brève, ils sont toujours en poste.

Il faut dire qu’ils n’en sont pas à une faute professionnelle près.

© Primo, 18 mai 2009

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